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Anna Karénine



Description ajoutée par newmoon 2010-12-12T17:11:45+01:00

Résumé

Anna n'est pas qu'une femme, qu'un splendide spécimen du sexe féminin, c'est une femme dotée d'un sens moral entier, tout d'un bloc, prédominant : tout ce qui fait partie de sa personne est important, a une intensité dramatique, et cela s'applique aussi bien à son amour. Elle n'est pas, comme Emma Bovary, une rêveuse de province, une femme désenchantée qui court en rasant des murs croulants vers les lits d'amants interchangeables. Anna donne à Vronski toute sa vie. Elle part vivre avec lui d'abord en Italie, puis dans les terres de la Russie centrale, bien que cette liaison 'notoire' la stigmatise, aux yeux du monde immoral dans lequel elle évolue, comme une femme immorale. Anna scandalise la société hypocrite moins par sa liaison amoureuse que par son mépris affiché des conventions sociales.

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Classement en biblio - 1 712 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Titouan 2010-12-21T14:42:44+01:00

Toutes les familles heureuses le sont de la même manière, les familles malheureuses le sont chacune à leur façon.

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Commentaires les plus appréciés

Diamant

Anna Karénine... C'est sans doute le meilleur roman que j'aie jamais lu. Il porte pourtant mal son titre, car, en mettant au premier plan l'histoire tragique d'Anna, il nous fait négliger l'histoire d'amour de Kitty et Levine, et plus généralement tous les autres couples. Pourtant, la beauté de l'oeuvre réside dans ces comparaisons, ces mises en parallèle. On peut ainsi à nouveau constater la triste condition des femmes à l'époque, l'effet délétère de la société et des "convenances", le poids des remords sur une existence, entre autres choses. Le génie de Tolstoï est de rendre les humains infiniment bons, parfois trop cependant. Mais ici, l'histoire de Kitty et de Levine est contrebalancée par celle d'Anna et de Vronski, ce qui donne un équilibre parfait au roman.

Je dois avouer: j'ai eu les larmes aux yeux trois fois en lisant Anna Karénine. Les deux premières fois, c'était de joie. Et la troisième fois, j'ai fondu en larmes, bouleversée, abattue, comme si l'événement qui avait lieu dans le roman s'était déroulé sous mes yeux.

J'ai pu cependant me remettre de mes émotions car ce livre, contrairement à ce que l'on croit souvent, et malgré un certain drame que je ne dévoilerai pas, finit bien, et c'est sans doute ce qui rend le roman encore meilleur.

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Diamant

Je suis tombée amoureuse de la Russie il y a un peu plus d’un an, en commençant les cours de Russe.

J’ai simplement lu une trilogie pour la jeunesse, « Nina Volkovitch « »de Carole Trébor qui m’a appris quelques nouvelles choses sur le monde russe. Cependant, je n’avais pas encore lu de livres traduits du russe, et encore moins un classique. Prochain objectif : le lire en russe !

Anna Karénine a été pour moi un coup de cœur, un roman inoubliable. J’avais déjà vu le film de Joe Wright mais je n’ai pas regretté d’avoir lu le roman ensuite (d’habitude, je ne lis pas le roman si j’ai vu le film avant car j’ai le visage des acteurs dans la tête et je ne peux pas m’imaginer autre chose que ce que j’ai vu dans le film). Il y a une puissance incroyable dans ce roman, tant par son universalité que par certaines de ses descriptions (je pense notamment à l’accouchement de Kitty).

J’ai beaucoup apprécié la description du travail au champ, parce que j’ai une maison à la campagne et sans être une travailleuse, je m’adonne parfois aux travaux des cultures, bien que les outils que j’utilise soient moins rudimentaires que ceux qu’utilise Levine. Je comprends mieux son point de vue que si je n’allais pas souvent à la campagne et ne connaissais pas certaines des choses décrites.

La théorie de Levine sur le paysan russe, très différent du paysan européen, et à qui par conséquent on ne peut pas demander de travailler de façon « européenne » est très intéressante. Je ne m’étais jamais posé ce genre de question et cela m’a invité à réfléchir.

J’adore le moment où Levine part travailler dans les champs, il est d’une beauté pure et simple et la scène était tellement bien décrite que j’ai cru que j’y étais. Je l’ai trouvé tellement plus belle que celle de son mariage avec Kitty bizarrement.

De manière générale, les débats entre les personnages m’ont plu, leurs confrontations de points de vue également, même si j’avoue que je n’ai pas forcément tout compris, surtout quand il s’agissait de politique.

Tolstoï décrit l’administration russe comme poussiéreuse et incompétente, il fait une véritable critique à travers notamment Serge Ivanovitch et Alexis Karénine. Il montre aussi qu’on parvient à tout grâce à ses relations : Oblonski est un exemple typique : aimable et sympathique, il se fait des amis partout où il passe et réussit à obtenir un poste où en ne faisant pas grand-chose il gagne des mille et des cents.

Dans ce livre, le début fait écho à la fin, et j’ai aimé retrouver des éléments ou des notions symboliques vers la fin. En effet, dès la première page, Tolstoï mentionne une liaison entre Oblonski et une institutrice française, et on retrouvera une liaison une centaine de pages plus loin avec Anna et Vronski. Ensuite, il y a le train. La gare, le lieu où se rencontrent Anna et Vronski et là où tout finit avec le suicide de la première mais aussi justement le lieu où un cheminot (ou en tout cas quelqu’un travaillant à la gare, je ne me souviens plus de son métier) est écrasé sous les roues d’un train, et ce même train sera le moyen qu’utilisera Anna pour se suicider.

A propos, c’est une excellente idée d’avoir appelé le mari et l’amant d’Anna du même prénom, comme pour montrer que malgré toutes leurs différences, quelque chose les lie. Cette chose c’est Anna.

J’ai pensé que ce roman était un peu moralisateur, ce qui est vrai en partie ( Levine et Kitty, sauvée du péché, vivent heureux tandis qu’Anna qui a trompé son mari se suicide, malheureuse et torturée).

Mais finalement, Tolstoï ne juge pas tant que ça ses personnages, il leur prête à tous des sentiments compréhensibles en faisant le tour des points de vue de chacun. Je m’explique : au début, Karénine apparait comme froid et antipathique mais quand Tolstoï passe au point de vue interne, le lecteur plaint cet homme, mieux que ça, il le comprend.

Les personnages appartiennent tous à une sorte de catégorie, mais sans pour autant être stéréotypés.

Mon préféré est Stépane Arcadiévitch car c’est un homme qui aime la vie, et qui cherche à la vivre pleinement mais sans gêner les autres, voire aider et faciliter le confort de ceux qui l’entourent. Preuve en est au début du roman, où il est malheureux : il ne se repent pas d’avoir trompé sa femme non mais il se repent de l’avoir rendu malheureuse.

Dolly est quant à elle un peu tourmentée et j’ai eu plusieurs fois l’impression qu’elle ne vivait que pour ses enfants. Elle est cependant douce, qualité qu’on retrouvera chez sa jeune sœur Kitty.

Kitty justement. Là, beaucoup plus à dire. C’est selon moi le personnage qui évolue le plus dans le roman, qui gagne en maturité et en qualité, le contraire d’Anna en fait. On retrouve encore une fois ce jeu d’oppositions entre les jeunes femmes. Elle passe d’une jeune fille capricieuse et gâtée à une jeune femme plus raisonnable et ce grâce à Anna finalement, qui en séduisant involontairement Vronski le détourne d’elle. Son séjour à l’étranger y est certainement pour beaucoup, car c’est là qu’elle rencontre Varinka. Après, je dirais qu’elle est sublimée par le regard de Levine ; la plupart des passages où elle apparaît étant narrés du point de vue de Levine.

Levine, son mari, est quant à lui très attachant, tant par son amour, au début non partagé (le pauvre) pour Catherine mais aussi par sa droiture morale, qui reste extrêmement ferme, bien qu’un peu agaçante parfois. J’ai eu du mal à me détacher du visage de l’acteur du film. Les passages où il est à la chasse m’ont un peu ennuyé.

Le comte Vronski. Au départ, il m’a paru bon vivant, comme Stépane Arcadiévitch mais au fil du roman j’ai découvert qu’il n’est pas aussi insouciant. Je ne m’attendais pas à une torture pareille après la mort d’Anna ! Son amour est cependant étrange ; il aime Anna car elle est riche, jeune et qu’elle n’a pas su lui résister ( cela le renvoie à sa propre fierté) mais aussi il ressent profondément l’aura qu’émet Anna.

Je m’attendais à ce qu’Anna soit le personnage central du roman, puisque le titre est Anna Karénine mais finalement non. Je confesse que mon admiration pour elle a baissé au cours du roman. Au début je la pensais courageuse. Elle avoue à son mari qu’elle a une liaison. Mais finalement, elle le dit car elle n’en puis plus d’être avec Karénine, parce qu’elle veut passer le restant de sa vie avec Vronski et non par honnêteté et bravoure. Elle a fait son choix entre regret et remords soit. Mais après, elle n’a pas à se conduire en gamine avec Vronski notamment. Et franchement, à quoi cela lui a servi d’aller à l’opéra se faire remarquer ? De plus, elle m’énerve : je suis dans l’incompréhension complète ; comment peut-on aimer son fils plus que sa fille ? Préférer un de ses enfants à un autre ? Surtout qu’en plus, Serge est l’enfant de Karénine alors qu’Annie est l’enfant de Vronsky. Alors s’il existe une logique en terme d’amour, je dirais qu’il semble beaucoup plus logique qu’Anna soit plus attentionnée envers la fille de l’homme qu’elle aime. Sa destruction magistrale est tout de même un des piliers sur lequel repose le roman, et sa descente vers la folie est tout simplement merveilleusement bien décrite. Le noir de la robe qu’elle choisit pour le bal chez les Schterbatski est caractéristique, cette couleur annonce sa déchéance.

Un passage qui ne m’a pas trop emballé : celui de la course de chevaux. Je ne saurais exactement expliquer pourquoi mais je l’ai trouvé trop long.

Un petit regret : Koznitchev ne demande pas la main de Varinka finalement. Je trouvais qu’ils allaient bien ensemble et que ça faisait mignon this « proposal »champêtre.

Comme je l’ai dit, certains passages sont marquants par leur puissance, mais je n’inclurais certainement pas la mort de Nicolas dans ceux-là. En effet, je n’ai ni trouvé cette partie émouvante ni prenante ; selon moi il sert juste à montrer la femme qu’est devenue Kitty et marque le début du questionnement de Levine.

En parlant de ce questionnement, j’aime beaucoup la fin. Curieusement, cela me fait penser à « Avec vue sur l’Arno » de E.M Forster avec le questionnement de George qui se résout par un oui, un grand oui, la certitude de vivre pour quelque chose.

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Vidéo ajoutée par Marie-Pier-2 2019-10-06T16:27:08+02:00

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par Amiiii 2024-03-03T18:08:09+01:00
Bronze

Comme beaucoup de commentaire, je rejoins l’idée selon laquelle Anna Karénine porte peut-être mal son nom. L’œuvre n’est pas l’histoire d’amour d’un personnage en particulier, mais plutôt l’histoire de plusieurs couples. De mon point de vue, ce n’est pas l’amour le thème central de l’œuvre mais plutôt le concept de couple, de famille et de sa matérialisation. Certes, l’amour est au centre du couple, mais pas que… Les personnages et les sentiments qui les habitent évoluent, grandissent avec eux. L’amour passionnel des premiers instants pourra ainsi laisser place à une tendresse fusionnelle, une psychose malsaine ou une indifférence relative. Je pense que la force de l’œuvre, loin d’une conception niaise des couples et de l’amour, réside justement dans l’ensemble des sentiments et des passions gravitant autour des couples et des personnages. L’humain est parfois déraisonnable, rempli de doutes et d’incertitudes. Il est instable et versatile, à la fois bon et mauvais… C'est justement le panel extrêmement large des sentiments abordés qui permet à chaque lecteur de se retrouver plus ou moins dans chacun des personnages. Mais réduire Anna Karénine aux couples, ce ne serait pas rendre grâce à toute la profondeur de l’œuvre, aux débats philosophiques parcourant l’histoire notamment sur la place de l’homme dans la société, le sens de la vie et de la religion; le concept de travail et les rapports de force des classes…

En définitive Anna Karénine est un bon livre. Toutefois, je regrette parfois les quelques longueurs qui ont tendance à ralentir le rythme et qui, de mon point de vue, ne servent pas tout à fait l’intrigue. Enfin, dans les dernières pages, je regrette l’absence d’incidence de Spoiler(cliquez pour révéler) l’acte d’Anna sur les personnages. L’indifférence (hormis sur Vronski) est très certainement voulue, mais dommage. Quid de l’effet sur Alexis, sur le fils d’Anna ? Sur Kitty ? Sur son frère Stepan ?

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Commentaire ajouté par Braise 2023-11-29T16:41:48+01:00
Diamant

Je suis tombée sous le charme de la plume de Tolstoï.

Rien n'est laissé de côté. Les lieux, les intrigues, les personnages sont liés d'une manière complexe qui pourrait dissuader la lecture si tout n'était pas aussi clair et précis.

Pour chaque idée exprimée (mêmes celles présentent dès les premières pages du roman), nous retrouvons un développement et une finalité au fur et à mesure du déroulement de l'histoire.

Anna, Dolly, Lévine ou encore Vronski : aussi différents soient-ils, j'ai trouvé tous ces personnages intéressants. Leurs aspirations, leurs doutes, leurs sentiments et leur récit personnel sont habilement disséqués par Tolstoï tout au long de cette œuvre dont le nombre de pages me paraît finalement nécessaire : réduire la taille de ce roman reviendrait à le départir de cette exhaustivité.

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Commentaire ajouté par eve-1873 2023-11-16T15:10:15+01:00
Or

Œuvre magistralement écrite. Les personnages sont remarquablement décrits.

On apprend bcp sur l histoire de la Russie, sur les rapports entre les nobles et les paysans.

J aime bcp

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Commentaire ajouté par Siderea 2023-06-28T18:23:09+02:00
Diamant

Stupéfiée.

La première fois que j'ai découvert le nom d'Anna Karénine, je lisais Les Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire. Il s'agit du livre préféré de la mère des trois enfants, qui leur lisait régulièrement le soir, avant qu'ils aillent se coucher. Un peu étrange comme habitude, mais dans la lignée de l'univers d'ASOUE.

16 ans plus tard, ce détail prend tout son sens. Je vois l'une de mes sagas préférées sous un autre jour complet.

Les mots de Tolstoi résonnent encore dans ma tête.

Un pavé certes. Mais un pavé bien écrit, plutôt accessible, pour un classique. La langue est simple. Les événements s'enchaînent. Les personnages sont nombreux et attachants pour certains. Les points de vue sont divers et changent régulièrement. Les thématiques abordées sont toujours actuelles (je pense notamment à la dépression).

Un ovni littéraire par rapport aux autres oeuvres de la même période, qui n'a toujours pas fait son temps, qu'on peut toujours lire aujourd'hui tant il continue de faire sens.

Un livre dans lequel on peut se retrouver. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il n'y a pas que deux chemins correspondant aux deux points de vue principaux (Anna et Levine), mais une infinité d'entre-deux gris (chaque personnage correspond à un exemple). A chacun de définir sa propre position.

Une surprise et un coup de coeur immense.

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Commentaire ajouté par teikocrbs 2023-06-18T19:12:20+02:00
Diamant

[/spoiler]

Anna karénine, célèbre roman de Tolstoï publié en 1877, raconte, contrairement à ce que son titre indique, la vie et ses aléas de l’aristocratie russe du 19e siècle du point de vue de plusieurs personnages : en effet, il n’est pas question que du personnage d’Anna Karénine, mais d’un bien plus grand nombre de personnalités. Ce roman met, en grande partie, deux situations plutôt distinctes en comparaison.

D’une première part, Lévine et Kitty Stcherbatski : couple emblématique du récit qui ne cesse de se développer au fil des chapitres. Kitty est, selon moi, la figure qui ne cesse d’évoluer. Partant d’une jeune fille perdue, étourdie, et gâtée sur les bords, on la retrouve à la fin du roman dans la peau d’une femme adulte, responsable et mature. Lévine, quant à lui, est, dès le commencement, une figure attachante, tant par son amour, au début non réciproque pour Kitty, que sa droiture morale et ses convictions. L’auteur dépeint avec précision ses émotions et son ressenti par rapport à la vie ; il se questionne sur la vie et la mort, et ne cessera de philosopher jusqu’à la fin du récit. Le lecteur détient également la possibilité de découvrir en détails ce qu’éprouve Lévine envers sa femme, à travers les nombreuses pages où il est question de son point de vue.

D’une seconde part, face au calme et au bonheur de ce premier duo, l’auteur y oppose les humiliations et la débauche du couple d’Anna karénine et d’Alexis Vronski. Anna est belle, majestueuse, mais d’une froideur à faire peur : elle impressionne. Vronski, quant à lui, est vaniteux, égoïste. Le lien qui les unit est puissant à tel point qu’il les emprisonne et les empêchent de se libérer. Leur relation est si mauvaise qu’Anna voit comme dernier recours le suicide ; et j’ai trouvé assez « amusant » le fait que la majorité des motivations de son acte sont uniquement de rendre son compagnon jaloux. Elle souhaite le faire souffrir atrocement, qu’il l’aime éternellement sans jamais pouvoir ressentir une quelconque sentiment envers une autre femme.

On perçoit assez bien grâce au déroulement de toutes ces actions, que la période romantique où l’expression des sentiments à son importance, affecte la littérature de l’époque. Les personnages sont torturés par leurs sentiments, sont prêts à mourir pour la simple réaction de leur partenaire, et exprime leurs très nombreuses plaintes à travers de longues et douloureuses lamentations. J’ai particulièrement aimé la façon dont Tolstoï expose les imperfections des personnages, qui, au fil de leurs fautes, deviennent de moins en moins fictifs à mes yeux. On arrive, d’un regard certes relativement détaché de la réalité, à s’identifier. On finit par éprouver de la pitié, on pourrait presque les comprendre. L’exemple qui me semble le plus évident serait Anna. Cette femme a tout et qui pourtant poursuit une quête totalement insensée : tourmentée par ce qu’elle ressent, elle agit de manière complètement démesurée et se plonge dans des réflexions ma foi peu nécessaires, pour une action n’ayant pas beaucoup d’intérêt. L’auteur décrit si bien l’envergure des sentiments qu’on peut parfois ressentir, que j’ai personnellement eu beaucoup mal à rester impavide face aux nombreux passages où Anna évoque ses sombres pensées qui, petit à petit, deviennent suicidaires.

J’ai également apprécié tous les parallèles qu’a effectué l’auteur. Que ce soit le train, qui surgit au commencement du roman (c’est d’ailleurs ici que la relation entre elle et le compte Vronski prend une tournure plus complexe !) et qui devient son lieu de mort à l’aboutissement du récit, au fait que les deux partenaires d’Anna s’appellent tous deux Alexis, je les ai tous trouvé très intéressants à observer. Pour revenir à la problématique des prénoms, je n’ai pas percuté tout de suite ce jeu de rôles ; en effet, malgré qu’ils n’aient tous deux aucunes ressemblances, que ce soit dans leur mode de vie, leur agissements ou leur physique, une seule chose les rattache : Anna. On remarque d’ailleurs que cette dernière tisse un lien entre de nombreux personnages, et qu’elle est la cause cachée de nombreux événements (comme le fameux mariage de Kitty et Lévine par exemple).

Enfin, j’ai pris grand plaisir à découvrir l’écriture de l’auteur. Il décrit les relations humaines dans toute leur splendeur et leur complexité, et retranscrit d’une ravissante façon l’ampleur des émotions dans une relation, quelle qu’elle soit.

Je finirai cette courte et, il faut l’avouer, assez médiocre analyse par les mots d’Alfred de Musset, qui selon moi décrivent à la perfection ce roman : « Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées (…) ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. »

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Commentaire ajouté par AdyOkean 2023-05-04T08:58:09+02:00
Argent

Un beau livre, sans réel suspens mais avec une façon d'écrire surprenante et agréable

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Commentaire ajouté par Guillaume1990 2023-04-25T00:10:00+02:00
Or

Anna karenine ce n'est pas seulement Anna. D'autres personnages sont extrêmement puissants et montrent l'âme russe. Pensez ce livre seulement à travers Anna c'est passer à côté de l'essentiel de l'œuvre

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Commentaire ajouté par unpalaisdelivres 2023-04-11T03:10:36+02:00
Diamant

Quel énorme coup de cœur ! Je me suis plongé dans l'œuvre de Tolstoï avec une certaine appréhension au vu du nombres de pages de cette brique et finalement ce roman est passé comme une lettre à la poste. Une fois commencé je n'ai pas pu le lâcher, il est tellement addictive. Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde. Il n'est pas seulement question d'amour mais aussi de politique, de philosophie et de religion. Comment ne pas tomber sous le charme de la rebelle, sublime et volcanique Anna ? C'est de loin mon personnage préféré. J'ai trouvé cette œuvre très accessible par son style d'écriture ainsi que ses intrigues. Je m'attendais à tomber sur quelque chose de très pompeux mais les scènes sont tellement bien détaillées, les personnages si bien définis que cela a défilé à la vitesse de la lumière. Lire Anna Karenine sans parler de Lévine c'est impossible, personnage au grand cœur Lévine se pose des questions sur la vie, la mort et la religion comme n'importe quel être humain ce qui fait de lui un personnage unique et très représentative des personnes en général. Quel triste fin pour Anna Karenine ! C'est en somme un énorme coup de cœur et j'ai plus que hâte de voir le film avec Keira Knightley. 

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Commentaire ajouté par Tarso 2023-04-06T03:00:52+02:00
Bronze

Qu'il est compliqué de commenter ce livre... Un chef d'oeuvre de la littérature, russe, ou de la littérature tout court.

Le livre est long, beaucoup trop long. J'ai vraiment mis des mois à le lire et en me forçant. J'ai continué car c'est un classique et j'estime qu'on ne peut dire qu'on aime un livre que lorsque l'on a la fin. Mais six mois pour le lire, et ne me faisant violence, c'est difficile. Alors il n'est qui plus est pas simple à lire, mais fluide. Beaucoup de dialogues, heureusement! Car sinon, cela parle beaucoup de faits de société qui ne m'intéressent absolument pas. Pour l'époque c'était sûrement au goût du jour, mais là...

Les personnages j'avoue avoir eu du mal à m'y attacher. Car nous parlons d'histoire d'amour, mais finalement nous ne vibrons jamais pour eux. C'est compliqué. On est détaché de tout le livre, aucun de m'a vraiment bouleversé. Peut-être Lévine au tout début, puis il devient insipide, ou Anna mais sur la fin.

Anna est en réalité en proie à une profonde dépression... Peut-on parler de dépression post-partum, associée à des délires ? Je ne suis pas psychologue, mais elle n'est vraiment pas dans un état normal surtout après son accouchement.

Finalement, elle qui aimait tant Vronski, ne lui a pas assez fait confiance, elle a provoqué la distance et Spoiler(cliquez pour révéler)sa propre mort... Quelle tristesse et tragédie !

La fin est un peu longue, même s'il est important de comprendre qu'à l'inverse d'Anna, Lévine prend son envol...

Je suis tout de même contente de l'avoir terminé, j'avais vu le film il y a fort longtemps et n'en avais plus aucun souvenir (tant mieux!), cela reste un classique à avoir lu, mais il faut tout de même s'armer de courage ! J'avoue avoir lu les deux-cents dernières pages en diagonales !

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Commentaire ajouté par Delivrus 2023-01-14T16:05:25+01:00
Lu aussi

C'est long, mais long ! Je me suis forcée à le finir pour des raisons culturelles parce que c'est un classique qu'il est bien d'avoir lu et parce que je ne me suis pas trop ennuyée, enfin juste un peu. L'écriture est fluide et ça se lit rapidement. Cependant, j'étais pressée de passer à autre chose. Peut-être parce que je n'ai, à part pour Lévine, pas eu d'empathie pour les personnages. Je n'ai pas été touché par le sort de Wronsky et Anna que j'ai trouvé égoistes, irresponsables et inconséquents.

[spoiler : je n'ai pas admis qu'Anna abandonne son fils ainsi et que Wronsky ne voit là aucun problème. Et le suicide d'Anna m'est apparu comme un coup de tête, sans justification, Wronsky ne l'ayant pas abandonné

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Dates de sortie

Anna Karénine

  • France : 2012-12-06 (Français)
  • France : 2018-06-07 - Poche (Français)

Activité récente

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2024-02-05T10:26:29+01:00
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