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Et qui n'a pas lu...qu'il ne tarde pas !
Car autant de vérité sur l'Humain, autant de psychologie, autant de profondeur, de clairvoyance et de force, ne se trouve pas à chaque coin de rue...ni d'étagère, d'ailleurs.
Crime et châtiment
Ce livre est, à mon gout celui qui permet au travers de ces trois personnages de mieux comprendre la fameuse "âme slave"
Les Frères Karamazov
Roman social, ce récit comporte une réflexion sur les raisons qui poussent un homme à commettre un crime.
Puis il décrit le long cheminement d'une conscience qui tente de se racheter et qui passe inexorablement par le châtiment.
Crime et châtiment
« L'Arbre de Noël et le mariage » a vu le jour dans la première moitié du XIXe siècle. Dostoïevski, son auteur, invite le lecteur à être le témoin d'une scène qui met mal à l'aise mais qui traduit bien la pensée malintentionnée, la mauvaise disposition d'esprit d'un homme intrigant et opportuniste.
Le texte est court, Dostoïevski a choisi pour nous parler de mariage, une période magique, celle de Noël, ce qui rend le caractère et les intentions de son personnage encore plus repoussants.
Mais la réalité est là, celle d'une époque où les jeunes filles n'avaient pas leur mot à dire, contraintes de se plier aux choix et désirs imposés par une société d'adultes, des bourgeois calculateurs et pour lesquels les intérêts personnels et financiers l'emportent sur la sincérité des sentiments.
L'Arbre de Noël et le Mariage
rare ! Et d’un autre côté si tourmenté et si « terrible ». C’est lui qui donne tout le ton au roman et qui en fait un chef d’oeuvre. Il y a un tel lyrisme sur le meurtre, ladite théorie : la possibilité de tuer que possèdent des gens extraordinaires qui ont une légitimité pour aller à un même but et engendrer des cadavres si cela est nécessaire. Pour imposer une nouvelle loi, « ils » (les gens extraordinaires qui se différencient des gens ordinaires par le fait qu’ils ne perpétuent pas le passé, mais maitrisent l’avenir) sont des criminels car dans l’illégalité des lois passées, mais ont une possibilité et même un devoir de tuer si le but est de tendre vers une « Jérusalem nouvelle ». Ce n’est pas pour rien si ce livre s’appelle « crime et châtiment » ! Les dialogues sont rusés à un point ! =) tout se déchaîne au milieu du roman. On vient enfin au vif du sujet et à l’intelligence des protagonistes ! Que va-t-il se passer ? Qui triomphera ? Question vive sur la joute littéraire que se font ces personnages si exceptionnels et si bien dépeints !
Et des phrases si parfaites, si fortes, si satiriques ! « Piotr Pètrovitch se traita d’imbécile – à part lui, bien entendu. » aha énorme ^^
L’amour,… Quoi de plus important ?
Crime et châtiment
Le Joueur
Si le joueur est un récit philosophique au sens où il révèle les failles de l’homme et de son dangereux penchant pour les passions, il est aussi en partie autobiographique. On peut en effet se demander s’il ne s’agit pas d’un récit autobiographique en établissant des parallèles entre la vie amoureuse de l’auteur et la passion tragique du héros, qui pourrait être le double de Dostoïevski. Cette théorie peut être renforcée en sachant que l’auteur lui-même fut pendant longtemps dépendant au jeu.
Ce roman m’a marquée. Il retranscrit à la perfection l’incohérence de nos émotions et la difficulté qu’on peut avoir à les contrôler. Même en n’ayant jamais joué à la roulette, on éprouve les mêmes craintes et la même excitation des personnages, et on parvient à comprendre ce qui les pousse sans cesse à continuer, et à espérer. L’auteur dépeint parfaitement la complexité d’une addiction, pour l’avoir beaucoup expérimentée lui-même.
J’ai également beaucoup aimé ce roman car j’apprécie particulièrement l’écriture de Dostoïevski. Ses récits sont spéciaux ; non seulement dans les thèmes abordés (la plupart du temps très sombres), mais aussi par le style qu’il utilise. Dans ses récits il agit comme un psychologue ; il ne se contente pas de raconter, il effectue une profonde analyse psychologique des personnages, et offre au lecteur la possibilité de découvrir leurs pensées les plus intimes et de les voir évoluer.
