Jean-Michel Guenassia

On ne dira jamais combien le rôle des libraires est important dans les découvertes livresques !

Ce livre m'a été très gentiment offert par une employée de la FNAC, alors que je venais effectuer des commandes. Sans elle, je n'aurai jamais eu l'occasion ou la volonté de lire ce superbe roman.

Je ne suis pas très fan des peintures de Vincent van Gogh, qui ne me parlent pas… Mais ce livre m'a donné l'envie de connaître plus ce peintre !

Par une écriture légère, et descriptive, l'auteur nous plonge tout de suite dans les souvenirs de Marguerite, la fille du Docteur Gachet, à Auvers sur Oise en juin 1890, en alternance avec les pensées de Vincent Van Gogh.

La jeune fille nous conte ses premiers émois et son amour éperdu pour Vincent van Gogh !

On sent la tension s'intensifier au fur et à mesure de l'avancée de l'histoire.

Les descriptions des paysages, des manières de peindre de van Gogh sont immersives et l'on sent la brise légère, on voit les rivières, les bois et les terres cultivées, les fleurs…

J'ai même eu l'impression d'entendre le pinceau glisser sur la toile avec des mouvements vifs !

Comme a justement dit une autre chroniqueuse, "on a l'impression d'être derrière l'épaule de Vincent Van Gogh et le regarder peindre" !

On croirait vraiment la transcription d'un journal intime, le roman étant ponctué de vrais articles de journaux de l'époque qui apportent de la crédibilité au récit.

Ceci est bien sûr un roman, sur une possibilité de la mort accidentelle de Vincent ; elle fait écho à une nouvelle hypothèse en 2011 sur la mort de Vincent van Gogh : il aurait été victime par accident d'une balle tirée par deux adolescents qu'il connaissait. Avant de succomber deux jours plus tard, le peintre aurait alors décidé d'endosser toute la responsabilité de l'acte en déclarant s'être visé lui-même, dans le but de protéger les garçons et par amour pour son frère Théo, pour lequel il pensait être devenu un fardeau trop pesant….

Une hypothèse réfutée en 2020 par un chercheur.

La série française "L'Art du crime" consacre un épisode sur ce mystère (je vous conseille d'ailleurs cette série qui sous prétexte d'une enquête policière, détaille les œuvres et la vie d'un artiste).

Revenons au roman de Jean-Michel Guenassia, dont l'histoire est tellement bien rédigée, que l'on s'y plonge sans hésitation, avec délice, puis avec tristesse…

Un excellent roman par un auteur sous-estimé.

Très belle histoire et personnages attachants

Un roman que j'ai beaucoup apprécié pour son aspect historique et également pour ses personnages attachants. La traversée du XXe siècle nous emporte de la 1ere guerre mondiale et les espoirs de paix durable à la guerre froide en passant par l'Algérie française. La trame paraît plausible au regard de l'Histoire tout autant qu'au niveau de la construction des personnages. J'avoue ne pas avoir bien compris pourquoi Ernesto Guevara se retrouve dans cette histoire. Certes, le titre va dans ce sens, mais le Che arrive comme un cheveu sur la soupe et ce passage manqué dd crédibilité. En effet, la ficelle semble un peu grosse, nuisant plus au récit qu'autre chose et je soupçonne l'auteur de s'être fait un petit plaisir.

A la fin de sa vie, Marguerite Gachet, fille du docteur Gachet, se souvient de sa rencontre avec Vincent Van Gogh, à Auvers sur Oise et nous confie ses souvenirs.

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Ce livre est exceptionnel, il nous fait revivre les deux mois du peintre avant sa mort, au sein du village, on en apprend plus sur son art, sa psychologie et la vie à l'époque puisque nous sommes à la fin des années 1880 début 1890.

