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Toutes les séries de Gustave Flaubert

48 livres
237 lecteurs

LE TOUR DU MONDE EN 80 JOURS

Jules Verne

1828 - 1905

Faire le tour du globe en 1 920 heures, ou 15 200 minutes, c'est le pari fou que le gentleman anglais Phileas Fogg relève en 1872 contre les membres du Reform Club de Londres. Il entraîne Passepartout, son valet, dans une course effrénée. Il est poursuivi, de steamboat en railroad, par les polices anglaises qui voient en lui le cambrioleur qui vient de dévaliser la banque d'Angleterre ! Une grande aventure où l'on croise une belle Indienne à sauver du bûcher, où les ponts s'effondrent, les navires flambent...et où un gentleman dépense et se dépense pour atteindre son but à l'heure exacte !

5 livres
2 lecteurs

Ce volume contient : Louis XIII - [Trois pages d'un cahier d'écolier] - Les soirées d'étude - Narrations et discours - Opuscules historiques - La fiancée et la tombe - La grande dame et le joueur de vielle - Un parfum à sentir - Chronique normande du Xe siècle - La femme du monde - Un secret de Philippe le Prudent - La peste à Florence - Bibliomanie - Rage et impuissance - La dernière heure - Une leçon d'histoire naturelle (genre « commis ») - La main de fer - Rêve d'enfer - « Quidquid Volueris » - Passion et vertu - Loys XI - Agonies - La danse des morts - Ivre et mort - Les mémoires d'un fou - Rome et les césars - Étude sur Rabelais - Smar - Les funérailles du docteur Mathurin - Mademoiselle Rachel - Pyrénées-Corse - [Cahier intime de 1840-1841] - Novembre -L'éducation sentimentale [1845] - [Voyage en Italie]

Tous les livres de Gustave Flaubert

L'histoire se déroule à Carthage (nord de l'Afrique) peu après la fin de la premier guerre punique (environ -241 avant J.-C.). Hamilcar, indigné par le choix de conduite de Carthage, est parti, laissant la ville seule face aux Mercenaires venus réclamer leur dû. Mais Carthage, ruinée par Rome, ne peut les payer... Impuissante, elle ne peut rien faire pour se débarrasser d'eux, sinon leur promettre encore de rembourser sa dette un peu plus tard.

Parmi ces Mercenaires, Mathô le Lybien. Lors d'un festion à la villa d'Hamilcar, il aperçut Salammbô, l'unique fille du Suffète, entièrement dévouée à la déesse de la lune, Tanit. Le coeur chamboulé par sa beauté, il décide de tout faire pour l'approcher de nouveau. Sur les conseils de Spendius, un ancien esclave Grec qui lui est fidèle, il volera même jusqu'au voile précieux de la déesse, relique sacrée des Carthaginois et déclenchera alors une nouvelle guerre.

Bouvard et Pécuchet est une Odyssée. La littérature (profane - c'est-à-dire la vraie) commence avec Homère (déjà grand sceptique) et toute grande oeuvre est soit une Iliade, soit une Odyssée, les odyssées étant beaucoup plus nombreuses que les iliades : le Satiricon, La Divine Comédie, Pantagruel, Don Quichotte, et naturellement Ulysse (où l'on reconnaît d'ailleurs l'influence directe de Bouvard et Pécuchet) sont des odyssées, c'est-à-dire des récits de temps pleins. Les iliades sont au contraire des recherches du temps perdu : devant Troie, sur une île déserte ou chez les Guermantes

Le thème de l'Orient obsède Flaubert depuis sa jeunesse. On le trouve dès ses premières œuvres. C'est grâce à son ami Maxime Du Camp qu'il fait le grand voyage de sa vie (1849-1851). Rien de commun avec les voyages d'aujourd'hui : la croisière sur le Nil dure quatre mois et demi. Après six mois de préparatifs, les deux amis se rendent en Égypte, en Syrie-Palestine, et reviennent par la Grèce et l'Italie. Flaubert affirme «regarder sans songer à aucun livre», parce que, «quand on voit les choses dans un but, on ne voit qu'un côté des choses». Et pourtant, ce texte est un bel exemple de l'art de voir et de l'art d'écrire de Flaubert. Il ne cesse de penser à la peinture, à la couleur, au rendu de l'impression. Et il est lui-même un des éléments pittoresques de ses tableaux, bon vivant, jouisseur, ne se prenant pas au sérieux, mélancolique aussi, amer parfois

" Pourquoi m'écrivez-vous les plus spirituelles et les plus nobles lettres du monde ? Prenez-vous en à vous-même. Désormais, il faut que vous m'écriviez. " Nul mieux que Victor Hugo ne pouvait exprimer la jubilation que procure la lecture des lettres de Gustave Flaubert. En effet, si Louise Colet ne fut pas toujours aussi bien aimée qu'elle l'eût voulu, elle reçut la plus belle et la plus passionnante des correspondances. Grâce à ces lettres savoureuses, les élèves entreront dans l'intimité d'un écrivain éclatant en colères pittoresques contre les sottises et les bassesses de l'humanité ; ils découvriront, derrière un personnage de " bon géant " rabelaisien, plein de verve et de pénétration, un artiste ayant la plus haute idée de son travail, un " mystique " de l'écriture, et pénétreront avec lui dans les coulisses de l'élaboration du plus célèbre roman du XIXe siècle : Madame Bovary. La lecture de ce recueil permettra donc d'aborder avec les élèves trois objets d'étude au programme du bac français : le travail de l'écriture, le biographique et, bien entendu, l'épistolaire.

Résumé de "O&Amp;T - Deux Contes Du Xixe Siecle : Legende De St Julien L'Hospitalier, Le Chevalier Double"

Ce titre présente l'étude de deux contes en texte intégral :

La légende de Saint Julien l'Hospitalier de Flaubert - Le chevalier double de Gautier * Programme de 4ème

Bouvard et Pécuchet est une Odyssée. La littérature (profane - c'est-à-dire la vraie) commence avec Homère (déjà grand sceptique) et toute grande oeuvre est soit une Iliade, soit une Odyssée, les odyssées étant beaucoup plus nombreuses que les iliades : le Satiricon, La Divine Comédie, Pantagruel, Don Quichotte, et naturellement Ulysse (où l'on reconnaît d'ailleurs l'influence directe de Bouvard et Pécuchet) sont des odyssées, c'est-à-dire des récits de temps pleins. Les iliades sont au contraire des recherches du temps perdu : devant Troie, sur une île déserte ou chez les Guermantes.

Le Dictionnaire des idées reçues n'est pas un dictionnaire. Flaubert souhaitait " qu'une fois qu'on l'aurait lu on n'osât plus parler, de peur de dire naturellement une des phrases qui s'y trouvent ". Le Dictionnaire n'expose pas seulement des idées reçues mais les expressions convenues d'idées reçues. Et, de cette œuvre d'une vie, Flaubert se voulait absent : " Il faudrait que, dans tout le cours du livre, il n'y eût pas un mot de mon cru. " Or rien de plus présent, rien de plus tangible ici que la formidable ironie de l'auteur pour la première fois mise en pleine lumière grâce à une édition fondée sur le manuscrit de travail de Flaubert, avec ses ratures et ses repentirs. Des notes nombreuses et riches restituent les références auxquelles s'en prend le Dictionnaire, complété comme il se doit par Le Catalogue des idées chic, celles-là mêmes qu'il est indispensable de posséder si l'on veut goûter toute la saveur de cette charge.

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Ce volume réunit les textes écrits par le jeune Flaubert entre 1831 et 1846, soit entre sa dixième et sa vingt-cinquième année. Il y a (au moins) deux manières de le lire.

Premier parcours : «À la découverte d'un écrivain romantique». Toutes les formes que revêt le romantisme littéraire sont ici abordées - du conte philosophique, allégorique et fantastique au drame ou au récit historique, en passant par l'autobiographie -, et tous les thèmes : la mort, la folie, le désespoir, l'ivresse, le diable, etc.

Deuxième parcours : «Comment Flaubert devint Flaubert». Dès les Narrations et discours, «l'attention de myope», ce goût du détail signifiant qui fera de lui un maître de la description, est à l'oeuvre. Dans Une leçon d'histoire naturelle (genre «commis»), Bouvard et Pécuchet est en germe. Passion et vertu contient des passages rapportés d'un point de vue externe qui annonce la célébrissime scène du fiacre de Madame Bovary. Et quatre textes au moins proposent des scènes de bal qui montrent mieux que de longs discours comment sont construits les épisodes du bal à la Vaubyessard (Madame Bovary) ou du bal costumé chez Rosanette (L'Éducation sentimentale de 1869) : c'est chez le Flaubert romantique que prend naissance la «mystique du style» qui donnera les chefs-d'oeuvre que l'on sait.

Jeune homme éperdu de plaisirs, Julien aime plus que tout la chasse. La traque, la mise à mort lui plaisent. Rien ne suscite sa pitié. Mais le jour où un cerf lui annonce qu'il tuera ses parents, il prend peur et choisit l'exil, tel un nouvel Œdipe. Pourtant, remarqué par sa bravoure au combat, il épouse bientôt la fille de l'empereur. Le début d'une nouvelle vie ? Ce serait méconnaître le poids de la fatalité. La rédemption, dès lors, peut-elle être au bout du chemin ?

