Marie-Sabine Roger

Truculent. C'est drôle, émouvant, exquis !

Roman choral qui donne la parole soit à Fleur, soit à Harmonie, et avec lequel, en ajoutant la vision des choses de chacune, on complète (avec joie voire hilarité) le puzzle des évènements. Le regard que chacune a sur l'autre est un miroir que l'on nous renvoie, à nous lecteurs, et nous interpelle sur nos propres a priori.

Car le fond du roman est celui-là même : le regard que l'on porte sur soi-même (rarement objectif, que ce soit en négatif ou positif) et sur les autres (assez subjectif aussi. Les apparences...).

Et l'écriture, changeante suivant la narratrice des chapitres, est purement délectable. L'autrice a réussi avec brio à nous faire rire (mais pas rire de) tout en nous rendant ses héroïnes aussi attachantes qu'émouvantes.

J'avais beaucoup entendu parler de cet autrice, je relirai certainement d'autres de ses romans.

Le livre m'est tombé des mains au bout de 30 pages. Je n'ai pas réussi à entrer dans la magie de l'histoire.

En général j'aime beaucoup les livres de Marie-Sabine Roger mais là je suis restée sur ma fin.

Est-ce dû au format si court ou il faut aller directement à l'essentiel ?...

Un livre paraissant prometteur quand au sujet abordé. Néanmoins, l'auteure ne l'a pas approfondi, elle est restée à la surface.

« On ne cesse pas plus d’être enfant que l’on ne cesse d’être mère. »

C’est un récit autobiographique qui nous parle de la vieillesse, du fait de vieillir mal ou non, de la solitude des personnes âgées, du quotidien en EHPAD et de la monotonie… les démences des uns et des autres… d’être vieux, et de dépendre des autres.

L’auteure aborde aussi l’acharnement médical, le maintien en vie de personnes qui n’ont plus « 𝙡𝙖 𝙛𝙖𝙘𝙪𝙡𝙩𝙚́ 𝙙𝙚 𝙥𝙚𝙣𝙨𝙚𝙧, 𝙙’𝙖𝙜𝙞𝙧, 𝙙𝙚 𝙨𝙚 𝙢𝙤𝙪𝙫𝙤𝙞𝙧, 𝙙𝙚 𝙨’𝙚𝙭𝙥𝙧𝙞𝙢𝙚𝙧, 𝙙𝙚 𝙟𝙤𝙪𝙞𝙧 𝙙𝙚 𝙥𝙚𝙩𝙞𝙩𝙨 𝙚𝙩 𝙜𝙧𝙖𝙣𝙙𝙨 𝙥𝙡𝙖𝙞𝙨𝙞𝙧𝙨, 𝙡𝙖 𝙡𝙞𝙗𝙚𝙧𝙩𝙚́ 𝙙𝙚 𝙛𝙖𝙞𝙧𝙚 𝙘𝙤𝙣𝙣𝙖𝙞̂𝙩𝙧𝙚 𝙨𝙤𝙣 𝙖𝙫𝙞𝙨, 𝙨𝙚𝙨 𝙗𝙚𝙨𝙤𝙞𝙣𝙨, 𝙙𝙚 𝙧𝙚𝙛𝙪𝙨𝙚𝙧 𝙤𝙪 𝙙’𝙖𝙥𝙥𝙧𝙤𝙪𝙫𝙚𝙧 » et soulève des interrogations pertinentes.

« Aujourd’hui, on sauve les gens, au lieu de les laisser partir. »

C’est un récit intime que nous délivre Marie-Sabine Roger. L’écriture est poétique, les mots choisis sont subtils pour ce sujet auquel nous sommes tous comme confrontés un jour ou l’autre.

Voir ses proches se dégrader, ne pas pouvoir toujours être disponible pour eux, ne pas toujours pouvoir ou vouloir les accueillir chez soi… mais aussi le deuil, le vide qu’une personne laisse en partant…

Elle nous parle avec nostalgie de sa mère, j’ai ressenti beaucoup d’amour dans ce récit.

Cet ouvrage m’a particulièrement touché, j’ai un certain attachement envers les personnes âgées.

Les pages 110,111,112,113 m’ont particulièrement plu.

« On m’a dit que tu étais partie dans ton sommeil. C’est ce que l’on dit à tout le monde, pour ne pas aviver la profonde blessure. N’avoir pas été là. »

Je ne peux que vous conseiller de découvrir cet ouvrage bouleversant qui nous concerne tous.

Un vieux bougon se retrouve hospitalisé suite à un accident dont il ne se souvient pas ; au fil de ses rencontres avec le policier chargé de l'enquête, une jeune fille sans-gêne hospitalisée également qui va un peu le bousculer, le jeune homme qui lui a sauvé la vie, une infirmière, il va finir par devenir un gentil nounours. Cousu de fil blanc, mais c'est drôle et ça fait du bien.

Mon avis : Un gars de quarante-cinq ans qui adopte une grand-mère, ce n’est pas banal ! Quelle rencontre inattendue, entre cette femme seule et cet homme légèrement simple d’esprit. Pourtant, la mayonnaise va prendre et Germain va se transformer grâce à la magie des livres…

On peut au début être un peu rebuté par le vocabulaire (certaines grossièretés dont je me serais passé) mais l’histoire est d’une sensibilité exacerbée. Margueritte, vieille femme toute fragile va apprivoiser Germain le colosse. Au delà de cette amitié peu commune, il y a aussi l’entourage de Germain, ses amis, sa mère et sa copine. Au fil des révélations de Germain qui raconte par bribe son enfance, ses relations compliquées avec sa mère, on ne peut éprouver que de la sympathie. Nous sommes témoins du changement de ses comportements et ce n’est que du bonheur. Un livre avec des personnages attachants, des moments bouleversants et beaucoup d’humour. De quoi passer un bon moment…

À lire en dégustant de la chorba (p. 202) et du thé à la menthe.

Ce livre est un livre très introspectif, qui explore les liens entre un auteur et sa (ses) muse(s) de multiples façons. Que se passe-t-il si il/elle meurt? L'inspiration s'en va-t-elle avec le décès ? Ou comment continuer ? Nous suivons la réflexion de Merlin Deschamps, dessinateur documentariste et créateur d'une série de BD à succès dont les personnages sont inspirés de la vraie vie et de ses proches. C'est touchant, une tranche de plusieurs vies, ou le réel et l'imaginaire s'entremêlent pour faire la place au deuil.

Une bonne lecture. J'aime ce genre de romans mettant en avant des personnes souvent âgées et seules qui voient leurs convictions ébranlées suite à des rencontres nées du hasard.

Une histoire classique mais les personnages ne le sont pas et l'auteure montre avec humour que rien n'est irrémédiable dans la vie pour peu que l'on fasse une rencontre déterminante qui peut faire basculer ses propres représentations. Le style est léger (l'auteur écrit comme on parle car elle pose Germain comme narrateur), il y a des moments où l'on sourit et d'autres où l'on est ému, touché par cette relation qui se noue dans les lignes de romans traversés. La naïveté du récit peut peut-être le rendre moins crédible mais je me suis laissée emportée par le style et l'optimisme de cette jolie rencontre. Ce livre fait du bien avant d'interroger sur le sens de l'Amitié et l'importance des rencontres faites dans la Vie.