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Octavio Paz est né le 31 mars 1914 à Mexico, où il est mort le 19 avril 1998.
Il est surtout connu pour ses poèmes et ses essais d'inspiration très diverse puis pour son engagement anti-fasciste, sa collaboration et sa création de plusieurs revues littéraires comme Vuelta (1976-1998).
Il est considéré comme l'un des plus grands poètes de langue espagnole du XXe siècle, et on a comparé son influence sur la littérature hispanique et mondiale à celle de Juan Ramón Jiménez, Vicente Huidobro, César Vallejo, Jorge Luis Borges, Gabriel García Márquez ou encore Pablo Neruda.
Paz est d'ascendance mexicaine par son père et andalouse par sa mère. Son grand-père paternel était aussi écrivain et précurseur du mouvement « indigéniste ». Sa bibliothèque très pourvue lui a permis, enfant, de se familiariser avec les civilisations préhispaniques. Son père, avocat et promoteur de la réforme agraire, était conseiller du révolutionnaire Emiliano Zapata auprès du mouvement ouvrier des États-Unis.
Lors de ses études à l'Université de Mexico, Paz entame une carrière littéraire fondant les revues Barandal en 1931 et Cahiers du val de Mexico en 1933, année où il publie son premier recueil de poèmes.
Résidant en Espagne lors de la guerre civile, il soutient la lutte des républicains et le combat antifasciste.
En 1938, il se marie avec l'écrivain Elena Garro alors âgée de 17 ans. Le couple divorcera en 1959. Il quitte la rédaction d'un journal ouvrier après la signature du pacte germano-soviétique en 1939 et rompt définitivement avec le parti communiste après l'assassinat de Trotski, l'année suivante.
En 1943, il part pour 2 ans aux États-Unis où il lit Ezra Pound, William Butler Yeats, T. S. Eliot et E. E. Cummings. Il y fait également la connaissance de William Carlos Williams et de Robert Frost.
Entré en 1945 dans la carrière diplomatique, il vit en France à partir de 1946. Il y fréquente les surréalistes et plus particulièrement André Breton et Benjamin Péret dont il devient un ami proche. Il reviendra vivre à Paris entre 1959 et 1962.
Il est nommé ambassadeur en Inde en 1962 et travaille à l'ambassade mexicaine de New Dehli en octobre 1968, lors de la répression par son gouvernement des étudiants de Tlatelolco durant les Jeux olympiques de Mexico. Il abandonne ce poste par la suite en signe de protestation. Entretemps, il avait épousé en secondes noces la Française Marie-José Tramini à qui sont dédiés certains de ses plus beaux poèmes écrits sous le signe d'Eros dans Versant Est (Ladera Este, 1969). Dans les années 1970, Paz s'engage contre la violence et l'oppression quelles qu'elles soient, prenant la défense d'auteurs comme Alexandre Soljenitsyne et critiquant ouvertement l'action des sandinistes au Nicaragua et des castristes à Cuba ce qui lui vaut le rejet, voire le mépris, d'une partie de l'intelligentsia de gauche même s'il est rejoint dans son combat par des personnalités comme Mario Vargas Llosa.
L'œuvre de Paz est considérable. Elle revêt plusieurs formes et connaît diverses périodes, concentrant un grand nombre de références puisées dans l'histoire de l'humanité et le patrimoine littéraire mondial : les légendes méso-américaines, la poésie baroque du Siècle d'or espagnol, le symbolisme, le surréalisme, l'existentialisme, le bouddhisme, l'hindouisme ou encore la poésie japonaise dont il a traduit en espagnol quelques chefs d'œuvre (notamment Les Sentiers d'Oku de Basho en 1970). Nourri par ses aventures existentielles et ses découvertes intellectuelles, le poète concilie aussi bien l'extase mystique de l'artiste convoquant les grandes figures de la mythologie précolombienne à une inspiration autobiographique plus quotidienne. Il évoque au passage le problème du rapport au monde extérieur et de l'angoisse individuelle procurée par les bouleversements du monde moderne. À cela s'ajoutent plusieurs considérations théoriques et des réflexions critiques sur la poétique, la philosophie, l'Histoire et l'anthropologie. Parmi les nombreux recueils de poèmes de Paz, on note l'importance qu'a eue Liberté sur parole (Libertad bajo palabra, 1958). Son essai le plus connu, traitant de l'identité mexicaine est Le Labyrinthe de la solitude (El laberinto de la soledad, 1950). Il est l'auteur de nombreux textes sur la peinture et l'art, aussi bien pré-colombiens que contemporains, comme son étude sur Marcel Duchamp.