Extrait du recueil«Trois contes», ce récit raconte l'histoire de Félicité, paysanne orpheline qui traîne un passé de misère et de douleurs. Engagée comme servante par Mme Aubain, une bourgeoise de Pont-l'Evêque, elle devra affronter de nouvelles épreuves. Texte intégral.

Flaubert se refuse à distinguer le fond de la forme, c'est pourquoi il attache une telle importance au style, dont la qualité est indissociable de celles des idées traitées. Puisque la perfection est dans la précision et la justesse de l'évocation, le sujet en lui-même est neutre : sa nature ne détermine en rien la qualité de l'oeuvre, « Yvetot donc vaut Constantinople. » La Correspondance a été publiée de 1887 à 1893. Les confidences de Flaubert à ses proches au sujet de ses oeuvres, de ses préoccupations, de la littérature.

Née de la rencontre avec un tableau de Bruegel et du souvenir des spectacles forains de la foire Saint-Romain à Rouen, La Tentation de saint Antoine résume la diablerie romantique, ses monstres, ses obsessions, ses ténèbres. " Oeuvre de toute ma vie ", disait Flaubert, elle est aussi " le cabinet secret de son esprit " selon Baudelaire qui voulait

" surtout attirer l'attention du lecteur sur cette faculté souffrante, souterraine et révoltée, qui traverse toute l'œuvre, ce filon ténébreux qui illumine et qui sert de guide à travers ce carphanaüm pandémoniaque de la solitude ".

"Je me souviens d'avoir eu des battements de cœur, d'avoir ressenti un plaisir violent en contemplant un mur de l'Acropole, un mur tout nu (celui qui est à gauche quand on monte aux Propylées). Eh bien ! je me demande si un livre, indépendamment de ce qu'il dit, ne peut pas produire le même effet.

Dans la précision des assemblages, la rareté des éléments, le poli de la surface, l'harmonie de l'ensemble, n'y a-t-il pas une vertu intrinsèque, une espèce de force divine, quelque chose d'éternel comme une principe ? "

Ce principe, évoqué par Flaubert à l'adresse de son amie George Sand, c'est celui des Trois contes qu'il publie en 1877, trois ans avant sa mort, et qui sont comme le testament littéraire où s'affirme son ultime conception de l'écriture.

Récits éblouissants, limpides, et cependant énigmatiques. Un cœur simple, La Légende de saint Julien l'Hospitalier et Hérodias nous conduisent de l'Occident moderne à l'Orient des débuts de notre ère : entre mots et images, ils nous parlent du quotidien et du sacré, et de notre inexorable besoin d'éternité.

Un étrange alchimiste est en fait un esprit pur que Satan voudrait faire chuter comme il peut le faire de tous les êtres qui ont une âme. Il suscite l'amour d'une jeune fille pour lui : elle se languit et se tue mais l'alchimiste demeure insensible. Cet esprit pur était le dernier essai du Créateur

Au IIIe siècle avant J.-C., les mercenaires employés par Carthage pendant la première guerre punique se soulèvent contre leurs employeurs qui reportent sans arrêt le paiement de leur solde. Deux chefs de clans barbares, Mathô et Narr’Havas, tombent amoureux de la belle et éthérée Salammbô, fille d’Hamilcar, le suffète de Carthage. S’ensuivra un conflit sanglant et de maintes surprises du destin. Une guerre qui a plus à voir avec les sentiments d’orgueil, de passion et de désir qu’avec la politique...Salammbô fut d’abord un roman que Flaubert écrivit à la moitié du XIXe siècle pour s’extraire du monde contemporain, raconter l’exotisme. Salammbô, Druillet se la réapproprie à partir de 1980, d’abord dans les pages de "Métal Hurlant" puis dans "Pilote". Il transpose les guerres puniques dans le Monde de l’Étoile, et donne à Mathô l’identité de son personnage fétiche, Lone Sloane, venu se perdre dans la guerre pour l’amour d’une femme fatale. Le verbe à la fois sobre et luxuriant de Flaubert est transcendé par les pages incroyables de Druillet, arrivé à la maturité de son talent, qui explose les cadres et s’affranchit des conventions de la bande dessinée.Un triptyque capital dans l’histoire de la bande dessinée, remaquetté pour cette nouvelle édition en intégrale.

Gustave Flaubert (1821-1880) écrit "Novembre" à Paris durant l’automne 1842. Un jeune homme tourmenté est initié à l’amour par Marie, une prostituée qui vit dans une maison isolée. Malgré la passion qui naît entre eux, il n’a pas le courage de partager sa vie et la fuit. Dans ses "Fragments de style quelconque", longtemps qualifiés injustement d’ouvrages de jeunesse mineur, apparaissent les thèmes de l’œuvre à venir.

RÉSUMÉ DU LIVRE

'Le Flaubert qui s'exténua à produire une oeuvre rare et précieuse est, exactement, le Flaubert de la légende et (si les quatre volumes de sa correspondance ne nous trompent pas) celui de l'histoire aussi. Et ce Flaubert est plus important que l'importante littérature qu'il prémédita et réalisa - Flaubert, premier Adam d'une espèce nouvelle : celle de l'homme de lettres comme prêtre, comme ascète et comme martyr. Don Quichotte et Sancho sont plus réels que le soldat espagnol qui les inventa, mais aucune créature de Flaubert n'est aussi réelle que Flaubert. Ceux qui prétendent que son oeuvre capitale est sa correspondance peuvent arguer que dans ces volumes virils se trouve le visage de son destin. Ce destin s'est reproduit, mystérieusement magnifié et varié, en celui de Mallarmé, de Henry James et en celui de l'Irlandais enchevêtré et presque infini qui trama Ulysse.'

" Je me ferai déchirer par la populace, bannir par le pouvoir, maudire par le clergé, etc. " Le ton est donné. Le Candidat est une grande comédie où Flaubert se livre au plaisir suprême de déplaire à toute la classe politique : " Jamais aucun gouvernement ne voudra le laisser jouer parce que j'y roule dans la fange tous les partis. Cette considération m'excite. Tel est mon caractère. " Le Candidat est bien le Dictionnaire des idées reçues en politique. Largement plus d'un siècle après sa parution, ce texte méconnu révèle un étrange parfum d'actualité et de modernité. Son rythme effréné, ses situations ubuesques et le peu de scrupules de ses personnages en font le parfait petit manuel de cynisme politique à l'usage des électeurs !

Les gnomes ont volé les cœurs des hommes, qu’ils détiennent dans le château des cœurs. Pour les délivrer, les fées vont redonner aux humains la capacité d’aimer, par l’intermédiaire de deux jeunes gens au cœur pur.

Nouvelle édition de La danse des morts de Gustave Flaubert augmentée d'annexes (Biographie).

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Le 15 septembre 1840, vers six heures du matin, la Ville-de-Montereau, près de partir, fumait à gros tourbillons devant le quai Saint-Bernard. Des gens arrivaient hors d'haleine; des barriques, des câbles, des corbeilles de linge gênaient la circulation; les matelots ne répondaient à personne; on se heurtait; les colis montaient entre les deux tambours, et le tapage s'absorbait dans le bruissement de la vapeur, qui, s'échappant par des plaques de tôle, enveloppait tout d'une nuée blanchâtre, tandis que la cloche, à l'avant, tintait sans discontinuer.

Enfin le navire partit; et les deux berges, peuplées de magasins, de chantiers et d'usines, filèrent comme deux large rubans que l'on déroule. Un jeune homme de dix-huit ans, à longs cheveux et qui tenait un album sous son bras, restait auprès du gouvernail, immobile.

C'est entre juin et septembre 1851, juste avant de se lancer dans la rédaction de Madame Bovary, que Gustave Flaubert mit toute son énergie à écrire le récit du voyage en Orient qu'il venait de faire, quelques mois plus tôt, avec Maxime Du Camp : un texte direct, sauvage, parfois éblouissant, toujours surprenant de vérité, où le jeune écrivain, encore inconnu, se faisait à lui-même le pari de " tout dire " et d'enregistrer tels quels les souvenirs de cette traversée de l'Egypte qui avait été pour lui une expérience décisive. Or ce Voyage que Flaubert considérait comme un monument de mémoire personnel, et dont les réminiscences se retrouvent partout dans son œuvre de romancier, ne fut publié qu'après sa mort, dans une version reconstituée de toutes pièces par son héritière Caroline Franklin-Grout qui fournit à l'éditeur une copie " aménagée ", souvent fautive, et largement expurgée de tout ce qui risquait de heurter la bienséance. Depuis lors, faute de pouvoir accéder au manuscrit original, toutes les éditions de cet ouvrage n'ont cessé de reproduire un texte remanié et lacunaire d'où avaient disparu, hélas, des fragments entiers, des péripéties par trop inconvenantes et, bien sûr, quelques détails " osés " de la vie érotique de Flaubert... Par chance, l'histoire a voulu que ce manuscrit, dont on avait perdu la trace depuis la mort de Caroline en 1930, revînt à la surface tout récemment. Et c'est à partir de ce document - une liasse de cent quatre-vingt-sept grandes pages autographes - qu'a pu être établie, pour la première fois, l'édition complète qui est ici présentée. Il aura donc fallu attendre plus d'un siècle après la disparition de l'auteur pour que les flaubertiens disposent, enfin, de ce texte essentiel à la connaissance de l'homme et de l'œuvre.

