Laure Adler

Un recueil intéressant qui mêle histoire de le peinture et histoire de la lecture chez les femmes. Les auteurs nous livrent une œuvre riche et sentimentale tout en douceur. Le choix des œuvres picturales est pertinent. Un livre qu'il faut prendre le temps de lire par étapes, sans hésiter à ouvrir l'ouvrage au hasard.

Un magnifique ouvrage à savourer, à prendre le temps de lire, de parcourir. Il invite à s'arrêter sur chaque œuvre, chaque artiste, qu'elle soit oubliée ou qu'elle est marquée les esprits.

Une belle et érudite réflexion sur le temps, la vie et la façon d'accueillir la vieillesse, la siennes et celle de ses proches.

Laure Adler a beau être une autrice de grand talent, sa biographie sur Françoise Giroud me semble partisane, tant Adler semble aveuglée par sa sympathie à l'égard de son sujet. J'ai d'ailleurs nettement préféré le livre de Christine Ockrent, plus vrai, plus authentique et plus nuancé sur le directrice de L'Express. Françoise Giroud me parait encore plus ici comme une laborieuse, une m'as-tu vu, une personne extrêmement égocentrée. Misogyne sous certains aspects, elle semble défendre la cause des femmes, alors qu'elle ne sert qu'elle-même. Dans le choix de ses sujets, de ses amitiés et de ses opinions, politiques comme sociales, elle ne prend que celles qui peuvent la faire briller, n"hésitant pas à prendre et à jeter les êtres comme des Kleenex..Il n'empêche que c'était une autrice et une journaliste à la plume exceptionnelle, même si moralement et éthiquement, Giroud reste une personne largement discutable.

Une nouvelle lecture dans la série des "Femmes qui..." enrichissante. Ce volume est centré sur les femmes qui aiment, majoritairement celles des mythes. Bien que connaissant la plupart des noms et mythes énoncés, j'ai beaucoup apprécié le dialogue entre texte et image. L'histoire de ses femmes aimants et aimés est agréablement décrite à travers nombres de peintures qui donnent au lecteur un aperçu de l'art à travers les époques. Ce livre associe étude féminine/féministe et histoire de l'art. Une nouvelle collaboration entre auteurs qui est fort bien écrite.

Un nouvel opus sur la force des femmes, cette fois-ci, les femmes écrivains. Les brèves biographies de ces auteures sont intéressantes et m'ont surtout donné de nouvelles idées de lecture. Je connaissais beaucoup de ces auteures mais certaines étaient des noms que je lisais pour la première fois et m'ont intriguée.

De Duras, je ne connaissais que deux livres et un film, qui m'ont fait bailler d'ennui. Dans cette biographie, Laure Adler raconte Duras, née Donnadieu, tant dans ses périodes de lumière (et il y en a très peu!) que dans ses ombres. Adler n'hésite pas à plonger dans l'univers de son ainée, dans ses côtés malsains, pervers, égocentriques, alcooliques, violents, autodestructeurs et malveillants. Bref, Duras n'a guère grimpé dans mon estime, mais Laure Adler a réussi l'exercice difficile de réaliser un grand portrait de 900 pages en demeurant dans un style et un ton d'une certaine neutralité bienveillante.

Un délicat roman sur la nostalgie, sur fond d'amitiés féminines à l'époque de mai 68. On y retrouve la libération des mœurs, les expériences émancipatrices, la découverte d'un âge adulte qui ne ressemble en rien à celui des mères des héroïnes, un bouillonnement intellectuel et philosophique, les révélations et l'espoir d'un nouvelle ère, dans les joies comme dans les douleurs. Bref, un roman d'inspiration autobiographique bourré de tendresse, et d'autant de réalisme que de rêveries et illuminé d'un regard clair sur ce qui aura été et ne sera plus.

Un roman très abouti, tout en finesse et en délicatesse, très juste dans la déclinaison des nuances des sentiments éprouvés par la narratrice. Le peu de descriptions laisse une grande place à l'imaginaire face à cette situation tragique que peu de femmes ont connue, le style est bref et soudain, fort et entraine instantanément le lecteur dans un mouvement d'empathie sincère.

J'ai beaucoup aimé cette initiative de Laure Adler, cette compilation de textes et d'interviews de penseurs masculins véhiculant chacun un message féministe différent. Certains m'ont captivée par leur vision, tandis que d'autres m'ont laissées un peu pantoises, soit parce que leur pensée était trop parcellaires, soit parce que leur style était trop flou, trop surréaliste et franchement déconnectés de toute réalité.