Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 592
Membres
1 013 128

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Alerte aux croque-morts



Description ajoutée par anonyme 2010-11-26T16:41:04+01:00

Résumé

Nous allons publier une série de papiers sur les disparitions... Annonça le rédacteur en chef. Pour vous, Chet, je vous en ai dégoté une du tonnerre. Vous allez vous y mettre, toutes affaires cessantes et au trot !

Chet Sladen, reporter au magazine policier FAITS DIVERS, apprendra que, si les vivants disparaissent parfois, les morts, eux, ont la vie dure et ne sont pas toujours aussi dociles que le souhaiteraient les assassins.

Source : Gallimard

Afficher en entier

Classement en biblio - 13 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par feedesneige 2016-04-10T18:29:28+02:00

CHAPITRE PREMIER

I

Edwin Fayette, rédacteur en chef du magazine Faits divers, est assis dans son bureau luxueux, un cigare entre les dents et, dans les yeux, une lueur plutôt dénuée de bienveillance.

— Asseyez-vous, dit-il avec un geste d’impatience. Sur quoi travaillez-vous, en ce moment, tous les deux ?

Je me pelotonne dans le fauteuil le plus confortable de la pièce tandis que Bernie Low s’assied aussi loin que possible de Fayette et entreprend de se ronger les ongles.

Bernie et moi, nous collaborons depuis deux ans à Faits divers, magazine policier mensuel dont le tirage dépasse celui de tous ses concurrents. C’est moi qui pense et Bernie qui écrit. Cet arrangement nous convient parfaitement à tous les deux. Je n’ai jamais pu rassembler assez d’énergie pour coucher mes idées sur le papier ; quant à Bernie, il n’a jamais eu d’idées.

Ex-scénariste d’Hollywood, Bernie est court sur pattes, grassouillet et plutôt imposant. Il a une tête comme une mappemonde, un front puissant, et ses grosses lunettes d’écaille lui donnent l’air plus intellectuel qu’il n’est en réalité. Il m’a confié un jour que c’est à la forme de son crâne qu’il a dû de rester si longtemps dans le cinéma.

Bernie a une peur panique de perdre son boulot. Chaque fois qu’il est convoqué dans le bureau de Fayette, il s’imagine qu’il va être fichu à la porte. Affligé d’une épouse éprise de luxe, aux goûts dispendieux, d’une énorme maison et d’une multitude de créanciers, sa vie est une perpétuelle bataille pour ne pas sombrer dans la mouise.

— Pour le moment, fais-je, nous sommes en train de vous concocter une idée du tonnerre. Nous travaillons l’atmosphère. Dans une semaine nous aurons quelque chose à vous montrer, je ne vous dis que ça !

— Eh bien, remisez votre idée du tonnerre, réplique Fayette. J’ai quelque chose d’urgent à vous confier. Votre histoire peut-elle attendre ?

— Mais oui, elle attendra fort bien. Qu’est-ce que vous nous proposez ?

Fayette sort une fiche de son classeur.

— Je veux une série d’articles sur les disparitions, nous annonce-t-il froidement. Vous rendez-vous compte que chaque jour, dans notre pays, plus de trente personnes quittent leur domicile et se perdent dans la nature ? J’ai demandé à Carson de rechercher les affaires les plus intéressantes et je vous en ai réservé une, formidable. Je voudrais que vous vous y colliez tout de suite.

Bernie et moi échangeons un coup d’œil. Nous séchions depuis une semaine sur une idée d’article et la proposition de Fayette tombe à pic.

— De quoi s’agit-il ?

— Au mois d’août de l’an dernier, une jeune femme, nommée Fay Benson, a disparu. Elle chantait et dansait au Florian, une boîte de nuit de Welden. Au cas où vous ne le sauriez pas, Welden se trouve à une centaine de kilomètres au sud-est de San Francisco. Cette fille avait du succès. Le directeur de la boîte lui avait annoncé qu’il prolongeait son contrat ; elle n’avait donc aucune raison de disparaître comme elle l’a fait.

« Le 17 août, elle s’est rendue au Florian comme d’habitude, et elle est allée dans sa loge. A neuf heures, le chasseur est venu l’avertir qu’il ne lui restait plus que cinq minutes avant son numéro. Il a vu qu’elle portait son costume de scène : soutien-gorge, cache-sexe pailleté, chapeau haut de forme et quelques plumes. Elle a répondu qu’elle était prête et il est parti. Il a été le dernier à la voir.