Avant de partir pour un voyage en Bretagne qui, à cette époque, reste encore une terra incognita, Gustave Flaubert et Maxime Du Camp se plongèrent dans de nombreux ouvrages traitant de l'histoire de la Bretagne, d'archéologie et de la culture celte. C'est donc fort de ce bagage savant qu'ils se mirent en route, et le récit qu'ils composèrent porte la trace de ces précieuses lectures. Au terme du voyage, Flaubert écrit à son ami Ernest Chevalier : Sac au dos et souliers, ferrés aux pieds nous avons fait sur les côtes environ 160 lieues à pied, couchant quelquefois tout habillés faute de draps et de lit et ne mangeant guère que des oeufs et du pain faute de viande. Tu vois, vieux, qu'il y a aussi du sauvage sur le continent ", en concluant : " Et puis la mer ! la mer ! le grand air ; les champs, la liberté, j 'entends la vraie liberté, celle qui consiste à dire ce qu'on veut, à penser tout haut à deux, et à marcher à l'aventure en laissant derrière vous le temps passer sans plus s'en soucier que de la fumée de votre pipe qui s 'envole ". En proposant le texte complet de Par les champs et par les grèves, non seulement les Editions La Part Commune offrent la possibilité d'en lire une version non expurgée, dont la valeur littéraire s'en trouve comme rehaussée, mais elles permettent surtout au lecteur de retrouver tout l'esprit de ce livre d'amitié vagabonde.

Présentation de l'éditeur

On trouvera dans ce livre, réunis en un volume, les notes et récits des voyages que Flaubert entreprit en famille, seul ou avec son ami Maxime Du Camp. Qu'il s'agisse de textes revus et aboutis ou de simples impressions jetées sur ses carnets de voyage, Flaubert apporte ici la démonstration qu'un grand écrivain se reconnaît jusque dans la matière brute de ses écrits.

Comme a pu le dire Jean-Paul Sartre : " On voit Flaubert tout entier dans ses notes de voyage. Je conseille à tous ceux qui veulent savoir qui est Flaubert de lire ces notes "

Dans Hérodias, l'un des Trois Contes (recueil publié en 1877), Flaubert mêle avec habileté, de manière indistincte, données historiques présumées exactes et affabulations. Conter, n'est-ce pas ajouter du mensonge pour parvenir à une crédibilité paradoxalement plus grande ? Flaubert recrée donc la splendeur de l'Orient et les moeurs scandaleuses de la Palestine au temps de Jésus, et recompose les portraits d'Hérodiade et d'Hérode, de Salomé et de Jean le Baptiste, tous soumis à de violentes passions.

Issue d’une famille bourgeoise, Emma Bovary est élevée dans un couvent. Elle y fera son "éducation sentimentale" en lisant les œuvres romantiques à la mode. Sans ambition, son mari, Charles Bovary, ne ressemble en rien aux amants de ses lectures : il exerce son métier d’officier de santé dans un village normand où Emma, confrontée à la réalité de la vie quotidienne, va peu à peu perdre pied.

2 en 1 : Manga + Roman

Marguerite, prématurément vieillie et usée, délaissée par son mari qui lui préfère la vive et fraîche Isabellada, ne sait que faire pour reconquérir l'homme qu'elle aime. Malgré sa bonté et sa générosité, le combat est trop inégal... Mazza, douce et rêveuse jeune femme, mariée et mère de deux enfants, succombe au charme d'un arriviste. Aveuglée par la passion, elle se transforme en une criminelle sans merci pour s'enfuir avec son amant. Dans ces deux textes méconnus, Gustave Flaubert, alors tout jeune écrivain, nous offre deux magnifiques portraits de femmes qui annoncent déjà l'inoubliable Emma Bovary. Ces nouvelles sont extraites des Oeuvres de jeunesse (Bibliothèque de la Pléiade).

C'est l'histoire d'une femme mal mariée, de son médiocre époux, de ses amants égoïstes et vains, de ses rêves, de ses chimères, de sa mort. C'est l'histoire d'une province étroite, dévote et bourgeoise. C'est, aussi, l'histoire du roman français. Rien, dans ce tableau, n'avait de quoi choquer la société du Second Empire. Mais, inexorable comme une tragédie, flamboyant comme un drame, mordant comme une comédie, le livre s'était donné une arme redoutable : le style. Pour ce vrai crime, Flaubert se retrouva en correctionnelle.

Aucun roman n'est innocent : celui-là moins qu'un autre. Lire Madame Bovary, au XXIe siècle, c'est affronter le scandale que représente une œuvre aussi sincère qu'impérieuse. Dans chacune de ses phrases, Flaubert a versé une dose de cet arsenic dont Emma Bovary s'empoisonne : c'est un livre offensif, corrosif, dont l'ironie outrage toutes nos valeurs, et la littérature même, qui ne s'en est jamais vraiment remise.

«– Adieu, mon ami, mon cher ami ! Je ne vous reverrai jamais ! C'était ma dernière démarche de femme...

Et elle le baisa au front comme une mère...

Elle défit son peigne ; tous ses cheveux blancs tombèrent.

Elle s'en coupa, brutalement, à la racine, une longue mèche.

– Gardez-les ! adieu !

Quand elle fut sortie, Frédéric ouvrit sa fenêtre. Mme Arnoux, sur le trottoir, fit signe d'avancer à un fiacre qui passait. Elle monta dedans. La voiture disparut.

Et ce fut tout.»

Son honnête femme, c’est Mme Arnoux. C’est à cause d’elle, ce me semble, qu’il a cru avoir dans L’Éducation sentimentale écrit un livre moitié idéaliste moitié réaliste. C’est une erreur. Pour être honnête, Mme Arnoux n’en reste pas moins dans l’art purement réaliste ; car elle est admirablement réelle. Seulement il est probable que Flaubert, soit que ce fût son idée, soit sous l’influence de la langue du temps, n’appelait réalisme que ce qui est peinture de mauvaises mœurs ; et c’est là qu’est précisément l’erreur. Le réalisme est la peinture des mœurs moyennes, de l’humanité. Mme Arnoux est tout à fait dans cette moyenne, et une des beautés de l’ouvrage, c’est la maîtrise et l’art consommé avec lesquels Flaubert l’y a constamment et fermement maintenue.

Mme Arnoux est une jeune fille, saine et bien née, de la bourgeoisie provinciale. Elle est d’excellente santé physique, ce qui n’est pas un détail, mais un point essentiel ; elle a été élevée en famille, simplement, doucement, correctement, jusqu’à son mariage. Elle n’a aucune imagination. Elle ne lit jamais. Après ces deux indications, il est inutile d’ajouter que le rêve lui est inconnu et qu’elle n’a jamais vécu au-delà de l’horizon. La sensibilité, qui ne dépend point du tout de l’imagination et à laquelle l’imagination ne fait que donner une forme particulière, est chez elle très vive. Elle est née pour aimer un bon mari et même un mari médiocre et ses enfants et petits-enfants. Elle épouse ce que les bourgeois de France appellent « un bon garçon », léger, vulgaire, hâbleur, sans aucune espèce de sens moral, manieur d’affaires et coureur de filles, serviable, à la fois voleur et généreux, familier, tutoyeur, distributeur de cigares, de facéties, de protestations et de lapes amicales sur le ventre. Elle l’aime ; elle l’aimera toujours ; tout en souffrant horriblement par lui, elle l’aimera toujours assez, non seulement pour le supporter, mais pour le plaindre, ce qui est une sottise touchante.

L’amant possible se présente. Il n’est pas repoussé, Mme Arnoux est si vertueuse, non pas tant par sentiment du devoir que par le fond même de sa nature, qu’elle n’est pas de celles qui ont besoin de repousser. Elle aime tout simplement celui qui lui plaît, avec la certitude presque tranquille qu’elle ne lui cédera jamais. Elle l’aime douloureusement et avec délices. Il est celui sur qui elle repose ses yeux fatigués de pleurer et de voir. Il est le frère qu’elle n’a pas et qui lui manque dans sa triste vie. Elle lui dirait, si elle avait lu quelque chose : « À toi seul tu es mon frère, mon père, ma mère, toutes tes affections pures qui sont nécessaires à un être aimant. »

