Olivier Bleys

Un coup de crayon et une ambiance original, à mi-chemin entre la famille Addams et les films de Tim Burton qui m'ont beaucoup plu. Néanmoins, ce premier tome est très introductif et trop court à mon goût. Je vais lire la suite en espérant que l'intrigue gagne en profondeur !

On reconnaît bien le style de l'illustrateur. Je dois dire que je ne suis pas fan de ce type de dessins, mais ça apporte sans aucun doute un truc à l'ambiance générale, qui elle aussi est particulière.

Un petit côté un peu morbide et lugubre, mais légèrement, avec une bonne dose d'humour qui frôle le fantastique avec des histoires de fantôme. L'histoire est pour le moment assez basique, et simpliste, mais un minimum intéressante. Un premier tome qui introduit plutôt bien le cadre, avec tous les ingrédients nécessaires.

Pourtant, pas de coup de cœur pour ma part, j'ai eu du mal à vraiment rentrer dedans.

Ma première réflexion, en finissant ce livre, c'est que Olivier Bleys a le don de se renouveler. Chaque roman qu'il écrit ne ressemble pas aux autres. Ici, le rôle principal est donné au café et à celui qui le fait. le vieil homme va mourir (ou pas ?!) et veut transmettre à ses quatre enfants le ‘trésor' de la torréfaction. Ce qui n'est pas, pour certain, la priorité mais l'héritage. Sa dernière volonté est qu'ils les accompagnent dans une épopée rocambolesque qui se déroule dans les années 50 de l'Italie au Costa Rica. Je laisse découvrir à ce qui ne l'ont pas lu ce qu'ils véhiculent... Déjanté à la façon de Arto Paasilinna

J'ai quelques réserves sur "Chambres noires". Je connaissais le style de Yomgui Dumont grâce à la série "La Brigade des cauchemars" et j'avais déjà été attirée par son style macabre à la Tim Burton mais là j'ai trouvé ça un peu trop sombre. Un peu trop d'incompréhension tout le long du récit pour un dénouement un peu foireux en ce qui me concerne.

Ce roman m'a fait penser à Jimi Hendrix. Pourquoi ? Parce qu'il s'agit d'artistes qui veulent changer de registre et que leur imprésario, manager, ne supporte pas que leur ‘poule aux oeufs d'or' devient un humain qui veut décider de sa propre vie. Parce que certains ‘produits' valent plus cher mort que vivant et que leurs corps et leurs arts ne leur appartiennent plus. L'histoire peut paraître banale avec cet acrobate de cirque qui devient un acrobate pour un engin à la mode de l'époque, une montgolfière (activité toujours en vigueur). L'écriture de cet auteur est toujours un régal. J'ai donc aimé ce roman surtout pour les questionnements et les prises de conscience qui restent après avoir tourné la dernière page.

Un roman noir à l'humour ravageur, c'est ce que nous propose le dernier livre d'Olivier Bleys .C 'est grinçant, plein d'absurdité et une critique féroce de la bureaucratie soviétique. La fin du roman culmine dans l'immoralité et c'est très réjouissant.

Pas mal du tout ! Cadre original, huis clos, humour noir, fin inattendue et immorale. Cinq hommes vivent en autarcie dans une station polaire du gouvernement russe. Vadim tue un de ses collègues à la hache parce qu’il a triché aux échecs. Impossible de dormir auprès d’un meurtrier ! Il est enfermé là où on entrepose la bouffe où il y fait - 15 degrés. Le temps de prévenir les autorités. Seulement plus rien ne marche : téléphone, radio, etc. Jubilatoire !

Voilà un premier tome prometteur, une bonne surprise, je vais m'empresser d'emprunter la suite. La petite famille vit du commerce de l'étrange, en communicant avec les morts, c'est bien sûr une escroquerie. Mais voilà qu'un véritable spectre s'invite sur une série de prises de vues. Et les jumeaux adoptifs sont enlevés.

Je trouve les ambiances où le bleu ardoise et l'ocre rouge se marient particulièrement réussie, renforçant au bon moment la tension du récit. L'histoire n'est pas en reste, épique et intrigante.

Il y a des retournements de situations, des poursuites, des mystères, des personnages hauts en couleurs, on ne s'ennuie pas une seconde. Et j'aime ce graphisme faussement brut et maladroit, mais qui en réalité parvient à créer l'ambiance juste, sombre et morbide et un peu burlesque et naïve à la fois.