Jean-Michel Lecocq

C'est dans la belle cité tropézienne que Jane et François Lemel tiennent une galerie de peinture. Leurs affaires, tout comme leur couple, s'essoufflent. François Lemel, commissaire d'exposition, est un expert reconnu et respecté pour son génie et sa connaissance en matière d'art. Cet homme, que seules "l'urgence et une forte dose d'adrénaline" stimulent, reçoit la visite d'un parfait inconnu mandaté par un non moins énigmatique intermédiaire. Notre visiteur est porteur d'une offre bien singulière... Il propose à Lemel de récupérer une série de toiles, peu connues et sans valeur, dispersées aux quatre coins d'Europe, moyennant cent mille euros par toile retrouvée. Difficile de résister à cette proposition ô combien alléchante...

C'est donc motivé par l'argent, mais surtout guidé par son intuition, que Lemel accepte cette proposition qu'il prend comme un défi. Lemel joue avec le feu, il le pressent, mais sa curiosité et son audace prennent le dessus et le poussent à se jeter dans une aventure périlleuse, tel un capitaine invincible qui est loin d'imaginer qu'une série de meurtres, étrangement mis en scène, le conduiront aux portes de l'Enfer et de la peur...

Complot, folie meurtrière, vengeance... tout est possible, mais il est trop tard pour faire marche arrière...

C'est avec "24 Thriller" que j'ai découvert Jean-Michel Lecocq. L'auteur nous proposait un magnifique thriller où faits historiques, enquête policière et musique se mêlaient en parfaite harmonie.

Avec "Le Christ Jaune", le lecteur se retrouve en immersion totale dans le monde de la peinture et des arts. Il fallait l'immense talent et l'imagination fertile de l'auteur pour mettre en scène une série de meurtres, tous commis selon un même rituel, et trouver comment les relier à la découverte de toiles dispersées entre Paris et New-York, Vienne ou Manhattan.

Voilà une découverte à la hauteur de mes espérances, l'auteur faisant preuve d'originalité et de brio dans la rédaction de ce roman saisissant. Vous en apprécierez, la richesse de vocabulaire, la recherche méticuleuse du mot juste, le tout dans un français parfait.

A ceci viennent se greffer une parfaite description des lieux qui servent de décor au roman ainsi qu'une riche culture artistique.

Comme toujours, l'écriture y est fluide, l'intrigue passionnante, le suspense maintenu jusque dans les dernières pages... un beau cadeau pour le lecteur de la part d'un auteur talentueux que j'aime à comparer à une Fred Vargas, une Karine Giébel et qui, j'en suis certaine, fera parler de lui très longtemps...

Juliette, un si joli prénom pourtant... mais qu'elle déteste, tout comme elle déteste ses parents. Jolie comme un coeur, frêle et délicate, prisonnière d'un lourd secret, une meurtrière pourtant... évadée de l'hôpital psychiatrique où elle a été enfermée contre son gré, dans l'indifférence générale. Juliette, devenue Clara, s'échappe de sa prison pour tuer de sang froid, encore et encore... Aussi, lorsque bien des années plus tard des meurtres sont commis dans le département du Var, la petite ville est sous le choc, les faits se reproduisent à l'identique à quinze ans d'intervalle et mille kilomètres de distance... même façon de procéder, aucun témoin semble-t-il. Pire, les balles proviennent de l'arme que Juliette a utilisée... sauf que Juliette n'est plus, son corps gît dans la forêt des Ardennes depuis fort longtemps maintenant.

Une enquête complexe, déroutante, impossible attend le capitaine Tragos qui se trouve face à un vrai puzzle dont certaines pièces sont manquantes...

Avec "Portrait-Robot", nous quittons le XVIe siècle, cher à l'auteur, pour une plongée quelques siècles plus tard à cheval entre XXe et XXIe. A la fois thriller et polar psychologique, "Portrait-Robot" est un petit bijou, un travail d'écriture minutieux, une enquête passionnante, réfléchie et mûrie avec habileté, brio et imagination. A l'image de son capitaine Tragos qui n'hésite pas à parcourir de nombreux kilomètres pour les besoins de l'enquête et qui, le soir venu, déambule dans les rues de la ville pour surprendre les conversations, glaner des informations, l'auteur n'hésite pas à balader son lecteur au coeur de deux enquêtes qui se rejoignent pour n'en former qu'une seule, deux enquêtes dont l'une est le point de départ et l'autre l'aboutissement quinze ans plus tard. Le lien entre les deux se fait avec une aisance déconcertante, tant l'écriture est fluide, la progression constante et la logique implacable.