Trait admirable de vérité, fort simple, du reste, mais qu’encore il fallait trouver : elle est si pure qu’elle le rend pur lui-même du moins auprès d’elle. Ceci est marqué très précisément tout le long du volume ; mais plus délicieusement dans cette page qui à elle seule devrait suffire pour rendre un auteur immortel : « Elle lui donna ses gants, la semaine d’après son mouchoir. Elle l’appelait “Frédéric”. Il l’appelait “Marie”, adorant ce nom-là, fait exprès, disait-il, pour être soupiré dans l’extase, et qui semblait contenir des nuages d’encens et des jonchées de rosés. Elle ne faisait rien pour exciter son amour, perdue dans cette insouciance qui caractérise les grands bonheurs. Pendant toute la saison, elle porta une robe de chambre en soie brune, vêtement large convenant à la mollesse de ses attitudes et de sa physionomie sérieuse. D’ailleurs elle touchait au mois d’août des femmes, époque tout à la fois de réflexion et de tendresse, où la maturité qui commence colore le regard d’une flamme plus profonde. Jamais elle n’avait eu plus de douceur, d’indulgence. Sûre de ne pas faiblir, elle s’abandonnait à un sentiment qui lui paraissait un droit conquis par ses chagrins. Cela était si bon, du reste, et si nouveau… Il tremblait de perdre par un mot tout ce qu’il croyait avoir gagné, se disant qu’on peut ressaisir une occasion et qu’on ne rattrape jamais une sottise. Le charme de sa personne lui troublait le cœur plus que les sens. C’était une béatitude indéfinie, un tel enivrement qu’il en oubliait jusqu’à la possibilité d’un bonheur absolu. Loin d’elle, des convoitises furieuses le dévoraient. Bientôt il y eut dans leurs dialogues de grands intervalles de silence. Quelquefois une sorte de pudeur sexuelle les faisait rougir l’un devant l’autre. Toutes les précautions pour cacher leur amour le dévoilaient. Plus il devenait fort, plus leurs manières étaient contenues. Par l’exercice d’un tel mensonge, leur sensibilité s’exaspéra. Ils jouissaient délicieusement de la senteur des feuilles humides ; ils souffraient du vent d’est ; ils avaient des irritations sans cause, des pressentiments funèbres ; un bruit de pas, le craquement d’une boiserie leur causaient des épouvantes comme s’ils avaient été coupables ; et quand des doléances échappaient à Frédéric, elle s’accusait elle-même : “Oui ! je fais mal ! j’ai l’air d’une coquette ! ne venez donc plus.” Alors il répétait les mêmes serments qu’elle écoutait chaque fois avec plaisir. »

Frédéric la trompe, a des maîtresses. Elle pardonne toujours, souffre, plutôt, en continuant d’aimer, avec cette désignation non sans charme des êtres qui se savent aimés et surtout qui aiment; car « le plaisir de l’amour est d’aimer ». Ils s’aiment vingt-cinq ans ainsi, avec une progression continue dans l’affection, dans l’intimité, dans l’union des âmes et dans la certitude qu’ils ne seront jamais l’un à l’autre. Chacun pourrait dire à très peu près les vers ravissants de Maynard.

« Ce m’est pas d’aujourd’hui que je suis ta conquête,

Six lustres ont fasse depuis que tu m’as pris,

Et j’ai fidèlement aimé ta belle tête

Sous des cheveux châtain et sous des cheveux gris. »

Les années passent, en effet ; la vieillesse arrive. Seulement quand elle est arrivée, et comme défendue par elle, Mme Arnoux vient, sans être appelée, voir Frédéric, pour lien lui montrer que, de loin, de près, toujours, jusqu’au tombeau, qui n’est pas loin, Frédéric est toute son âme. Elle habite maintenant loin, très loin, en Bretagne, près de son mari devenu un vieillard malade. Son bonheur c’est de s’asseoir sur un banc qu’elle a appelé « banc de Frédéric ». Car maintenant elle rêve. Elle est de celles qui n’ont jamais rêvé dans l’avenir et qui, sur le déclin, rêvent dans le passé. Ainsi font les cœurs profonds et purs. Elle regarde les meubles, les bibelots, les cadres, avidement, pour les emporter dans sa mémoire. Elle l’assemble les souvenirs de leur amour lointain. Quand s’est-elle aperçue qu’il l’aimait ? « C’est un soir que vous m’avez baisé le poignet entre le gant et la manchette. Je me suis dit “Mais il m’aime !” et j’avais peur de m’en assurer. » Comme il est homme, il croit, un instant, sans montrer qu’il le croit, qu’elle est venue pour s’offrir. Marie, sans songer à le détromper, le détrompe par le geste d’abdication féminine le plus douloureux et le plus sublime que puisse inventer une femme. Elle se décoiffe ; ses cheveux blancs glissent sur ses épaules, elle en coupe une longue mèche. « Gardez-les ! Adieu. » « Et ce fut tout. »

Dernière page admirable d’un portrait merveilleux, et, comme je l’ai dit tout d’abord, d’une réalité absolue. Pas un trait qui donne à Mme Arnoux le moindre faux air romanesque, romantique, « lyrique », comme dit Flaubert. Mme Arnoux n’est pas éloquente, elle n’est pas spirituelle, elle n’a pas d’attitude, elle ne parle jamais du devoir, elle parle à peine de son amour. Elle est bonne petite bourgeoise de la tête aux pieds. Elle est la simplicité même. Nous l’avons tous rencontrée, tous vue passer près de nous, et probablement jugée insignifiante. Seulement elle est de nature droite, d’imagination calme, respectueuse de soi sans admiration pour elle-même ; profondément aimante, et tout cela fait, en toute simplicité, un personnage charmant et presque héroïque. Pour mesurer la différence et des conceptions et des procédés, songez à la femme honnête du Lis dans la vallée, de Balzac, Mme de Mortsauf, et voyez comme le romantisme et le mauvais goût de Balzac ont gâté un beau portrait. Jamais Flaubert n’a eu le sens du vrai plus vif et le goût plus sûr que dans le portrait de Mme Arnoux.

Frédéric Moreau est le type du petit bourgeois assez bien doué, assez intelligent, de quelque distinction naturelle, de bonne éducation, et absolument dénué de toute force de caractère. Il est « l’homme de toutes les faiblesses », comme dit Flaubert, un peu trop tard peut-être, au cours du roman. Il est l’homme qui « se promet tous les soirs d’être hardi » et qui se promet tous les matins d’être quelque chose. Il est doué d’une merveilleuse inaptitude à l’action. Être mou et veule, il aurait quelque trait de ressemblance avec Bovary. Seulement, ayant un peu d’intelligence et l’imagination, c’est un inactif agité, et il est inactif dans l’agitation, comme Bovary est inactif dans les torpeurs de l’habitude. Du reste être passif, lui aussi, et qui dépend de ses amis, de ses maîtresses, de ses relations, des circonstances, et de tout, excepté de lui-même. C’est merveille comme il fait le propos d’être philosophe sous l’influence d’un ami, journaliste à l’instigation d’un autre, homme politique sous l’impulsion des événements de 48 ; comme il prête à l’un, promet à l’autre, donne à celui-ci la somme qu’il a mise en réserve pour celui-là, et s’aperçoit seulement à cinquante ans qu’il a vécu en zigzag et qu’il était né avec la vocation impérieuse de ne rien faire.

De tels hommes sont amoureux toute leur vie, sans violence, du reste ; mais avec une manière d’obstination naturelle. Le propre de la paresse étant de faire de vous un être qui ne vit que de sensations, un paresseux ne peut guère être qu’un dilettante ou un amoureux. Les plus distingués de cette famille humaine sont dilettantes, les autres sont amoureux perpétuels. Frédéric est un peu dilettante et amoureux indéfiniment. Cela est tout simplement la recherche des sensations faciles mêlée d’un peu de désir d’être dominé. C’est par ce trait de ce caractère que Frédéric se rapproche de Mme Bovary. Même paresse foncière et rêvasserie constitutionnelle. Même désordre dans la vie domestique et prodigalité facile. Même romantisme (plus superficiel chez Frédéric) et vision de voyages lointains, d’Orient pittoresque, etc. Même ardeur sensuelle et impossibilité de songer longtemps à autre chose qu’à l’amour. « Il conservait ses projets littéraires par une sorte de point d’honneur vis-à-vis de lui-même. Il voulut, écrire une histoire de l’esthétique, résultat de ses conversations avec Pellerin, puis mettre en drame la Révolution française et composer une grande comédie, par l’influence indirecte de Deslauriers et de Hussonnet. Au milieu de son travail le visage de l’une ou l’autre [de ses maîtresses] passait devant lui ; il luttait contre l’envie de l’avoir et ne tardait pas à y céder. » Tout le personnage est très bien résumé dans ces quelques lignes.

