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Tous les livres de Roger Peyrefitte

Notre Amour

Roger Peyrefitte

Roman de 315 000 caractères, 54 000 mots.

Roger Peyrefitte rencontre Alain-Philippe Malagnac, figurant lors du tournage des Amitiés particulières à l'abbaye de Royaumont. Ce dernier est âgé de douze ans et demi. Ils tombent mutuellement en admiration l’un pour l’autre. C’est cet épisode que relate Notre Amour.

Commence alors une longue relation professionnelle et amoureuse entre eux. À dix-huit ans, Malagnac occupe la fonction de secrétaire particulier de Peyrefitte.

Un mois sépare leur décès fin 2000, novembre pour Roger, décembre pour Alain-Philippe.

Voici les mémoires les plus hardis jamais publiés par un grand écrivain : Roger Peyrefitte s'y raconte et raconte les autres sans voiles. Il a choisi la forme de propos, pour ne pas se sentir guindé par les lois du genre, qui comporte un déroulement chronologique ou un groupement par sujets. Le monde, la Carrière, la politique, la littérature, le journalisme s'y succèdent et s'y enchevêtrent avec le présent et le passé, d'une manière qui n'en est que plus piquante. Sa parole, qui fait de ses interventions télévisées ou radiodiffusées un événement, tire sa force de ce qu'elle a toujours le support du style.

Georges de Sarre a dit adieu au monde des Ambassades et abandonné sa particule en même temps que la diplomatie pour devenir écrivain.

Si quelques fils gris argentent ses tempes, il a gardé le goût de mordre à la vie à belles dents et de ne refuser aucune expérience.

Aussi, après les premiers étonnements, écoute-t-il le mentor de ses jeunes années, le père de Trennes, qui voudrait le voir devenir franc-maçon.

Pourquoi cette surprise, c'est que la franc-maçonnerie ne passe pas pour être en odeur de sainteté auprès des autorités ecclésiastiques.

Georges connaissait quelques-uns des préjugés qui s'attachent à cette société secrète; il en étudie, guidé par l'élégant jésuite, les arcanes et. la puissance.

Comme son amie Françoise s'oppose à ses projets et que la fille de Françoise, l'acide et vive Osmonde, s'y intéresse, cela lui est l'occasion de rompre des lances en faveur de ces « fils de la lumière » qui défendent la fraternité universelle sous le symbole de l'équerre et de la truelle - et de brosser un de ces tableaux où se mêlent ombres et lumières auxquels excelle le talent satirique de Roger Peyrefitte.

A 14 ans, Georges de Sarre est mis en pension chez les Jésuites pour parfaire son éducation comme il se doit à un fils de bonne famille de l'entre-guerres. Georges tombe tout de suite amoureux de Lucien Rouvère, son voisin de lit au dortoir des grands. Hélas, celui-ci est déjà "en amitié" avec André Ferron, condisciple du même cours. Georges s'ingénie alors à faire renvoyer André. Hélas, malgré le renvoi et l'éloignement, Lucien garde tout son amour exclusivement pour André qu'il retrouve pendant les vacances. Dépité, Georges se lie tout de même d'une grande complicité avec Lucien et lui raconte son coup de foudre pour Alexandre Mottier, jeune élève du cours des petits, âgé de 12 ans. Georges n'a de cesse d'attirer l'attention d'Alexandre, qui finit par répondre timidement à ses avances. Les deux adolescents vivent alors un amour platonico-romantique qui doit déjouer la surveillance et la suspicion des prêtres. De mots doux en rendez-vous secrets, Alexandre et Georges se déclarent leur flamme et leur amour éternel.

