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Claude Farrère

Auteur

35 lecteurs

Activité et points forts

ajouté par boby62210 2019-03-08T14:15:55+01:00

Biographie

Né à Lyon, le 27 avril 1876.

Fils d’un colonel d’infanterie coloniale, Claude Farrère entra en 1894 à l’École navale. Enseigne de vaisseau en 1899, il obtint en 1906 le grade de lieutenant. Affecté à l’artillerie d’assaut pendant la Première Guerre mondiale, il était capitaine quand fut signée la paix ; il démissionna en 1919 pour se consacrer à sa seconde passion : les lettres.

Il avait publié, dès avant la guerre, plusieurs romans (Fumée d’opium, L’Homme qui assassina, Mlle Dax, jeune fille, La Bataille, Les Petites Alliées, Thomas l’Agnelet) dont l’un,Les Civilisés, lui avait obtenu le prix Goncourt en 1905. Durant l’entre-deux-guerres, Claude Farrère devait poursuivre cette œuvre plus qu’abondante, puisant à la double source du réalisme et de ses souvenirs d’officier de marine en Extrême-Orient. On pourra citer encore : La Maison des hommes vivants, Dix-sept histoires de marins, Quinze histoires de soldats, Bêtes et gens qui s’aimèrent, Les Condamnés à mort, La Dernière déesse, Les Hommes nouveaux, Mes voyages, La Marche funèbre, Le Chef Loti, Les Quatre dames d’Angora, L’Inde perdue, Forces spirituelles de l’Orient, L’Europe en Asie, etc. On lui doit également une Histoire de la Marine française.

N’étant pas démuni de bravoure, il s’illustra le 6 mai 1932 en s’interposant entre le président Doumer et son assassin, ce qui lui valut deux balles dans le bras.

Après deux échecs — au fauteuil Richepin enlevé par Émile Mâle en 1927, et au fauteuil Jonnart qui échut à Maurice Paléologue en 1928 — Claude Farrère fut élu à l’Académie française le 28 mars 1935, par 15 voix au second tour, au fauteuil de Louis Barthou. Il arrachait son fauteuil à un concurrent de choix, puisqu’il s’agissait de Paul Claudel, qui n’obtint que 10 voix.

Sur cette élection qu’il jugeait « la plus scandaleuse qui se soit jamais perpétrée quai Conti », François Mauriac a laissé, dans son Bloc-notes, quelques lignes pour le moins âpres : « La honte que je ressentis me déniaisa d’un seul coup. J’ouvris les yeux, je regardai autour de moi, j’observai de plus près cette assemblée auguste, et je compris. C’était notre Pierre Benoît, si gentil, si rusé, né pour l’intrigue, et qui en quinze jours avait noué les fils... c’était l’élection de Charles Maurras que ses disciples préparaient dans un climat politique fiévreux, en ces années d’avant le désastre. »

C’est le même Pierre Benoit qui recevait Claude Farrère sous la Coupole, le 23 avril 1936.

Mort le 21 juin 1957.

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0 Citations 26 Commentaires sur ses livres

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de Claude Farrère

Sortie Poche France/Français : 2014-10-01

Les derniers commentaires sur ses livres

Commentaire ajouté par Giles 2016-04-01T18:22:01+02:00
Les Condamnés à mort

"Les condamnés à mort" est une chronique de 199..., supposée avoir été écrite vers l'an 2130.

Cette chronique est découpée en quatre parties :

"les têtes", "les bras", "ceci, pour tuer cela" et "la hache".

"Les condamnés à mort" est une anticipation.

Et il semblerait, à lire de nombreux commentaires, que cette anticipation résonne à la manière des meilleurs récits de Wells.

Seulement n'est pas H.G. Wells qui veut.

Claude Farrère possédait une plume élégante et redoutable qui l'a porté jusqu'à l'Académie Française.

Claude Farrère a écrit quelques unes des plus belles pages de notre littérature.

Mais Claude Farrère, ici, a échoué.

Si bien écrite qu'elle soit, la démonstration n'est pas portée par le coeur.

