Catherine Meurisse
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Note moyenne : 7.25/10Nombre d'évaluations : 130
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Une bande-dessinée originale, bizarre, colorée et déjantée.
Afficher en entierL'auteure, Catherine Meurisse a résidé quelques mois dans une résidence d'artistes à Kyoto, c'est sans doute cela qui lui a donné l'envie d'écrire ce roman graphique.
L'histoire est donc celle d'une jeune dessinatrice qui se rend au Japon avec le désir de "peindre la nature". La jeune femme va y faire la rencontre de plusieurs personnes et notamment d'un tanuki (un genre de raton laveur, créature mythologique nippone) qui parle et grâce auquel nous allons découvrir le Japon avec ses traditions et ses croyances populaires.
Les illustrations sont tout bonnement magnifiques et d'une finesse assez extraordinaire, j'ai particulièrement apprécié le choix des couleurs, c'est un régal pour les yeux. Durant toute ma lecture j'ai eu l'impression d'avoir été transportée dans cette nature si belle et fragile à la fois.
Ça aurait donc pu être un sans faute, mais il m'a manqué un je ne sais quoi, un peu de recul peut-être, ce qui m'aurait permis de refermer le livre avec le sentiment que je n'avais pas juste lu une belle histoire mais qu'il y avait dans tout ceci matière à réflexion.
Afficher en entierQuelle bonne idée de rassembler dans un recueil les pages de Catherine Meurisse parues dans le Philosophie Magazine depuis 2017.
Si j'aime l'idée de la philosophie et que j'adore me triturer les méninges, l'âme et le coeur à me poser mille et unes questions, j'ai toujours une peine folle à m'intéresser aux philosophes et à leurs théories. Qu'ils soient modernes ou antiques, femmes ou hommes, croyants ou athées, ces penseurs que j'imagine dotés d'une intelligence et d'un verbe inaccessibles à la pauvre humaine que je suis, n'ont jamais réussi à m'attirer au coeur de leurs écrits. Des tentatives, j'en ai pourtant faites !
Et il a fallu ce cadeau de Noël sous le sapin, cette bande dessinée de Catherine Meurisse - dont ce n'est pas ma première approche - pour oser me laisser guider au fil des siècles à la rencontre de ces personnages hauts en couleur.
Chaque double page évoque avec un trait d'humour toujours pertinent et intelligent la pensée d'un philosophe, d'une sociologue ou d'un psychiatre.
Le dessin de Catherine Meurisse se charge d'inviter les époques avec leurs costumes, leurs coiffures, leurs coutumes et leurs ambiances. Tout y est !
Avec un plaisir non dissimulé, j'ai rencontré la Vierge Marie en train de passer l'aspirateur, Aristote animant un brainstorming, Henry David Thoreau guidant des touristes dans la montagne. J'ai ri devant la version du karaoké de Kant, le sentiment d'abandon de la Madeleine de Proust ou le sens de la synthèse de Machiavel. J'ai rêvé aux côtés de Rousseau et du promeneur solitaire. J'ai admiré une Citroën aux côtés de Roland Barthes et j'ai pleuré devant le désarroi de Don Juan.
Plus sérieusement, le court résumé à la fin de chaque tableau m'a permis de saisir en quelques mots la direction, le sujet ou le thème de prédilection du penseur. Un régal pour moi. Un défi pour l'auteure. Certainement.
Je recommande chaudement cette bande dessinée pédagogique et amusante qui vous donnera certainement envie d'aller creuser l'une ou l'autre théorie.
Et pour terminer cette chronique, je ne résiste pas à l'envie de vous partager ce slogan découvert sur la porte des toilettes d'un Biergarten berlinois, il y a quelques années :
To be is to do - Socrate
To do is to be - Jean-Paul Sartre
To be do be do - Frank Sinatra
Afficher en entierUne plongée émouvante dans un combat psychologique fort pour surmonter le traumatisme des attentats de 2015. Une bande dessinée pleine de réflexions et de références artistiques, et qui permet aussi une belle découverte du dessin de presse quand on ne s'y connaît pas trop. Un joli contraste entre les paysages en aquarelle et les personnages dessinés à la manière des caricatures de presse.
Afficher en entierUne BD pleine de bon sens et de poésie qui promeut un modèle de vie à l’encontre de l’agriculture intensive et de la vie urbaine. Qu concilie également l’art et la nature. On a envie de conserver cette source d’inspiration.
Afficher en entierDans ce roman, Catherine Meurisse, rescapée de la tuerie de Charlie Hebdo à cause de son retard à la conférence du mercredi, nous livre un récit de son enfance à la campagne.Elle y décrit, comme elle l'aurait certainement dessiné, l enchantement de ces grands espaces, de ces arbres, de ses fleurs, de ses silences.