Enfin, j’ai beaucoup aimé le développement du personnage principal, des certitudes vers la remise en question.
Le Joueur
Crime et châtiment, classique de la littérature russe, est un roman aussi sublime que troublant tant il puise au plus profond de notre subconscient et pose les questions auxquelles personne ne veut répondre. Le roman se construit sur la problématique suivante : Est-il légitime de tuer un individu s’il fait preuve d’un comportement fondamentalement mauvais ? La violence, même drapée des meilleures intentions, peut-elle devenir une solution juste ?
Ce roman raconte l’histoire d’un jeune homme nommé Raskolnikov, surnommé
Rodiov. Sa position financière précaire l’oblige à vendre la quasi-totalité de ses biens à une vieille usurière, mauvaise et vicieuse. Rodiov accepte sa situation, jusqu’au jour où il se voit obligé de vendre son objet le plus précieux : la montre de son père (que l’usurière achète à un prix dérisoire…). Furieux face à une si grande injustice, il vient à Rodiov une idée macabre dont il n’arrive pas à se défaire : éliminer l’usurière. Cette idée devient obsessionnelle ; il considère cette vieille femme comme un fardeau pour l’humanité et qu’il se doit de la supprimer. L’auteur effectue alors une longue description de la préparation du crime méticuleux du personnage principal. Le lecteur peut découvrir les détails du trajet, comme ceux du stratagème établit pour voler une hache et la dissimuler des regards, ou ceux du calcul pour être certain qu’il n’y a pas de témoins. Mais le plan de Rodiov à une faille ; puisqu’après avoir tué une première personne, la demi-sœur de la victime surgit et le protagoniste se voit obligé de l’assassiner également.
Selon moi, le récit devient d’autant plus intéressant à la suite de cet agissement. Tourmenté par les remords, la peur, et la paranoïa, on assiste à un véritable basculement dans la folie du personnage principal. Il creuse sans aucunes limites au fin fond de sa psychologie et se pose la question que personne n’ose se poser : « Suis-je capable de tuer ? »
Il se plonge dans une profonde réflexion, et se questionne sur tous les sujets possibles ; cependant, seul un élément n’est pas présent dans la culpabilité de Rodiov : son acte. Il a peur de tout, devient fou, mais pas une seule fois il regrette ce qu’il a fait ; pas une seule fois il remet en cause le fait d’avoir tué ces femmes. Je trouve particulièrement intéressant l’aspect criminologique du texte. En effet, à aucun moments Rodiov pense avoir fait une erreur. Il se pose énormément de questions, mais jamais les plus fondamentales, car il considère ses réponses comme évidentes ; tuer cette personne mauvaise était un acte juste. Raskolnikov justifie donc son crime avec l’idée suivante : avec de bonnes raisons, on peut exécuter un acte ignoble, en l’occurrence ici le meurtre d’un individu, si cela peut rétablir le bien. On peut transgresser n’importe quelles limites morales si ses conséquences sont positives. (on peut d'ailleurs associer à cette problématique la fameuse "la fin justifie les moyens", de Machiavel.)
C’est pendant ses plusieurs années au bagne que Dostoïevski trouve l’inspiration de son roman. En analysant le comportement et le caractère des criminels travaillant avec lui, il crée le personnage de Raskolnikov. L’auteur dépeint parfaitement la naïveté de ce personnage torturé à élans révolutionnaires. Il décrit la mentalité de ce jeune étudiant, qui pense réellement que supprimer un Homme est la solution à l’injustice de la société dans laquelle nous vivons.
J’ai aussi aimé ma lecture car j’apprécie particulièrement l’écriture de Dostoïevski. Contrairement à Tolstoï par exemple, qui effectue dans ses écrits de longues descriptions sociologiques sur les rapports humains, je trouve que Dostoïevski agit plutôt comme un psychologue. En effet, il ne se contente pas de raconter, il fait une profonde analyse psychologique des personnages, et offre au lecteur la possibilité de découvrir leurs pensées les plus sombres, et de les voir évoluer. Les récits de Dostoïevski sont spéciaux ; que ce soit par les thèmes abordés (la plupart du temps sombres et délicats), ou encore par le style d’écriture qu’il utilise. Il dépeint parfaitement la complexité de nos émotions suite à un événement particulier, et nous oblige à pousser encore plus loin notre réflexion.
