Philippe Jaenada
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Note moyenne : 6.8/10Nombre d'évaluations : 221
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Les derniers commentaires sur ses livres
Je les collectionne , on découvre des auteurs, cette année le thème : j'ai 10 ans !
Certaines histoires sont tristounettes, bien écrite mais triste
Afficher en entierUne occasion de découvrir des auteurs même si on retrouve souvent les mêmes. Les nouvelles sont très originales et ça permet de voyager dans des univers très différents.
Afficher en entierMillésime qui n"est pas mon préféré même si certaines nouvelles sont très bien pensées et écrites. Notamment celle de Romain Puertolas. La cause est belle. Je suis contente que les auteurs y participent. Lors de chaque édition je découvre toujours des auteurs vers qui je n'irais pas forcément. J'attends chaque année la sortie de ce recueil, qui est un vrai plaisir à lire.
Afficher en entierJ'ai trouvé cette édition particulièrement émouvante.
Afficher en entierLecture annuelle ! Comme les éditions précédentes j'en aime une partie et pas une autre, il en faut pour tous les goûts !
J'ai eu un peu peur au départ car le thème "j'ai 10 ans" me semblait sympa mais les 2 ou 3 premières nouvelles sont tellement tristes que je me suis dis "si c'est comme ça tout le long c'est pas top". Des histoires peuvent être émouvantes mais de la à enchainer plusieurs histoires où à la fin on se retrouve dans un bad mood je ne voyais pas l'intérêt Heureusement les suivantes sont plus joyeuses. Il y en a aussi une très poignante. Bref on a un peu de tout et c'est ce qui fait que je continue à acheter ce roman tous les ans.
Afficher en entierL'écrivain tient ici un rôle d'investigation et veut croire à l'innocence du mis en cause qui croupit en prison. Des incohérences dans l'enquête certes mais également dans le récit. On apprend bcp mais on ne s'attache pas tant au mis en cause. En revanche on a envie que justice soit rendue avec justesse !
Afficher en entierD'après l'auteur, c'est en tombant par hasard sur un livre medioce, qui retraçait brièvement les plus grandes affaires judiciaires de femmes meurtrières du 20e siècle que Philippe Jaenada a voulu creuser l'affaire Pauline dubuisson qui à l'époque a été décrite comme un monstre (en 1951, elle a tué par arme à feu, sans doute par accident, son ex-fiancé Felix BAILLY)
Il dit qu'il a voulu réhabiliter Pauline Dubuisson parce que la presse de l'époque notamment les plus grandes chroniqueuses judiciaires ont été particulièrement impitoyables avec elle, surtout Madeleine Jacobs du journal Libération l'a massacrée, elle a menti carrément dans ces articles même après lecture des instructions judiciaires.
La haine des femmes pour les femmes à cette époque je ne me l'explique pas, peut-être parce que Pauline Dubuisson voulait être libre, indépendante et reporter l'idée du mariage à plus tard, en 1950 se marier signifiait arrêter ses études de médecine, c'était ainsi une femme ne pouvait qu'être épouse, femme au foyer.
Quoi qu'il en soit Pauline Dubuisson a été jugée par les chroniqueurs qui façonnaient l'opinion publique c'était le seul moyen d'information de l'époque et pas du tout objectif
P. Jaenada écrit une phrase qui m'a beaucoup marquée et que j'ai relevé à propos de Pauline Dubuisson durant l'Occupation , (de ses 14 ans à 18 ans) elle a eu des relations intimes avec des jeunes allemands. Cette phrase donne sens à la misogynie et à la haine des femmes à cette époque
Il écrit :
- " ce que à quoi on s'attache et à ce qu'on salit chez ses femmes bouc-émissaires, ce n'est pas leur esprit de traîtresse, ni de complicité avec l'ennemi, on ne les emprisonne pas, on ne les traite pas de collabos mais de s****pes et de p**ains, on vise avant tout leur féminité, c'est par là qu'elles sont coupables, c'est sur cela que l'on peut se défouler" .
