Riff Reb's

Une très bonne bande dessinée avec des dessins magnifiques. D'ailleurs le système des couleurs est assez original : une couleur représente domine un chapitre. L'atmosphère nous happe donc complètement et on plonge au côté du narrateur dans ce navire. La figure de Loup est fascinante dans le roman de Jack London (un de mes livres préférés au passage!). Malgré le format de la bande dessinée nous avons un bon aperçu de ce Loup Larsen. Bien sûr pas autant approfondi que dans le roman mais j'ai été assez surprise de ce côté là.

Je conseille cette BD autant aux personnes qui ont lu et aimé le roman de J. London et aux personnes qui ne l'ont pas lu. D'ailleurs je conseille à ces dernières de lire le livre de London qui est un incroyable.

L'auteur réinterprète graphiquement des œuvres d'auteurs classiques ayant pour toile de fond la mer et ses dangers. Les histoires ne sont que survolées, le lecteur n'a pas le temps de s'immerger dans les univers, mais c'est ici le but recherché, l'auteur s'étant attaché à faire ressortir des émotions, des atmosphères, les côtés tragiques et angoissants de certains passages. A travers huit nouvelles, entrecoupées d'illustrations d'extraits d'autres œuvres littéraires, l'auteur nous plonge, dès les premières pages, nous plonge dans une certaine noirceur, qu'elle soit cruelle, violente ou oppressante. Ce qui fait la richesse de cet album c'est le trait semi-réaliste du dessinateur qui donnent beaucoup de profondeur et d'émotions aux récits. En effet Riff Reb's, par sa palette bichromique, dont les couleurs alternent d'une nouvelle à l'autre, ou encore ces doubles pages monochromes, parvient encore à renforcer l'atmosphère déjà sombre des récits. Une atmosphère encore amplifiée par les mises en scène formidable et la richesse du trait. La variation des plans et la fluidité de l'ensemble sont toujours au rendez-vous. Un ensemble qui malgré la brièveté des récits n'en reste pas moins intéressant de par la variété des histoires sélectionnées. Un ouvrage qui vous transporte, vous submerge mais qui en aucun cas vous laissera indifférent.

Bon, c’est un petit conte, joli, mignon.

Les dessins sont très agréables, avec beaucoup de noirs qui mettent une jolie ambiance, des couleurs flash qui marchent bien… J’ai toujours un peu de mal avec ces polices d’ordinateur dans les textes et ça ne manque pas ici, ça fait très factice…

Les animaux, symboles, fonctionnent bien même si ça reste plutôt naïf : le roi en soleil, l’investisseur en requin…

Quant au conte, il est sympathique mais là aussi, plutôt gentillet, avec une morale que je trouve moyennement forte et surtout, moyennement pertinente – en gros, faut se méfier des gens, ce n’est pas super positif...

Un conte qui passe (très) vite, ça se feuillette en moins de dix minutes, avec la question de savoir à qui ça s’adresse : un peu simpliste pour des adultes, un peu décalé pour des enfants…

Adaptation du roman éponyme d’un aventure maritime de Jack London (roman que je n’ai pas lu).

Rencontre et confrontation, surtout verbale, entre un jeune oisif intellectuel qui a fait naufrage, et un capitaine tyrannique, craint et détesté par l’équipage de sa goélette. Homme fait diable, dépourvu de sentiments mais très cultivé.

S’instaure une espèce de relation malsaine, marquée par des débats mystico-philosophiques entre le jeune homme obligé d’apprendre la vie et le travail du marin et ce « Loup des mers » matérialiste et féroce.

Si l’histoire est très prenante, fascinante même, l’album vaut tout autant pour les superbes planches monochromes (dont les couleurs et nuances changent à chaque chapitre) qui sont en parfaite adéquation avec la narration très sombre sur la nature humaine.

Une réussite !

Amateurs de piraterie, de grand large et de dialogues aux petits oignons, cette BD est pour vous !! J'ai particulièrement apprécié les couleurs utilisées, chaque fois différentes selon les chapitres, et toujours très justement adaptées aux propos. Ça m'a vraiment donné envie de lire le roman éponyme !

BD

" Le vagabond des étoiles" de Riff Reb's

Ed; Noctambule

Bonjour les fous de lectures....

Voici la première partie d'une trilogie inspirée du livre de Jack London ( le dernier avant sa mort).

Prison de Californie.

Darrell Standing, ingénieur agronome, s'apprête à être pendu pour le meurtre d'un de ses collègue.

Pour supporter les tortures que lui infligent les geôliers, il s'évade au gré de voyages astraux dans des vies passées.

Récit sur les conditions de vie en prison, mais également sur l'étouffement de la pensée en milieu carcéral.

BD entre réalisme et fantastique.

L'homme à la fois prisonnier de ses 4 murs et libre par sa pensée.

Très belle adaptation de l'auteur dont on ne peut que saluer le talet de conteur et de dessinateur même si le côté fantastique n'est pas ma tasse de thé

Une BD sympa, mais sans plus, lu en 5 min, et j'ai envie de dire "tout ça pour ça ?" bref, assez décevant ^^' mais j'ai bien aimé les dessins !

Pour une fois je commence par les dessins et couleurs qui sont un travail d’orfèvre. Une beauté presque irréelle ! Un critique littéraire est sauvé en pleine mer par un bateau de pêche. Son argent et ses références littéraires ne servent à rien au milieu de l’océan. Le délicat homme sera assigné comme mousse, cantonné à l’épluchure des patates. Il va découvrir que le capitaine, cette espèce d’ogre qui ne croit plus en l’espèce humaine, lit les mêmes livres que lui. Ce personnage, haut en couleur, va le dégoûter et le fasciner. Fascinants aussi seront aussi leurs échanges ! Une adaptation libre du roman de Jack London plus que réussie.

Comme une confession au seuil de sa vie, un vieil homme nous raconte sa jeunesse.

Orphelin des mers ; il est obligé de fuir sa terre natale, et s’engage aux côtés de George Merry, capitaine de l’Étoile Matutine. Inspiré du roman éponyme de Pierre Mac Orlan en 1920, les dessins de Riff Reb’s mettent en couleurs cette traversée des mers aussi tourmentée que les aventures vécues par le jeune moussaillon.

Une histoire efficace sur la surconsommation, le profit et la "naïveté" des chercheurs. On sait bien qu'une découverte n'entraîne pas que du progrès. On dit des guerres que ce sont des accélérateurs de civilisation. Le bénéfice de cet album, c'est d'expliquer le processus entre l'idée géniale et le profit à partir d'une bête carotte. Tout ça pour ça ? dirait le philosophe.

Le dessin est simple, des éclairages intéressants sur ce qui est important dans la case. Une BD pédagogique à tout point de vue sur notre société et sur l'art graphique ! Bonne pioche.