Crime et châtiment
Moi qui m’attendait a une lecture indigeste et très lourde et bien j’ai été très surpris ce n’est pas du tout le cas !
Bon il faut bien le reconnaitre, les dialogues/monologues par contre sont parfois assez longs.
Bien sûr le vocabulaire est assez soutenu (moins que je ne l’aurai imaginé), il faut faire quelques recherches sur certains points mais on parle de la Russie des années 1860 !
Donc à moins d’être un expert de cette période, certaines mœurs de l’époque sont très peu connue et méritent quelques recherches, mais sinon tout se lis assez bien.
On est plongé dans l’histoire d’un jeune noble qui se retrouve malade et endetté. Sa misère, sa maladie mais surtout son orgueil vont le pousser à commettre un crime qui va le presque le noyer dans la folie.
Entre un criminel devenu qui ne sait pas vraiment comment il en est arrivé là, la prostitution, l’alcoolisme et la décadence de le grande Russie des années 1860, on se retrouve emmêlé dans l’histoire de Raskolnikov qui se dirige tout droit vers son châtiment.
Evidemment, l’intrigue est très bonne, les personnages très bien construits et j’ai pris un réel plaisir à lire ce livre.
De là à dire que c’est une des plus grande œuvre littéraire de l’histoire je ne sais pas! Je n’ai pas lus assez de « classiques » pour avoir une position à ce sujet mais une très bonne lecture quoi qu’il en soit.
https://thrilleraddict.com/2023/04/11/crime-et-chatiment-de-fiodor-dostoievski/
Crime et châtiment
"Les Frères Karamazov", on le sait, présente d'abord l'histoire d'un parricide: Fiodor Pavlovitch, pour une histoire de dettes, de jalousie ou un peu des deux, est retrouvé mort chez lui, assommé par un pilon. En fait, le meurtre a beau constituer le nœud du roman, il n'arrive qu'aux alentours de la page 600: le propos de Dostoïevski s'appuie sur l'événement mais le dépasse, le sublime et le mystifie. Je comprends désormais pourquoi ma première tentative de lecture, parce qu'il y en a eu une, s'était avérée infructueuse. Le roman fourmille de débats métaphysiques et religieux, tout à fait passionnants mais aussi exigeants, du moins c'en fut mon ressenti. L'orthodoxie prend une place prépondérante: que ce soit au travers les personnages, le starets Zosime ou Aliocha, des débats sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat, ou même dans le propos de l'auteur, Dostoïevski qui, à la fin de sa vie, en retourne au conservatisme et au mysticisme. Il faut aimer. Personnellement, j'ai trouvé incroyable d'être plongée dans ce clair-obscur mi-religieux, mi-politique et d'être initiée, indirectement, aux pratiques d'une religion étonnante et méconnue, pour ma part.
Le discours du roman s'affranchit certes à de nombreuses reprises de l'intrigue principale, mais cette dernière est également mise au service du propos philosophique de Dostoïevski. Le parricide donne lieu à une fantastique enquête et à un procès dantesque; les plaidoiries et réquisitoires des avocats et des jurés sont magnifiquement écrits (même traduits) et donnent à réfléchir sur la place de l'homme en société. C'est une véritable réflexion sur la morale et la justice qui se développe lors de l'inculpation de Dmitri Karamazov, qui se proclame innocent, mais que toutes les preuves accablent. De façon plus générale, le roman traite de la distinction entre la morale divine, dictée par Dieu, et la morale individualiste, qui s'en affranchit. "Si Dieu n'existe pas, tout est permis", défend Ivan Karamazov, le cadet rationaliste, et un peu trop pris au pied de la lettre par le valet Smerdiakov. A l'apogée de la science et de l'industrie, le nihilisme est de mises et dispense l'influence de Dieu de la conduite des hommes. Aussi, les contrastes habilement dressés par l'auteur entre Dmitri, le libertin, Ivan, le sceptique, et Aliocha, le mystique, donnent à voir un portrait de la Russie de la fin du XIXe siècle, en proie aux tentations anarchistes et pourtant, encore largement dominée par une Eglise toute-puissante.