L'anticipation sociale ne se révèle être en fait qu'un argumentaire libéral.

La grande idée en est que la sélection naturelle n'est qu'un Moloch inévitable, que les forts mangent les faibles.

Et que les puissants de ce monde, garants de l'ordre de celui-ci, ne sont que les fondés de pouvoir de la force ...

Le gouverneur James Fergus Mac Head Vohr, l'homme du blé, est l'homme le plus redouté de la planète.

Il est à la tête d'un empire agroalimentaire qui nourrit plus de 400 millions d'américains.

L'unique objet de sa tendresse est Eva, sa fille.

Pourtant, un mot d'ordre a été donné, une organisation intervient pour que la production baisse.

Le mécontentement ouvrier provoque des sabotages, des incidents et des avaries de toutes sortes.

Pietro Ferrati veut transformer les ouvriers en hommes véritables ...

Pour Claude Farrère, dans les plis du capitalisme, se cache un malentendu puisque l'ouvrier, voulant les richesses et le luxe, est persuadé que le dirigeant est inutile alors que le dirigeant pense que l'ouvrier peut être remplacé par des machines.

Pour Claude Farrère, l'ouvrier doit s'adapter à son siècle ou disparaître.

Pour Claude Farrère, toute contestation est enfantillage.

Le peuple est grossier et ne peut être mené que par des manoeuvres cousues de fil blanc.

Claude Farrère prend ici le contre-pied de tout ce que Wells pouvait écrire au même moment.

A la sortie de la première guerre mondiale, un seul but dominait l'existence du grand auteur anglais : "profiter de l'occasion unique de modeler un nouveau monde avant de retomber dans de vieilles et coriaces routines".

Claude Farrère arguant, lui, que les moralistes et les utopistes qui prétendent améliorer le sort de l'humanité ne sont que des enfants ...

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Commentaire ajouté par Giles 2016-06-30T12:44:14+02:00
Je suis marin

Il aurait été dommage d'attendre, jusqu'en 2050, le rendez-vous fixé dans sa préface par Bernard Gavoty pour redécouvrir ce petit ouvrage.

Car comme Jules Verne et Pierre Loti, Claude Farrère peut se flatter d'avoir entraîné vers le large bien des lecteurs.

Mon exemplaire, brûlé à demi, sauvé de l'incendie par une main inconnue, est dédicacé avec toute l'affection de l'auteur au docteur Marcel Chaumier.

Je l'ai acheté presque pour rien à un généreux brocanteur ...

"Je suis marin" n'est pas une biographie.

C'est un album souvenir où Claude Farrère évoque son métier.

Frédéric-Charles Bargone, avant de prendre comme nom de plume celui de Claude Farrère, a été marin vingt cinq ans.

De 1894 à 1916, il a mis son sac sur un peu plus d'une vingtaine de bâtiments.

Claude Farrère devint marin par vocation mais aussi par hérédité.

Il était l'arrière-petit-fils d'un corsaire célèbre au temps du Consulat.

Il était le fils d'un colonel d'infanterie de marine en retraite ...

"Ce qui importe c'est l'oeuvre, non l'ouvrier" nous dit-il.

Pourtant, si l'on peut admirer l'officier, l'homme de mer.

C'est l'écrivain qui, ici, prend toute son épaisseur.

Les souvenirs, les anecdotes affluent.

La plume est élégante, légère et brillante.

Le ton est badin.

La lecture est agréable.

Mais le récit, lorsque la mer se durcit, sait se faire tragique.

Claude Farrère raconte le naufrage du paquebot "Lamoricière".

Il rend hommage à son commandant, le capitaine Milliasseau, qui ne voulut quitter son bord que le dernier ... qu'il ne voulut pas quitter ... qu'il ne quitta pas.

L'écrivain rend aussi hommage aux fidèles compagnons de mer à qui il dédie ce livre.

Le bonheur de sa carrière, écrit-il, est de n'être tombé, pour ses débuts, que sur des marins de qualité qui étaient en même temps des hommes de sang-froid et des gentilshommes.

Claude Farrère a été marin vingt cinq ans.

