Franck Calderon

Une belle couverture et un beau titre qui nous attirent avant même d’en connaître l’histoire ! Voici un roman qui sort des sentiers battus car il mélange les genres policier, sentimental et psychologique.

Un style particulier pour cette écriture à quatre mains, délicate. Une belle histoire, envoûtante, qui mêle tout en finesse affaire criminelle et intrigue romantique, dans une ambiance particulière, un univers artistique, musical et foral, où le suspense et le danger se mêlent avec poésie et beauté. Une part de romance, du mystère, des personnages attachants et une énigme à résoudre dans ce jeu de piste floral et musical.

Ce roman atypique se lit… tout en douceur. L'histoire est captivante bien qu'il n'y a pas un rythme soutenu. C'est la succession des chapitres courts et les rebondissements qui donnent du rythme. On est enivré par le parfum des fleurs, troublé par la musique de Ravel, transporté en Provence et à Venise par la qualité des descriptions des lieux, touché par tant d’émotions, bouleversé par la quête de Marc et surpris par le final.

Mon avis était mitigé en lisant les premiers chapitres; l'entrée en matière, l'analepse qui, je le pensais alors, intervenait trop tôt alors qu'on avait à peine le temps de s'immerger dans l'histoire, une alternance entre des passages que je trouvais bien écrit et d'autres qui me faisaient tiquer.

Pourtant, bien vite, je me suis laissée happer, et je me suis rendue compte qu'en fait, ce livre était franchement bien foutu et qu'il valait amplement sa lecture - et son beau titre. Si le cadre semble de prime abord digne de n'importe quelle série policière, l'originalité du jeu de piste musico-floral qui nous emmène de Paris à Nîmes, jusqu'à Venise, a su m'emballer. Mine de rien, la poursuite des bouquets donne non pas forcément une réelle légèreté à l'histoire, mais lui prête sans doute oui une certaine élégance plutôt rafraichissante - à ce sujet, je déplore tout de même quelques passages que j'ai trouvé trop "romantiques" à certains moments.

Finalement, l'intrigue se fonde sur des certitudes dès le début - et parce qu'on vit le récit du point de vue de Marc, on acquiert nous-même ces certitudes sans penser à les remettre en cause. Pourtant, quand l'une de ses affirmations apparemment inébranlables vacille, c'est tout le château de carte qui s'effondre.

J'ai pressenti la fin et je l'ai beaucoup aimée.

https://mademoisellemaeve.wordpress.com/2016/06/21/la-pretendue-innocence-des-fleurs/

La prétendue innocence des fleurs est le premier roman à quatre mains de deux amis d’enfance, Franck Calderon et Hervé de Moras. Le premier est producteur et scénariste de télévision et le second est enseignant. Chacun a apporté sa petite touche personnelle à ce thriller, par l’érudition et la construction de l’histoire, plutôt efficace.

Après, j’avoue que je ne me suis pas laissée embarquer dans cette histoire. Si l’intrigue n’est pas cousue de fil blanc, je me suis quand même dit « tout ça pour ça ! » en refermant ce livre. J’ai lu d’autres avis bien plus enthousiastes que le mien, donc je ne voudrais pas vous empêcher de le lire, mais je pense qu’il ne va pas me laisser un souvenir ému…

Un thriller élégant et raffiné qui aura su me charmer mais qui ne m'aura pas laissé une impression extraordinaire.

Dans ce roman nous suivons Marc, un juge d'instruction, qui a du mal à lier vie privée et professionnelle. Entre une affaire délicate, des insomnies, un deuil non-achevé et une relation amoureuse qui se détériore. Il a du mal à joindre les deux bouts et cela se ressent. Il tient tant bien que mal la route jusqu'au jour où il reçoit un bouquet de fleur un peu particulier qui le replonge brusquement dans son passé et un amour perdu à jamais.

C'est ensuite une course florale qui s'ensuit. Nous apprenons le langage des fleurs; ce qu'elles veulent dire, leur importance, leur composition... Marc sélectionne et interprète chaque tige, chaque pétale afin d'entretenir un dialogue silencieux entre une jeune femme mystérieuse, envoûtante et... morte.

C'est un voyage à l'italienne qui s'ensuit avec Ravel comme compositeur et Viennes comme décors. Marc court, pour arrêter un tueur et pour s'arrêter lui-même, pour se libérer de ses démons et enfin pouvoir dormir tranquillement.

Je n'en dirais pas plus si ce n'est que j'ai été déçue de la fin (d'accord je me suis spoilée toute seule mais bon). On la sent venir: Spoiler(cliquez pour révéler)il n'y a pas quarante-six femmes dans l'histoire.