On qualifie volontiers de « singulier » ce qui échappe à l'ordre courant et naturel des choses. Mais le rare est-il si rare, l'inusité si peu usité qu'ils ne se puissent jamais rencontrer? Le jeune Tchèque Mathias s'inscrirait en faux, car le hasard d'une fréquentation d'atelier lui fait connaître les voies multiples où l'amour, par exemple, rie craint pas de s'engager quand il s'incarne dans une Mme Bertin, dévoreuse de jeunes gens même de son sang, dont le libertinage à toutes fins tue jusqu'à l'objet aimé. Les amours singulières ne sont pas toujours destructrices. Le baron de Gloeden en donne la preuve, lui que charme et enchante la beauté des jeunes garçons de Taormina. Le récit de ses journées siciliennes forme le second volet de ces amours peu communes dont Roger Peyrefitte se plaît à opposer l'aimable délassement au cruel satanisme.

On ne peut pas oublier dans l'histoire de l'homosexualité l'importance que revêtent au tournant des deux siècles ( XIXième et XXième ) les grands procès nationaux contre des homosexuels. Après celui d'Oscar Wilde en Angleterre, celui du Prince Eulenbourg en Allemagne, celui du Baron D'Adelsward-Fersen en France, l'homosexualité n'a plus jamais été un sujet tabou, et a acquis, malgré les insultes et les condamnations, le droit d'être "dite". Ici Roger Peyrefitte romance autour de personnages et d'une histoire vraie, celle du procès pour "ballets bleus" qui conduisit le beau descendant de l'amant de Marie Antoinette et du roi Guillaume en exil à Capri. Puis à vivre là, dans cette île connue comme un havre de paix homosexuelle dans cette Italie tolérante des années I9OO à I9I4. Il y fait défiler tout le gratin homo du début du siècle, et décrit assez bien toute l'homophobie des grands bourgeois de la Belle Epoque. En 1959, Hélène de Zuylen, -l’amie de Renée Vivien- et son mari était mis en scène dans ce roman sous le nom de Zuyderzee. Il sous-entendait que le baron était un peu pédé. La famille intenta un procès qu’elle gagna, et dans les éditions suivantes, les passages litigieux furent retirés.

Mademoiselle de Murvilie ne croit pas à l'amour. Elle préfère son clavecin, les grandes chevauchées, et se promener seule, la nuit, sur les terres de son château. Elle a pourtant de grands yeux gris, de beaux cheveux noirs, et une taille délicate et souple. Est-ce le noble et séduisant Thierry de Joyeuse qui la convertira ? Ou bien Claude Photin, le jeune neveu de sa gouvernante ? Ce gentil compagnon est beau et fait pour aimer et être aimé. Mademoiselle de Murville, tout étonnée, se regarde' jouer à l'amour…

Au XVIe siècle, en Italie comme ailleurs, le mariage des princes est un arrangement destiné à assurer la continuité de la dynastie en même temps qu'à augmenter leur patrimoine. Sur le deuxième point, l'union de Vincent Gonzague, fils du duc de Mantoue, avec Marguerite Farnèse, petite-fille du duc de Parme, satisfait tout le monde. Par contre, sur le premier, le bruit ne tarde pas à courir qu'il n'y aura pas d'héritier, le mariage n'ayant pas été consommé. A qui la faute ? A la princesse, dit-on à Mantoue. Au prince, rétorque Parme.

Soucieux de s'assurer une descendance, le duc de Mantoue recourt à la seule solution possible en 1582 : obtenir du pape l'annulation du mariage pour que Vincent épouse Eléonore de Médicis. Les Gonzague, les Farnèse et les Médicis ont tous des liens puissants avec Rome mais, si les Gonzague l'emportent finalement sur les Farnèse, l'alliance prévue reste soumise par les Médicis à une condition peu orthodoxe.

Il s'ensuit des péripéties scabreuses qui font de cet épisode de l'histoire italienne une aventure libertine digne de l'Arétin. Roger Peyrefitte s'en est fait le chroniqueur avec son brio habituel.

Tandis qu'il exécute son portrait - pour lequel elle a souhaité poser nue -- Guy Masclère s'interroge sur la personnalité de la très belle Dagmar Baunier. Qui est-elle donc, tour à tour provocante et retenue, désarmée et ambitieuse, frivole et blessée, mais toujours fascinante ? Bientôt Guy Masclère croit vivre avec elle un grand amour.