Biographie
Octavio Paz est né le 31 mars 1914 à Mexico, où il est mort le 19 avril 1998.
Il est surtout connu pour ses poèmes et ses essais d'inspiration très diverse puis pour son engagement anti-fasciste, sa collaboration et sa création de plusieurs revues littéraires comme Vuelta (1976-1998).
Il est considéré comme l'un des plus grands poètes de langue espagnole du XXe siècle, et on a comparé son influence sur la littérature hispanique et mondiale à celle de Juan Ramón Jiménez, Vicente Huidobro, César Vallejo, Jorge Luis Borges, Gabriel García Márquez ou encore Pablo Neruda.
Paz est d'ascendance mexicaine par son père et andalouse par sa mère. Son grand-père paternel était aussi écrivain et précurseur du mouvement « indigéniste ». Sa bibliothèque très pourvue lui a permis, enfant, de se familiariser avec les civilisations préhispaniques. Son père, avocat et promoteur de la réforme agraire, était conseiller du révolutionnaire Emiliano Zapata auprès du mouvement ouvrier des États-Unis.
Lors de ses études à l'Université de Mexico, Paz entame une carrière littéraire fondant les revues Barandal en 1931 et Cahiers du val de Mexico en 1933, année où il publie son premier recueil de poèmes.
Résidant en Espagne lors de la guerre civile, il soutient la lutte des républicains et le combat antifasciste.
En 1938, il se marie avec l'écrivain Elena Garro alors âgée de 17 ans. Le couple divorcera en 1959. Il quitte la rédaction d'un journal ouvrier après la signature du pacte germano-soviétique en 1939 et rompt définitivement avec le parti communiste après l'assassinat de Trotski, l'année suivante.
En 1943, il part pour 2 ans aux États-Unis où il lit Ezra Pound, William Butler Yeats, T. S. Eliot et E. E. Cummings. Il y fait également la connaissance de William Carlos Williams et de Robert Frost.
Entré en 1945 dans la carrière diplomatique, il vit en France à partir de 1946. Il y fréquente les surréalistes et plus particulièrement André Breton et Benjamin Péret dont il devient un ami proche. Il reviendra vivre à Paris entre 1959 et 1962.
Il est nommé ambassadeur en Inde en 1962 et travaille à l'ambassade mexicaine de New Dehli en octobre 1968, lors de la répression par son gouvernement des étudiants de Tlatelolco durant les Jeux olympiques de Mexico. Il abandonne ce poste par la suite en signe de protestation. Entretemps, il avait épousé en secondes noces la Française Marie-José Tramini à qui sont dédiés certains de ses plus beaux poèmes écrits sous le signe d'Eros dans Versant Est (Ladera Este, 1969). Dans les années 1970, Paz s'engage contre la violence et l'oppression quelles qu'elles soient, prenant la défense d'auteurs comme Alexandre Soljenitsyne et critiquant ouvertement l'action des sandinistes au Nicaragua et des castristes à Cuba ce qui lui vaut le rejet, voire le mépris, d'une partie de l'intelligentsia de gauche même s'il est rejoint dans son combat par des personnalités comme Mario Vargas Llosa.
L'œuvre de Paz est considérable. Elle revêt plusieurs formes et connaît diverses périodes, concentrant un grand nombre de références puisées dans l'histoire de l'humanité et le patrimoine littéraire mondial : les légendes méso-américaines, la poésie baroque du Siècle d'or espagnol, le symbolisme, le surréalisme, l'existentialisme, le bouddhisme, l'hindouisme ou encore la poésie japonaise dont il a traduit en espagnol quelques chefs d'œuvre (notamment Les Sentiers d'Oku de Basho en 1970). Nourri par ses aventures existentielles et ses découvertes intellectuelles, le poète concilie aussi bien l'extase mystique de l'artiste convoquant les grandes figures de la mythologie précolombienne à une inspiration autobiographique plus quotidienne. Il évoque au passage le problème du rapport au monde extérieur et de l'angoisse individuelle procurée par les bouleversements du monde moderne. À cela s'ajoutent plusieurs considérations théoriques et des réflexions critiques sur la poétique, la philosophie, l'Histoire et l'anthropologie. Parmi les nombreux recueils de poèmes de Paz, on note l'importance qu'a eue Liberté sur parole (Libertad bajo palabra, 1958). Son essai le plus connu, traitant de l'identité mexicaine est Le Labyrinthe de la solitude (El laberinto de la soledad, 1950). Il est l'auteur de nombreux textes sur la peinture et l'art, aussi bien pré-colombiens que contemporains, comme son étude sur Marcel Duchamp.
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