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Livres - Bibliographie

Romain Gary


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Toutes les séries de Romain Gary

3 livres
13 lecteurs

«De décembre 1964 à juin 1965, du Pérou aux Cyclades en passant par Tahiti et la Californie, j'ai vécu une aventure dont je rapporte ici les péripéties intérieures.Valet du roman, je suis un Sganarelle aux gages du chef-d'œuvre, gages que je ne toucherai probablement jamais.Mon souci dominant ayant été la poursuite d'un personnage et d'un roman, je ne pouvais me dispenser de m'empoigner avec quelques "théories" littéraires et philosophiques que les hommes de ma génération ont vu pousser en bordure du chemin. En relisant l'ouvrage, je suis surpris et peiné par le caractère modéré et courtois du ton. Je regrette de ne pas avoir su parler de quelques outrecuidantes escroqueries, fumisteries et fourberies intellectuelles de notre époque avec un peu moins de retenue.Pour Sganarelle peut donc être considéré comme une préface à un roman en cours d'élaboration : Frère Océan.»Romain Gary.

Tous les livres de Romain Gary

« La viande ! C'était l'aspiration la plus ancienne, la plus réelle, et la plus universelle de l'humanité. Il pensa à Morel et à ses éléphants et sourit amèrement. Pour l'homme blanc, l'éléphant avait été pendant longtemps uniquement de l'ivoire et pour l'homme noir, il était uniquement de la viande, la plus abondante quantité de viande qu'un coup heureux de sagaie empoisonnée pût lui procurer. L'idée de la "beauté" de l'éléphant, de la "noblesse" de l'éléphant, c'était une idée d'homme rassasié... »

"Je sais parfaitement que la plupart des jeunes femmes aujourd'hui refuseraient de vivre en appartement avec un python de deux mètres vingt qui n'aime rien tant que de s'enrouler affectueusement autour de vous, des pieds à la tête. Mais il se trouve que Mlle Dreyfus est une Noire de la Guyane française, comme son nom l'indique. J'ai lu tout ce qu'on peut lire sur la Guyane quand on est amoureux et j'ai appris qu'il y a cinquante-deux familles noires qui ont adopté ce nom, à cause de la gloire nationale et dur racisme aux armées en 1905. Comme ça, personne n'ose les toucher."

Jacques Rainier, cinquante-neuf ans, industriel, est aux prises avec des difficultés en affaires au moment où sa liaison avec une jeune Brésilienne le rend très heureux. À la suite des confidences angoissées d'un ami obsédé par le mythe de la virilité, la peur du déclin sexuel s'insinue en lui, l'envahit, le détruit, ne le quitte plus.En osant s'attaquer à un sujet tabou, Gary a soulevé un débat passionné, qui a connu un grand retentissement. Mais son livre cru et dur, dominé par un humour amer, reste aussi un roman d'amour plein de tendresse.

" ... Le roman et la vie se confondent, ma vie est une Narration tantôt vécue tantôt imaginée et si un journal américain m'a donné le nom de "collectionneur d'âmes", c'est que je ne cesse de faire mon plein de je innombrables, par tous les pores de ma peau...", (Romain Gary, " La nuit sera calme ", 1974).

"Malheureusement, Madame Rosa subissait des modifications, à cause des lois de la nature qui s'attaquait à elle de tous les côtés, les jambes, les yeux, les organes tels que le coeur, le foie, les artères et tout ce qu'on peut trouver chez des personnes très usagées. Et comme elle n'avait pas d'ascenseur, il lui arrivait de tomber en panne entre les étages et on était tous obligés de descendre et de la pousser, même Banania qui commençait à s'éveiller à la vie et à sentir qu'il avait intérêt à défendre son bifteck.", (Émile Ajar, " La Vie devant soi ", 1975).

" Les trésors que j'ai ramenés de là-bas sont immatériels et, lorsque la plume ne s'en saisit pas, ils disparaissent à jamais. Le romancier que je suis, amoureux de ces diamants éphémères, parfois très purs, parfois noirs, mais toujours uniques et bouleversants dans leur mystérieux éclat, est parti à leur recherche vers cette mine de richesse et de pauvreté inépuisable que l'on appelait jadis l'âme humaine - je dis "jadis", car le mot est passé de mode, avec son écho d'au-delà. "

De Djibouti au Yémen, Romain Gary sillonne les terres brûlées et hostiles pour en rapporter un témoignage d'une rare force.