Il est vite déçu : ce qui tourmente Dagmar c'est la faillite imminente de son mari et non les maîtresses qu'il lui impose. Sa seule passion, c'est l'argent, le luxe, les bijoux ainsi cette coloquinte, sertie d'émeraudes, de topazes et de diamants, qu'elle accepte, dès leur première rencontre, d'un magnat de la Ruhr. Mais Dagmar n'a-t-elle pas trouvé là son maître en ruse et cupidité ? Et les voraces peuvent-ils jamais connaître le bonheur?

L'abbé Victor Mas, jeune séminariste de Versailles, avait commencé sous de fâcheux auspices sa deuxième année de théologie. Accablé par de mesquines persécutions, il se jette aux pieds de l'évêque pour qu'il l'aide à sauver sa vocation. Le cardinal Belloro, préfet de la sacrée congrégation des Rites, cherche un secrétaire. L'abbé Mas partira pour Rome. « C'est un peu, dit l'évêque, comme si. je mettais entre vos mains les clés de saint Pierre : ne les laissez pas tomber. » Là-bas, tous promettent de faire de lui un prêtre romain. L'abbé apprend vite ce que cela peut signifier. Il vit au cœur du Vatican. La nièce du chapelain. Paola, survient à point nommé pour parachever son apprentissage d'homme. Finira-t-il celui de prêtre ?, La mort du cardinal incline vers une fin inattendue cette malicieuse initiation aux arcanes du microcosme de la cité papale.

Contraint d'abandonner son poste de secrétaire d'ambassade à Athènes, Georges de Sarre choisit d'entrer au service des OEuvres, véritable havre de grâce au sein du turbulent Quai d'Orsay. Mais l'horizon politique se charge de nuages de plus en plus noirs, 1938 s'achève dans la crainte, 1939 justifie le pessimisme général : la guerre éclate. Replié en Touraine avec ses collègues, Georges de Sarre prête aux événements l'attention amusée d'un spectateur qui se sent, par sa qualité de diplomate, au-dessus du commun des mortels. Il n'en connaîtra pas moins quelques vicissitudes légères en ces heures contrastées qui vont de 1939 à 1945. Au fil de cette satire où rien ni personne n'est épargné, Roger Peyrefitte aiguise ses flèches contre le monde des ambassades qu'il connaît de première main pour y avoir vécu, et le masque dont il pare certains de ses personnages ne laisse pas d'être transparent.

Pas un cinéaste, pas un romancier, pas un artiste n'eût osé inventer Manouche, son personnage, son caractère, son destin. Elle a été belle, adulée, couverte de bijoux par les truands et les lords. Elle a donné, pas tout à fait exprès, un fils au célèbre Carbone. Elle a connu le Tout- Paris et les maisons aux volets clos, les faiblesses des grands, la grandeur et la bonté des petits. Elle a été traînée dans la boue, ruinée, mais toujours crainte et, d'une certaine façon, respectée.

Roger Peyrefitte lui a prêté sa plume et son immense talent, sans retenue et sans pudeur. Le résultat, le voilà : un recueil de souvenirs tellement extraordinaire, vivant et haut en couleurs qu'on en sort éberlué et presque incrédule. Pourtant c'est vrai, tout est vrai.

Roy

Roy n’est pas à mettre entre toutes les mains. Roger Peyrefitte y montre une sexualité exacerbée et sans tabous.

Lorsqu’il écrit ce livre à la fin des années 70, Roger Peyrefitte revient d’un long séjour en Californie. Il découvre là une liberté sexuelle encore inconnue. Dans cet État, les seventies sont les fruits des conquêtes des mouvements hippies prônant la paix et la liberté sexuelle. Pour la première fois, on peut et on veut faire l’amour pour le plaisir. L’expression du désir physique devient un nouvel art de vivre. De nouveaux établissements s’ouvrent dans le seul but avoué de favoriser les relations charnelles entre partenaires de rencontres.

