Faïza Guène
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Note moyenne : 7.31/10Nombre d'évaluations : 146
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« La discrétion » ne se contente pas de livrer l’histoire d’une famille entre l’Algérie et la France, avec ce tiraillement entre deux cultures, celle de l’éducation et des origines, face à celle de la naissance et de l’imprégnation. C’est un texte plus profond qu’il n’y paraît, à travers le microcosme familial, l’auteure aborde des sujets de société très intéressants. De manière parfois grave, pour décrire certaines humiliations couvertes par une fausse bienveillance, mais aussi de manière humoristique, comme pour ne pas étrangler le lecteur.
La plume simple et directe, rend le texte accessible à toutes les personnes qui souhaitent mieux comprendre, ressentir les émotions et interrogations d’une partie de la population française. Être né français, mais ne pas se sentir à sa place, être né algérien et ne pas se sentir algérien… Une éternelle dualité que vit une partie de la population française que l’on peut difficilement comprendre si l’on ne l’a pas vécu soi-même.
Même si je n’ai jamais eu à me sentir exclue, car née française, de parents français, j’ai grandi en Tunisie, et je dois dire que je connais ce sentiment de ne pas se sentir à sa place. Ce sentiment a été très présent lors de notre retour en France, je ne savais plus qui j’étais et surtout, je vivais ce retour comme un exil. Je pleurais tout le temps et j’ai mis du temps, beaucoup de temps à me sentir à place. En France, je n’avais qu’une envie, c’est de rentrer en Tunisie et lorsque je retournais en Tunisie, je n’avais qu’une envie, c’est d’y rester. Tiraillée entre mes deux cultures, mes deux vies. J’ai retrouvé dans « La discrétion » de Faïza Guène, cet exil latent, sous-jacent avec la description du mal-être que l’on ressent.
Faïza Guen à travers son récit, rend hommage à ces femmes qui éduquent, discrètement, qui sont dépassée, car elles ne connaissent pas ces enfants qui réclament une identité, une reconnaissance et crient leur appartenance à cette France, qui parfois, les renvoie à ces origines qu’ils ne connaissent qu’à travers des vacances toujours heureuses, mais pendant lesquelles ils sont considérés comme étranger et français. L’exclusion est des deux côtés de la méditerranée, ils ne sont ni algériens ni français.
Comment construire son identité face à cette dualité ? On ne fait pas de vague, on se fait discret, ou alors on se révolte, on crie pour montrer que l’on existe.
Notre société a du mal à comprendre cette dualité, et ne fait que creuser le fossé. La grande mode, qui ne fait qu’attiser la haine et largement véhiculée, est de demander à une personne de quelle origine elle est ! L’extrême droite se nourrit du terreau de cette dualité.
Certains passages m’ont particulièrement touchés, notamment celui de la sœur aînée qui travaille dans une mairie et qui aide une personne en lui parlant en arabe, elle est dénoncée par ses collègues. Je sais, pour l’avoir vécu, que si l’anglais, l’espagnol, l’allemand avaient été utilisés, cela n’aurait incommodé personne. C’est une profonde injustice qui se vit au quotidien et à moins d’avoir vécu ou assister une scène de ce genre, on a du mal à comprendre.
Ce n’est pas un texte à charge, c’est une tranche de vie, aux côtés de cette famille ordinaire, où chaque membre trouve sa place, traverse la vie d’une manière discrète pour ne pas se faire remarquer ou d’une manière plus visible pour montrer qu’il existe. Chacun s’appropriant cette Histoire qui les marque au fer rouge, pour enfin s’apaiser et trouver se construire.
Afficher en entierUn roman agréable à lire avec des histoires de famille et des personnages attachants.
Ce fut plutôt une bonne lecture !
Afficher en entierj'ai lu beaucoup de livres de cet auteur .ce livre n'est pas le mieux l'histoire est pas mal
Afficher en entierUn autre regard, léger, naïf et authentique sur la vie dans les cités... Ce n'est peut-être pas la lecture la plus indispensable mais il en ressort un certain charme très candide..
Afficher en entierLu en 2016. Un roman jeunesse (dès 13 ans) plein de verve de d'humour, qui m'avait agréablement surprise et touchée. Un récit authentique et doux-amer, qui parle de précarité et d'espoir.
