Gaspard Koenig

http://saginlibrio.over-blog.com/2018/03/voyages-d-un-philosophe-aux-pays-des-libertes-de-gaspard-koenig.html

Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas replongée dans une réflexion autour des libertés. Ce livre peut être apprécié pour deux points bien différents: tout d'abord le fait que l'auteur ait pris la peine de se rendre sur place, dans chaque pays qu'il avait ciblé pour son reportage; ensuite sur le thème des libertés il a pris soin de nous rapporter le point de vue thèse/antithèse. En cela, je n'ai pas du tout été gênée de le suivre, je n'ai eu la sensation d'être 'dirigée' vers un mode de pensée ou de conclusion unique.

Ainsi donc l'auteur s'est rendu dans plusieurs pays pour y découvrir l'application du libéralisme tant auprès des petites gens, tant auprès des intellectuels ou capitalistes. Les exemples sont concrets, réalistes avec leurs failles et leurs avantages. Les échanges sont constructifs et servent à l'analyse plus poussée qu'en fera Gaspard Koenig après chaque rencontre.

Je ne peux en raconter plus sans dévoiler le cœur du livre et se plonger dans ces petites réussites que certains pays ont mis en place, servant le développement de personnel des habitants ou non. On y retrouve le pourquoi du comment: pourquoi cela a t'il été mis en place et qu'est-ce qui en ressort aujourd'hui de la manière dont cela est mis en ouvre.

Un sujet très intéressant, une plume qui a réussi à toucher la néophyte que je suis par la simplicité du retour qui a été fait par l'auteur de sa recherche personnelle.

Enjoy!

"Leçons de conduite" de Gaspard Koenig (182p)

Ed. Grasset

Bonjour les fous de lectures....

Voici un petit livre jubilatoire ( et tellement vrai ) qui rappellera de nombreux souvenirs à nombreux d'entre nous.

Gaspard Koenig est un philosophe, essayiste et romancier, grand partisan du libéralisme.

C'est avec beaucoup de réalisme et encore plus d'humour qu'il nous raconte son aventure pour obtenir le Saint Graal: le fameux permis de conduire.

Aventure qui aura duré 10 ans et qui aura mis sa motivation à rude épreuve.

Monsieur Koenig en profite pour shooter en direct dans la fourmilière qu'est l'administration française et se plait à comparer celle si avec celle de son ennemi de toujours: l'administration du pays de Sa Très Gracieuse Majesté.

Comparatif qui vaut le détour entre les deux systèmes d'auto-écoles, les procédures lourdingues d'un côté, simplissimes et logiques de l'autre.

Voici un regard franc et caustique en 17 leçons.

On aurait envie d'en rire si le système français n'était pas tellement absurde qu'il en devient ridicule.

Car , Mesdames et Messieurs, cette lourdeur administrative et ses non sens ne se limite pas seulement , hélas, aux auto-écoles.

Deux pays... deux "Volkgeist" (génie national)

Bienvenue en "absurdie" et dans le monde qui nous gouverne.

Le récit est court mais percutant, l'humour corrosif ... j'ai adoré

J'ai apprécié cette lecture, que j'ai trouvée très original. On y suit un homme qui après son trépas se retrouve en enfer. L'enfer a de particulier qu'il revêt l'apparence de multiples aéroports, on y trouve de tout, salon de massage, restaurant, diverses boutiques etc... Un paradis de consumériste en somme ou la consommation est presque une obligation. La pensée, l'altruisme, l'échange n'a pas lieu d'être dans cet enfer, qui ressemble de plus en plus à la vie que nous vivons.

Documentaire.

Quelques explications et exemples concernant la bureaucratie française.

Comment simplifier les différentes Codes et rendre plus simple la vie des français. Proposition de simplification de la compréhension et à l'accès à l'Administration française.

Je suis tout à fait d'accord avec l'auteur de ce livre : l'accès à nos administrations est tout sauf simple ! Les formulaires à compléter sont de plus en plus compliqués, et, même si j'ai l'habitude de remplir certains documents, je dois parfois relire à plusieurs reprises certains passages pour comprendre ce qu'on me demande !! Il m'arrive également d'être obligée de demander des éclaircissements à des personnes du service concerné. Et maintenant, avec l'obligation de faire les demandes en ligne, cela devient encore plus complexe !! De quoi faire peur.

L'auteur nous expose son projet de simplification administrative.

Je ne sais pas si cette proposition est applicable, mais elle a le mérite d'être formulée.