Tout cela émoustille intellectuellement un Roger Peyrefitte qui n’a plus rien à prouver et qui laisse libre cours à son imagination et son désir de provoquer ses chastes contemporains. Sur un fond de lutte politique pour la reconnaissance de l’homosexualité, l’auteur décrit les découvertes sensuelles d’un (très) jeune fils de famille de Beverly Hills, quartier résidentiel de Los Angeles. Alliant la nécessité culturelle de gagner de l’argent au plaisir, Roy devient un prostitué chic, allant de clients célèbres en protecteurs richissimes.

À une époque où les infections sexuellement transmissibles se soignaient très facilement à coups d’antibiotiques, Roy se laisse aller à toutes les découvertes et profite de tous les plaisirs. Le ton très libre de Roger Peyrefitte dans cet ouvrage le réserve à un public averti.

« L'Italie, dit Roger Peyrefitte, est, le dernier pays où l’on' goûte le bonheur de vivre. Elle nous y fait croire, même quand elle n'y croit pas. u Aussitôt franchies ses frontières, le voyageur se trouve en état de grâce pour goûter sa richesse en oeuvres d'art et en diversité humaine. Cela n'implique pas une admiration béate et niaise, étant w donné la qualité du voyageur qui est un des esprits de notre temps les plus prompts à saisir le ridicule des choses, et parmi les plus habiles à manier le style allusif sans que sa prose perde rien d'une pureté toute classique. Touriste averti, cultivé et curieux; il assiste au miracle de saint Janvier dont il prend la juste mesure, court les églises et les couvents de Naples, analyse le peuple de la rue Hante Capoue, Pompéi, Sorrente, Capri et ses plaisirs.

De là région de Naples à la Sicile, ce visiteur aussi malicieux qu'attentif trousse l'observation caustique et l'anecdote plaisante, montrant la même maestria à décrire les beaux paysages syracusains qu 'à mettre en scène le très pittoresque cocher du fiacre No 13.

Cette chronique cruelle et gaie a scandalisé par ses indiscrétions même ceux qui ne l'avaient pas lue... Elle a fait rire ceux qu'elle avait scandalisés. Et quelle charmante histoire que celle de Georges de Sarre, diplomate novice que les caprices du métier conduisent à Athènes, en 1938. La guerre s'annonce, l'Europe va s'embraser. Mais pour Georges les seuls combats essentiels, les seuls mortel, sont ceux de l'amour.

Au trousseau des «clés de Saint-Pierre» qui agita plus d'une mauvaise conscience, Roger Peyrefitte ajoute, en les faisant cliqueter, celles de la Mafia, du K.G.B., de la loge P 2, des Caves du Vatican. De quoi faire rougir les anges !

C'est d'une plume assassine qu'il aborde le «policier». Il ne respecte que le style dont il fait ses délices. Avec lui, le crime est vraiment parfait.

C'est au Texas d'abord, puis en Californie que Roger Peyrefitte, arrivant de la vieille Europe, découvre la véritable Amérique, entièrement tournée vers l'avenir, aussi acharnée à édifier la technologie du XXIe siècle qu'à balayer les tabous sexuels et sociaux.

Gagné par la vitalité et la joie qui éclatent autour de lui, c'est avec une allégresse contagieuse qu'il décrit la naissance d'un monde nouveau avec tout ce que cela implique d'imagination, d'outrances, d'audaces, de générosité et d'excès.

Aussi à l'aise chez l'homme le plus riche du monde que dans les messes noires des hippies, parmi les contestataires de Berkeley que chez les partisans de la guerre du Viet-Nam, il applique l'ironie de son style éblouissant et l'inégalable acuité de son coup d'œil à nous révéler un monde qui demain - peut-être - sera le nôtre