Sa vieillesse s'en est trouvée illuminée.

Son livre, "Je suis marin", en est une magnifique et passionnante évocation ...

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Commentaire ajouté par Giles 2017-04-03T12:41:46+02:00
Dix-sept histoires de marins

Quand il est temps de reprendre la mer, d'embarquer à nouveau, le mieux n'est-il pas de choisir son équipage, le nom de son bâtiment, ses officiers et l'ouvrage que l'on va glisser dans son sac ?

Ce livre ne s'ouvre pas sur une préface ennuyeuse, mais sur une introduction protocolaire afin de mieux présenter les "dix-sept histoires de marins" qui s'y trouvent.

Elles sont, au dire même de leur auteur, hétéroclites, mal assorties pour être ensemble contenues dans un volume dont le fil est tendu par un point commun, celui de parler des hommes qui vivent sur la mer et des femmes qui les aiment ...

L'ouvrage s'ouvre, en 1894, un jour de pluie, sur la fin d'une escale à Brest et se referme sur la mort tragique, pathétique et courageuse d'un jeune enseigne de vaisseau, piégé avec ses hommes dans sa tourelle par une charge qui s'était enflammée toute seule.

Entre les deux, Claude Farrère égrène, durant quelques 300 pages, un ensemble de souvenirs personnels, d'histoires entendues et de récits imaginés ...

Entre les deux, Fargue, le lieutenant de vaisseau canonnier, qui se repose des bombardements en traduisant Confucius, monte au quart et s'invite au rendez-vous galant qu'il a avec la vie ...

Au risque d'une fois encore me faire savonner, je vais écrire que la littérature de Claude Farrère est, ici, fine élégante et généreuse.

Mais que sa sensibilité ne lui enlève rien de la force dont elle empreinte.

Le recueil est articulé en quatre parties :

"leurs amies, grandes et petites", "ceux du gaillard d'avant", "ceux de la grand'chambre" et "service commandé".

Il se referme sur "comment ils meurent", le récit d'un tragique exercice de tir ...

"la double méprise de Loreley Loredana" :

Une jeune, belle et chaste chanteuse d'opéra comique est persuadée que l'enseigne de vaisseau Marcy, qu'elle aime, a fait naufrage sur "l'Ardèche" en sortant de Brest ...

"Idylle en masque" :

Un jeune enseigne de vaisseau a posé dans la rubrique "mariage" du journal une annonce afin de trouver l'ame soeur ...

"la capitane" :

Quel ne fut pas la surprise du capitaine Soria, embarqué sur "la Cérès" à la poursuite du brigantin pirate "le Corbeau" de découvrir, cachée dans la chambre de son capitaine, une belle et jeune dame, richement ajustée ...

"Perdu corps et biens" :

Une histoire de contrebande d'armes et de diplomatie ...

"L'invraisemblable ratière" :

Une bonne histoire, de celles qui se racontent la nuit à la passerelle et qui aurait pu s'intituler "la double, le rat et le commis" ...

"108 le Duc, ambassadeur" :

Un matelot de 2ème classe du croiseur "la Pensée" est chargé, par son lieutenant de vaisseau, de porter, rue Parallèle à Smyrne, une lettre à Mme Erizan, la femme du riche armateur ...

"La crapule" :

464, le matelot Tiphaigne est incontestablement la plus sale bête du bord pourtant le lieutenant de vaisseau Fargue va, presque jusqu'à outrance, faire preuve d'indulgence ...

"La baleinière deux" :

304, Kerrec, matelot de 1ère classe, gabier breveté, est le patron de la baleinière deux sur le "Ça -Ira", au large de la côte marocaine ...

"La royale charité" :

Là où l'auteur en vint à pleurer d'un chagrin d'amour en montant au quart à la passerelle ...

"L'amoureuse transie" :

En 1904, à Fort de France en Martinique, l'horreur s'invite au rendez-vous galant ...

"Histoire de mannequin" :

Après l'horreur, place à la délicatesse. le lieutenant de vaisseau Fargue, sur le contre-torpilleur "Ça-Ira", en rade de Mogador, s'offre 15 sous de galanterie ...

