Rita Cameron
Auteur
Activité et points forts
Classement dans les bibliothèques
Quelques chiffres
Note moyenne : 7.88/10Nombre d'évaluations : 8
0 Citations 6 Commentaires sur ses livres
Les derniers commentaires sur ses livres
Le livre en soit était sympa mais je déteste les histoires qui finissent mal !!! Et pour le coup je me suis fais avoir lol et j'en ressors frustrés de ma lecture
Afficher en entierPar contre la couverture est juste magnifique
Afficher en entierUn très beau roman historique sur le sujet de la muse, femme-objet par excellence, sublimée à outrance sans avoir le droit à la parole. J'ai ressenti beaucoup de douce mélancolie mais aussi de colère jusqu'à la fin du livre. Seul petit bémol: était-ce vraiment nécessaire de décrire aussi souvent l'aspect physique et les vêtements de l'héroïne et des autres personnages féminins secondaires ?
Afficher en entierUne immersion à couper le souffle dans l’univers chatoyant des préraphaélites au bras d’une muse enchanteresse aux accords de bohème. Le temps suspend sa respiration lors de cette subliminale lecture ! Un fatal coup de cœur !
Dès le tout début du roman, un décor romantique s’esquisse : une rencontre au crépuscule sur un pont baigné de brouillard. Une jeune femme en danger, l’intervention d’un preux chevalier des temps modernes, une silhouette fuyante et l’espace d’un instant deux regards qui se croisent. Le destin est en marche et impossible, pour moi, pauvre et faible lectrice de lâcher ce récit. J’ai été envoûtée, subjuguée, par cette force narratrice et terriblement tragique. Notre petite Lizzie, tant sa beauté éclatante et si différente des stéréotypes de l’époque avec son caractère si pur et franc, nous évoque par sa blancheur éthérée la possible union d’une humaine et d’un ange. Tout le long du roman, l’accent est continuellement mis sur sa personnalité quasi-surnaturelle. Sans jouer la coquette ou la femme fatale, elle aimante et attire avec naturel les artistes. Sa chevelure de feu longue et bouclée objet sensuel par excellence attise toutes les imaginations. Elle saura se garder pour un seul homme et ne se transformera pas en modèle superficiel et léger de mœurs. Personne ne résistera à son charme ! Une muse pour tous ces peintres en mal de chef-d’œuvre !
Quel plaisir de battre le pavé des promenades londoniennes aux bras des plus grands noms de la peinture anglaise de XIXe siècle en jaquettes et hauts de forme. Vivre leurs balbutiements sur des toiles, partager leurs doutes et leurs joies. Des œuvres qui traverseront les siècles et que nous admirons encore. « La nuit des rois » de Walter Deverell et Lizzie qui incarne Viola en jeune page timide et amoureux. Les toutes premières poses d’Elisabeth Siddal en tant que modèle qui lui permettront de rencontrer son unique et grand amour Dante Gabriel Rossetti. Celui-ci croit reconnaître en elle, la réincarnation de Béatrice, le grand amour de Dante Alighieri dont il traduit les vers. Il porte un grand intérêt à la littérature et l’art médiéval italien. Il la dessine et la peint compulsivement.
Rossetti, toute à sa peinture apparaît comme un jeune homme fougueux et un amoureux égoïste ; il ne voit pas plus loin que le bout de ses pinceaux tout à sa palette de couleurs, obnubilé par ses transfigurations de la beauté. Il ne s’aperçoit pas de la fragilité de Lizzie et de ses besoins et aspirations, ou bien, il se refuse à les voir. Tout au service de son art, est-il vraiment à blâmer ? Lizzie n’est pas totalement différente ! Elle aussi, s’épuise et s’oublie lorsqu’elle dessine et jette sur papier ses poèmes, si tristes et si beaux ! Elle ne se ménage pas et elle prend très au sérieux son rôle de modèle. Elle vit son rêve ! Rappelons à notre mémoire, son abnégation totale dans les longues heures de poses pour le peintre Millais plongée dans une baignoire. Une œuvre magnifique et poétique verra le jour, la très célèbre « Ophélie ». Elle flotte et chantonne entourée de fleurs avant de sombrer dans les eaux sombres. Terriblement prémonitoire …
Demandons comme Lamartine, au temps de se suspendre pendant cette lecture à l’écriture féerique, si juste dans le choix de la narration et du vocabulaire, aux belles envolées lyriques maîtrisées. Une mise en scène impeccable d’une destinée trop courte et si belle, chère aux poètes romantiques, nous charme et nous attriste. Une deuxième lecture s’imposera par-delà l’effet de la découverte pour mieux s’imprégner et se laisser bercer par cette si belle et particulière atmosphère. Nous nous surprendrons à chuchoter certaines passages si beaux et si enchanteurs. Et aussi, partir à la découverte du poète Tennyson, si cher au cœur de Lizzie, simplement pour prolonger le charme …
La romancière, artiste, à son tour, nous prend par la main et nous invite dans un Londres victorien et passionnément bohème. Clio et Calliope lui ont murmuré cette œuvre furieusement romantique aux accents tragiques pour notre plus grand plaisir. Lizzie Siddal s’élance vers des hauteurs sublimes aux côtés de peintres enchanteurs, poétiques et tellement doués. Tout le long de sa trop courte vie, elle inspirera les plus grands pour des œuvres qui rendront hommage aux plus belles plumes telles que celle de William Shakespeare et ses puissantes tragédies. Bien malgré elle, elle a influencé leur vision de la beauté idéale féminine.