Source : J'ai Lu

Le 1er janvier 1963, fête de la circoncision de notre-seigneur, le général de Gaulle ne pensait sans doute pas à ses ancêtres les juifs Kolb, le chancelier Adenauer à ses ancêtres les juifs Adenauer, ... La reine Elisabeth à ses ancêtres maternels les juifs Bowes-Lyon, le duc d'Edimbourg à ses ancêtres les juifs Haucke, pas plus qu'à la maison blanche, le président Kennedy ne pensait à ses ancêtres les juifs Kennedy et le vice-président Johnson à ses ancêtres les juifs johnson. Il était également douteux qu'à Louveciennes le comte de paris pensât à la juive Pierloni de qui descendent les bourbons par Jeanne d'Albret,…

Ainsi commence ce nouvel ouvrage de Roger Peyrefitte, l'auteur des Amitiés particulières, de Mademoiselle de Murville et des Ambassades. Ce livre est d'abord, bien sûr, un roman pétillant d'intelligence, mais aussi une somme sur le problème juif si profondément lié à notre civilisation.

L'auteur fait justice de l'antisémitisme, puis étudie tous les aspects de la question, des plus connus - tels le martyre et l'héroïsme des juifs pendant la guerre -, jusqu'aux plus ignorés.

Enfin, et surtout, il multiplie avec une ingéniosité et une érudition inégalables les aperçus inattendus sur les « juifs inconnus », personnages célèbres dont le patronyme chrétien dissimule mal l'origine juive, ou sur les gens dont le nom typiquement israélite a fait oublier l'origine chrétienne.

Comme chaque hiver, depuis six ans, Mme Peyrefitte est malade. Le 14 janvier, son fils reçoit, de la religieuse qui la soigne, une lettre le priant de venir le plus tôt possible. La nuit suivante, il rêve de sa mère. Songe prémonitoire ou simple incursion des soucis du jour dans le sommeil ?

Il avait décidé de se rendre auprès d'elle, à Toulouse, le 20. Doit-il avancer son départ ? Certes, elle est âgée de quatre-vingt-deux ans, mais elle s'est toujours bien remise jusqu'ici. Ce voyage ne peut-il attendre deux jours ? Ne serait-elle pas la première à insister pour qu'il ne change rien à ses plans ?

Le fils arrivera-t-il à temps pour recueillir le dernier souffle de sa mère? Non. Les raisons qu'il se donne de ne pas hâter sa venue malgré la lettre pressante et le télégramme du lendemain, Roger Peyrefitte les détaille avec élégance dans ce récit où l'amour filial et l'égotisme se livrent une lutte inégale.

Le lecteur découvrira dans " Des Français " un monde et des mœurs qu'il croyait connaitre. Il sera promené des salons du coiffeur Alexandre jusque sous la coupole de l'Institut, en passant par la Caisse des dépôts et consignations, les boites de nuit, le Jockey Club et le Concours agricole. Il lui sera fait des révélations sur l'affaire Markovic, les mœurs de nos contemporains, les prix littéraires, les hauts magistrats, les nouveaux prêtres, l'Académie française, les faux nobles, le vrai milieu, l'affaire de l'Observatoire, l'espionnage industriel.

Il aura admiré l'art de l'écrivain. Il sera passé du sourire à l'émotion, de la surprise à l'indignation. Il aura vérifié l'adage : " qui aime bien châtie bien ".

Après avoir envahi la Perse, Alexandre se remet à la poursuite de Darius, son rival déjà vaincu. C'est au-delà des Portes Caspiennes qu'il l'atteint enfin. Mais le malheureux roi, trahi et poignardé par le satrape de la Bactriane, expire dans les bras d'Alexandre en le bénissant. Celui-ci reprend sa marche vers l'Est, reçoit Bagoas, le jeune et ravissant eunuque de Darius, qui devient son mignon attitré sans que son amour pour Ephestion en soit altéré. Il occupe divers pays et contrées, échappe à une conspiration, passe un hiver dans les neiges du Paropamisus, proche de l'Himalaya. Au printemps, il entre en Bactriane, puis en Sogdiane, prend quelque repos à Nautaca, où sa maîtresse Barsine lui donne un fils. Parvenu sur les rives du Syr-Daria, il fonde Alexandrie Dernière, plus de soixante villes à son nom jalonnant ainsi sa route. Il soumet le satrape Oxyarte, dont il épouse la toute jeune fille, Roxane. Revenu à Bactres pour y préparer l'expédition des Indes, il échappe par miracle au complot des pages.