"Naissance de vaisseau" :

Aux Forges et Chantiers de la Méditerranée, à la Seyne, faubourg de Toulon, une cale attend de livrer un cuirassé de bataille, le le croiseur "le Paris" ...

"L'ex-voto de l'Acropole" :

C'est par un bijou, glissé, en guise d'offrande, dans la main d'une statue rendue jadis immortelle par un dieu reconnaissant, qu'Hartus obtint l'amour de tous les êtres que son désir effleurera ...

"La tourelle"

Le lieutenant de vaisseau Fargue fait le tour du propriétaire de sa tourelle double de 305 mm, l'arme la plus effroyable du cuirassé, sa meilleure chance de sortir vainqueur des batailles à venir ...

"Dix secondes" :

Dans le port de Safi, au Maroc, il n'y a, pour l'enseigne de vaisseau Olivier de Serres, que dix secondes pour choisir entre la guerre ou la paix ...

"Fontenoy" :

Le 25 septembre 1911, le cuirassé "Nation", ayant à son bord des poudres B brevetées avec garantie du gouvernement, explosa ...

"Comment ils meurent" :

Jean Scherrer, jeune enseigne de vaisseau, est pris au piège, avec ses hommes, dans sa tourelle, par l'explosion de ses munitions ...

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L'Extraordinaire Aventure d'Acmet Pacha Djemaleddine

L'on dit que l'Histoire a souvent propension à se répéter.

Le siècle qui vient, pour ce grand pays qu'est la Turquie, ne semble pas s'annoncer sous les meilleurs augures.

Et déjà, le début du XXème siècle avait vu sonner le glas de l'Empire Ottoman.

Pourtant "turcophobe" en diable, lorsqu'en 1902, il sortit du collège, c'est "turcophile" de la tête aux pieds que Claude Farrère revint, pour la première fois, de Constantinople, deux ans plus tard.

Publié en 1921, mais écrite avant 1914, "L'extraordinaire aventure d'Achmet Pacha Djemaleddine pirate, amiral, grand d'Espagne et marquis" est accompagnée dans ce recueil de six autres singulières histoires.

L'ouvrage est tendu vers un but, faire comprendre à ses contemporains pourquoi Claude Farrère aimait tant la Turquie.

Le propos de l'auteur est d'en évoquer le jadis, le naguère.

Et de lui rendre un hommage venu de tous les temps !

Le premier texte, éponyme, est le chant d'Abdullah, fils d'Abdullah, chanteur par droit héréditaire de toutes sortes de contes et de dictons.

C'est le récit, aux moulures orientales, des aventures d'Achmet Pacha qui reçut, du Sultan Magnifique, la mission de délivrer seul le grand roi franc François des geôles de Don Carlos de Castille, cinquième du nom, roi des Espagnes et soi-disant empereur de toutes les Allemagnes ...

C'est un récit de jadis qui rapporte aux premiers temps de l'amitié franco-Turque.

Le second texte, venu de naguère, est un ensemble de sept lettres envoyées à Paris, pour Mme Simone de la Cherté, par la princesse Seniha Hâkassi-Zadeh ...

Il y est beaucoup question de politique, mais le propos principal en reste pourtant la condition féminine.

La troisième partie, qui se veut de tous temps, est un ensemble de cinq textes :

- "Conscience Turque" est une anecdote vécue par le yachtman Claude Farrère qui en dit long sur l'honnêteté et le sens de l'honneur Turcs ...

Puis viennent "une histoire de chat" et "une histoire de chiens" parce que sur les vaisseaux de la République, on est, comme dans les villes de Turquie, bon pour les bêtes ...

- "Tripolitaine", dédié au capitaine de vaisseau Pierre Loti, voit trois générations de soldats turcs jeter dans la panier ottoman leur courage, leur fierté et leur amour de la liberté ...

- "Celui qui est mort", Arif Bey, était un ami de Claude Farrère.