C'est une immersion dans le mouvement impressionnisme et plus généralement dans la perception de l'Art. On y évoque notre chère Tour Eiffel , perçue à l'époque comme une abomination, la difficulté pour un peintre à l'époque de se faire reconnaitre à sa juste valeur. Et quelle valeur méconnue il avait Van Gogh, comme tant d'autres de l’époque qui se sont battus pour leur art qu'ils avaient dans la peau et dont le succès ne viendra qu'à titre posthume.

On suit l'histoire à travers les yeux de Marguerite et on découvre avec effroi, les valeurs de l'époque et la place de la femme dans la société. On découvre la vie sociale avec ses parenthèses épistolaires et journalistiques qui m'ont donné envie de m'insurger contre la société.

L'histoire se déroule quelques années avant la séparation de l'église et de l'état (1905) et pourtant je me suis sentie oppressée et choquée de découvrir tous les préceptes d'éducation et de valeurs de ces années là.

On plonge dans l'histoire d'amour de Marguerite et Vincent, délicate, précieuse et pourtant cachée, cette romance vivra dans le cœur, dans la tête et dans le corps de celle-ci jusqu'à sa mort. Elle aimait d'un amour fou, dévastateur et sans limite. Cet amour , Vincent le vivra pour son art, qu'il ressentait au plus profond de son être, chaque cellule de son corps et qui donnera les chefs d’œuvres que nous connaissons et admirons tant.

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Ce livre m'a captivé par la plume de l'auteur mais aussi parce que c'est mon peintre préféré dont j'ai eu la chance d'aller à Amsterdam admirer son œuvre ainsi que le musée impressionniste d'Auvers sur Oise. Elle me transporte à chaque fois. Rien que sur les 2 mois il a peint 70 toiles, son art est immense et son héritage intemporel.

Un très beau roman avec des personnages attachants et une belle intrigue

Magnifique récit qui nous entraîne dans le Paris des années 60-70 en plein quartier latin. On suit la vie du jeune Michel, attachant et autour duquel l’auteur fait graviter inconnus et personnages célèbres. Le roman se bonifie au fils des pages et on apprécie la vie de tous les jours décrite sur le quotidien de ce jeune français et d’un groupe de réfugiés russes. Le chapitre sur la vie en URSS du temps de Staline est remarquable. Vite la suite !

Un de mes livres préférés, je ne pourrais pas exactement vous dire pourquoi, mais quand je le lis, il me rend heureuse. Malgré tous ces personnages qui pourraient être profondément malheureux, ils relèvent la tête et sont optimistes et cela m'a profondément marqué.

Magnifique deuxième volume qui nous permet de suivre les héros à l’âge adulte avec leurs joies, leurs réussites, leur échecs, leurs doutes. On est absorbé par les histoires de chacun au travers desquelles l’auteur nous fait réfléchir sur les choix et les aléas de la vie. Le fin du roman est incandescente.

C'est agréable de retrouver les personnages du Club des Incorrigibles Optimistes et de suivre leurs nouvelles aventures. Un livre plein d'esprit et d'espoir sur la condition humaine et en même temps qui dépeint une triste période.

Une histoire d'étudiants, de rêves -brisés ou en devenir-, d'idéologies, de révolutionnaires, d'exilés, de survie... qui remet en question notre façon de penser, et remet à sa place nos propres problèmes. Et moi, qu'aurais-je fait à sa place ? Une question que l'on peut se poser avec presque tous les personnages. Tous ont leur lourde histoire, leurs péchés et leur conscience, leurs crimes et leurs espérances... avec leur lot de crimes impardonnables... et pourtant, on leur souhaite à tous la rédemption et la paix intérieure qu'ils poursuivent tous, à leur manière.

On découvre tout cette réalité, on apprend, on grandit en même temps que Michel Marini, jeune étudiant que j'ai eu le grand plaisir de voir évoluer dans un environnement familier, et quelle douce nostalgie de le voir vivre dans les rues, les parcs, les fontaines, les boulangeries que j'ai connu ! Je ne m'imaginais pas, je me remémorais.

Le style d'écriture était fluide, et il y a un réel travail de documentation et de connaissance derrière, aussi bien historique que technique.