Une lycéenne de 15 ans du 9-3, raconte son quotidien : sa cité c'est "le Paradis", mais pas non plus l'enfer, sauf certains jours plus compliqués que d'autres... Surtout quand le père s'est fait la malle, la mère trime au boulot, les supérettes vous font crédit.
Afficher en entierDans un style très fluide, non dénué de notes d'humour , l'auteur traite du déracinement , de la parentalité , de la difficulté pour les immigrés algériens de la première, puis deuxième génération à s'intégrer à cette France qui les réclame et les rejette tout à la fois . J'ai beaucoup aimé l'alternance de courts chapitres se situant dans des temporalité différentes, permettant de bien mettre en évidence les liens entre le vécu des parents. et le ressenti, parfois inconscient des enfants. Ce parti pris de forme de récit permet aussi de faire le lien entre les événements historiques connus de tous ( guerre d'Algérie, années noires, attentats terroristes en France 2015:2016 ) et la vie quotidienne de cette famille. C'est aussi un bel hommage aux parents qui tout en étant fidèles à leurs valeurs , s'effacent pour donner le meilleur avenir possible à leurs enfants. Mais la mémoire est nécessaire et il ne faut pas tout effacer pour se construire sur des bases solides. La réside toute la difficulté ...Sans se poser en donneuse de leçons, l'auteur fait un état des lieux d'un racisme latent reposant parfois sur des préjugés absurdes ( cf les scènes face aux administrations), qui montrent les fractures non cicatrisées entre les populations .Et cependant, il n'y a pas d'amertume dans ce récit ; le dernier chapitre a un parfum de soleil et de réconciliation . Fais Guène est décidément une auteure qui a la capacité de comprendre et faire comprendre son époque .
Afficher en entierJe pense que ce livre peut plaire aux personnes concernées et leur parler mais moi je me suis juste totalement ennuyée. On passe de personnages en personnages, pour dresser leurs portraits sans qu'on voit d'évolution (si ce n'est pour Yamina quand on parle de son passé), dans un style assez insipide. Il ne se passe quasiment rien, le roman ne décolle jamais.
Afficher en entierRoman. Bien chapitré. Assez facile à lire. L'histoire de Zouina, alias Zouzou. Dès son enfance, entre sa maman et son papa qui sont séparés, elle va vivre sa vie ; elle parlera aussi de son amie Carmen ; elle fera sa propre vie, dans un premier temps avec Eddy, dont elle aura une petite fille, Lila. Ce livre est un peu comme un journal de sa vie.
Afficher en entierJ'ai bien aimé ce roman écrit dans un style très direct. A travers la vie mouvementée d'une jeune femme, l'autrice dissémine des pensées très justes sur la société et le sens de la vie.
Elle m'a réfléchir à certaines choses sans faire de longues phrases ennuyeuses. Bravo !
Afficher en entierQuatrième roman que je lis de cette autrice et clairement quatrième coup de cœur. La vie d'une adolescente dans un HLM près de Paris qui vit seule avec sa mère depuis que son père les a abandonnées pour une nouvelle épouse au Maroc. Plein d'humour et de punchlines incroyables pour s'évader de ce quotidien pénible. Une merveille.
Afficher en entierLes gens aiment aussi
Dédicaces de Faïza Guène
et autres évènements
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Editeurs
LGF - Le Livre de Poche : 3 livres
Fayard : 3 livres
Hachette Litterature : 2 livres
Le Livre de Poche Jeunesse : 1 livre
Le Livre de Poche : 1 livre
Plon : 1 livre
Pocket : 1 livre
Les éditions Nique : 1 livre
Biographie
Faïza Guène (née en 1985 à Bobigny) est une romancière et réalisatrice française de famille d'origine algérienne.
Son premier roman, Kiffe kiffe demain, a été l'une des meilleures ventes de l'année 2004 et a été traduit dans 26 pays. Il a été vendu à 400 000 exemplaires en France. Elle publie en 2006 Du rêve pour les oufs, puis, en 2008, Les gens du Balto, aux éditions Hachette Littératures.
Ses romans dressent le portrait de gens ordinaires, d'antihéros, en utilisant une langue revigorée et souvent argotique. Ce style particulier, assez courant dans de nombreux autres pays comme en témoigne les livres du romancier Irvine Welsh, est plutôt rare et déconsidéré en France. La jeune romancière porte un regard particulièrement critique sur la société française.
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