L'enquête est menée de façon méthodique, à la manière d'un psychanalyste conduisant sa séance et celle d'un fin limier menant son investigation. Les portraits et personnalités sont décortiqués, les raisonnements cohérents, l'action énergique, le rythme soutenu, la curiosité du lecteur sans cesse mise à l'épreuve. C'est un véritable jeu de patience, un puzzle en construction, où petit à petit les pièces s'ordonnent, s'imbriquent les unes aux autres pour trouver leur place définitive.

A plusieurs reprises, le lecteur se dit "Ah ! J'ai trouvé !" presque déçu d'avoir compris si vite, mais ce serait méconnaître l'auteur qui a plus d'un tour dans son sac et surtout beaucoup de talent pour brouiller les pistes et ne pas céder à la facilité. Bien au contraire, il bouscule son lecteur, lui imposant un effort de réflexion pour mériter un dénouement tant espéré.

Vous l'aurez compris, c'est un thriller qui m'a fait passer quelques heures absolument délicieuses, avec une expression écrite riche, une maîtrise de la langue française parfaite où le moindre mot est méticuleusement sélectionné... Que du bonheur, merci monsieur !

C'est de nuit et dans le froid que Jacques Chélande, musicien de 70 ans, parcourt le long trajet qui devait le conduire à l'église des Cordeliers, dans ce Paris du XVIe siècle. Nous sommes le 24 février 1572 et, vous l'aurez deviné, le vieil homme n'honorera jamais ce rendez-vous... Son assassinat étrange et inexpliqué fait suite à une série de meurtres, tous commis un 24 du mois, dans différentes églises de Paris.

Mais quel est donc le point commun entre toutes ces victimes, si ce n'est un étrange signe gravé dans la paume de la main droite ?

La guerre civile menace et la situation est suffisamment grave pour que la reine Catherine de Médicis prie son filleul Vincenzo de quitter Florence pour la rejoindre à Paris : une bien délicate mission attend le jeune homme...

Fidèle à l'Histoire, Jean-Michel Lecocq plonge immédiatement le lecteur dans un cadre et une atmosphère dignes de l'époque. Il n'est donc pas surprenant de croiser, au cours de cette lecture, un Ronsard, un Agrippa d'Aubigné ou un Ambroise Paré. Si l'auteur fait revivre ces personnages célèbres et dépeint les moeurs, la vie et les mentalités de l'époque, l'enquête est exploitée à la manière de nos auteurs contemporains : riche idée donc de faire "cohabiter" 2 époques, 2 styles que plusieurs siècles séparent.

Une écriture très agréable et fluide, un respect des expressions et mots utilisés au XVIe siècle, le tout dans un français parfait.

Une habileté à conduire l'intrigue, un rebondissement à 6 pages de la fin et un dénouement qui vient à point.

Une lecture que je recommande aux amateurs de polars historiques et aux amateurs de polars tout court. Il est à noter qu'après une longue et minutieuse enquête, c'est un "détail" qui permettra de faire la lumière sur cette recherche qui a donné bien du fil à retordre... un savoureux détail... mais je n'en dis pas plus.

Pourquoi s'en est-il pris à toutes ces jeunes et jolies célibataires ?

Pourquoi les a-t-il tuées après leur avoir fait l'amour ?

Mais pourquoi n'a-t-il pas pris la précaution d'effacer ses empreintes sur le lieu de ses crimes ?

Pourquoi ne s'est-il même pas donné la peine de ne pas laisser traîner ses préservatifs usagés qui allaient forcément l'incriminer ?

Pourquoi tant de négligence ?

Pourquoi ne s'en souvient-il même pas ?

Pourquoi devrait-il s'en souvenir ?

« Dans la mémoire de l'autre », un joli titre qui prendra tout son sens au fur et à mesure de la lecture, une jolie couverture, un auteur que j'apprécie et que je retrouve avec un très grand plaisir. Ce sixième roman de Jean-Michel Lecocq est une nouvelle occasion de retrouver une sacrée équipe, celle qui avait fait le succès de son précédent roman « Rejoins la meute ! », élucidant brillamment l'affaire des Cévennes.

C'est une enquête tout autant épineuse qui attend Théo, Marthe, Marco et César, une investigation délicate, axée sur l'étude psychologique des personnages, les mystères du comportement humain, les troubles de sa mémoire, ses déséquilibres. La complexité de l'instruction vient du fait que les pistes se brouillent et perdent le lecteur, c'est aussi ce qui en fait son intérêt. L'originalité de ce polar est que tout semble lui être offert sur un plateau, trop facile bien évidemment, vous vous en doutez.

Si le rythme du début est posé, si l'auteur veut nous faire adhérer à certaines évidences, les évidences sont parfois trompeuses, se jouent de nous et plus on avance dans la lecture, plus le rythme s'accélère, plus le mystère s'épaissit, plus on a l'impression de reculer, plus on a envie d'y voir clair, de percer ce mystère, de connaître enfin l'identité de celui qui pendant plus de deux cents pages nous a baladés, perdus, déroutés plus d'une fois. Et c'est justement ce qui m'a énormément plu car ces personnages, je les ai tous soupçonnés,accusés à tour de rôle... « ça, c'est sûr... », « ça, c'est certain...»...