Et chiche, si on essayait !

Je n'ai pas du tout apprécié ma lecture. Je me suis ennuyée du début à la fin. Je sais que plusieurs personnes l'ont beaucoup aimé et j'ai lu avec intérêt leurs éclairages. Je pense que c'est le genre de roman où on est soit embarqué par la vision et la plume de l'auteur soit on est laissé sur la bas côté.

Certes le sujet écologique est plus qu'important de nos jours. En témoigne la hausse constante, durable et record des températures sur l'ensemble de la planète. Mais ce n'est pas parce que c'est un sujet d'actualité et qu'il y a une véritable urgence climatique, que je me dois d'aimer pour autant un roman qui aborde ce thème.

L'auteur a fait un grand travail de recherches sur les lombrics et les techniques agricoles. On sent également qu'il connaît parfaitement le monde politique et le vocabulaire des affaires. Néanmoins est-il nécessaire de consigner tous ces termes savants dans de longues phrases qui s'enchaînent pendant de nombreuses pages? Est-ce que cela sert réellement le propos ? Pas selon moi. J'ai même trouvé cela pédant. L'étalage insistant de ce savoir m'a lassé et fait ressortir un manque de chaleur humaine. J'ai d'ailleurs davantage perçu cette œuvre comme une sorte de documentaire où son créateur relate des fantasmes écologiques, sexuels et politiques poussés à l'extrême plutôt qu'un roman d'engagement sur l'environnement ou explorant les relations humaines.

Je n'ai ressenti aucune empathie ni émotion envers les personnages principaux que j'ai trouvé froids et austères. Pour des hommes qui veulent sauver la nature et la vie, je les trouve égoïstes, geignards et auto-centrés sur leurs malheurs. Le mot à la mode éco-anxiété est balancé comme ça au début du roman. Il peut expliquer le début du projet et le ton défaitiste d'Arthur et Kévin mais finalement en avançant dans la lecture je me suis perdue sur l'intention de l'auteur envers ces 2 hommes et leur cause.

La dernière partie a été plus que compliquée à lire pour moi tellement ça part loin et que je n'ai pas adhéré du tout. Par contre la toute fin est poétique. Mais elle aurait gagné en intensité si le chemin pour y parvenir était plus crédible.

Les personnages secondaires sont caricaturaux : non tous les ruraux ne sont pas des anti vax, des anti capitalistes, des marginaux, des enragés politiques ou des illuminé(e)s de la naturophathie. De même que les femmes, comme Anne et Philippine, ne sont pas toutes accrochées à un homme pour en obtenir quelque chose ou résoudre un problème psychologique. Ou encore des femmes candides, pures et sensuelles à la fois comme Léa (le combo gagnant).

Enfin, les scènes de sexe arrivent comme un cheveu sur la soupe entre deux explications sur les lombrics ou l'économie.

Un roman qui ne m'a pas plu. Néanmoins j'en retiens de positif que l'auteur a fait des recherches sur le sujet et qu'il parle de manière originale de l'écologie par le biais des vers de terre et de l'amitié improbable entre 2 hommes.

Je n'aurais peut-être pas lu Gaspard Koenig, si Humus n'avait pas fait partie des sélections des prix littéraires ! Cette histoire de lombric, de lombrimix, de copulation de vers de terre ne me tentait que très moyennement, moi qui m'endors invariablement devant des documentaires animaliers. Mais la curiosité fut plus forte ! Et je ne le regrette absolument pas.

Gaspard Koenig saisit notre modernité au coeur de cette révélation, l'urgence écologique à changer notre façon de consommer pour assurer la survie de l'espèce. Sûr comme ça, pas envie de découvrir ce roman ! Alors, voici l'autre façon :

Brins d'histoire

Gaspard Koenig raconte l'engagement de deux ingénieurs agronomes Kévin, sans é, et Arthur.

Le premier est issu d'un milieu plutôt agricole. En remarquant son aisance dans les études, il est passé de classes en classes, de filières en filières bénéficiant à chaque fois de bourses ou de dispositif financier lui permettant de poursuivre ses études, sans en avoir éprouvé l'envie, sauf celle de découvrir Paris.

Arthur, et son prénom le souligne, appartient à la classe instruite de l'intelligentsia. Son père est un avocat reconnu pour défendre les libertés fondamentales. Lui, il connaît parfaitement Paris pour y avoir toujours vécu et fréquenté les meilleurs établissements scolaires.