Je reste également ébahie devant la structure rigoureuse de l'ouvrage. Le narrateur "omniscient" alterne les points de vue de façon déroutante et se permet même de participer au cours de l'histoire. Cependant, ce n'est pas seulement ce point de vue presque "divin" qui participe de la polyphonie du roman. "Les Frères Karamazov" comprend aussi bien des lettres enchevêtrées que des registres écrits, dit-il, de la main des personnages. Certains détours biographiques peuvent être perçus comme des digressions, mais ils mettent surtout en avant une pluralité de "voix". Ici, le dialogisme est poussé à son paroxysme: le roman ne recueille plus seulement des "voix" qui donnent un point de vue différent sur le réel; il rassemble des "voix" qui le découpent et le recomposent de façon quasi-cosmogonique.
Car Dostoïevski ne se contente pas de décrire le monde: il le recrée, par la littérature, au moyen de la "voix" mais aussi de la conscience de ses personnages. Dans mon édition, Sigmund Freud avait pris en charge la rédaction de la préface des "Frères Karamazov" et on comprend pourquoi: parricide + jalousie amoureuse + hallucinations névrotiques = le bonheur du psychanalyste. Le travail qu'effectue Dostoïevski sur le remords et la contrariété de la conscience est confondant et annonce, bien avant l'heure, ce que j'ai perçu être un dédoublement de la personnalité voire la schizophrénie. L'avant-garde stylistique se conjugue à l'avant-garde psychanalytique, et ce fut à mon plus grand bonheur.
"Les Frères Karamazov" aurait dû comprendre une suite, laquelle se serait concentrée sur le personnage d'Aliocha (le personnage principal, comme le souligne Dostoïevski dans la préface de l'oeuvre). Le second opus aurait souligné la conversion du jeune mystique au nihilisme et à l'anarchisme et, ainsi, mis en évidence une sombre part de l'histoire politique russe. Quel dommage de demeurer sans cet ultime développement ! Toujours est-il que je quitte ce pan du romancier russe la tête et pleine, satisfaite et le ventre plein. Un met à goûter sans modération, pour peu qu'on ait le courage de l'affronter et la motivation de l'achever !
Les Frères Karamazov
Le Joueur
Ayant fait, dernièrement, une superbe découverte avec les romans noirs et puisque les critiques dithyrambiques de ce livre le cataloguaient dans les noirs de chez noir et autres thrillers psychologiques, j'ai décidé de franchir le pas et de me pencher sur ce pavé littéraire.
"Crime et châtiment", pour ceux qui reviennent de Mars, c'est une "odyssée" sur le thème du salut par la souffrance.
Le roman dépeint l'assassinat d'une vieille prêteuse sur gage et de sa soeur cadette par Raskolnikov, un ancien étudiant de Saint-Pétersbourg, et de ses conséquences émotionnelles, mentales et physiques sur le meurtrier.
Raskolnikov avait une théorie particulière : selon lui, il existe des êtres supérieurs pour lesquels la notion de mal habituelle ne s'applique pas.
Cette élite est au-dessus des gens inférieurs et si pour atteindre un objectif noble, une de ces personnes se voit obligée de commettre un crime, elle peut le faire et a même le droit de passer outre les lois et les scrupules. Est-ce qu'on accuse Napoléon d'être un criminel ? Que nenni ! On lui élève même des statues.
Et puis, la fin ne justifie pas t-elle les moyens lorsqu'il s'agit d'améliorer la justice sociale ?
Tuer cette vieille usurière afin de lui voler son argent pour faire le bien, selon lui, c'est moralement tolérable. Son plan de bataille foirera puisque, surpris par la soeur de sa victime, il lui donnera aussi l'extrême onction par la hache.
Commettre un crime est une chose, l'assumer en est une autre et Raskolnikov n'assume pas. Il est rongé par les remords et la culpabilité, torturé par des dilemmes moraux et sa raison commence à défaillir, le rendant paranoïaque.
Fièvre, délire, visions, sa plongée dans l'enfer va aller crescendo. Notre homme arrivera même à rejeter sa mère et sa soeur.