L'affaire homme réunit pour la première fois en un volume de nombreux textes de Romain Gary publiés entre 1957 - époque des Racines du ciel - et 1980, l'année de sa mort. Certains de ces textes, inconnus du public français, sont traduits de l'anglais. Il ne s'agit pas de textes de fiction, mais de prises de position, de commentaires, de réflexions et d'analyses ayant pour objet la société, l'homme, la femme, le monde comme il va - et bien souvent comme il ne va pas du tout. Gary, de fait, ne se contentait pas de s'exprimer publiquement par le biais de l'écriture romanesque ou du cinéma. Présent dans la presse française et américaine, constamment interviewé, sollicité, préfacier de lui-même parfois, des autres occasionnellement, Gary n'a pas cessé de réagir aux événements de son siècle en manifestant à chaque fois son attachement à ce principe exposé par lui au début des années cinquante : «Je ne puis défendre que mes contradictions, mes approximations, le doute qui me garde, mes vérités incertaines et mes erreurs fraternelles et il y a autour de nous, entre la vérité et l'erreur, une marge de relativité qui nous permettra toujours d'échapper à l'absurde, une marge suffisante pour y insérer notre désir triomphant.»

L'O.N.U. est en émoi. Un fantôme portant une colombe hante les couloirs de l'Organisation à New York. On découvre qu'il s'agit d'un jeune cow-boy du Texas, venu faire des études supérieures, au grand dam de son père. Dévoué avec passion à l'idéal des Nations Unies, le jeune homme loge avec sa colombe dans un réduit secret du building, et observe cette conscience du monde. Il s'aperçoit vite que l'O.N.U. est une machine qu'aucun moteur n'entraîne et, déçu, il conçoit un complot qui doit ridiculiser l'institution. Finalement démasqué comme imposteur, il connaîtra le destin tragique du héros extravagant d'un mythe des temps modernes.

" Apres avoir signé plusieurs centaines de fois, si bien que la moquette de ma piaule était recouverte de feuilles blanches avec mon pseudo qui rampait partout, je fus pris d'une peur atroce : la signature devenait de plus en plus ferme, de plus en plus elle-même pareille, identique, telle quelle, de plus en plus fixe. Il était là. Quelqu'un, une identité, un piège à vie, une présence d'absence, une infirmité, une difformité, une mutilation, qui prenait possession, qui devenait moi. Émile Ajar

Je m'étais incarné.

Qu'ils soient ambassadeur à Istanbul ou collectionneur d'art et amateur de belles femmes, soldats, prisonniers oui survivants de la guerre, tous les héros de Romain Gary sont des victimes du désespoir et de la folie humaine. Ils se débattent, s'agitent comme de pauvres pantins désarticulés et tentent en vain de résister aux forces qui les entraînent malgré eux...

Quelques nouvelles poétiques, souvent cruelles et désabusées, d'un grand magicien du rêve.

Dans ce roman étrange et fascinant, chaque personnage est peut-être le fruit du délire des autres. Mais qui rêve qui ? Il y a Jean Danthès, ambassadeur de France à Rome, inconsolable de la disparition et de l'avilissement de l'Europe, la vraie, celle du XVIIIe siècle, que l'on appelait l'Europe des Lumières. Il y a Malwina von Leyden, aventurière de classe et magicienne, qui promène à travers les siècles sa distinction de maquerelle viennoise. Malwina prétend avoir connu les Médicis, Louis II de Bavière, Nostradamus, Leibniz et Choderlos de Laclos. Il y a le comte d'Alvilla, vieux bandit, le baron von Putz zu Sterne, un peu fantôme, image dérisoire du Destin. Quelles machinations ces personnages surgis de quelque palais baroque où l'Histoire les tenait en réserve vont-ils perpétrer contre le trop idéaliste et romantique ambassadeur Jean Danthès ? Jusqu'à la dernière ligne, ce roman envoûtant comme un sortilège nous pose ses énigmes et nous invite - à travers sa fable brillante - à méditer sur le passé, le présent et l'avenir de l'Europe, c'est-à-dire les nôtres.