• Cette biographie superbement romancée nous émerveille avec toutes ces rencontres d’artistes, en marche vers un renouveau de la création picturale. Les toiles académiques trop poussiéreuses, se retirent et laissent la place à des toiles fulgurantes de beauté et de naturel. Un esthétisme poussé à son extrême met en scène des méditations médiévales et des figurations mythologiques aux connotations poétiques. Un rendu historique flamboyant nous propulse dans les débuts audacieux d’une confrérie passionnée.
Afficher en entierhttps://leslecturesdecyrlight.home.blog/2022/10/27/la-muse-rita-cameron/
Lizzie Siddal est La Muse qui a inspiré les préraphaélites, en particulier Dante Gabriel Rossetti. Ce roman retrace son histoire, de son incursion dans l’atelier de Walter Deverell à son mariage avec celui qui la considèrera à tout jamais comme sa Béatrice.
Peu friande de peinture, je ne connaissais ni ce courant ni ses peintres avant de me plonger dans la lecture de ce livre, mais en effectuant quelques recherches, j’ai eu la surprise de découvrir que Rossetti était à l’origine d’un tableau que j’apprécie tout particulièrement pour le modèle qu’il représente : Lady Lilith.
Cette coïncidence a piqué ma curiosité, et… Eh bien, je dois dire que La Muse réussit très correctement sa plongée dans l’Angleterre artistique du XIXème siècle.
Vous sentez venir le mais ? Mais. C’est looong ! Les nombreuses descriptions collent certes au thème, mais contribuent à rendre le roman interminable. Contribuent, car elles ne sont pas les principales responsables. Le vrai problème, ce sont les protagonistes.
Je ne sais pas dans quelle mesure l’auteur a pris des libertés avec l’Histoire. Toujours est-il que Dante est ce qu’on pourrait communément appeler un connard. Égoïste, menteur, manipulateur et tout un paquet d’autres défauts qu’il met sur le compte de son génie. Attention, léger spoiler dans le paragraphe suivant !
Tout au long du livre, il fait miroiter à Lizzie un mariage qui n’arrivera qu’à la fin (et il aura fallu pour cela qu’elle soit aux portes de la mort), sans jamais cesser de fricoter avec d’autres demoiselles, de les peindre également, alors qu’il interdit sans scrupules à son modèle de prédilection et fiancée de l’ombre de poser pour ses amis.
Face à un tel contexte, j’aurais dû éprouver de l’empathie pour Lizzie, sauf que non, pas du tout. En fait, elle m’a déplu dès les premières pages. Elle m’est apparue comme assez hautaine, avec une propension à critiquer les mœurs d’autrui (parce qu’ELLE, elle a eu une éducation, contrairement aux minables couturières avec lesquelles elle trime du matin au soir).
Là où le bât blesse, c’est que ces mœurs, elle est la première à les oublier quand ça l’arrange, et à s’en mordre les doigts dans la foulée. Et encore, on ne peut pas dire que ce soit la dignité qui l’étouffe. Je veux bien que l’amour ne se commande pas et qu’il pousse à faire n’importe quoi, mais pourquoi Dante se serait-il donné la peine d’épouser Lizzie quand il n’a qu’à lever le petit doigt pour qu’elle revienne vers lui à chaque fois qu’il la déçoit ?
Au bout d’un moment, ça devient un entêtement qui confine à la stupidité, et c’en est encore plus de croire qu’une bague au doigt changera quoi que ce soit. Elle accuse Dante de ne voir en elle que l’image qu’il peint, mais est-elle vraiment différente, à nier la véritable nature de son amant ? Ne s’est-elle pas plutôt accrochée jusqu’au bout à l’idée de (re)devenir une « femme respectable » ?
Quoique… Peut-être allaient-ils justement bien ensemble pour cette raison ? Heureusement, les personnages secondaires sont plus sympathiques et attachants, en particulier Lydia, Emma et ce pauvre Deverell, trop vite écarté et balayé de la mémoire collective. (Et je ne parle même pas de sa sœur, avec qui Lizzie semblait pourtant bien s’entendre.)
La Muse est un roman intéressant à découvrir pour le portrait qu’il peint du préraphaélisme, mais si vous aimez les scénarios un peu plus palpitants que la fille qui s’aperçoit que son amant est un goujat, avant que le goujat ne s’excuse et qu’elle revienne vers lui, pour ensuite remettre ça une bonne demi-douzaine de fois jusqu’à la fin du livre, passez votre chemin. Même les shojos les plus répétitifs que j’ai pu lire ne sont pas aussi redondants.
Afficher en entierDédicaces de Rita Cameron
et autres évènements
Aucun évènement prévu
Editeurs
Milady : 1 livre