Aux Indes, il est l'amant de la reine Cléophis, gagne l'alliance et l'amitié du roi Porus. Mais les soldats refusant de pousser jusqu'au Gange, Alexandre amorce la campagne de retour.

Descente de l'Indus sur une flotte de mille navires ; combats incessants avec les riverains. Grièvement blessé au siège de Malla, Alexandre divise son armée en trois. Ses lieutenants Cratère et Néarque le retrouvent au terme de nombreux périls. N'ayant plus de rival, il se fait couronner roi des Perses. Il rentre triomphalement à Suse, épouse la fille de Darius, Statira, et celle d'Artaxerxès, Parysatis, cependant que dix mille de ses officiers épousent dix mille filles de Perse.

De retour à Ecbatane, il perd son amant Ephestion et, tout comme Achille mourut après Patrocle, il sent que sa propre fin est proche. Ainsi meurt-il, peut-être empoisonné, à l'âge de trente-deux ans et huit mois.

Roger Peyrefitte termine avec ce troisième volume le monument sans exemple qu'il a élevé à Alexandre. C'en est aussi le plus riche, le plus varié et le plus dramatique. Et le style a toujours la même grâce, la même limpidité, dans cette forêt de noms et de lieux. Gageons qu'au terme de ce triptyque les lecteurs seront devenus les contemporains vrais du personnage le plus fascinant de l'histoire universelle.

On sait que l'ensemble de cette oeuvre étonnante a reçu le prix de l'Acropole, décerné à Roger Peyrefitte après une conférence en Sorbonne sur Alexandre le Grand.

Alexandre est roi, il a vingt ans. Mais l'assassinat de son père laisse la Macédoine désemparée, relâche les alliances, excite les révoltes. Par une invasion foudroyante de la Thessalie, il montre tout à coup sa résolution et sa puissance. Il fait trembler Thèbes et Athènes. Le titre de chef de la confédération grecque contre la Perse, naguère décerné à Philippe, est confirmé à son successeur. Avant de préparer l'expédition, Alexandre va soumettre les barbares sur les frontières de la Macédoine. Il est partout vainqueur. Il revient pour châtier l'ingrate Thèbes, qu'il détruit. Une fois de plus, Athènes, terrorisée, se soumet.

La plus belle histoire, le plus beau poème dé l'humanité, est la vie d'Alexandre le Grand. Il a eu tout pour lui : il était grec, il était un adonis, il était l'élève d'Aristote et l'amant d'Ephestion, il a épousé une fille du roi des Perses qu'il avait vaincu, il a conquis le monde et il est mort au sommet de sa gloire. Bien qu'il fût le représentant de la Grèce devant ceux qu'elle appelait les barbares, il comprit que l'avenir de la civilisation était de se fondre avec eux, dont l'idéal était aussi respectable. II aura été, en cela, de vingt-trois siècles en avance sur son temps. Il savait par cœur les poèmes d'Homère et les œuvres des grands tragi-ques. Il était une création de la littérature : son amour pour Ephestion, à qui il ne survécut que six mois, est celui d'Achille pour Patrocle. Son nom est célèbre dans tous les pays du monde, qui ont assimilé sa légende : les romans d'Alexandre au Moyen Age le faisaient chrétien, les musulmans lui font visiter La Mecque, Skander ou Iskander règne encore sur l'imagination des peuples des Indes ou de l'Afghanistan.

Malheureusement, les historiens officiels, depuis deux mille ans, écrivent perpétuellement la même histoire d'Alexandre. Il fallait, pour la renouveler ou plutôt l'écrire enfin véritablement, être à la fois un historien, un romancier, un helléniste, un voyageur et un esprit libre. Il fallait reconstituer autour de lui la vie grecque et la mettre à la portée de tous, sous ses aspects les moins connus, les plus cocasses et les plus hardis, en la débarrassant de tous les mots dont les érudits de profession la hérissent. Nul ne doutera, après avoir lu la première partie de la première histoire monumentale d'Alexandre le Grand, que l'homme qui réunit le mieux ces qualités, ne soit Roger Peyrefitte.