Le premier était capitaine d'état-major, aide de camp de sa majesté impériale, le sultan Abd-Ul-Hamid II, le second officier de quart à bord d'un vaisseau français.

Le second avait surnommé le premier "Portici", l'homme qui a fait parler la muette, car d'une adorable athénienne, dédaigneuse et silencieuse, il avait su délier la langue ...

Le livre se referme sur une magnifique et tragique histoire d'amour.

Il est écrit magistralement.

Si il est éminemment politique, engagé et partial, il est avant tout un cri d'amour vers le grand peuple de Turquie.

Et son propos est moderne, fin et sensible.

Il vient se replacer de lui-même dans une chaude actualité, car déjà, hier, comme aujourd'hui, la parole de l'Europe avait failli à cette Turquie qui se veut de notre continent ...

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Commentaire ajouté par Giles 2017-11-30T16:07:27+01:00
Les Hommes nouveaux

Et si Claude Farrère avait fait du Maroc le personnage principal de son livre ?

Et si l'essentiel des "Hommes nouveaux" était son décor ?

Claude Farrère, toujours, a le coup d'oeil du peintre, et la main sûre pour nous restituer, de quelques traits de son élégante plume, toutes les beautés d'un paysage.

Il déambule, il flâne, il admire, il observe et annote ...

Mais le roman est poussif.

Pourtant, il est sauvé de l'ennui par son bel et tragique épilogue.

Après avoir ronronné pendant presque deux cent pages, le dernier tiers du récit, aussi inattendu qu'émouvant, réussit l'improbable gageure de redonner souffle à une lecture que l'on pensait déjà avoir presque quittée.

Jean de la Fontaine avait raison, la persévérance est parfois récompensée.

"Les hommes nouveaux" sont ici les nouveaux riches, ceux dont la fortune s'est construite en même temps que s'est édifié le Maroc colonial du maréchal Lyautey.

Claude Farrère engage sa plume.

Et fait de son roman un plaidoyer en faveur de l'action française au Maroc.

Autant dire qu'aucun vent de liberté ne le traverse !

Claude Farrère, on le sait, n'a rien d'un homme de gauche.

Ses propos, parfois, sont d'un autre temps, d'un autre monde.

Quelques uns sont d'ailleurs ici un peu choquants.

Mais aucun qui ne condamne vraiment l'ouvrage, qui ne vienne définitivement le murer ...

Sur le pont du paquebot le "Mezzar" qui a appareillé de Marseille pour se rendre à Casablanca, Amédée-Jules Bourron a rencontré Christiane Séveral.

Le second jour de la traversée, avant qu'il ne soit midi, il l'a demandée en mariage.

Bourron avait adoré la jeune femme depuis la veille, dès sept heures, sept heures cinq !

Et le même jour, tout le monde le sût dès huit heures moins le quart, huit heures moins dix !

"Les hommes nouveaux" est d'abord un roman d'amour, celui d'un idylle aussi mal partagée que comprise.

Et malgré qu'il soit encombré de beaucoup de longueurs et de quelques vieux principes moisis, ce roman est un bon roman.

Si, élagué et nettoyé de ses parasites, il avait été traité comme un de ces fiers oliviers méditerranéens, il serait certainement devenu une oeuvre forte et inoubliable ...

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Commentaire ajouté par Giles 2018-02-05T11:00:20+01:00
Fumée d'Opium

A lire ce livre, à humer la "Fumée d'opium" qui s'en dégage, on le jurerait, son auteur, Claude Farrère, a fréquenté les bouges de Fou-Tchéou-Road, et s'y est dépouillé, durant quelques nuits troubles et enfumées, de sa grossière humanité.

L'opium l'a-t-il saisi un jour de ses griffes pour l'emporter au vol de ses ailes vénéneuses ?

L'opium est un magicien qui transforme et métamorphose.

Il a fait de ce livre un ouvrage magnifique, empreint de poésie, parsemé de visions démentes, où la frontière entre réel et merveilleux n'est plus aussi consistante qu'à l'ordinaire.

La préface est de Pierre Louÿs.

Elle est de celles que l'on aurait tort de négliger.