Un roman très poétique et rempli d’imaginaires.
Un roman heureux
Afficher en entierJ'ai eu un peu du mal avec les graphismes et surtout avec les bulles de texte : elles sont très difficilement lisibles.
Afficher en entierLe 6 janvier 2015, Catherine Meurisse, dessinatrice de presse au journal Charlie Hebdo, se fait plaquer par son mec. Nuit de déprime, de cogitations et de cauchemars lui vaut de se réveiller très tard et d'être grandement à la bourre au boulot au matin du 7 janvier. Arrivée sur les lieux, après avoir raté son bus, elle apprend qu'il y a une prise d'otage au journal. Aux premiers tirs des kalachnikovs, elle s'abrite dans un bureau voisin...
C'est ainsi que démarre cette BD, réalisée par une "survivante" du Charlie. Catherine revient sur les faits, mais surtout sur l'après : le choc traumatique et le deuil, ses idées et ses dessins qui ne reviennent que péniblement, ses difficultés à comprendre ce qui lui arrive, à ne plus vivre comme avant, son départ à la Villa Médicis en quête de beauté et de légèreté, persuadée de pouvoir "se réparer" une fois qu'elle les aura trouvées.
Catherine, même si elle n'aura pas vraiment trouvé ce qu'elle était venue chercher, va au fil des pages et bien que difficilement sortir la tête de l'eau petit à petit, comprendre les mécanismes de la guérison, remettre de l'ordre dans ses pensées et ses idées.
Tout au long du récit, elle réussit à mettre en mots ses maux. C'est ainsi qu'on peut se rendre compte que la réalisation de cette BD fait partie de son processus de reconstruction, comme une sorte de tournant dans sa vie "d'après Charlie". En cela, elle nous expose ses malaises et ses moindres ressentis. Ce n'en est que plus pertinent et percutant.
Dans son témoignage, il y est avant tout question de traumatisme, de résilience et de reconstruction. Il y est abordé la manière dont on peut continuer à vivre après de tels événements, chacun usant et utilisant ses outils propres. Catherine a cherché ses réponses dans l'art essentiellement, en quête de LA beauté telle que Stendhal l'évoque, afin de pouvoir toucher à nouveau à la légèreté de la vie en général, à son insouciance, pour continuer d'avancer. L'a-t-elle réellement trouvée ? Sans doute pas, elle a trouvé en revanche le moyen d'y parvenir sans, même si le massacre du 7 janvier sera à jamais gravé en elle.
Là où on se rend compte qu'elle va quand même mieux, c'est qu'elle est capable de parsemer un peu d'humour et d'autodérision ici et là. D'avoir bossé 10 ans à Charlie Hebdo l'y a certainement aidée également, enfin je présume. Ça n'enlève rien au côté douloureux de son témoignage, mais de réussir à nous faire sourire de temps en temps est tout de même bienvenu.
Mon seul bémol concernant cet ouvrage, ce sont les dessins et le choix de la police d'écriture plutôt brouillonne. Si l'on constate de temps en temps une jolie palette de couleurs, l'ensemble tire beaucoup dans la caricature et le grotesque, à l'effigie du journal certes mais qui ne se prête pas trop pour une BD à mon sens. Ça rend un ensemble un peu trop agressif pour les yeux.
Mais c'est quand même un chouette roman graphique, frappant et ne laissant pas indifférent.
[N.B. Ajout de dernière minute. Je me rends compte que j'ai oublié de parler des nombreuses références culturelles, comme Proust, Stendhal ou encore Beaudelaire. Des liens/parallèles/comparaisons sont faits entre les événements du moment et l'art, l'Histoire ou la mythologie romaines, amenant à des sujets de réflexion qui titillent.]
Afficher en entierLu en octobre dernier (parmi les BD reçues à la rentrée au CDI du lycée). Album primé deux fois en 2016 : par le Point et par le Quai des bulles.
Un superbe album en guise de consolation et de résilience (après le traumatisme et le deuil). Un album à l'émotion palpable, au graphisme épuré et coloré, par petites touches légères, à l'image de l'auteure en quête de "réapprentissage" (identité, liberté, bonheur)...
Afficher en entierJe n'ai pas apprécié cette bande dessinée. Utiliser ce type de médium pour en apprendre plus sur la justice de manière moins ennuyante était une bonne idée, mais malheureusement, je n'ai ni été convaincu l'humour, ni par les illustrations. De plus, j'ai trouvé que la police d'écriture utilisée dans les planches de BD était difficile à lire.
Les passages explicatifs sur certains aspects judiciaires étaient pas mal, mais manquaient d'approfondissement.
Le point positif était l'alternance entre les planches de BD et les pages explicatives, car la lecture était plus fluide.
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