Tulipe, ancien déporté, vit à Harlem, après la guerre, dans un meublé sordide. Il a pour seuls amis un autre émigré, oncle Nat, de race imprécise, et la fille de ce dernier, Léni. Tulipe est le Blanc failli, qui avoue, proclame, mime sa capitulation. Il tente de s'arracher à tout ce qui fut et demeure pour lui sacré et se réfugie dans le cynisme.

Réaliste jusque dans la parodie, jonglant aussi bien avec les millénaires qu'avec toutes les "bonnes paroles" sempiternelles, ce roman né du monde nihiliste de 1945 où l'on venait de "gagner" une guerre dont l'atrocité même était une défaite n'a rien perdu de ses qualités d'actualité.

Il y a une morale à cette satire de l'idéalisme par un idéaliste : c'est l'impossibilité de désespérer.

Le " carburant avancé " Tel est le nom donné pudiquement à la nouvelle énergie qui fait marcher les lampes, les moteurs, les voitures, et sert aussi pour des super bombes nucléaires.

Ce " carburant avancé " n'est rien d'autre que les âmes, saisies par des capteurs et mises dans des piles. Comment réagissez-vous quand vous apprenez que la femme que vous aimez va survivre sous la forme d'une ampoule de 100 watts et que votre vieux voisin, un ancien résistant, est maintenant dans le moteur de votre Citroën ? Cette fable endiablée ne laisse aucun répit au lecteur. Ce n'est qu'après le mot de la fin qu'il pourra prendre le temps de réfléchir aux problèmes que, sans en avoir l'air, pose l'auteur, et notamment celui de notre " captation " à l'intérieur d'un " techno et socio système " où se rejoignent la technique et l'idéologie, dans une course effrénée au rendement, à la croissance illimitée et à l 'asservissement de l'esprit.

Le maquis polonais en 1942.

Janek, jeune garçon mêlé aux combattants clandestins, connaît le froid et la faim, la trahison, la lutte et la mort.

Mais la haine n'envahira pas son cœur : à travers Zosia, il apprendra l'amour, l'étudiant Dobranski lui inculquera le culte de la liberté, la grandeur de l'homme lui apparaîtra à travers la simplicité de ses compagnons.

Enfin, grâce à Augustus Schroder, l'officier allemand, il saura ce qui, au delà des dissensions, doit unir les peuples ennemis.

Dans « Chien Blanc », Romain Gary nous relate des événements qui ont marqué sa vie et celle de son épouse d'alors, Jean Seberg, entre 1968 et 1969, entre Paris et Los Angeles. La trame de son récit est l'histoire de ce chien errant, un berger allemand, qu'il recueille un soir de pluie et qui se révèle être un « chien blanc » : un chien dressé en Alabama pour chasser les noirs. Optimiste et idéaliste, Gary refuse de faire piquer Batka (c'est le nom qu'il lui donne alors que son vrai nom est Fido) et le confie à un spécialiste du dressage qui travaille pour les studios de Hollywood. Le spécialiste en question fera finalement de Batka un « Chien Noir » qui attaque les blanc... Romain Gary nous jette alors un regard mi-amusé, mi-révolté, mais toujours bienveillant sur l'Amérique. Il ne manque pas d'égratigner au passage quelques-unes des belles âmes le plus en vue de l'époque en dévoilant au grand jour leur hypocrisie, quand ce n'est pas leur crasse imbécillité. Son regard critique sur les stars hollywoodiennes peut sembler parfois excessif, mais il n'en sonne pas moins terriblement juste... Enfin, on rira de bon coeur sur les provocations de Gary à Paris pendant les événements de Mai 1968. Ce qui étonne notamment, c'est que ce récit de Mai 1968, bien que n'ayant pas le recul historique dont nous disposons aujourd'hui, semble au diapason de la vision que nous en avons aujourd'hui. A lire et à relire. Pour réfléchir mais aussi pour rire.

Pour Ludo, le narrateur, l'unique amour de sa vie commence à l'âge de dix ans en 1930, lorsqu'il aperçoit dans la forêt de sa Normandie natale la petite Lila Bronicka, aristocrate polonaise passant ses vacances avec ses parents dans leur manoir. Depuis la mort des siens, après la Première Guerre, le jeune garçon a pour tuteur son oncle Ambroise Fleury, dit «le facteur timbré» parce qu'il fabrique de merveilleux cerfs-volants connus dans le monde entier. Doué de l'exceptionnel mémoire «historique» de tous les siens, fdèle aux valeurs de «l'enseignement public obligatoire», le petit Normand n'oubliera jamais Lila. Il essaie de s'en rendre digne, étudie, souffre de jalousie à cause du bel Allemand Hans von Schwede, devient le secrétaire du comte Bronicki avant le départ de la famille pour la Pologne, où il les rejoint au mois de juin 1939, juste avant l'explosion de la Seconde Guerre mondiale qui l'oblige à rentrer en France.