« Comme elle n’avait pas fait son entrée, on l’a renvoyé la chercher, mais cette fois la loge était vide. Les vêtements qu’elle portait en arrivant étaient là et, ce qui est plus important encore, son sac, contenant vingt dollars, se trouvait sur la coiffeuse. Quant à la fille, elle s’était évaporée. Le directeur a interrogé le concierge de l’entrée des artistes. Il ne l’avait pas vue. La seule autre sortie, en dehors de celle des clients, par le restaurant, était au sous-sol. Le gars qui s’occupait de la chaufferie ne l’avait pas remarquée non plus. Étant donné qu’elle portait encore son costume de scène, elle n’aurait pas pu passer inaperçue, qu’elle ait emprunté l’entrée de service, l’entrée des artistes, ou, passant par le restaurant, l’entrée principale. Le directeur en a conclu qu’elle n’avait pas quitté les lieux. On a fouillé l’immeuble, mais sans résultat.

« La police a été alertée. Elle n’a rien découvert non plus. On a appris que Fay Benson avait obtenu son engagement au Florian par une agence, mais celle-ci ne savait rien sur elle. Fay Benson leur avait simplement dit avoir travaillé au cabaret L’Hirondelle, à San Francisco. Après vérification, ce cabaret n’avait jamais entendu parler d’elle. Elle ne semblait pas avoir d’amis. Elle avait pris pension à l’hôtel Shad, une boîte de second ordre, et l’employé de la réception a assuré qu’elle n’avait jamais reçu ni visite ni courrier. La police a enquêté pendant une quinzaine de jours, mais comme elle n’a découvert aucune piste et qu’on n’a pas retrouvé le cadavre, elle a laissé tomber. (Fayette referme son fichier et me regarde.) Vous n’avez pas l’impression qu’il y a de quoi tirer quelque chose de bien ? »

J’en ai, en effet, l’impression, mais j’ai appris à ne pas manifester trop d’enthousiasme pour les idées de Fayette. Le plus souvent, c’est du bidon : elles vous pètent au nez.

— Ce n’est pas mal, dis-je, mais si la police n’a pas pu retrouver sa trace, je ne vois pas bien comment nous…

— Les gens, réplique Fayette, n’aiment pas pour la plupart se confier aux policiers. Mais moi, je tiens beaucoup à cette affaire et je suis disposé à y mettre le paquet. S’ils estiment pouvoir en tirer profit, les gens parleront. Je suis sûr que nous tenons là quelque chose de sensationnel et je veux que vous vous y mettiez tous les deux.

— Bon, dis-je en tendant la main pour prendre la fiche, tous les tuyaux sont là ?

— Il n’y a pas grand-chose de plus que ce que je vous ai dit : quelques noms et une photo de la fille. Il vous faudra reprendre l’affaire à zéro.

— Et les frais ? demanda Bernie avec un tout petit peu trop de hâte.

Fayette le regarde de travers.

— Dans les limites de la raison ; et par là, j’entends la mienne et non la vôtre. Je tiens à ce qu’on me justifie la moindre dépense au quart de poil, compris ?

Bernie sourit joyeusement. Il n’a pas travaillé dans le cinéma pendant quatre ans sans avoir appris comment on établit une note de frais.

— On vous fera ça au plus juste, monsieur Fayette, assure-t-il.

Je regarde la photo de Fay Benson, que j’ai tirée du fichier. C’est celle d’une fille d’environ vingt-quatre ans, vêtue comme il a été dit, d’un soutien-gorge, d’un cache– sexe pailleté et d’un haut de forme. Son ravissant visage encadré de cheveux blonds, soyeux, est, à mon sens, aussi sensationnel que ses formes sont séduisantes. Je tends la photo à Bernie.

— Regarde ça !

Les yeux de Bernie s’arrondissent et il émet un petit sifflement admiratif.

— Allons-y, dit-il en se levant. Si elle est aussi bien roulée que sur la photo, elle vaut vraiment la peine d’être retrouvée.

Afficher en entier

Ajoutez votre commentaire

Ajoutez votre commentaire

Commentaires récents

Commentaire ajouté par alain42 2018-03-25T10:26:21+02:00
Bronze

l'histoire est intéressante , l'écriture est bien , j'ai passé un bon moment à le lire

Afficher en entier

Les gens aiment aussi

Date de sortie

Alerte aux croque-morts

  • France : 1995-04-12 - Poche (Français)

Activité récente

Belzay l'ajoute dans sa biblio or
2017-04-06T22:02:10+02:00

Titres alternatifs

  • Alerte aux croquemorts - Français

Les chiffres

lecteurs 13
Commentaires 1
extraits 17
Evaluations 1
Note globale 0 / 10

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode