Tous les livres de Anna Grigorievna Dostoïevskaïa
Quatrième de couverture (Mercure de France):
Anna Grigorievna Dostoïevskaïa Dostoïevski, mémoires d'une vie Traduction d'André Beucler En 1867, Anna Grigorievna Snitkine (1846-1918) devient l'épouse de Dostoïevski alors qu'elle n'a que 20 ans. Lui en a 25 de plus. Il l'avait engagée comme sténographe quelques mois auparavant pour achever dans la précipitation l'écriture des Joueurs.
Depuis la jolie rencontre amoureuse qui bouleversa le cours de son existence, jusqu'à la mort de Dostoïevski, Anna Grigorievna revient dans ses Mémoires sur leurs quatorze années de vie commune. Leur quotidien, marqué par les problèmes constants d'argent et les soucis à propos des enfants, est aussi illuminé par les moments de bonheurs familiaux et les rencontres intellectuelles (on croise de nombreux écrivains, entre autres Tourgueniev et Tolstoï).
Malgré la différence d'âge, chacune de ces pages témoigne aussi d'un amour et d'un dévouement extraordinaire pour un homme certes malade et parfois difficile à vivre, mais qui s'avère aussi dans l'intimité un mari et un père très affectueux.
Quand Dostoïevski meurt en 1881, Anna Grigorievna n'a que 35 ans. Elle décide de consacrer le reste de sa vie à ses enfants, à l'édition des oeuvres posthumes de son mari, et à la rédaction de ces Mémoires qui se révèlent un document exceptionnel à la fois sur la vie et sur le travail du grand écrivain russe.
Quatrième de couverture (MEMOIRE du LIVRE) :
Anna Grigorievna Dostoïevskaïa ne s'insinue pas dans l'âme de son mari et " héros ", Dostoïevski, du moins dans sa part créatrice. Elle s'appuie sur ce qu'il dit, ce qu'elle voit et vit, et encore sur ce que disent et écrivent les pairs et les connaissances du romancier. Elle s'en tient à l'homme, au vécu, retrace la vie et, à légères touches, réussit même à brosser la fresque de ce XIXe siècle russe finissant... On ne rendra jamais assez hommage à l'extraordinaire don d'observation d'Anna, à son art de relever les détails infimes, concrets (objets, petits faits quotidiens, scènes d'enfants, costumes, mobiliers, tableaux, etc). Anna Grigorievna a la vivacité et le don du conteur. Elle habille de chair la trame du jour. " Elle écrit juste et clair, avec une sobriété de moyens qui rassure, sans effets gratuits. Aucune coquetterie d'écriture comme il n'y avait aucune recherche de toilette dans sa vie austère et frugale. Pour autant, aucune tristesse et même parfois de l'humour gai et vivifiant, sans cette ironie agressive dont use Dostoïevski dans certaines de ses oeuvres. Anna Grigorievna est une âme fraîche, directe et bonne. Elle emporte l'adhésion du lecteur par son absence de pose, sa sincérité et sa spontanéité. Et ses Mémoires élèvent le tombeau le plus vivant qu'on puisse composer en l'honneur de son grand homme, l'écrivain Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski. [Jacques Catteau].