Eh oui ! Cela m'a fait bien réfléchir, on les tond, et j'ai appris que parfois certains des tribunaux populaires ont utilisé le viol collectif. L'horreur ! . À contrario, les hommes collabos étaient battus, lynchés mais on ne s'attaquait pas à leur virilité
Évidemment on sait que Pauline Dubuisson a couché avec les Allemands, elle a dû être tondue, Philippe jaenada en est presque sûr, il y a certaines pistes concordantes mais Pauline n'en parlera jamais
L'auteur va chercher dans les archives de presse mais surtout éplucher le dossier d'instruction, lire tous les témoignages et relire les comptes rendus du procès, des psychiatres, des enquêteurs, c'est époustouflant ! l'ambiance qui émane de ce livre , j'avais l'impression d'y être.
ce livre est fabuleux, addictif, Philippe jaenada, grâce à son talent, s'infiltre partout dans ce fait divers, dans la psychologie des protagonistes, il cherche à s'approcher au plus près de la vérité, surtout n'utilise pas la fiction romancée, et tant mieux, il endosse plusieurs casquettes : historien, psychologue, sociologue, économiste, alors qu'il ne le prétend pas du tout, un vrai travail de fourmi.
Ce qui est génial, chez cet écrivain, est sa mise en lumière, grâce à ses parenthèses, du travail d'historien, on est obligatoirement amené à faire des hypothèses, des déductions
Bon certaines parenthèses sont parfois un peu déroutantes du fait qu'il disgresse en racontant des anecdotes de sa vie qui n'ont pas à grand-chose à voir avec l'histoire parfois je riais et d'autres fois pas du tout, je me suis rendue compte que c'était un catalyseur, une soupape, faut dire que la vie de Pauline Dubuisson est amplie de longs épisodes de tristesse.
Cette femme, Pauline Dubuisson me questionne beaucoup, elle est ambivalente tout de même, instable sans doute émotionnellement, elle a envie d'une vie brûlante pour ensuite passer à l'envie de mort ça plombe 🤔 , elle est déchirée, elle est sauvage, cérébrale, sensuelle et douce, intelligente et parfois conne, belle et jouit de sa beauté, mais son éducation a manqué cruellement de tendresse et d'attention maternelle, elle a été façonnée par son père instable lui-même, dur et peu enclin aux épanchements tendres, couper de la réalité, un brin manipulateur.
Un fait divers classique, Pauline Dubuisson explique qu'elle voulait se suicider par arme à feu devant son ex-fiancé Félix, si celui-ci ne revenait pas sur sa décision de se marier avec une autre jeune fille, un bon gros chantage évidemment, malheureusement son geste a été contré par Félix et la balle l'a tué, je ne comprends pas pourquoi elle a ensuite tiré deux fois sur lui ? a-t-elle voulu l'achever ?
ensuite elle a voulu se suicider dans la cuisine par asphyxie au gaz, elle a échoué évidemment, ces mots lors du procès : c'était un accident, je ne voulais pas le tuer, je voulais me suicider devant lui s'il me rejetait
D'un autre côté, pourquoi un tel acharnement à son égard de l'opinion publique, ils l'ont tous condamnée d'avance, c'était un fait divers pourtant banal, et quand même une jeune fille ordinaire
Au départ de cette lecture, il m'a fallu un petit temps pour m'adapter au style d'écriture de Philippe Jaenada, ses parenthèses ses anecdotes personnelles insérées dans le texte, me déstabilisaient, je le trouvais trop bavard !
Heureusement, j'ai persévéré et au bout d'une cinquantaine de pages, je me suis surprise à ne plus lâcher ce livre, de plus de 700 pages, surtout ne pas en avoir peur, la tension est forte😱 tout au long des chapitres.
je le recommande sincèrement et vivement 🙏👍
Ce fait divers est arrivé trop tôt, 15 ans trop tôt il faudra attendre fin des années 60 pour que les femmes acquièrent des droits et l'indépendance
Afficher en entierDernier « 13 à table ! » en date et je pense que c’est celui que je préfère sur les 10. J’ai beaucoup aimé le thème « J’ai dix ans ». Souvent, ce sont des souvenirs d’enfants qui ont 10 ans ou des évènements qui se sont passés quand le personnage avait 10 ans. C’était très chouette car ça change.