C'est une conférence par le spécialiste des vers de terre, Marcel Combe (en vrai, Marcel Gauchet) qui va sceller leur amitié. À la fin de leurs études, leurs chemins divergent.

Arthur choisit de tenter l'expérience des néoruraux dans l'ancienne ferme de son grand-père en Normandie, complètement polluée par des années d'insecticides. Il se propose avec son amie, Anne, dont elle partage l'engagement, de vivre en décroissance, limitant au maximum leur empreinte carbone.

Kévin pense plutôt produire des vermicomposteurs de cuisine pour évacuer certains déchets ménagers. La rencontre avec Philippine, une rousse plutôt gothique, va orienter son projet vers le milieu industriel.

Vers de terre, sauveur de l'humanité ?

Gaspard Koenig est un philosophe, essayiste engagé. Après avoir fait le tour de l'Europe à cheval sur les traces de Montaigne, il avait essayé de se présenter aux élections présidentielles en s'interrogeant sur les raisons de vouloir élire un maître ! Plus réaliste était sa proposition d'un revenu universel pour les jeunes, reprise après.

Son premier roman avait déjà fait l'objet d'une sélection pour le Goncourt. C'est dire qu'il sait raconter des histoires !

Le roman ouvre des pistes de réflexion sans forcer son auteur à prendre position.

S'inspirant du mouvement des destructeurs apparus lors de la cérémonie des remises des diplômes des futurs ingénieurs agricoles en 2022, Gaspard Koenig démontre jusqu'au bout leur logique de décroissance qui peut déboucher sur un absolu difficilement compatible avec notre cadre bien délimité.

Des étudiants, formés à intégrer les milieux décideurs du pouvoir, se refusent à reproduire à l'identique ce qui n'a pas fonctionné. Ils essayent d'inventer d'autres possibles, comme le feront à leurs façons Kévin et Arthur.

De plus, la production d'humus par les vers de terre semble être une solution pour assainir la couche qui entoure la terre !

Pour finir,

La conclusion de Gaspard Koenig n'est pas réjouissante. Mais, elle répond à l'aspect romanesque de l'ouvrage. Mais sa clairvoyance se situe ailleurs : La justesse de la peinture de cette jeunesse y est évidente tout en étant éclairante. Certes, les lombrics vont peut-être assurer notre survie, mais ils ne sont qu'un prétexte pour confronter le lecteur à son écoresponsabilité.

Ainsi Gaspard Koenig préfère par la fiction montrer pour expliquer et comprendre. Notamment, les mouvements violents de groupuscules écoanarchiques qui envahissent nos actualités. Et, appréhender aussi cette écoanxiété si répandue dans une jeunesse instruite qui ne croit plus au modèle pour lequel ils ont été formés.

Gaspard Koenig offre un conte philosophique au point de départ écologique qui analyse notre actualité avec précision et ironie jubilatoire. Humus est un roman d'apprentissage pour deux jeunes hommes qui seront anéantis par notre époque. En cela, il s'inscrit dans la tradition littéraire du 19ème siècle. Mais, entre la désobéissance civique prônée par certains quaternaires et le terrorisme écologique qui se profile chez les plus jeunes, est-ce que le capitaliste vert, libéral et écologique, défendu par Gaspard Koenig sera suffisant. À vous de vous faire votre propre opinion ! Mais, c'est peut-être le prochain Goncourt ?

Chronique illustrée ici https://vagabondageautourdesoi.com/2023/11/02/gaspard-koenig-humus/

Arthur et Kevin deux ingénieurs agronomes en formation tissent de forts liens d'amitié.

Ils ont la révélation, lors d'une conférence du Professeur Marcel Combe ( qui a passé sa vie à étudier les vers de terre) du rôle basique et fondamental du lombric dans la vie de la planète. de là à le décréter sauveur de l'humanité face au désastre écologique qui nous menace, nos deux héros franchissent ce pas allégrement.

Arthur, issu d'un milieu aisé, s'inquiète des terres devenues stériles à force d'intrants chimiques nocifs. La ferme et quelques hectares de terrain en friche, hérités du grand-père, vont lui donner un laboratoire à ciel ouvert. Il se donne pour but de redonner vie au sol appauvri en y introduisant des lombriciens. Qui sait, si cela fonctionne, ce procédé pourrait être généralisé ? Encouragé par les nombreux lecteurs de son blog et quelques amis au village , il teste.... sans succès.