Un trait essentiel qui est admirablement observé, et, du reste, rendu avec une virtuosité étonnante. La seule force de Frédéric est dans son imagination, comme c’est le cas de tous les êtres faible. Aussi la « cristallisation », pour employer le mot de Stendhal, c’est-à-dire le travail de l’imagination sur l’amour et l’amour décuplé par cette collaboration de l’imagination créatrice, est, chez Frédéric, d’une puissance extraordinaire. Dans l’être impuissant pour l’action, l’imagination prend comme la place et comme l’office des autres facultés, pétrit la matière, parcourt le monde, bâtit des palais, plante des parcs, ouvre des avenues, crée l’univers souhaité et demandé à grands cris par le désir. Si elle s’applique à l’amour, étant mise en mouvement, et fouettée et éperonnée par lui, autour de l’objet aimé, elle brode, tisse, drape, déploie et fait ondoyer les tentures, bâtit, édifie, peint, sculpte, dresse un musée et un temple. Elle puise à pleines mains dans la nature et rapporte à l’objet aimé tout ce que la nature lui donne. C’est la parure splendide que l’imagination jette sur l’objet aimé et autour de lui. C’est la « cristallisation ». Et voyez comme Frédéric « cristallise » : « La contemplation de cette femme l’énervait comme l’usage d’un parfum trop fort. Cela descendit dans les profondeurs de son tempérament et devenait presque une manière générale de sentir, un mode nouveau d’exister. Les prostituées qu’il rencontrait aux feux du gaz, les cantatrices poussant leurs roulades, les écuyères sur leurs chevaux au galop, les bourgeoises à pied, les grisettes à leurs fenêtres, toutes les femmes lui rappelaient celle-là par des similitudes ou par des contrastes violents. Il regardait au long des boutiques les cachemires, les dentelles ou les pendeloques de pierreries en les imaginant drapés autour de ses reins, cousues à son corsage, faisant des feux dans sa chevelure noire. À l’éventaire des marchands, les fleurs s’épanouissaient pour qu’elle les choisît en passant ; dans la montre des cordonniers, les petites pantoufles de satin à bordure de cygne semblaient attendre son pied ; toutes les rues conduisaient vers sa maison ; les voitures stationnaient sur les places pour y mener plus vite. Paris se rapportait à sa personne et la grande ville, avec toutes ses voix, bruissait comme un immense concert autour d’elle. » C’est le développement, sans que Flaubert s’en soit douté, du vers célèbre de l’abbé Cotin :

« Tout m’en fait souvenir et rien ne lui ressemble. »

Et c’est la cristallisation de Stendhal dans toute sa précision. Mais remarquez que c’est la cristallisation d’un homme qui a de l’imagination et qui n’est pas poète. Le poète crée lui-même les cristaux éblouissants qui viennent se poser comme d’eux-mêmes sur la brindille frêle qui est son amour. Chaque mica que Frédéric, à chaque instant, ajoute au sien, c’est à la réalité qu’il l’emprunte, ayant assez d’imagination pour ramener le monde entier à sa maîtresse, non pas assez pour créer autour d’elle un univers. C’est la cristallisation d’un demi-imaginatif.

Frédéric est aimé, du reste, comme le sont toujours ces gens-là. Les femmes sont attirées par les hommes forts ; mais c’est aux hommes faibles qu’elles cèdent. Elles, n’en ont pas peur. Elles les aiment comme les étoffes moelleuses et souples et les fourrures douces. Frédéric est aimé d’une bourgeoise, d’une femme de la haute finance, d’une femme galante et d’une fillette fantasque et précoce. Il les aime toutes, là première avec respect, la seconde par vanité, la troisième par avidité sensuelle et la quatrième par curiosité, toutes avec une timidité qui est ce qui les ravit et les attache. Il est extraordinairement empêtré des unes et des autres, sans pouvoir prendre un parti, l’indécision étant le fond même de sa nature. Toutes finissent par lui échapper, les unes après lui avoir appartenu, les autres après avoir été désirées et désireuses, et il se trouve, au déclin de l’âge, seul à seul avec lui-même, devant une vie aussi manquée que possible et qui n’a jamais été heureuse. C’est « l’éducation sentimentale » de Frédéric, c’est-à-dire, car le titre n’est pas autre chose qu’une expression impropre, la série d’expériences sentimentales qui apprend à Frédéric que la vie est une grande trompeuse et surtout qu’il est un imbécile.

Au fond et tout compte fait, Frédéric est le fils de Bovary et de Mme Bovary. De l’un, il a la mollesse, la passivité, la timidité, l’indécision ; de l’autre, il tient un peu d’intelligence, un peu d’imagination, des goûts romanesques, un sens moral très faible. L’imprévoyance, le désordre et une sensualité exigeante. Ce jeune bourgeois résume sa race. Sa fin parait moins triste que celle de ses parents spirituels. Elle ne l’est pas moins en réalité. Elle est le néant, beaucoup plus que celle de Bovary et d’Emma. Bovary meurt d’un chagrin complexe où entre, pour très grande part, un désespoir d’amour, ce qui est noble encore. Emma meurt pour ne pas aller jusqu’au fond de la dégradation où elle est tombée, ce qui a encore quelque noblesse. Emma et Bovary ont encore quelque ressort. Qu’un ressort se brise, c’est preuve qu’il y en avait un. Frédéric ne se brise pas ; il glisse et coule dans le néant. Sa vieillesse sera littéralement végétative. Il finira en tout petit bourgeois de province, comptant comme événements de sa vie ses petites rentes touchées tel jour, ses cheveux coupés tel autre jour et l’achat d’un vêtement neuf. Le souvenir même de Mme Arnoux disparaitra de son esprit, ou n’y sera qu’importun. C’est le sens de sa dernière conversation avec Deslauriers, où, ne comptant comme bon souvenir que le premier éveil de ses sens, très antérieur a sa première rencontre avec Mme Arnoux, il indique que la pensée de sa vie tout entière lui est plutôt pénible. Les hommes comme Frédéric ont en eux comme le moyen de trouver le néant avant la tombe.

Ce portrait est bien dessiné, non point largement, par petits traits successifs trop menus et secs, mais il est net, solide, consistant au moins, et même, quelquefois, n’est pas sans vigueur. Inutile de dire qu’il est véritable, et qu’il ne l’est que trop.

Les personnages secondaires, sauf Arnoux, dont j’ai parlé plus haut, qui est excellent, sont tous très pâles, presque indistincts et sans intérêt. Le livre fermé, on ne les démêle plus bien nettement les uns des autres ; on est très exposé à confondre Sénécal avec Régimbard et à attribuer à Hussonnet un propos de Deslauriers. Ils forment dans notre mémoire comme une masse confuse. M. Dambreuse, Mme Dambreuse sont mollement et maigrement dessinés. Celle-ci surtout, et son caractère et son tour d’esprit, et pourquoi précisément elle aime Frédéric, et tout en elle enfin est énigmatique, sans du reste piquer la curiosité comme une énigme. La petite, Roque est pendant quelque temps une figure assez vivante et assez originale ; mais elle s’efface assez vite et rentre dans la pénombre. Et l’on ne voit pas assez, ce qu’on sait de son caractère n’explique pas assez, vraiment, pourquoi elle a épousé Deslauriers et pourquoi ensuite elle s’est enfuie avec un chanteur. Tout cela est trouble, a dû l’être même dans la pensée de Flaubert.

Après Arnoux le meilleur des personnages secondaires est encore Deslauriers. Il est sur le point d’être un personnage vivant, complet, qui déplace une certaine quantité d’atmosphère et qui a ses trois dimensions. Dans le dessein de Flaubert il est l’antithèse de Frédéric. Il est une volonté ardente, avec les défauts de cette qualité, obstination, entêtement et coups d’audace mal mesurés, du reste peu intelligent. C’est un peu le Julien Sorel de 1840. Ambitieux, envieux sans scrupule, croyant à Rastignac, républicain et socialiste, partie à cause de ses lectures et réflexions, partie, et beaucoup plus, par ambition, capable de beaucoup de choses et à peu près de tout pour arriver à quelque chose. Il a reçu les leçons de la misère, dans son enfance, comme Frédéric a reçu celles de l’aisance et de la faiblesse maternelle. Il est celui qui dit sans cesse à Frédéric « Ah ! si j’avais ta fortune ! Avec ce levier-là… ! » À quoi Frédéric pourrait répondre : « Si tu avais ma fortune, tu n’aurais pas ton caractère. » Il y avait un personnage de premier ordre à faire avec Deslauriers. Il semble que Flaubert ait comme hésité sur lui. Il ne lui donne pas toute son ampleur, et ne lui donne même pas toute la suite rigoureuse qu’il devrait avoir. Il met ou laisse dans le personnage des contradictions dont on ne voit pas la raison suffisante. Là aussi il y a, sinon du trouble, du moins de l’indistinct et du flottant. En somme le relief étonnant avec lequel les personnages même secondaires, même de troisième ordre, se présentaient à nous dans Madame Bovary, Flaubert en a comme perdu le secret dans L’Éducation sentimentale.

Enfin un des desseins de l’auteur était de nous présenter un « tableau de Paris » et un peu un tableau de la société française de 1840 à 1858. Il n’y a pas très bien réussi. La plupart des contemporains que vous interrogerez sur ce point vous répondront, je dois le confesser : « C’est très exact » ; et moi-même j’ai pu reconnaître dans les survivants de cette époque quelques-unes des manies intellectuelles qui sont signalées dans L’Éducation sentimentale. Il est vrai ; mais ici Flaubert a été un peu desservi par son tour d’esprit, qui l’obligeait à ne voir presque jamais dans les choses que le côté non seulement ridicule, mais grotesque. Son 1848 est certainement exact, mais par trop incomplet. Il est exclusivement le résumé assez vif de toutes les sottises qui ont été dites et pensées à cette époque. Cela est souvent piquant, ou plutôt d’une forte verve satirique assez entraînante ; mais le champ est prodigieusement rétréci, et il semble qu’il le soit volontairement. Cela gêne pour admirer et même pour sourire. On a la sensation de lire un pamphlet, alors qu’on voudrait lire de l’histoire, et qu’il était naturel de nous donner, quoique dans le ton du roman, quelques pages d’histoire. Ici encore, comme il est arrivé si souvent à Flaubert, il s’est trompé sur le « réalisme ». Il l’a pris pour le satirique, parce que personnellement il avait le tour d’esprit satirique. Il y a le lyrisme, il y a le satirique ; et le réalisme n’est pas ce dernier, il est précisément entre les deux. Un véritable tableau des opinions de la bourgeoisie moyenne en 1840-1848, véritable, et où par conséquent il y aurait eu du généreux, un peu naïf, du lyrisme, un peu creux, de l’ignorance candide et sincère, du ridicule, un peu de grotesque enfin et un peu d’odieux, c’était ce qu’un beau roman de mœurs comme L’Éducation sentimentale devait présenter à tels et tels moments bien choisis ; et de ce tableau Flaubert n’a su donner, peut-être voir, qu’une faible partie. Et ces réserves faites, que je crois nécessaires, il me sera permis de donner mon impression personnelle, non de critique, mais de lecteur, et de confesser que toute la partie historique de L’Éducation m’amuse infiniment, et qu’à parler franc c’est de tout le livre ce que je préfère. Mais ma remarque de critique doit subsister.