Alors la séparation commence pour les très jeunes amants. Les cerfs-volants de l'oncle Ambroise, emblèmes de liberté, de fidélité aux valeurs humanistes et à leurs créateurs et défenseurs, vont soutenir Ludo, autant que son étonnante faculté de souvenir. S'il entre dans la Résistance, s'il fait tout pour retrouver Lila dont on affirme qu'elle serait passée du côté des Allemands, s'il s'acharne à réaliser contre l'occupant les exploits les plus périlleux, c'est que sa mémoire vole dans le ciel de la fidélité et de la foi, tout comme les créations de l'oncle Ambroise déporté à Buchenwald. Le jeune homme sait, à travers les drames de la conquête, du Débarquement et de la Libération, que Lila a traversé les épreuves avec ténacité et honneur, au prix de cruels sacrifices, afin de devenir enfin sa femme. Il sait, avec tout autant de certitude, qu'Ambroise et ses cerfs-volants sortiront sains et saufs de leur traversée de l'enfer.

(Source : Gallimard)

Luc, dont le père a été tué dans le maquis, est recueilli par le vieux Vanderputte qui héberge déjà chez lui deux autres adolescents, Léonce et Josette. Sous la direction de ce vieux sage sceptique et torturé par d'obscurs remords, tout le monde se livre au marché noir et mène une vie extravagante. Luc s'éprend de Josette. Ils se font voleurs, comme dans les films. Finalement, pour Luc, le monde devient un immense vestiaire plein de défroques aux manches vides, d'où aucune main fraternelle ne se tendait

- Je vous préviens que ça ne se passera pas comme ça. Il est exact que je viens d'avoir quatre-vingt-cinq ans. Mais de là à me croire nul et non avenu, il y a un pas que je ne vous permets pas de franchir. Il y a une chose que je tiens à vous dire. Je tiens à vous dire, mes jeunes amis, que je n'ai pas échappé aux nazis pendant quatre ans, à la Gestapo, à la déportation, aux rafles pour le Vél' d'Hiv', aux chambres à gaz et à l'extermination pour me laisser faire par une quelconque mort dite naturelle de troisième ordre, sous de miteux prétextes physiologiques. Les meilleurs ne sont pas parvenus à m'avoir, alors vous pensez qu'on ne m'aura pas par la routine. Je n'ai pas échappé à l'holocauste pour rien, mes petits amis. J'ai l'intention de vivre vieux, qu'on se le tienne pour dit!

Lenny, le vaurien en question est un jeune Américain qui fuit son pays natal pour lequel il refuse d'aller faire la guerre au Viêt Nam.

Figure typiquement garyenne, ce jeune homme cultive les paradoxes, et est une âme pure à la recherche d'absolu. Il vit au sein d'une communauté d'autres ski bums, intéressés par une seule chose : le ski. Ils vivent en altitude, coupés des autres hommes, quelque part dans les Alpes suisses. Mais lorsque le besoin d'argent se fait sentir, il doit descendre rejoindre la civilisation et se retrouve impliqué dans une affaire de trafic de lingots d'or vers la Suisse. Comme souvent dans les romans de Gary, une histoire d'amour désespérée avec la fille d'un diplomate américain, Jess, changera le destin du ski bum.

Dans une interview récente, Romain Gary a dit : "Voilà presque cinquante ans que l'on nous parle de la crise des valeurs. Il y a pourtant une valeur bien vivante qu'aucun sarcasme, aucun terrorisme intellectuel, aucun travail de sape n'est parvenu à entamer : c'est le couple. J'entends par là un homme qui vit une femme, une femme qui vit un homme. Au-delà de toute notion "sexiste", "séparatiste" homme-femme, c'est une autre dimension, un autre sexe, une autre espèce, un autre pays. Hommes de haut souci, qui vous demandez pourquoi vous êtes là, ce que tout cela signifie, pourquoi le monde - et que de noms illustres pour crier ainsi leur perte de connaissance ! - ce ne sont point là, comme vous nous faites croire, interpellations de l'univers, ce sont seulement des questions sans lèvres féminines."