L'atmosphère du livre est oppressante, étouffante, dérangeante. Tout cela est représentatif de ce que notre criminel ressent lorsqu'il est bouffé par la culpabilité.
Enfermé dans sa petite chambre, la chaleur plombant la ville, tout cela ne l'aide pas, plongé qu'il est dans son huis-clos lugubre. Il en est de même pour la ville de Saint-Pétersbourg : superbe et cruelle, certaines de ses rues suintant de misère qui grouille dans les taudis.
Ici, nous sommes aux côtés du criminel, on s'attache, non pas à la résolution du crime, mais à la manière dont Raskolnikov va pouvoir vivre avec son crime sur la conscience. Croyez-moi, ça le ronge comme de l'acide, surtout que notre homme a échoué dans son projet de vie.
Comment vous faire part de mon ressenti de lecture ? Pas facile... Parce que je ne sais pas trop où ça a coincé chez moi.
Le "message" du livre m'a bien plu, il m'a parlé, je l'ai compris; les personnages étaient tous bien travaillés, torturés; la misère noire dépeinte Dostoïevski était plus que réaliste et on peut dire qu'il a eu un regard acide sur la société russe de son époque.
Son écriture n'est pas plate mais plutôt frénétique, un peu folle, enflammée, les mots sont puissants, tout est décrit avec force et justesse. Bref, un grand auteur, cet homme.
Malgré tout, j'ai failli très souvent piquer du nez sur les pages durant ma lecture... Arrêtez de faire grincer vos dents, ce n'est pas bon pour l'émail ! de plus, cela me fait râler de ne pas avoir su entrer dans le livre pour l'apprécier, parce qu'il avait tout pour me plaire.
Tenez, les personnages, par exemple... Que du bon : ils sont tous taillés sur mesure, profonds, torturés.
Marmeladov, fonctionnaire désespéré et au chômage, un alcoolo qui en a été réduit à accepter que sa fille Sonia se prostitue afin d'aider sa famille. Marmeladov qui, entre autre, mourra en laissant sa famille dans la misère totale.
Sa fille Sonia, justement, qui a dû vendre son corps et ses charmes pour aider sa famille et qui se dévoue ensuite corps et âme pour notre meurtrier. Magnifique.
Le juge d'instruction, qui utilise des méthodes psychologiques et qui joue avec Raskalnikov au jeu du chat et de la souris. Il est aussi terrible et tout aussi patient que le félin lorsqu'il serre une proie dans ses griffes. Un personnage terrible et bien travaillé.
Svidrigaïlov, qui a sombré dans le côté obscur de la force (représentant la part sombre de Raskolonikov) qui ne trouvera pas la voie de la rédemption; Loujine, un être machiavélique, cruel, bref, un personnage horrible mais superbement bien travaillé, comme tous les autres.
Rien à dire de plus sur les autres personnages, ils tous fascinants, excessifs, outranciers, travaillés. "What'else ?" me direz vous.
"Crime et châtiment" est une oeuvre majeure, phénoménale, dans laquelle l'auteur décrit avec force et justesse ce que peut être la nature humaine dans ce quelle a de plus terrible. C'est une peinture au vitriol de la misère et de la lâcheté, sans parler de la condition humaine.
Malheureusement, je suis passée à côté. Dommage... J'aurais peut-être dû fractionner la lecture de cette oeuvre car je manquais de concentration.
En tout cas, je m'en serais voulue de ne pas vous en parler avec emphase parce que ce n'est pas la faute du livre si je suis passée outre. Tout était bien fait, bien écrit, travaillé, et tout s'emboîtait à la perfection. Il avait tout ce qu'il fallait dans le récit, la psychologie, les personnages, la trame de fond. Voilà pourquoi je lui accorde ses 4 étoiles et que je ne le descend pas en flamme.
Ce n'est pas parce que je l'ai loupé mon rencart avec lui que vous devez passer outre. Je compte revenir vers lui, plus tard, en fractionnant ma lecture.
Crime et châtiment
Crime et châtiment
Crime et châtiment
La lecture est à la portée de tous, et nous fait vivre l'adrénaline de jouer à la roulette, de voir cette bille déterminer le destin...
Le Joueur