Claude Farrère, en choisissant le thème de son livre, se plaçait délibérément dans la génération ayant précédé la sienne.

Et tout, depuis 1830 et l'arrière-romantisme, semblait avoir été écrit sur le sujet.

Pourtant, l'art du récit, la souplesse du style, l'imagination et l'habileté de la composition balayent ici toute remontrance.

"Fumée d'opium" est un recueil de 17 nouvelles classées en six époques :

- "les légendes", "les annales", "les extases", "les troubles", "les fantômes" et "le cauchemar".

L'ouvrage est érigé sur le romantisme trouble de l'opium qu'il pousse très fugitivement jusqu'à être érotique et décadent.

Et ses pages sont fréquentées par de philosophes empereurs, de pirates lettrés et dédaigneux et par un célèbre professeur ayant autrefois vendu son âme à Diable ...

Elles sont emplies d'histoires trop originales, trop incroyable pour être complètement inventées.

Claude Farrère le jure, il a vu, sur la mer de Chine, de ses yeux vu, Hong-Kop le pirate que poursuivait Hai-Loung-Wang le serpent roi pour avoir blessé Yu-Tcheng-Hoa, sa fille sacrée ...

L'écriture du livre est splendide.

Le lecteur y ressent dans ses veines la poussée d'une drogue, celle de la belle littérature qui est faite de mots, de phrases et d'élégantes tournures.

Mais derrière le romantisme et la mythologie de l'opium, se cache les effets d'une drogue et la description en est ici bluffante de réalisme et de justesse.

Une aiguille qui grésille autour d'une flamme rouge ...

Le livre s'est ouvert et le plaisir a déjà quitté toute réalité pour s'envoler vers les troubles et ensorcelants rivages de la plus belle des littératures ...

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Commentaire ajouté par boby62210 2019-03-17T15:32:01+01:00
Les Condamnés à mort

C'est encore la vraisemblance qui a contraint l'auteur à faire ici une "anticipation".

Pour invraisemblable que soit aujourd'hui, à l'estime des ingénieurs de 1920, une passerelle telle que celle-ci, il est plus que certain qu'elle sera réalisée bien avant l'an 199.

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Commentaire ajouté par Granny-1 2020-04-14T07:52:03+02:00
Les Civilisés

" Les civilisés" de Claude Farrère ( 323p)

Ed." Les exotiques"

Bonjour les fous de lectures

Lecture effectuée pour le défi "Je lis tous les Goncourt"

Voici celui de 1905 ( 3° Goncourt).

Saïgon

Trois amis... trois "civilisés", trois colons.

Un officier de marine, un médecin qui aime un peu trop les femmes et un ingénieur fou de logique.

Trois gus blasés, cyniques , pessimistes et qui s'adonnent à la débauche.

"Du sexe, des jeux et de l'opium" pourrait être leur devise.

Mais notre marin va rencontrer la belle Selysette, le médecin va dépérir, fou d'amour pour deux femmes qui l'ignorent....

En essayant de contrer leur destin, ils courent à leur perte.

Seul l'ingénieur regarde tout cela avec une certaine indifférence et garde les pieds sur terre.

Ce livre n'est pas anticolonialiste, loin de là... plus une critique morale des moeurs des colons.

L'auteur, en effet, évoque très peu les autochtones ... dommage.

D'une plume alerte, il nous brosse le monde colonial de l'époque avec de jolies descriptions de Saïgon et des personnages à la "Pierre Loti"

Agréablement surprise par ce Goncourt un peu désuet mais qui tient la route et qui m'a plongée dans l'Indochine coloniale sans aucun ennui.

Ce livre a été un petit scandale à l'époque

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20 récits d'anticipation et de science-fiction

Conforme à la description, après tout c'est une question de goût, pour ma part je n'ai pas très accroché, pour dire vrai j'ai décroché. lol

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Dédicaces de Claude Farrère
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Editeurs

Flammarion : 17 livres

Project Gutenberg : 1 livre

Editions Magnard : 1 livre

Fayard : 1 livre

Editions Kailash : 1 livre

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