Aimez-vous les uns les autres

J’ai eu la chance d’avoir des parents indifférents.

Dans « Jamais je ne pourrai » Alexis Hayden abordait déjà ce thème des parents envahissants. Par chance, les miens étaient indifférents. C’était ce que je pensais, mais plus je lis les romans de cet auteur et plus j’apprécie leur tolérance et leur affection.

Ethan n’aura pas cette chance. Toutefois, cela ne l’empêchera pas de connaître une merveilleuse histoire d’amour. Celle que tout ados aimerait vivre.

Les rebondissements ne manquent pas dans cette histoire. Les personnages, à l’exception des adultes, sont adorables. De la petite sœur aux amis d’Ethan… On a envie de visiter New-York avec eux.

A seize ans, Ethan accumule déjà les secrets. Que se passera-t-il quand Hugo découvrira l’existence de ce mystérieux Darius ?

Même si la fin est un peu hard, j’ai aimé ce roman et la psychologie des personnages.

Enfin des auteurs qui n’écrivent pas pour ne rien dire.

Dans l’avion pour New-York, Ethan (16 ans) jubile devant une liberté qu’il n’a jamais connue auparavant, face à des parents trop stricts.

Mais il est loin de s’imaginer ce qui se cache derrière ce mot « liberté ». Un « kaki mal fini » va lui donner l’occasion de vivre le plus bel été de sa vie.

J’ai aimé la façon dont les auteurs utilisent un fait réel, survenu en bout de piste de JFK, pour lui ouvrir les portes d’une liberté insoupçonnée.

Derrière les amours d’Ethan se cachent évidemment le relationnel compliqué, voire despotique, que certains parents infligent à leurs enfants. Le titre de ce magnifique roman est à double sens : les sentiments amoureux à l’adolescence sont parfois compliqués, ambigus, et l’amour filial de parents dit « croyants », inexistant. Sans compassion, ils jugent et condamnent alors leurs enfants, comme personne n’aimerait être jugé.

Le contraste entre les deux générations est révélateur : d’un côté des parents sans cœur, face à des adolescents dévoués, solidaires et attachants. Les amis et la petite sœur que j’aurais aimé avoir. Les parents… je les ai eus.

Je pensais pouvoir résumer cette histoire en quelques lignes, je réalise que les sujets traités sont multiples. Il ne s’agit pas d’une simple histoire d’amour. Enfin des auteurs qui ont quelque chose à dire.

J’ai vécu cette aventure avec Ethan, une semaine après l’avoir lue, je n’en suis pas encore sorti.

A vous les parents qui…

Le titre de ce roman pourrait être : « Comment survivre malgré ses parents ». Un procès aux géniteurs obtus, intransigeants et sans cœur.

Mais c’est aussi une ode à l’amour, ce sentiment léger et furtif, qui, comme les premiers papillons d’été, volètent d’une passion à l’autre au gré des vents, du hasard et des circonstances.

Ethan va devoir gérer tout cela. Gérer ou en être victime ? Là est la question.

Ce roman est une grande leçon de tolérance pour les parents qui ne comprennent plus rien à leurs ados, ou qui au contraire, en toute hypocrisie s’y retrouve de trop…

Je le relirai, car j’ai le sentiment de l’avoir lu trop vite, tant l’histoire est prenante, et de ce fait, d’être passé à côté de tout ce que les auteurs avaient à dire.