Conclusion: un roman assez bien entreprit même si je pense qu'il aurait été mieux réussit à deux mains plutôt qu'à quatre.

http://followthereader2016.wixsite.com/followthereader/single-post/2016/10/10/La-pr%C3%A9tendue-innocence-des-fleurs---Franck-Calderon-et-Herv%C3%A9-de-Moras

Quand les événements du passé reviennent vous hanter par le biais d’une affaire judiciaire actuelle, le juge d’instruction Marc Ferrer sent la pression se resserrer tout autour de lui. Ce roman est hyper addictif. Il est difficile d’en faire une chronique sans vous spoiler la trame de l’histoire. Mais sachez que c’est un savant mélange d’enquête pure et dure avec une pointe de romantisme et de sensibilité. Difficile de savoir où les auteurs nous emmènent rien n’est ni tout blanc, ni tout noir. Tous les personnages principaux sont bien développés et complexes. Ici, on nous demande si la justice est au dessus de tout et même des sentiments.

Je vous suggère de commencer immédiatement ce livre et de vous laisser mener au gré des bouquets de fleurs. Tous ont une signification et vous emporteront vers le dénouement final de main de maitre.

L’écriture à 4 mains est fluide, la description de la campagne nîmoise irréprochable (parole de sudiste que je suis).

Pour conclure un bon polar pour l’été qui vous fera voir les fleurs sous un nouveau jour.

La première partie de ce livre est centrée sur le passé du protagoniste, Paul Bénévent, et de son ami d’enfance, Alexandre. Nous y découvrons leur passion étant enfant : l’alchimie, passion qu’ils partageaient avec le père de Paul. Cet engouement étant en partie né de la découverte d’une stèle anonyme dans un cimetière, près de laquelle était posée une étrange pierre.

Pour ma part, j’ai trouvé cette première partie très lente.

Ensuite, l’intrigue se met en place, mêlant meurtre, astronomie, un cercueil emporté par les flots, mais aussi une femme qui semble ne pas avoir vieillie depuis 200 ans…

Bref, beaucoup de choses qui m’ont un peu perdue puisque je ne voyais absolument pas où tout cela allait me mener et je me demandais dans quel genre de lecture je m’étais embarquée : polar ou science-fiction ?

Finalement, quelques révélations m’ont permis d’y voir plus clair mais je n’étais toujours pas emballée par la tournure.

Puis, lorsque cela a commencé à devenir intéressant à mes yeux et intriguant, je me disais qu’enfin j’allais enchaîner les chapitres sans m’en rendre compte, afin de savourer le fin mot de l’histoire. Mais celui-ci est arrivé beaucoup trop vite à mon goût… Je n’ai été emportée que sur trois chapitres environ.

Finalement, je n’ai pas ressenti cet effet page-turner, afin de me retrouver face à toujours plus de mystères et de suspens, que j’apprécie lors de mes lectures de polar et thriller, et qui d’ailleurs explique mon engouement pour ces genres littéraires.

Par contre, s’il y a bien une chose que j’aie apprécié, c’est l’écriture. En effet, ce roman est écrit à quatre mains, et c’était une première expérience pour moi. Celle-ci fut réussie, puisque je n’ai pas du tout su différencier les deux auteurs lors de ma lecture et que j’ai trouvé ma lecture très fluide. Ils forment un très bon duo !

En conclusion

Vous l’aurez compris, une lecture qui n’a pas fonctionné pour moi. Je pense que ceci est surtout dû au sujet de prédilection, l’astronomie, mais aussi à la part mystique de ce livre. Je n’ai pas du tout compris ce que tout cela venait faire et ma lecture en fut compliquée. Même s’il s’est avéré que cela avait son importance dans l’intrigue, j’ai été réticente dès le début et j’ai eu du mal à passer outre.

Une enquête à mes yeux trop lente à se mettre en place, avec un dénouement trop rapide.

Cependant, je vous le conseille si vous aimez les polars avec une part un peu mystérieuse, ou si vous souhaitez découvrir un roman écrit à quatre mains.

https://letmetaleyoublog.wordpress.com/2018/05/28/la-ou-rien-ne-meurt-herve-de-moras-franck-calderon/

Vers l’infini et l’au-delà… Ce livre tout en nuance entraine le lecteur dans une histoire profondément humaine où le hasard a toute sa place…

La collection la bête noire promet très souvent des découvertes assez intéressantes et je dois dire qu’avec ce titre, cela se confirme. « Là où rien ne meurt » est unique de par son style, puisque deux genres, qui peuvent sembler opposer, arrivent à se côtoyer, mais surtout à fusionner pour le plus grand bonheur du lecteur !

Imaginez une intrigue policière, doublée de mystère, avec un zeste de fantastique le tout saupoudrée de romance … Vous Avez dit ROMANCE ! Oui, vous avez bien lu… Et j’ai aimé ! Non mais attention, ce n’est pas la romance gnangnan qui me hérisse les cheveux sur la tête ! Non c’est une romance douce, qui s’installe lentement mais qui est délivrée avec parcimonie. Pas de rentre dedans, pas de scènes de léchouilles qui n’en finissent plus…

Bref, la romance au service d’un très bon thriller et qui apporte une certaine fraîcheur à une intrigue qui aurait été plus classique sans cette petite touche.

Un homme ordinaire qui va vivre des choses belles et dont le passé a conditionné le présent. Nîmes qui vibre sous les inondations qui vont être le catalyseur de cette intrigue, point banale.