Avec tant de mérites, mêlés de défauts qui jusqu’ici paraissent légers, L’Éducation sentimentale est un livre asses ennuyeux, et jamais il n’a conquis le public. Flaubert en a dit lui-même : « Je me suis trompé. » Il faut en chercher les causes. Scherer a dit : « C’est que c’est mal composé. » Au fond, je lui donne bien un peu raison. Je reconnais que les incidents ne te commandent pas les uns les autres, ne se nécessitent pas les uns les autres, que beaucoup paraissent plaqués, introduits ici sans qu’il y ait de raison pour qu’ils soient ici plutôt que là, et qu’on a la sensation d’un volume fait un peu de morceaux reliés après coup avec adresse, mais avec une adresse qui se voit. Sans doute, et la preuve en est, ou plutôt le signe, que l’intérêt ne croit pas. Marque sûre. L’intérêt se soutient, mais il ne croit pas. Dans tout livre, non seulement habilement fait, mais organisé, dans tout livre qui est un organisme, dans tout livre où le dénouement est si bien la conséquence de tous les incidents qu’il en est la cause finale et que par conséquent le livre est comme engendré par sa conclusion, dans tout livre ainsi fait, non seulement l’intérêt se soutient, mais il croit sans cesse ; et ce n’est pas le cas de L’Éducation sentimentale. Je reconnais tout cela ; et cependant je ne crois pas qu’on puisse dire que L’Éducation, à proprement parler, manque de composition.

La composition générale, au moins, en est bonne. L’auteur suit pas à pas la marche de son principal personnage vers l’anéantissement, et il ne quitte pas ou il ne quitte guère ce dessein, et c’est cela qui est la composition générale de l’ouvrage. C’est l’histoire d’une illusion et d’une déception, ou plutôt l’histoire de toutes les illusions aboutissant à une déception générale. Montrer les illusions de jeunesse tomber une à une, se réduire à une seule, qui est celle de l’amour ; cette dernière, plus persistante, tomber à son tour, et le personnage, parce qu’il n’était qu’illusions, se trouver réduit à un pur rien, voilà le plan, et, remettez-vous dans l’esprit le livre dans toute sa suite, vous verrez que le plan est fort bien suivi. Non, la composition de L’Éducation sentimentale est un peu lâche, mais elle existe, et sans être assez diligente, elle ne laisse pas d’être habile.

La véritable raison de l’ennui incontestable que nous communique ce roman, c’est que le personnage principal est ennuyeux par lui-même, c’est que l’auteur a fait du plus ennuyeux de ses personnages le personnage principal. C’est Frédéric qui est le personnage central, celui qu’on ne quitte pas. Or il n’est pas seulement antipathique, ce ne serait rien, il nous ennuie, il nous endort. Il est insignifiant, par définition même, par complexion. Dès qu’on le connaît, on sait « de certaine science » qu’il ne fera jamais rien qui ait le moindre intérêt, que cela lui est impossible, qu’il y a fatalité à ce qu’il soit nul, ou très peu près, dans toutes les circonstances de sa vie. Or c’est à lui que nous nous sentons comme attachés, c’est lui que nous ne devons pas quitter pendant six cents pages. Il n’y a rien à faire et il n’y a talent qui tienne contre cette impression-là. Un immense ennui nous saisit, fait de lui-même d’abord, et de l’appréhension de tout l’ennui qui nous attend avec un pareil compagnon de voyage.

Ne disons pas : « Il aurait fallu… » ; ne songeons pas à Mme Arnoux comme personnage principal, ou à Deslauriers, ou à Arnoux. Le roman conçu comme il l’était, il fallait bien que Frédéric en fût le centre. Le roman est bien en son fond, en son âme, une étude d’une maladie de la volonté dans les classes bourgeoises de France, et par ainsi il fallait bien que Frédéric en fût le centre. Mais cela aussi constituait un vice intime du livre qui le condamnait à être ennuyeux. Il le sera toujours.

L’esprit général, l’intention en sont moins nets que dans Madame Bovary. Ceux qui tiennent essentiellement à ce qu’il n’y ait aucune idée même à l’état de suggestion, dans un roman, mais seulement une peinture doivent être absolument satisfaits de L’Éducation. Ceux qui, tout en ayant horreur de la thèse et de l’intervention évidente de l’auteur dans son œuvre à dessein d’y plaider, ne sont nullement fâchés qu’un roman inspire et suggère une idée générale, sont moins satisfaits de L’Éducation que de Bovary. Prise à ce point de vue, L’Éducation n’est tout au plus qu’un réquisitoire. La pensée générale qui s’en démêle est quelque chose comme ceci : « Les bourgeois, quand ils ne sont pas des gredins, sont des imbéciles, et ceux qui sont imbéciles manquent du reste de tout sens moral. Il en est de même des bourgeoises, sauf quelques exceptions, dont j’ai recueilli une, très agréable. » Voilà le réquisitoire. À la vérité, tous les ouvrages réalistes de Flaubert ont ce caractère ; mais quelquefois, comme dans Bovary, il va plus loin que le réquisitoire et tout en le faisant, très âpre, il inspire aussi une idée, qui peut être directrice, qui peut être salutaire, et, au moins, qui est une idée. On peut considérer L’Éducation comme relativement plus morale que Bovary, mais encore Bovary me semble plus intellectuel.

Une dernière remarque que je m’en voudrais de ne pas faire. Le propre des bons livres c’est que plus on les relit plus on les trouve excellents. Je n’ai pas besoin de dire que c’est le cas de Madame Bovary. Mais j’avertis que c’est, quoique à un moindre degré, le cas aussi de L’Éducation, preuve qu’en définitive celui-ci aussi n’est pas mauvais. Je ne relis pas L’Éducation sans la juger un peu meilleure. J’en viens à trouver presque qu’elle ne m’ennuie plus. Cela tient à ce que les êtres créés par Flaubert, même quand ils ne sont pas assez vivants, sont toujours pleins, ont en eux beaucoup de choses, plus ou moins bien liées, plus ou moins animées, mais beaucoup de choses. Ils supportent le contrôle, ils supportent la méditation, ils supportent qu’on mette en eux ce qui n’est peut-être pas ; mais ceci même n’est possible qu’avec des créations déjà assez solides, et en choses littéraires on ne peut rien mettre qu’en ce qui déjà contient beaucoup. Je tenais à cette observation parce qu’elle peut faire qu’on relise L’Éducation sentimentale, qui a ce défaut qu’elle n’invite pas à la relire. Elle est comme ces personnes qui gagnent à être connues, mais qui ont ce malheur qu’elles n’inspirent pas assez le désir de les connaître. Je ne parle point pour les fanatiques de L’Éducation, car elle en a ; je parle pour les autres, qui sont nombreux. Je voudrais qu’ils se disent le mot de Sévère : « Et peut-être qu’un jour je la connaîtrai mieux », et je préviens que c’est le commencement de la goûter davantage. Somme toute, si Flaubert n’avait pis écrit Madame Bovary, il aurait cependant son chef-d’œuvre. Il faut bien qu’un auteur en ait un. Et je ne crois pas que ce fût Salammbô, et je crois que ce serait L’Éducation.

[Source : Émile Faguet, Flaubert, Paris, Librairie Hachette et Cie, 1899]

" Saint-Malo, bâti sur la mer et clos de remparts, semble, lorsqu'on arrive, une couronne de pierres posée sur les flots dont les mâchicoulis sont les fleurons.

Les vagues battent contre les murs où, quand il est marée basse, déferlent à leurs pieds sur le sable. De petits rochers couverts de varechs surgissent de la grève à ras du sol, comme des taches noires sur cette surface blonde.

Les plus grands, dressés en rang à pic et tout unis, supportent de leurs sommets inégaux la base des fortifications, en prolongeant ainsi la couleur grise et en augmentant la hauteur. Au-dessus de cette ligne uniforme de remparts, que çà et là bombent des tours et que perce ailleurs l'ogive aiguë des portes, on voit les toits des maisons serrés l'un après l'autre, avec leurs tuiles et leurs ardoises, leurs petites lucarnes ouvertes, leurs girouettes découpées qui tournent, et leurs cheminées de poterie rouge dont les fumigeons bleuâtres se perdent dans l'air. "

Flaubert est âgé d'à peine quinze ans quand il publie, début 1837, son premier texte, Bibliomanie.