S'ils ne rompent plus de lances contre les infidèles, les chevaliers de Malte se souviennent qu'ils se sont appelés jadis Hospitaliers de Saint-Jean et, des anciennes traditions de la confrérie créée pour la défense des pèlerins de Terre Sainte, ils ont gardé celle d'entretenir des hôpitaux, des léproseries et des œuvres missionnaires. C'est donc un ordre bienfaisant, d'ailleurs tout dévoué a l'Eglise, reconnu comme souverain, riche, puissant et respecté. Or, en 1949, un vent de persécution s'est mis à souffler sur le palais de la via Condotti, résidence du grand maître, le prince Chigi, et des autres administrateurs de l'ordre. Pourquoi cet acharnement à détruire l'indépendance de Malte et à déconsidérer ses membres ? Dès les premières mesures, les chevaliers ont reconnu « la patte » de Nicolas, cardinal Canali. Nommé par le Pape depuis quinze jours à peine grand maître de l'ordre du Saint-Sépulcre, le vieux cardinal a pour ambition suprême de devenir aussi grand maître de Malte. Toute sa stratégie retorse et la puissance de « la pourpre » vont se conjuguer pour remporter la victoire. A l'appui de cette « juste cause », Roger Peyrefitte retrace la genèse de cette « nouvelle affaire des Templiers » avec un remarquable talent d'historien.

« Les affaires de quelqu'un avec qui l'on a une affaire de coeur, peuvent avoir des conséquences inattendues sur les choses de votre vie. Mais le sujet déborde le cadre de nos entretiens : il sera la matière d'un livre en forme, - la suite, mais non la fin, de Notre amour. »

Telles étaient les dernières lignes d'un chapitre de Propos secrets, premier tome des Mémoires oraux de Roger Peyrefitte. On sait le succès de cet ouvrage tout récent. On n'a pas oublié celui de Notre amour. Le « livre en forme » qui en est la suite, le voici.

Encore une fois, l'auteur se retrouve sur ce terrain des confessions où il est passé maître. Le registre du coeur lui appartient, comme le registre de la satire. L'Enfant de coeur est à la fois l'histoire mouvementée d'un amour non conformiste, et la satire impitoyable du milieu social qui gravitait autour. Les affaires de « l'enfant de coeur » manquent d'aboutir à un drame et provoquent mille difficultés que l'amour fait surmonter. Cela nous vaut aussi une peinture sans ménagement des banques, des commissaires-priseurs et des experts. Sur ce fond d'amour grec, soumis à l'épreuve des questions d'argent et même de la calomnie, se découpent plusieurs silhouettes féminines qui servent de contraste. Le rire se mêle aux pleurs, le passé éclaire le présent et l'avenir. Ce livre, quel que soit son thème spécial, restera comme un monument extraordinaire élevé à l'Amour

Dès son arrivée en Grèce, Jean Guibert, jeune professeur archéologue, se trouve chargé d'explorer un sanctuaire qui fut, pense-t-on, le plus ancien oracle d'Apollon en Béotie.

Au cours de cette retraite forcée, il fera quelques découvertes, repoussera quelques tentations et cédera à quelques autres avant d'être appelé à poursuivre ses recherches ailleurs.

Cette étape béotienne aura représenté plus qu'un moment important de sa carrière : une véritable initiation ; initiation à la pratique de son métier, à la fréquentation de ses collègues, à la Grèce et à l'amour.

C'est dire que L'Oracle peut être lu sur plusieurs plans.

On peut le lire comme une étude et une satire des milieux archéo-logiques en général et de l'Ecole française d'Athènes en parti-culier.