D'ailleurs, moi je le trouve gonflé ce Jean-Michel Lecocq de faire dire à l'un de ses personnages : «Ne vous torturez pas l'esprit pour essayer de comprendre. Je vais vous expliquer... » ;-))

C'est un polar qui m'a fait passer un très agréable moment, car comme toujours, comme dans tous les romans de l'auteur, l'écriture est fluide, l'expression soignée, l'intrigue très intéressante, les rebondissements nombreux, le suspense maintenu jusque dans les dernières pages...

"Rejoins la meute !" est un polar que j'ai eu énormément de plaisir à découvrir. Rien que le titre et déjà l'on devine cette plongée palpitante au coeur des Cévennes où des meurtres abominables ont eu lieu, des crimes sordides qui ont dérouté toutes les polices de France, d'Allemagne et d'ailleurs.

Aussi, lorsque quelques années plus tard le commissaire Payardelle se voit confier cette enquête "brûlante", la composition de son équipe, pour la résoudre, lui paraît aussitôt évidente.

Poussée par le goût du risque, la passion du métier, la volonté acharnée de réussir coûte que coûte et, il faut bien le dire, le plaisir du travail en commun, la petite équipe, constituée des meilleurs, fonce, plus déterminée que jamais à élucider cette affaire obscure, ces horreurs inspirées d'anciennes coutumes médiévales.

Jean-Michel Lecocq est un auteur talentueux dont j'ai lu tous les livres.

Alors que "24 Thriller" nous propose une enquête où faits historiques et musique cohabitent en parfaite harmonie, avec "Le Christ jaune", le lecteur se retrouve en immersion totale dans le monde de la peinture et des arts, quand "Le Secret des Toscans" réussit le pari de mêler deux enquêtes sans lien apparent et que quelques siècles séparent.

Et que dire de "Portrait robot", ce livre tenant à la fois du thriller et du polar psychologique offrant au lecteur une enquête passionnante dans le milieu de la psychiatrie.

Pour chacun des ses livres, l'auteur a su se renouveler : le choix du siècle tout d'abord où il situe ses actions, passant du XVIe au XXIe avec une aisance déconcertante... les personnages également, d'horizons divers, de milieux différents, tour à tour amateurs de peinture, de musique, mais aussi des hommes et des femmes d'époques différentes, des personnages célèbres ou créés de toute pièce, des lieux divers (Florence, Paris, les Ardennes, le Var, les Cévennes)...

"Rejoins la meute" a cela de commun avec les autres, qu'il se lit d'une traite, il captive, suscite l'intérêt.

Comme toujours, l'imagination de l'auteur est fertile, l'écriture consciencieuse, soignée, la réflexion intéressante, l'aspect historique circonstancié, le rythme toujours très régulier, l'enquête prenante, logique... bref, on ressort de là en se disant "Quel plaisir ! A quand le prochain ? "

Le roman commence tout de suite par la mise en place du 1er crime et on rencontre par la même occasion les premiers personnages (policiers) de l’histoire. On est tout de suite plongé dans l’univers du livre. 👍

Pour le résumé : plusieurs crimes vont se produire dans différentes régions de France et grâce aux travaux des enquêteurs, ils vont découvrir que de nombreux crimes sont liés. Ils vont de ce fait travailler ensemble pour la bonne avancée de l’enquête. 🤗

Je pense vraiment que je suis passée à côté de cette histoire. Il y a peu de retour sur les blogs ou réseaux sur ce livre mais ceux trouvés ne sont pas négatifs. Pour ma part j’ai trouvé que d'alterner les chapitres en alternant les lieux de crime et les équipes policières que l'on suit, cela m’a perdu… D’habitude, j’aime beaucoup passer d’un personnage à un autre et voir à la fin du roman en quoi tout est lié, mais là ….

J’ai vraiment trouvé l’enquête trainée sur la longueur, beaucoup d’informations, beaucoup de personnages policiers, de personnages de la même famille… Je me suis perdu. Je n’ai pas réussi à différencier les différents enquêteurs et par la même occasion les différents lieux. Je pense que c’est à cause de ça. 🙈

C’est dommage parce que l’idée de base est bonne. On ne voit pas du tout venir les évènements qui vont se produire en avance, les crimes indépendants mais en fin de compte tous liés par un nouvel élément de l’enquête. L’histoire reste bonne dans son ensemble mais j’aurai aimé un peu plus de fluidité dans ma lecture. 😊

Mais c'est pas grave on ne peut pas avoir des coups de coeurs à chaque fois. 🤗