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Je cherchais désespérément à comprendre, à la fois perdu et, je l'avoue, effrayé. Quand elle s'est enfin calmée, elle a levé la tête vers moi et m'a embrassé si doucement qu'il m'a semblé qu'un souffle m'effleurait. Les yeux gonflés de larmes, elle a passé doucement un doigt sur ma joue.
- Il ne faut pas être amoureux de moi, Landon. Nous pouvons être amis, nous pouvons nous voir. Mais il ne faut pas m'aimer.
- Pourquoi ? me suis-je écrié d'une voix rauque sans rien y comprendre.
- Parce que je suis très malade, Landon, a-t-elle dit d'une toute petite voix.
Je m'y attendais si peu que je n'ai pas saisi le sens de ses paroles.
- Et alors ? Tu prendras quelques jours ...
Un sourire triste s'est dessiné sur son visage et j'ai compris brutalement ce qu'elle tentait de m'expliquer. Sans me quitter des yeux, elle a alors prononcé les mots qui m'ont transpercé le cœur :
- Je vais mourir, Landon.
Afficher en entier« Voilà mon histoire. Je promets de ne rien vous cacher. Sans doute rirez-vous d’abord ; ensuite vous pleurerez… Ne dites pas que je ne vous avais pas prévenus. »
Afficher en entier40 ans plus tard, je suis peut-être plus mûr et plus sage. J'ai vécu une autre vie. Pourtant, lorsque mon heure viendra, les images de cette journée seront les dernières à me traverser l'esprit. Je l'aime toujours, vous savez, et je n'ai jamais retiré mon alliance. Depuis tout ce temps, pas une fois je n'en ai éprouvé le désir.
J'aspire profondément l'air frais du printemps. Bien que Beaufort ait autant changé que moi, l'air y est resté le même, celui de mon enfance, celui de mes 17 ans. Quand je le laisse s'échapper de mes poumons, je retourve mes 57 ans, mais ce n'est pas grave. Je souris légèrement, songeur, le regard tourné vers le ciel; il y a encore une chose que je ne vous ai pas dite : maintenant, je crois aux miracles.
Afficher en entierParfois j'aimerais pouvoir remonter le temps et effacer tout ce qui fut triste. seulement la gaieté ne disparaîtrait-elle pas aussi?
Afficher en entier"A contrecœur, j'ai lentement défait le paquet. J'ai pris son cadeau entre mes mains, délicatement, de peur de l'abîmer. Je l'ai regardé, fasciné, en passant doucement la main sur la couverture usée tandis que mes yeux se remplissaient de larmes. Jamie a posé sa main sur la mienne. Elle était douce et chaude. J'ai levé les yeux vers elle sans savoir quoi dire. Elle m'avait donnée sa bible.
- Merci pour tout ce que tu as fait, a-t-elle murmuré. C'est le plus beau Noël de ma vie.
J'ai détourné les yeux sans répondre en prenant le verre de punch que j'avais posé près de moi. Les accents de Douce Nuit emplissaient la pièce. J'ai bu une grande gorgée, espérant désaltérer ma gorge brusquement asséchée. Tous les moments passés en compagnie de Jamie ont défilé devant moi, le bal du lycée, la pièce de théâtre et son apparition angélique ; je me suis remémoré toutes les fois où je l'avais raccompagnée chez elle, et la collecte des boîtes remplies de menue monnaie. Puis ma respiration s'est brusquement ralentie. Tour à tour j'ai contemplé Jamie, le plafond, la pièce, en faisant un gros effort pour rester maître de moi. Je suis revenu à Jamie qui m'a souri et je lui ai souri à mon tour en me demandant comment j'avais pu tomber amoureux d'une fille comme elle."
Afficher en entier"- Et que te dit ton coeur?
- Je ne sais pas
- Peut-être que tu cherches tellement que tu ne l'entends pas."
Afficher en entier"L'amour est longanime et serviable. Il n'est pas envieux. L'amour ne fanfaronne pas, ne se rengorge pas, il ne fait rien d'inconvenant, ne cherche pas son intérêt, ne s'irrite pas, ne tient pas compte du mal, il ne se réjouit pas de l'injustice mais il met sa joie dans la vérité. Il excuse tout, croit tout, espère tout, supporte tout."
Afficher en entier"Au moment où nos lèvres se sont rejointes, j'ai su que j'en garderais le souvenir à jamais..."
Afficher en entierTant qu'à s'asseoir sur la tombe des gens, autant connaître un peu leur vie, non ?
Afficher en entierN'allez pas imaginer pour autant qu’elle était laide, ce n'est pas ce que je veux dire. Elle était loin d’être affreuse même. Elle ressemblait à sa mère, plutôt jolie d'après les photos que j’ai vues. Mais je ne trouvais pas non plus que Jamie soit belle. Malgré sa minceur, ses cheveux blonds comme les blés et ses doux yeux bleus, c’est tout juste si on la remarquait. Elle ne se souciait guère de son apparence, elle ne s’intéressait qu’à la « beauté intérieure » et à ce genre de choses. D'où son allure sans doute. D'aussi loin que je me souvienne, elle avait toujours porté les cheveux coiffés en chignon comme une vieille fille, sans la moindre trace de maquillage. A la voir avec son éternel cardigan marron et sa jupe plissée, on avait l’impression qu’elle allait se présenter à un poste de bibliothécaire. Nous pensions qu’elle finirait bien par évoluer, mais pas du tout.
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