Moussa Konaté
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Note moyenne : 7.8/10Nombre d'évaluations : 10
1 Citations 9 Commentaires sur ses livres
Les derniers commentaires sur ses livres
C'est vraiment intéressant de lire un polar africain. L'ambiance est très différente des policier européen, l'enquête elle même est mené différemment et la solution arrive presque comme par magie. Et tout ça est joliment écrit. Je le conseil, au moins pour lire quelque chose de différent.
Afficher en entierLa, c'est vraiment l'Afrique ! Respect des anciens, croyances animistes et nonchalance. Pourtant on se laisse " envoûter " par cette ambiance. Peu de violence, enquête sans beaucoup de suspence mais une belle écriture qui nous fait entrevoir une Afrique incompréhensible aux blancs. À lire bien sur !
Afficher en entierFini L'empreinte du renard de Moussa Konaté, un polar malien. Des dialogues savoureux. Je ne peux m'empêcher de partager ces quelques lignes :
- Keita, la parole qui ne franchit pas la barrière des lèvres s'appelle pensée. Or il n'y a rien de plus secret que la pensée. Que des gens soient tués parce qu'ils ont seulement pensé m'étonne fort.
- C'est exact, et c'est pourquoi je crois que leur pensée est devenue parole que le vent a emportée et qui est tombée dans une oreille qui l'a transmise à une autre oreille. Je sais que les jeunes gens de la mairie sont morts d'avoir voulu...
Je n'irai pas plus loin car je ne voudrai pas dévoiler le pourquoi des meurtres. Le pays Dogon fascinant, mystérieux, magique, insoumis, sert de cadre à l'énigme. L'auteur nous donne l'occasion d'y faire une insertion et de nous confronter à l’abîme qui existe entre les maliens eux-mêmes.
Un plaisir à découvrir.
Afficher en entierIl y a quatre ans, je découvrais L'empreinte du renard de Moussa Konaté, un polar malien avec des dialogues savoureux dont je n’ai pu m'empêcher, en son temps, de partager ces quelques lignes : “- Keita, la parole qui ne franchit pas la barrière des lèvres s'appelle pensée. Or il n'y a rien de plus secret que la pensée. Que des gens soient tués parce qu'ils ont seulement pensé m'étonne fort. - C'est exact, et c'est pourquoi je crois que leur pensée est devenue parole que le vent a emportée et qui est tombée dans une oreille qui l'a transmise à une autre oreille. Je sais que les jeunes gens de la mairie sont morts d'avoir voulu...” Non ! je n’ai pas dévoilé le pourquoi des meurtres. Le pays Dogon fascinant, mystérieux, magique, insoumis, sert de cadre à l'énigme. L'auteur nous donne l'occasion d'y faire une incursion et de nous confronter à l’abîme qui existe entre les maliens eux-mêmes. Un plaisir à découvrir.
Je reviens aujourd’hui avec une nouvelle enquête menée par le commissaire Keita et le jeune lieutenant Sosso sur la mort douteuse d’un chef de village Bozo et de son épouse. Tout le village semble croire à la vengeance de la divinité Maa du fleuve Niger. Le commissaire mettra tout son honneur au service de la vérité et s’acharnera contre les manipulations pour dévoiler le mystère de la mort d’un être frappé par la foudre mais qui présente deux profondes entailles faites par le tranchant d’une lame bien affûtée. Entre légende, tradition, respect des anciens, Keita et Sosso sont confrontés à la réalité d’un meurtre que tout le monde cherche à cacher sous le couvert d’une ancienne malédiction, celle du Lamantin, être meurtri par la mort et dont la fille fut blessée cruellement. Les Maliens aux visages multiples, déconcertants, naviguent perpétuellement entre mysticisme et réalité, entre africanité et occidentalité. Keita, fier de sa mission, lèvera le voile sur l’affaire et laissera les autorités décider s’il faut ou non courber le dos face à la force de la tradition métaphysique.
Toute une histoire !
Afficher en entierL'empreinte du renard, un roman policier qui se passe au pays dogon, a le mérite de faire connaître cette culture bien particulière. L'action n'est pas très rapide, l'intrigue assez simple et prévisible mais la lecture reste toutefois plaisante - un roman policier "gentillet" dans l'ambiance africaine par un auteur malien reconnu.
Afficher en entierCe livre conviendra à ceux qui aiment le genre policier
Afficher en entierLivre intéressant de par son approche. Rien que la préface d'Orsenna est très éclairante : "Quand l'indifférence des humains européens les uns envers les autres m'angoisse trop, je pars chercher de la chaleur en Afrique. Mais quand là-bas l'excès de solidarité m'étouffe, je reviens chercher chez moi de l'intime, de la solitude". L'autocensure des intellectuels, la perpétuation de systèmes de "castes", l'esclavage, la polygamie comme instrument de soumission, l'auteur explore (ou déplore) tous ces aspects. On y découvre des interrogations des identités et des héritages culturels comme l'usage de la parole et la hiérarchie de l'âge qui imposent aux hommes à ne pas protester. Et c'est ainsi que "des hommes éduqués à ne jamais protester risquent de se soumettre à n'importe quel pouvoir, surtout quand ils sont aussi prisonniers de l'irrationnel" (féticheur, devin, marabout... Ceux-ci vont alors jouer une place dans la société. Et dès lors, c'est la voie au fatalisme.
Afficher en entierBelle écriture, héros sympathiques, croyances et héritages d’un peuple bien décrites sans être ennuyeuses, rythme constant, humour et dérision : l’auteur réussit un excellent roman surprenant, agréable et distrayant.
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Biographie
Moussa Konaté est né à Kita (Mali) en 1951. Cofondateur du festival Étonnants Voyageurs à Bamako, dramaturge, éditeur, sentinelle avisée, il n'a eu de cesse de prêter sa voix à un continent souvent réduit au mutisme. Il s'est éteint en 2013, à Limoges.
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