Il ne s'agit pas de son premier essai littéraire, loin s'en faut : très jeune, Flaubert compose récits, contes et pièces de théâtre.

Les quatre nouvelles réunies dans ce volume comptent parmi les plus abouties de ces œuvres de jeunesse. L'adolescent qui les écrit est un fervent lecteur de Sade et des romantiques, et son inspiration s en ressent.

Mais Flaubert est déjà Flaubert le contempteur de la bêtise et de la cruauté humaines, l'ironiste impitoyable que l'on retrouve dans les œuvres de la maturité sont déjà bien présents.

Pour moi, que ma longue expérience a mis à même d'instruire le genre humains, je puis parler avec la confiance modeste d'un savant zoologue. Mes fréquents voyages dans les bureaux m'ont laissé assez de souvenirs pour décrire les animaux qui les peuplent, leur anatomie, leurs mœurs.

Dans cette nouvelle (autant pour moi si ce n'en est pas une), c'est un aperçu de la future Mme Bovary que Flaubert nous donne: une femme, mariée à un fonctionnaire de la finance et mère de chères têtes blondes, tombe dans les bras d'un vaillant séducteur qui la séduit pour mieux la délaisser...leur histoire fougueuse dure un temps, Madame plonge dans les affres de l'infidélité avec délice mais Monsieur se rend compte qu'il ne veut plus de l'amour de la femme qu'il a charmée! Il la laisse alors, brutalement, confrontée à elle-même, à son mari qui la répugne, et à ses enfants qu'elles maudit. Les conséquences, à l'instar de Mme Bovary, seront évidemment tragiques...

Smarh est l'histoire d'une tentation, et comme "La danse des morts" c'est l'histoire d'un conflit entre les forces du bien et les forces du mal. Satan, qui veut démontrer l'omniprésence du mal et affirmer sa toute-puissance dans le monde conçoit le projet de tenter l'ermite Smarh et de lui faire perdre sa confiance en la foi.

(Source : senscritique.com)

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— Une INTRODUCTION

— Les 6 OEUVRES MAJEURES:

Madame Bovary • l’Éducation sentimentale (1869) • Salammbô • La tentation de saint Antoine • Bouvard et Pécuchet • Trois Contes

— Les 4 titres du THÉÂTRE :

Introduction – les romanciers au théâtre, par Paul Alexis • Le candidat • Le sexe faible • Le château des coeurs

— Les 2 titres de l'oeuvre DIVERS :

Dictionnaire des idées reçues • la spirale

— Les 2 titres des VOYAGES:

Par les champs et par les grèves • notes de voyages

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Art et progrès • San Pietro Ornano • Matteo Falcone • Chevrin et le roi de Prusse • Dernière scène de la mort de Marguerite de Bourgogne. • Portrait de Lord Byron • Le moine des Chartreux • Mort du duc de Guise • Deux mains sur une couronne • Un secret de Philippe le prudent • Un parfum à sentir • La femme du monde • La peste à florence • Bibliomanie • Rage et impuissance • Rêve d'enfer • Une leçon d'histoire naturelle • Quidquid volueris • Passion et vertu • Loys XI • Agonies. angoisses • La danse des morts • Ivre et mort • Mémoires d'un fou • Les arts et le commerce • Smarh • Les funérailles du docteur Mathurin • Rabelais • Mademoiselle Rachel • Novembre • Chronique normande du Xe siècle • La dernière heure • La main de fer • Rome et les césars • Souvenirs, notes et pensées intimes • l’Éducation sentimentale. (version de 1845) • Lutte du sacerdoce et de l'empire • Une nuit de don Juan. • Pierrot au sérail • La découverte de la vaccine

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L'enterrement de Flaubert par Emile Zola • La presse et la critique a la mort de Flaubert. • Discours de Paul Bourget • Gustave Flaubert par Albert Thibaudet • L'érudition dans le roman • Revue littéraire – Correspondance de Gustave Flaubert avec George Sand • A propos du style de Flaubert • Biographie • Illustrations

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Le jour où la belle et jeune Emma épouse Charles Bovary, médecin timide et besogneux, commence en apparence, une histoire simple et provinciale sous le règne de Louis-Philippe. Chacun, dans ce monde, ne se soucie que de son argent et de son rang... Au cours d'un bal, Emma découvre la bonne société et ses fastes et peu à peu s'éloigne de la bonhommie médiocre de son mari... Elle se réfugie dans ses rêves et se laisse séduire, coquette, multipliant les dettes et les amants jusqu'au jeune Léon sans pour autant trouver le bonheur. Perdue, ruinée, elle va chercher une issue pour échapper à la honte de sa vie gâchée...

Adaptation/Scénario : Daniel Bardet

Dessins : Michel Janvier

Couleurs : Stéphane Bein

Couleurs couverture : Anne Gaël Vautrin

Dossier : Alain Dallon et Pierre Kerleroux

[Source : Éditions Adonis 2008]

- Mémoire d'un fou -

A toi mon cher Alfred, ces pages sont dédiées et données. Elles renferment une pame toute entière. Est-ce la mienne ? Est-ce une autre ? [...]

Pourquoi se dire -fou- ? Dans ce roman hybride où se côtoient apostrophes au lecteur, méditations sur soi et autobiographie, Flaubert offre le bilan désenchanté d'un premier amour impossible. Alors que la folie apparaît ici comme un état de -grande santé- celle qui préserve du conformisme abêtissant, l'auteur y raconte la naissance de sa vocation d'écrivain.

En transformant la folie en normalité, en recyclant et détournant les discours conventionnels, ce texte met en lumière l'opposition établie entre la folie des uns et la bêtise du monde.

Oeuvre de jeunesse d'un auteur incontournable, les Mémoires d'un fou marquent l'émergence du réalisme dans les écrits de Flaubert.

Dans Folioplus classiques, le texte intégral, enrichi d'une lecture d'image, écho pictural de l'œuvre, est suivi de sa mise en perspective organisée en six points :

– Genre et mouvement littéraire : Construire un art du roman au siècle du roman

– De l'histoire littéraire à l'histoire du texte : Madame Bovary au miroir de la correspondance

– L'écrivain à sa table de travail : Arrêt sur quelques images de quatre années de travail

– Groupement de textes : Les correspondances d'écrivains : quelles destinations, quels destinataires?

– Chronologie : Gustave Flaubert et son temps

– Fiche : Des pistes pour rendre compte de sa lecture

Recommandé pour les classes de lycée.

Qu'est-ce que la " verve " ? Pour la définir, les dictionnaires, comme le Grand Littré et le Petit Larousse, ont recours à une métaphore : "chaleur d'imagination", disent-ils... Bonheur d'expression qui surprend le lecteur, arrêté soudain par un "mot", une réflexion, une répartie, dont la justesse et la cocasserie inattendue le laissent ravi devant la page ouverte. Depuis que la langue existe, la verve n'appartient qu'à ceux qui sont pris par la rage des mots et du verbe. Bref, tous les grands créateurs et les virtuoses du langage. Mais elle n'apparaît pas seulement dans les oeuvres imprimées ; certains la confient à leur journal intime ou la sèment en formules heureuses dans la conversation. Les plus brillantes (qui ne sont pas toujours les plus connues) sont rassemblées dans cette collection.

Gustave Flaubert a 28 ans lorsqu’il part pour un long voyage en Orient, en compagnie de son ami Maxime Du Camp, écrivain et photographe. Tout au long de son aventure, qui le mènera en Égypte, puis à Jérusalem, en Syrie et en Grèce, il entretient une correspondance suivie avec Louis Bouilhet, écrivain et ami.

Longtemps restées confidentielles, ces lettres nous révèlent la face intime du célèbre auteur de Madame Bovary et nous dévoilent notamment sa bisexualité.

Au fil des échanges, le grand écrivain apparaît sans fard, parlant sans détour de ses expériences charnelles et de ses amours. D’une étroite et instinctive imbrication entre l’intimité brute et la pensée intellectualisée naissent la richesse de ces textes et un portrait complexe d’un homme. Au-delà du mythe.

En 1847, Gustave Flaubert et son ami Maxime Du Camp partent de Paris vers l'ouest pour un voyage de plusieurs semaines... De Vannes à Fougères, à pied, en diligence ou en canot, ils arpentent landes et grèves, visitent chapelles et monuments, dinent à l'auberge, participent aux fêtes... puis, chacun à son tour, racontent leur périple. Leur récit se lit aujourd'hui comme un guide vivant et poétique des hauts lieux de la Bretagne.

Toute sa vie, Gustave Flaubert a cultivé l'art de la formule, le goût du calembour et des sentences morales, des plus graves aux plus crues.

Son pessimisme se traduit dans ces Pensées, comme dans le Dictionnaire des idées reçues, en un humour féroce n'épargnant personne, et surtout pas la société de son temps et ses bourgeois qu'il exécrait. Mais, derrière le misogyne impénitent et le moraliste iconoclaste, se dissimule un créateur unique dont la puissance d'évocation et la subtilité d'esprit n'ont guère d'équivalent dans notre histoire littéraire. Intemporel.