Même connaissant Roger Peyrefitte, son extraordinaire érudition, son expérience des coulisses officielles et sa malice, on reste confondu par la somme de renseignements sérieux ou amusants que ce roman apporte, tant sur la civilisation hellé-nique classique que sur la Grèce moderne. On peut également lire L'Oracle comme un roman d'amour.

Cette espèce de vieux garçon précoce qu'est Jean Guibert verra s'offrir à lui les visages les plus variés de l'amour, du plus pur au plus dépravé.

On peut lire enfin L'Oracle comme l'enquête policière d'un jeune archéologue interrogeant passionnément le sol pour y retrouver les restes du passé.

Là non plus les tentations. ne lui seront pas épargnées, puisqu'il finira par associer à la décou-verte authentique d'une pièce rare une autre découverte passablement frelatée.

En archéologie comme en amour notre héros commencera à se demander où finit la vertu et où commence l'amoralité. On le voit, ce n'est pas seulement physiquement, mais aussi psychologiquement que ce roman archéologique explore le monde souterrain.

C'est à une véritable psychanalyse de la Grèce et du complexe de l'Antiquité que s'est livré Roger Peyrefitte, en même temps psychologiquement que ce roman archéologique explore le monde souterrain.

Jamais on n'a écrit, sur un personnage vivant, avec plus de liberté que dans ces « Tableaux de chasse » ou la vie extraordinaire de Fernand Legros. Ce ne sont, d'ailleurs, pas seulement les « tableaux de chasse » d'un singulier marchand de tableaux, mais ceux de toute une société. Depuis près de huit ans, le héros de cet ouvrage occupe les feux de la rampe, avec plus de succès que les plus grandes vedettes, mais le public n'a eu qu'un aperçu de son existence étonnante. Le livre « Fake », dont il a suspendu la publication en Amérique et interdit la traduction en France, donnait une idée aussi fragmentaire, en même temps que mensongère, de la richesse du sujet. Seul était capable de le traiter quelqu'un à qui il eût réservé ses confidences, et il ne s'est pas trompé en s'adressant à Roger Peyrefitte. Leur anticonformisme intégral ne pouvait que s'amalgamer. Cette histoire vécue, plus passionnante et plus variée que dix romans, défie souvent l'imagination par le cocasse et l'inattendu, sans exclure l'émouvant. Ancien élève des Jésuites du Caire, danseur, agent secret de la CIA, « ambassador at large » de républiques africaines et caraïbes, marié, père de deux enfants, entouré de beaux jeunes gens, dont plusieurs lui ont joué des tours pendables, roi incontesté, puis soudainement déchu et attaqué, du commerce des tableaux à travers le monde, ami inquiétant de hautes personnalités, objet d'un procès qui semble ne devoir jamais finir, tel est Fernand Legros, « comte de Santa Cruz de Noa ». On voit déjà, par cette énumération succincte, tout ce qu'il pouvait fournir de couleurs de choix à Roger Peyrefitte, peintre impitoyable de nos contemporains. Avec l'art du trait qui le caractérise, comme les maîtres du XVIIIe siècle, et avec celui de démêler heureusement les écheveaux, psychologiques et historiques, les plus compliqués, il a campé - d'une façon inoubliable - un Casanova moderne du monde des milliards et qui a été plusieurs fois « sous les plombs ».

Le dernier des Sivry, c'est, dans le goût du XVIIIe siècle, un roman moderne sur l'éternelle question : Comment l'esprit vient aux garçons ? Contemporain des Amitiés particulières, de fameuse mémoire, et resté jusqu'à présent inédit, Le dernier des Sivry doit être considéré comme la première oeuvre romanesque de Roger Peyrefitte. Elégance de l'écriture, classicisme de la forme, amours obliques : tout ce qui a concouru aux innombrables succès de cet écrivain se retrouve dans ces pages où brûle le feu de toutes les adolescences.

C'est dire que Le dernier des Sivry ravira les très nombreux lecteurs de Roger Peyrefitte dans le même temps qu'il constituera une révélation pour ceux qui viendraient à le découvrir.

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