Ce nouveau livre de Romain Gary est un chant d'amour à cette "troisième dimension" de l'homme et de la femme : le couple.

L'union de Yannick et Michel est rompue par un destin inéluctable. Mais un désespoir d'amour qui désespérerait de l'amour est pour eux une contradiction qu'ils ne peuvent admettre. Il faut donc triompher de la mort.

Yannick dit à Michel : "Je vais disparaître, mais je veux rester femme. Je te serai une autre. Va vers elle. Va à la rencontre d'une autre patrie féminine. La plus cruelle façon de m'oublier, ce serait de ne plus aimer." Et c'est ainsi qu'apparaît Lydia et que se reformera, dans une célébration passionnée, au-delà de l'éphémère, la patrie du couple, où "tout ce qui est féminin est homme, tout ce qui est masculin est femme." Cependant que grimacent autour des amants éternels des masques baroques aux rictus de cynisme et de néant.

Jamais Gary n'a mieux réussi à résumer la dérision et le nihilisme qui guettent notre foi humaine et nos certitudes que dans un des personnages secondaires qui hantent ce roman : senor Galba, un vieux montreur de chiens et son paso doble dansé par un chimpanzé et un caniche peint en rose, un pas de deux macabre et dérisoire, sous le regard amusé de la mort.

Comme dans La promesse de l'aube, Romain Gary parle ici de ce qu'il a vu, connu, aimé. De Vychinski à Groucho Marx, de Churchill à de Gaulle, des héros de la France Libre aux ambassades et à Hollywood, c'est une suite de rencontres, de portraits et d'événements, une chevauchée de coureur d'aventures qui semble avoir vécu plusieurs vies : aviateur, diplomate, écrivain, cinéaste, toujours passionné, toujours amoureux de l'éternel féminin.

Les rapports du comique avec l'anxiété sont connus depuis Bergson, Freud et Chaplin ; après Buster Keaton, W.C. Fields, les Marx Brothers et bien d'autres, Woody Allen nous en donne aujourd'hui une exemplaire illustration. Le burlesque devient le dernier refuge de l'instinct de conservation. Je tiens cependant à mettre en garde le lecteur peu familiarisé avec mon genre de drôlerie : je demeure entièrement fidèle aux aspirations que je moque et agresse dans mes livres afin de mieux en éprouver la constance et la solidité. Depuis que j'écris, l'ironie et l'humour ont toujours été pour moi une mise à l'essai de l'authenticité des valeurs, une épreuve par le feu à laquelle un croyant soumet sa foi essentielle, afin qu'elle en sorte plus souriante, plus sûre d'elle-même, plus souveraine.

J'écris ces lignes à un moment où le monde, tel qu'il tourne en ce dernier quart de siècle, pose à un écrivain, avec de plus en plus d'évidence, une question mortelle pour toutes les formes d'expression artistique : celle de la futilité. De ce que la littérature se crut et se voulut être pendant si longtemps - une contribution à l'épanouissement de l'homme et à son progrès - il ne reste même plus l'illusion lyrique. J'ai donc pleinement conscience que ces pages paraîtront sans doute dérisoires au moment de leur publication, car, que je le veuille ou non, puisque je m'explique ici devant la postérité, je présume forcément que celle-ci accordera encore quelque importance à mes œuvres et, parmi celles-ci, aux quatre romans que j'ai écrits sous le pseudonyme d'Émile Ajar.

Le narrateur, Fosco Zaga, est un vieillard. Hors d'âge. Deux cents ans peut-être. Chargé d'amour, il ne peut pas mourir avant qu'un autre homme aime comme il a aimé, et prenne la relève. Tout a commencé en Russie, sous le règne de la Grande Catherine, où Giuseppe Zaga, le père, exerçait ses talents de magnétiseur, alchimiste, astrologue, et surtout guérisseur de la Grande Catherine. Sa jeune femme Teresina, moqueuse, espiègle, dont le naturel tranche dans cette tribu d'enchanteurs, est à peine plus âgée que Fosco. Et Fosco l'aime d'un amour infini qui l'oblige, deux siècles plus tard, à ressasser ses souvenirs, encore et toujours, pour empêcher Teresina de mourir réellement. Et elle ne meurt pas, comme si la plume de Fosco l'écrivain était parée de tout l'attirail d'illusionniste qu'il avait découvert, avec Teresina, dans un grenier magique de l'ancienne Russie.