L’allégorie avec les intempéries, les inondations, avec ce passé douloureux est très bien construite et donne un rythme rapide à cette lecture à l’image des eaux qui ravagent tout sur leur passage. Un évènement peut-être d’une rare violence sur le futur et être destructeur…

Pour autant le récit, prend du temps à démarrer, lui permettant à l’intrigue de se construire et au lecteur de croiser les différents éléments pour enfin parvenir à s’accélérer, donnant un rythme dense et prendre le lecteur dans ses filets, puisqu’il ne pourra plus poser le livre.

Des allers retours entre passé et présent très bien construits, comme une toile d’araignée, dont on va peu à peu extraire les réponses. Une quête qui va osciller entre le besoin de comprendre et la recherche de la vérité, salvatrice, même si elle est douloureuse.

Une écriture à quatre mains qui tourne autour de l’éternité, de l’alchimie, de la magie… Qui semble frôler le fantastique, mais dont les auteurs brouillent les pistes pour le plus grand plaisir du lecteur, embarqué dans une intrigue digne d’un scénario. Le tout est très visuel, sans que les descriptions ne soient noyées dans le trop, même si parfois, un goût de trop peu nous effleure.

Pourquoi trop peu, me direz-vous ? Mais parce que c’est tellement bon à lire, qu’on aimerait continuer, qu’on aimerait que les auteurs racontent plus longuement. Il y a un côté poétique à cette histoire, qui tout en étant un thriller de très bonne facture, ne verse aucune goutte de sang…

Et même si je suis fana de gore et de choses bizarres, mettre en off mes neurones et me laisser porter par un récit magnifique, s’avère reposant tout en étant jouissif.

Un petit bijou, une pépite dont les auteurs sont les tailleurs de talent !

Je remercie la collection La Bête Noire et NetGalley pour cette très belle lecture.

Note des auteurs :

« Michel de Moras, le papa de l’un des auteurs, Hervé de Moras, est décédé le 18 décembre 2001. Son cercueil a été emporté 8 mois plus tard dans les inondations qui ont frappé la région nîmoise. Peu de temps avant, un astronome japonais pensait avoir repéré dans le ciel une trace de la comète Biela 3D, disparue depuis presque 150 ans. Ces histoires vraies nous ont inspiré ce roman. Tout le reste n’est que pure fiction. »

Pas mal mais sans plus, parfois long, parfois intéressent. On peut passer à côté sans rien louper.

http://lire-une-passion.weebly.com/horreurthriller/la-ou-rien-ne-meurt-frank-calderon-herve-de-moras

"En résumé, ce thriller passe tout proche du coup de cœur. Un personnage attachant et touchant. Une intrigue qui transporte dès les premières pages. Une plume fluide. Un roman à quatre mains très bien mené. Que demander de plus ?"

Ce thriller à quatre mains mêlant crime, justice et sentiments est assez réussi. Jusqu'ici pas de grosse prise de risque, mais le fil conducteur, à savoir la signification des fleurs, revêt une couche mystérieuse voire mystique à l'ensemble. C'est clairement l'élément singulier et le tour de force de l'ouvrage dont la morale pourrait être : ce que la pudeur ou la peur m'empêchent de dire par les mots, je peux essayer de l'exprimer par le biais des fleurs.

La concision des chapitres (presque 70 pour 350 pages environ) permet de suivre l'intrigue avec facilité, qui passe du présent au passé puis du passé au présent. Cette ligne chronologique assez classique permet de rencontrer les personnages importants du roman et de voir un peu le rôle et l'évolution de chacun. Le suspense est savamment jaugé puisqu'on suit l'avancement du jeu de piste au côté de Marc Ferrer, le juge d'instruction plongé dans la plus importante affaire de sa carrière.

De la capitale à la Provence et ses Cévennes, en passant par le soleil éclatant de Venise et ses canaux, j'ai beaucoup aimé la description de la nature, terres de contrastes (paysages lumineux versus intrigue sombre) que j'aurai peut-être aimé sentir plus présente encore. Elle aurait pu, à mon sens, apporter une aura plus pesante à l'intrigue et un supplément d'âme à l'ensemble. Heureusement, à part quelques passages fleurs bleue (pardonnez le jeu de mot de circonstance !), les dialogues sont vraiment bien ciselés et permettent de mettre en avant et de développer la psychologie des personnages principaux (Marc, Adélaïde, Albuquerque, Antoine, Salinque, pour ne citer qu'eux).

S'ils épousent parfois un peu trop à la perfection le cliché de leur personnage respectif, Calderon et de Moras ont su faire une force de ces clichés et tisser, page après page, de réelles identités à leurs personnages pour leur donner de l'épaisseur et de la consistance. Les interventions d'Antoine sur la philosophie et la littérature sont littéralement jouissives et le roman émet bien des réflexions sur l'amour, la loyauté et le pardon.

Enrobez ces personnages forts d'une touche florale, musicale et psychologique, et vous obtenez une intrigue haletante et réussie, dont la cohérence est à souligner puisqu'elle est le fruit de deux auteurs. Aux dernières nouvelles, leur prochain roman mutuel était d'ailleurs en préparation...