« Vous ferez comprendre plus facilement la géométrie à une huître qu'une idée aux trois quarts des gens de ma connaissance. »

« Faites-moi des grimaces dans le dos tant que vous voudrez : mon cul vous contemple. »

En 1857, au terme de plusieurs années de labeur, Flaubert fait paraître Madame Bovary. Aussitôt c'est le scandale: l'histoire d'Emma - cette fille de paysans qui, pour fuir la médiocrité de son époux et la routine provinciale, se réfugie dans ses lectures puis dans l'adultère - choque la censure. Flaubert est poursuivi pour outrage aux moeurs et à la religion; on lui reproche ses "tableaux lascifs", ses "images voluptueuses mêlées aux choses sacrées". Le succès, immense, est à la mesure du tapage judiciaire. Mais cette oeuvre est bien plus qu'un roman sulfureux, car elle ébranle les fondements mêmes du genre romanesque.

On n’imagine pas caractères plus dissemblables, conceptions de la vie plus différentes et rapports à la littérature plus divergents que ceux de George Sand et Gustave Flaubert.

Pourtant, leur correspondance est l’une des plus belles qui soient et apporte un éclairage indispensable sur leurs oeuvres et leurs démarches artistiques. Son intérêt est multiple : tant pour l’histoire littéraire que pour la connaissance des idées philosophiques, esthétiques et politiques de l’époque. Cependant, elle est souvent réservée aux seuls spécialistes.

Cette réédition de la correspondance croisée Sand/Flaubert essaye de la rendre plus abordable dans sa présentation, de telle sorte que le lecteur puisse naviguer dans les échanges épistolaires entre le « vieux troubadour » et le « chère maître » avec fluidité.

Dans ces lettres se déploie une profonde amitié entre ces deux écrivains qui échangent sur leur art, les affres de l’écriture, leurs contemporains, les événements politiques de leur temps, leurs amis et familles comme sur les choses plus triviales de l’existence. Enthousiasme et dégoût, joie ou tristesse, colère ou allégresse, cette correspondance est vibrante de vitalité et d’esprit. Sa lecture s’avère à la fois passionnante et émouvante

Pour préparer ses oeuvres, Flaubert consignait des notes et des repérages, des réflexions, des aphorismes et des projets. Ces textes sont classés et annotés.

Les faits se situent dans la campagne normande, à Pont l'Evêque peu après 1810.Très jeune, Félicité rencontre un homme qui décide de marier une autre.Félicité est orpheline et rentre au service de Mme Aubain, jeune veuve avec deux enfants ,Paul et Virginie.Elle se dévoue entièrement à ses maîtres .

Madame Bovary. Mœurs de province, couramment abrégé en Madame Bovary, est un roman réaliste de Gustave Flaubert paru en 1857 chez Michel Lévy frères, après une préparution en 1856 dans la Revue de Paris. Il s'agit d'une œuvre majeure de la littérature française et mondiale. L'histoire est celle de l'épouse d'un médecin de province, Emma Bovary, qui lie des relations adultères et vit au-dessus de ses moyens, évite l’ennui, la banalité et la médiocrité de la vie provinciale.Dès sa parution, le roman fut attaqué par les procureurs du Second Empire pour immoralité et obscénité. Le procès de Flaubert, commencé en janvier 1857, rendit l’histoire immensément célèbre. Après l'acquittement de l'auteur le 7 février 1857, le roman fut publié dans un livre, en deux volumes, le 15 avril 1857 chez Michel Lévy frères. La première édition de 6 750 exemplaires fut immédiatement un succès : elle fut vendue en deux mois. Il est considéré comme l'un des premiers exemples d'un roman réaliste. Une des premières éditions a été illustrée par le peintre Charles Léandre.L'édition 2020 comprend ; genèse du roman résumé explications des personnages biographie de l'auteur

Par un chaud dimanche d'été, près du bassin du port de l'Arsenal, sur le boulevard Bourdon, à Paris, deux promeneurs, Bouvard et Pécuchet, se rencontrent par hasard sur un banc public et font connaissance. Ils s'aperçoivent qu'ils ont eu tous deux l'idée d'écrire leur nom dans leur chapeau : Alors ils se considérèrent.. Tombés sous le charme l'un de l'autre, Bouvard et Pécuchet découvrent que non seulement ils exercent le même métier de copiste, mais qu'en plus ils ont les mêmes centres d'intérêts. S'ils le pouvaient, ils aimeraient vivre à la campagne.Un héritage opportun de Bouvard va leur permettre de changer de vie. Cet édition comprend une autobiographie de l'auteurPuisse ce livre vous satisfaire

Entre la Russie et la France, deux géants de la littérature échangent actualités de la vie littéraire, tourments d'écriture, mais surtout nouent une chaleureuse amitié.

Il lui reste dix-sept ans à vivre lorsque Flaubert rencontre le plus français des écrivains russes, Ivan Tourgueniev. Leur première lettre date de 1863, et cette correspondance exceptionnelle durera jusqu'aux derniers jours de Flaubert.

Exceptionnelle, en effet, parce que c'est un document irremplaçable sur le laboratoire intérieur de chacun des deux auteurs : ils livrent leurs doutes, leurs difficultés, les affres qu'ils traversent. Sans filtre ni prévention, car chacun sait que l'autre est un frère d'encre et de plume.

C'est aussi un irremplaçable miroir de la vie intellectuelle, culturelle et politique : on voit défiler, peints et croqués avec une force de trait stupéfiante, les grands personnages de l'époque.

Enfin, c'est le livre d'une amitié : les deux géants des Lettres correspondent, au sens le plus plein du terme. Ils échangent, se confient, s'épaulent et se critiquent. Ils nouent ensemble le plus subtil et plus exigeant des signes de ponctuation : le trait d'union.

(description du site Librairie Eyrolles)

Pendant sept ans, deux génies de la littérature, Flaubert et Maupassant, ont partagé une profonde amitié. Dans leur correspondance transparaît la bienveillance de l'aîné envers son cadet pour lequel il fut un véritable guide.

Il existe une relation quasi filiale entre Flaubert et Maupassant. Le premier a 52 ans quand débute cette correspondance, le second 23 ans. Ils ne se quitteront plus jusqu'à la mort de Flaubert, en 1880. Ainsi, cette correspondance permet de suivre Flaubert dans les sept dernières années de sa vie et Maupassant dans ses sept premières années en littérature.

Flaubert s'intéresse d'abord à lui parce qu'il est le neveu d'Alfred Le Poittevin, son ami d'enfance. De cette relation va naître une véritable amitié que traduit fidèlement ces lettres.

Comme l'écrit la préfacière, " tous deux éprouvent du mépris pour la masse, l'esprit bourgeois, l'égalitarisme, le suffrage universel, la soutane ; et tous deux se délectent à la lecture des grands auteurs. La détestation de la médiocrité et l'amour de la littérature les réunissent ".

Par certains côtés, Flaubert tient avec Maupassant le rôle que tenait George Sand avec lui, celui d'un " conseiller de vie " plus qu'un esthète. Cette correspondance est un morceau de vie partagé entre deux génies.

C'est l'histoire d'une femme mal mariée, de son médiocre époux, de ses amants égoïstes et vains, de ses rêves, de ses chimères, de sa mort. C'est l'histoire d'une province étroite, dévote et bourgeoise. C'est, aussi, l'histoire du roman français. Rien, dans ce tableau, n'avait de quoi choquer la société du Second Empire. Mais, inexorable comme une tragédie, flamboyant comme un drame, mordant comme une comédie, le livre s'était donné une arme redoutable : le style. Pour ce vrai crime, Flaubert se retrouva en correctionnelle.

Aucun roman n'est innocent : celui-là moins qu'un autre. Lire Madame Bovary, au XXIe siècle, c'est affronter le scandale que représente une œuvre aussi sincère qu'impérieuse. Dans chacune de ses phrases, Flaubert a versé une dose de cet arsenic dont Emma Bovary s'empoisonne : c'est un livre offensif, corrosif, dont l'ironie outrage toutes nos valeurs, et la littérature même, qui ne s'en est jamais vraiment remise.

Rousseau fouillant dans la bibliothèque de sa mère, Emnia Bovary soupirant à la lecture de Paul et Virginie, la Petite Tailleuse chinoise et ses compagnons sauvés de l'enfer par Balzac, Nathalie Sarraute dévorant Rocambole, Montag, le pompier prêt à tout pour sauver les livres… Que de héros dont la vie a été bouleversée par la lecture de quelques pages! Ecrivains ou héros de romans, tous peuvent témoigner de ces moments de bonheur où plus rien n'existe, hormis les histoires enfouies entre les pages d'un livre.

DESCRIPTION DE L'ÉDITEUR

Collectif

Les Plus Belles Scènes de séduction de la littérature

Dom Juan, la marquise de Merteuil, Carmen, Georges Duroy…

La littérature regorge de séductrices et de séducteurs, souvent prêts à tout pour charmer l’être convoité. Mais parviennent-ils toujours à leurs fins ?

Séduire pour conquérir, séduire pour aimer... Chaque personnage nous présente une facette de cet art délicat. De Ronsard à Proust, en passant par Gautier, Balzac, Hugo et Maupassant, cette anthologie rassemble les scènes de séduction les plus savoureuses, tous genres littéraires confondus.

Librio (n° 1282) - Littérature

Paru le 03/02/2021

Genre : Littérature française

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