Il n'y a pas eu préméditation de ma part : en écrivant ces récits, je croyais me livrer seulement au plaisir de conter. Ce fut en relisant le recueil que je m'aperçus de son unité d'inspiration : mes démons familiers m'ont une fois de plus empêché de partir en vacances. Mes airs amusés et ironiques ne tromperont personne : le phénomène humain continue à m'effarer et à me faire hésiter entre l'espoir de quelque révolution biologique et de quelque révolution tout court.

Les mesquineries de la vie conduisent souvent à un besoin d'évasion. Par-delà l'horizon, on retrouvera à coup sûr cette pureté qui nous fait tant défaut. Dans l'indolence des lagunes océaniennes, tout semble n'être que paix et gentillesse. On marche sur les traces de Gauguin, qui fut lui-même tant séduit par la vie désintéressée des gens des antipodes... Et pourtant, ce calme et ces lieux paradisiaques peuvent réserver bien des surprises... Ces six nouvelles aux chutes troublantes nous prennent à contrepied et invitent à se méfier des apparences, des faux-semblants et autres idéalisations.

Dans toute l'Amérique centrale, et aussi dans les Andes, les hommes se maintiennent en vie en se nourrissant de substances hallucinogènes. On les appelle les «mangeurs d'étoiles». Il y a plusieurs siècles, deux moines franciscains, Motolinia et Sahagun, décrivaient déjà cette pratique dans leur histoire des Aztèques.

Au milieu des volcans d'essence infernale, dans une Amérique latine en pleine mutation, ce roman picaresque et poétique peint une humanité qui semble faite de saltimbanques. Ils gravitent autour d'une héroïne déchue, qui se détruit à force d'idéalisme.

À chacun son étoile selon sa faim.

[Description de l'éditeur Folio 1981]

Stéphanie, mannequin mondialement célèbre, vient accomplir son office dans le golfe Persique. D'hôtels de luxe en palais du désert, pourquoi faut-il que partout où elle passe elle croise des têtes fraîchement coupées? Rousseau, agent de la C.I.A., devine derrière ces massacres l'odeur du pétrole et de la graisse à mitrailleuse...

Romain Gary s'était amusé à publier ce pastiche de roman d'espionnage sous le pseudonyme de Shatan Bogat. Il nous offre un festival d'humour noir, un divertissement aux multiples rebondissements, toujours réjouissants.

[Description de l'éditeur Folio 2013]

Redécouvrez toute la saveur de la "nouvelle" avec huit grand auteurs contemporains. Du fantastique à la tendresse, de l'effroi à l'ironie, de l'insolite à la cocasserie, huit récits étonnants, fascinants, qui ont pour auteurs : Mary Higgins Clark, Régine Deforges, Maurice Denuzière, Romain Gary, Patricia Highsmith, John Irving, Stephen King et Félicien Marceau.

Je pense ne plus avoir assez de vie devant moi pour écrire une autre autobiographie." Ces paroles, dans cet entretien accordé par Romain Gary à Radio-Canada, serrent le cœur. Peu de mois après l'enregistrement, il mettait fin à ses jours, le 2 décembre 1980. Si l'on retrouve, dans la présente transcription de cet entretien, bien des confidences, des anecdotes, des opinions déjà lues dans La Promesse de l'aube et La nuit sera calme, il faut le considérer comme le dernier état de son autobiographie, ou tout au moins de ce qu'il a bien voulu dévoiler de l'ambition, des espoirs, des succès et des humiliations qui ont fait sa vie.