De son côté Kevin, de milieu plus modeste, veut se lancer dans la production artisanale de vermicomposteurs ( les lombrics dégradent les déchets organiques pour en faire du compost). Son idée initiale sera détournée par une amie (Philippine), rodée aux sphères du pouvoir qui veut industrialiser à outrance le projet et se lancer sur les marchés internationaux. Mais là aussi, un scandale va faire capoter ce beau projet.

Le roman de Gaspard Koenig, de part son aspect très documenté, nous ravit. le monde du ver de terre et son importance nous deviennent plus familiers. Les tentatives de nos héros sont attendrissantes mais on s'aperçoit vite que la bonne volonté ne suffit pas ou se trouve vite dévoyée par des mentalités rétrogrades ou cupides.

Gaspard Koenig nous dépeint ces deux parcours de façon touchante. Toutefois l'épilogue me laisse un peu perplexe, car a mon goût trop avant-gardiste. L'histoire semble se dérouler à notre époque, je ne pense pas que nos "sauveurs de la terre" soient tous prêts à donner leur vie pour un nouveau départ. Ou est-ce une vision divinatoire?

"Humus" la terre,cette terre bien mise à mal, au fil des décennies par l'agro-industrie et ses pesticides,les engrais et autres méthodes agressives. Les lombrics en sont les premières victimes.

Arthur et Kevin, deux étudiants en agronomie, sympathisent sur les bancs de l'école AgroParisTech, sur le plateau de Saclay, en Essonne. Entre eux, se noue une amitié scellée par un même idéal écologiste et un rêve : régénérer le vivant en commençant par ses fondations mêmes, les sols.

Ils partagent le même but mais leur personnalité,leurs origines sociales et leurs attentes leur font prendre un chemin différent.

Arthur, citadin,le fils de riche, s'exile à la campagne,dans la ferme de son grand-père et s'essaie en vain à réintroduire les vers de terre dans une terre polluée et artificialisée.

Kévin, enfant de la campagne,fils de pauvres,s'essaie à créer, à Paris,une entreprise de traitement des déchets grâce aux vers de terre.

Deux destins de croisent ,deux ambitions,deux parcours en miroir.

Arthur,opposant radical au capitalisme,essaie de vivre en autarcie,non,sans avoir fait une demande de RSA,que la société lui doit, d'après lui.

Kévin,lui se laisse porter par les évènements en prenant le plaisir là où il se trouve et se trouve propulsé,à la tête d'une entreprise qu'il vient de créer avec Philippine, multimillionnaire, à la solde d'actionnaires tous plus vereux les uns que les autres

Arthur devient pauvre et Kévin riche.

Le style est fluide.Les chapitres racontent alternativement l'histoire de l'un puis de l'autre et quelques unes de leurs rencontres qui soldent leur éloignement irrémédiable.

L'histoire prend l'allure d'une satire cinglante de notre société en soulevant davantage de questions qu'en apportant des réponses toutes faites,comme celles qui assaillent et déstabilisent nos deux personnages principaux,pétris dans leurs idéaux et forcés, de l'extérieur à y renoncer

Quels sacrifices sommes nous prêts à faire pour vivre à nouveau en phase avec la nature? Jusqu'où peut-on aller dans nos idéaux ? Arthur et Kévin nous donnent un semblant de réponse pas très optimiste.

Un beau livre sur la lutte désespérée à garder une nature préservée et un regard acerbe sur ce monde qui l'apauvrit pour lui, s'enrichir davantage, consciemment ou inconsciemment.

Deux étudiants en agronomie, angoissés comme toute leur génération par la crise écologique, refusent le défaitisme et se mettent en tête de changer le monde. Kevin, fils d'ouvriers agricoles, lance une start-up de vermicompostage. Arthur, enfant de la bourgeoisie, tente de régénérer le champ familial ruiné par les pesticides mais se heurte à la réalité de la vie rurale. Au fil de leur apprentissage, les deux amis mettent leurs idéaux à rude épreuve.

De la Normandie à la Silicon Valley, , Gaspard Koenig raconte les paradoxes de notre temps - mobilité sociale et mépris de classe, promesse de progrès et insurrection écologique, amour impossible et désespoir héroïque.

Un essai philosophique raconté qui pose davantage de questions qu'il n'apporte de réponses : quels sacrifices est-on prêt à faire individuellement et collectivement pour vivre en phase avec la nature ? Est-il facile de vivre pleinement en accord avec ses idéaux ? Jusqu'où peut-on aller ?deux amis qui se sont connus à agri tech paris, se prennent de passion pour les verres de terre....