Dans l’ensemble, j’ai beaucoup aimé la plupart des nouvelles même si une ou deux m’ont moins plu. La plupart des nouvelles étaient très touchantes. J’aime bien retrouver certains auteurs qui participent depuis des années surtout Agnès Martin-Lugand pour retrouver ses personnages récurrents des nouvelles. On s’attache à eux et on espère les retrouver l’année suivante pour découvrir de nouvelles aventures. Ou Romain Puertolas qui nous raconte toujours des histoires parfois très drôles.
Bref, encore un chouette recueil de nouvelles avec un très beau thème. Les nouvelles étaient toutes très bien même si certaines sortent du lot.
Afficher en entierDes nouvelles courtes . A lire ou à offrir
Afficher en entierJe suis très heureuse d'avoir lu ce livre qui regroupe quelques nouvelles d'auteurs que j'apprécie énormément ! Le thème était particulièrement beau.... J'ai dix ans ...
Afficher en entierOn parle de Philippe Jaenada ici :
2017-11-09T21:12:47+01:00
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Dédicaces de Philippe Jaenada
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Editeurs
Grasset : 5 livres
Pocket : 5 livres
Points : 5 livres
Julliard : 3 livres
J'ai lu : 2 livres
LGF - Le Livre de Poche : 2 livres
Mialet Barrault : 2 livres
12-21 : 1 livre
Biographie
"Je suis né le 25 mai 1964 à Saint-Germain-en-Laye, et j'habite Paris depuis 1986. J’ai fait des études scientifiques jusqu’à 20 ans, mécaniques, puis un début d’école de cinéma, consternant, puis quarante-trois mille petites choses (vendeur de croûtes immondes en porte à porte, sous-stagiaire dans la pub, animatrice de minitel rose, rédacteur de fausses lettres de cul), jusqu’en 1989 où j’ai déraillé et me suis enfermé un an chez moi, sans voir personne, sans sortir, sans téléphone. Comme je m’ennuyais, je me suis mis à écrire des nouvelles, plus ou moins par hasard. Curieusement, l’une d’elles a été publiée en 90 dans l’Autre Journal, auquel j’ai ensuite collaboré pendant deux ans (nouvelles, chroniques, textes d’humeur, pseudo-reportages.). Puis, après la chute pathétique de ce mensuel, j’ai recommencé les petites choses (trucs à l’eau de rose pour Nous Deux, traduction de romans de gare pour J’ai Lu, potins à Voici). En 1994, je me suis mis à rédiger Le Chameau Sauvage, histoire de m'occuper (et d'oublier les nouvelles prétentieuses et chiantes que j'avais écrites jusque-là) : 80 feuillets jusqu’en 1996, puis 500 feuillets en octobre-novembre 1996, dans une maison à Veules-les-Roses. Il a été publié chez Julliard en 1997, et J’ai Lu en 1998. Ça racontait, en gros, ma vie aventureuse et naïve. Ensuite, j'ai rencontré une fille renversante qui s'appelle Anne-Catherine Fath (je me suis retrouvé comme électrocuté, pour la première fois de ma vie), et je suis parti avec elle à Veules-les-Roses, quasiment fou, pour écrire Néfertiti dans un champ de canne à sucre (Julliard en 1999 et Pocket en 2000), qui parle d'elle. Deux ans plus tard, elle était enceinte et nous nous sommes enfermés à Veules-les-Roses, où j'ai écrit La Grande à bouche molle (Julliard en 2001 et J'ai Lu bientôt, en janvier 2003), une histoire de détective qu'une enquête entraîne loin de sa femme, sur les routes – et ça ne lui fait pas de mal. Maintenant nous avons un enfant de deux ans, Ernest, et je viens de terminer Le Cosmonaute, un roman sur l'horreur de la vie de couple (mais avec de l'amour quand même), qui paraîtra chez Grasset en septembre 2002. Après, faut voir."
Philippe Jaenada, 2002