(source : amazon )

Ce n'est pas sans amusement que Lady L. va rejoindre sa descendance réunie pour fêter son quatre-vingtième anniversaire selon les rites traditionnels dans l'aristocratie britannique. Il lui prend une envie, vite réprimée, d'ébranler tant de calme suffisance chez les siens. Mais, somme toute, n'est-ce pas son oeuvre si ses fils sont devenus ces piliers de l'Etat, de l'Eglise et de l'Armée ?Elle savoure intérieurement le paradoxe de la situation quand un mot saisi au vol altère le sourire qui l'a rendue célèbre : le pavillon d'été devra être démoli. Pourquoi? A Sir Percy Rodiner, son adorateur platonique depuis quarante ans qui accourt pour la consoler, elle s'explique. Les Anglais ont une image pour désigner les secrets de famille : le squelette dans le placard. Avant de sortir le sien du pavillon d'été, Lady L. entame l'histoire aventureuse du bel anarchiste Armand Denis avec une certaine Antoinette Boudin ? histoire vraie « dans la mesure du possible », précise Romain Gary qui dit s'être inspiré des confidences d'une très grande dame pour tracer le portrait de son héroïne comme il a puisé dans les archives son Armand Denis, ajoutant seulement à ces ingrédients l'humour qui fait de Lady L. un récit plein de verve et de moqueuse sagesse.

"Oui, Monsieur. C’était une toute petite femme. Blonde, frêle, maquillée, elle se promenait dans la brousse en fumant des cigarettes américaines et, au début, nul au monde ne l’aurait empêchée de changer de robe deux fois par jour. [...]Et c’est ainsi que la petite femme nous arriva avec un nombre prodigieux de malles et un pékinois. Car elle avait emporté son pékinois avec elle !"

À travers ces douze nouvelles à chute, les auteurs contemporains réunis dans ce recueil portent un regard tantôt grave, tantôt drôle sur le monde qui nous entoure.

Brillant hommage de la part d'un écrivain racontant par chroniques ses relations mouvementées depuis Londres 1940, alors jeune officier de l'Air, avec le plus Grand des Français.

Dans un souterrain peuplé de squelettes, le jeune Tulipe cherche la sortie. En chemin, il dialogue avec des morts aussi effrayants que grotesques : trois sœurs maquerelles régissent un bordel d'outre-tombe, des flics tabassent un prévenu jusqu'à le rendre "tricolore", un poilu avoue avoir laissé place à un Allemand dans la tombe du soldat inconnu...

Sous l'influence de Poe, Céline ou Jarry, ce premier roman inédit écrit à dix-neuf ans dépeint la société de l'après-guerre et la crise des années trente. Le Vin des morts, signé Romain Kacew, ne quittera jamais les poches de Romain Gary et lui servira de vivier pour écrire les romans d’Émile Ajar.

Madame Rosa, une vieille juive qui a connu Auschwitz et qui, autrefois, se défendait (selon le terme utilisé par Momo pour signifier prostitution) rue Blondel à Paris, a ouvert « une pension sans famille pour les gosses qui sont nés de travers », autrement dit une pension clandestine où les dames qui se défendent laissent leurs rejetons pendant quelques mois pour les protéger (de l'Assistance publique ou des représailles des proxénètes). Momo, jeune musulman d'une dizaine d’années, raconte sa vie chez madame Rosa et son amour pour la seule « mère » qui lui reste, cette ancienne prostituée, devenue grosse et laide et qu'il aime de tout son cœur. Le jeune homme accompagnera la vieille femme jusqu'à la fin de sa vie.

Ce recueil réunit des nouvelles écrites par Romain Gary entre 1935 et 1967, depuis lors introuvables car éparpillées dans diverses revues aujourd’hui disparues : «L’Orage» (1935), «Une petite femme» (1935), «Géographie humaine» (1943), «Sergent Gnama» (1946), «Dix ans après ou la plus vieille histoire du monde» (1967), ainsi que «Le Grec» et «À bout de souffle» (1970) restées à ce jour inédites. Ces textes contiennent déjà en germe l’obsession de Romain Gary pour les thèmes du dédoublement, de la fuite et du suicide, qui poursuivront l’écrivain jusqu’à la fin de sa vie.

La promesse de l'aube est l'autobiographie de l'auteur , Romain Gary. (pseudonyme de Romain Kacew : 1914-1980) Il nous raconte son enfance et sa vie adulte. Il nous montre son arrivée en France , ses études d'aviation lors de la deuxième guerre mondiale et l'amour qu'il porte pour sa mère. Mais aussi : ses premiers amours, des histoires loufoques sur son passé, sa mère, où il lui rend un hommage profond tout au long du livre car il raconte ses habitudes, ses relations avec elle. Tous les faits sont exprimés avec l'humour poussé de l'auteur et sa magnifique d'écriture.

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