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Luise Rinser est née à Landsberg am Lech dans le quartier de Pitzling et a étudié la pédagogie et la psychologie à l'université de Munich. Après ses examens, elle occupa à partir de 1935 le poste de professeur de soutien dans différentes écoles de Haute-Bavière. C'est pendant cette période qu'elle publia ses premiers écrits dans le journal Herdfeuer. Elle refusa d'adhérer au NSDAP et donna sa démission en 1939 avant d'être renvoyée de l'école par les nationaux-socialistes. Elle se vit interdite d'écriture par les nazis. En 1944, elle fut dénoncée pour avoir prétendument porté atteinte au moral des troupes. Elle fut donc arrêtée et condamnée à mort, mais son exécution n'eut pas lieu car la guerre prit fin avant. Elle relate son expérience de la prison pour femmes Traunstein dans son journal de détenue de 1946 (Gefängnistagebuch). Son tristement célèbre poème de louanges à Adolf Hitler atténue néanmoins le statut autoproclamé de résistante. Premier mari et père de ses deux enfants, le compositeur et chef d'orchestre Hans Günther Schnell est mort pendant la campagne de Russie en 1943. Luise Rinser s'engagea ensuite dans un mariage de convenance avec l'écrivain communiste et homosexuel Klaus Herrmann. De 1945 à 1953, elle travailla bénévolement au Neue Zeitung à Munich.
En 1954, elle épousa le compositeur Carl Orff. Ce mariage ne tint que jusqu'en 1959. Elle entretint une amitié étroite avec le compositeur Isang Yun ainsi qu'avec le théologien Karl Rahner. Luise Rinser vivait en retrait dans son appartement à Rocca di Papa à Rome, où elle reçut le titre de citoyenne d'honneur. Elle vécut également près de Munich.
Luise Rinser prit position politiquement et s'engagea dans les débats de société de l'Allemagne, soutint Willy Brandt en 1968 dans sa lutte électorale, manifesta avec l'écrivain Heinrich Böll contre le réarmement de la République fédérale d'Allemagne. Elle se fit très critique vis-à-vis de l'église catholique mais ne la quitta pas pour autant. Elle prit part au deuxième concile du Vatican en tant que journaliste accréditée. Elle critiqua dans une lettre ouverte le jugement porté contre Andreas Baader, Gudrun Ensslin pour l'incendie d'un centre commercial le 2 avril 1968 et écrivit au père de Gudrun Ensslin « Gudrun a trouvé en moi une amie pour la vie1 ». De 1972 à 1975, elle voyagea en Union soviétique, dans le sud des États-Unis, en Espagne, en Inde, en Indonésie et en Corée du Sud. Elle se prononça pour la modification du paragraphe 218 sur l'avortement (pour que l'interdiction de l'avortement soit levée). Elle fut l'une des voix dirigeantes de la gauche catholique en RFA. En 1984, son nom fut proposé pour la candidature des Verts en tant que Bundespräsidentin, président de la république fédérale, mais Richard von Weizsäcker l'emporta.
Biographie
Luise Rinser est née à Landsberg am Lech dans le quartier de Pitzling et a étudié la pédagogie et la psychologie à l'université de Munich. Après ses examens, elle occupa à partir de 1935 le poste de professeur de soutien dans différentes écoles de Haute-Bavière. C'est pendant cette période qu'elle publia ses premiers écrits dans le journal Herdfeuer. Elle refusa d'adhérer au NSDAP et donna sa démission en 1939 avant d'être renvoyée de l'école par les nationaux-socialistes. Elle se vit interdite d'écriture par les nazis. En 1944, elle fut dénoncée pour avoir prétendument porté atteinte au moral des troupes. Elle fut donc arrêtée et condamnée à mort, mais son exécution n'eut pas lieu car la guerre prit fin avant. Elle relate son expérience de la prison pour femmes Traunstein dans son journal de détenue de 1946 (Gefängnistagebuch). Son tristement célèbre poème de louanges à Adolf Hitler atténue néanmoins le statut autoproclamé de résistante. Premier mari et père de ses deux enfants, le compositeur et chef d'orchestre Hans Günther Schnell est mort pendant la campagne de Russie en 1943. Luise Rinser s'engagea ensuite dans un mariage de convenance avec l'écrivain communiste et homosexuel Klaus Herrmann. De 1945 à 1953, elle travailla bénévolement au Neue Zeitung à Munich.
En 1954, elle épousa le compositeur Carl Orff. Ce mariage ne tint que jusqu'en 1959. Elle entretint une amitié étroite avec le compositeur Isang Yun ainsi qu'avec le théologien Karl Rahner. Luise Rinser vivait en retrait dans son appartement à Rocca di Papa à Rome, où elle reçut le titre de citoyenne d'honneur. Elle vécut également près de Munich.
Luise Rinser prit position politiquement et s'engagea dans les débats de société de l'Allemagne, soutint Willy Brandt en 1968 dans sa lutte électorale, manifesta avec l'écrivain Heinrich Böll contre le réarmement de la République fédérale d'Allemagne. Elle se fit très critique vis-à-vis de l'église catholique mais ne la quitta pas pour autant. Elle prit part au deuxième concile du Vatican en tant que journaliste accréditée. Elle critiqua dans une lettre ouverte le jugement porté contre Andreas Baader, Gudrun Ensslin pour l'incendie d'un centre commercial le 2 avril 1968 et écrivit au père de Gudrun Ensslin « Gudrun a trouvé en moi une amie pour la vie1 ». De 1972 à 1975, elle voyagea en Union soviétique, dans le sud des États-Unis, en Espagne, en Inde, en Indonésie et en Corée du Sud. Elle se prononça pour la modification du paragraphe 218 sur l'avortement (pour que l'interdiction de l'avortement soit levée). Elle fut l'une des voix dirigeantes de la gauche catholique en RFA. En 1984, son nom fut proposé pour la candidature des Verts en tant que Bundespräsidentin, président de la république fédérale, mais Richard von Weizsäcker l'emporta.
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