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Santiago H. Amigorena

Auteur

70 lecteurs

Activité et points forts

Thèmes principaux

ajouté par 21la 2012-11-25T16:06:34+01:00

Biographie

Santiago H. Amigorena est né à Buenos Aires en 1962. Après une enfance en Argentine et en Uruguay, il s’installe en France en 1973. Muet de naissance, il se lance très tôt dans l’écriture. Il a écrit une trentaine de scénarios pour le cinéma dont notamment Le Péril jeune de Cédric Klapisch et Les gens normaux n’ont rien d’exceptionnel de Laurence Ferreira Barbosa.

Il écrit aussi des articles pour La Lettre du cinéma et Les Cahiers du cinéma. Il a signé quatre romans : Une enfance laconique (1998)

Une jeunesse aphone (2000)

Une adolescence taciturne (2002)

Le premier amour (2004).

Santiago H. Amigorena est né à Buenos Aires en 1962. Après nombre d’exils, il a écrit une trentaine de films, une dizaine d’articles et quelques milliers de pages qui racontent tout ça.

Santiago H. Amigorena, muet de naissance et plus, écrit un livre pour s’oublier, des articles pour s’ennuyer, et des scénarios pour oublier de s’ennuyer. Santiago H. Amigorena, muet du nez jusqu’aux orteils, écrit en plusieurs langues depuis pas mal d’années.

Santiago H. Amigorena, juif et protestant, s’exalte un peu souvent, contre lui-même et le néant.

Santiago H. Amigorena est né à l’extrême sud. Allergique au froid, il s’échauffe en salissant des pages, diverses et improbables. Santiago H. Amigorena écrit depuis sa plus taciturne enfance ,écrit contre nature et destinée.

Santiago H. Amigorena est, scénariste, journaliste, écrivain.

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Quelques chiffres

Note moyenne : 7.66/10
Nombre d'évaluations : 38

0 Citations 18 Commentaires sur ses livres

Alias et noms de plume

  • Santiago Amigorena

Dernier livre
de Santiago H. Amigorena

Sortie France/Français : 2020-03-18

Les derniers commentaires sur ses livres

Commentaire ajouté par francesca21 2019-10-31T11:16:21+01:00
Le Ghetto intérieur

Deux thèmes me semblent se dégager de ce roman : celui de l'identité et celui de la culpabilité.Vicente ayant émigré de Pologne en Argentine en 1928 se pose cette question : suis-je encore polonais, suis-je argentin, suis-je encore juif? Et qu'est-ce que c'est l'identité juive? Vaste question souvent sans réponse claire. Le thème de la culpabilité apparaît ensuite quand Vicente comprend qu'il n'a rien fait pour sauver sa mère et sa famille de Varsovie où les Nazis créent le ghetto et envoient tous les juifs à la mort. Sa réaction sera de refuser lui aussi de vivre d'une certaine façon en ne parlant plus, en n'aimant plus, en ne travaillant plus, en s'imposant une mort intérieure, d'où le titre du livre. J'ai été bouleversée par ce livre très autobiographique puisqu'il s'agit du grand-père d'Amigorena. L'analyse psychologique est extrêmement fine et criante de vérité. L'ouvrage est très sombre puisqu'il a comme toile de fond l'antisémitisme, mais le talent littéraire de l'auteur en fait pour moi un chef-d'oeuvre.

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Le Ghetto intérieur

Un roman-témoignage qui mêle la petite et la grande histoire de façon très touchante, en particulier lorsque le narrateur souligne des faits historiques majeurs et des événements de la vie du protagoniste ou de sa famille, alternant les approches et soulignant l’absurdité et l’horreur de la guerre.

Un roman simple, humble mais d’une force inouïe.

Un déchirement vu par un jeune expatrié, qui se sent coupable de ne pas partager le malheur de sa mère, de sa famille, de son peuple, qui vit son exil comme un abandon honteux.

Il ne s’était pas particulièrement senti juif jusqu’à ce moment-là.

« Qu’est-ce qui nous fait sentir une chose plutôt qu’une autre ? Qu’est-ce qui fait que parfois nous disons que nous sommes juifs, argentins, polonais, professeurs, chanteurs de tango ou joueurs de football ? Qu’est-ce qui fait que parfois nous parlons de nous-mêmes en étant si certains que nous ne sommes qu’une seule chose, une chose simple, figée, immuable, une chose que nous pouvons connaître et définir en un seul mot ? » (pp. 30-31)

Face à l’horreur et à l’enfer de ne pas savoir, d’imaginer ce que vivent les Juifs dans toute l’Europe, Vicente se tait.

« Et il marchait, et il pensait – et de nouveau tous les mots lui devenaient insupportables. » (p. 92)

Un roman qui analyse l’antisémitisme et le sort des Juifs en Allemagne et dans les territoires occupés par les nazis, mais aussi les réactions de la communauté internationale et les sentiments de ceux qui étaient à l’étranger quand c’est arrivé, qui ont échappé au massacre et qui ne peuvent rien faire pour les leurs.

Ceci explique le ghetto intérieur que Vicente crée et dans lequel il s’enferme pour ne plus ressentir la culpabilité, la rage, la peine indicible lorsqu’il pense aux siens.

« Il acceptait, depuis des mois déjà, de se nourrir, de respirer. Il acceptait, depuis des jours et des jours, de vivre, de rester en vie. N’en était-ce pas déjà assez ? N’en était-ce pas déjà trop ? » (p. 102)

L’incompréhension est aussi au cœur de ce roman.

« Onze millions de personnes à assassiner. Peut-on penser l’impensable ? Peut-on comprendre l’incompréhensible ? » (p. 107) « Il aspirait à un silence si fort, si continu, si insistant, si acharné, que tout deviendrait lointain, invisible, inaudible – un silence si tenace que tout se perdrait dans un brouillard de neige. » (p. 122)

S’extraire d’un monde qui le fait souffrir, et retourner en enfance en quelque sorte car la neige symbolise pour lui l’enfance et la Pologne.

« Et de cette fuite immobile, dans cette quête incessante de l’ignorance, dans ce choix funeste d’une mort lente et méticuleuse, une seule chose allait lui permettre de survivre : le jeu. » (p. 163)

En conclusion, un livre à lire sur une période historique clé, sur l’enfer vécu par tout un peuple, sur l’enfer d’un ghetto intérieur faute d’habiter le ghetto de Varsovie, sur la culpabilité des survivants. Un texte très fort !

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Commentaire ajouté par Granny-1 2020-07-30T07:10:04+02:00
Le Ghetto intérieur

"Ghetto intérieur" de Santiago H. Amigorena (192p)

Ed. P.O.L

Bonjour les fous de lectures....

Cette histoire a été inspirée par l'histoire du grand-père de l'auteur.

Buenos Aires , années 1940.

Des amis juifs exilés se retrouvent au café pour parler de cette Europe qu'ils ont fuie quelques années plus tôt.

Parmi eux, Vicente Rosenberg, époux de Rosita et père de trois enfants.

Il s'inquiète pour sa mère, restée en Pologne, à Varsovie. Elle lui écrit une dizaine de lettres auxquelles il ne répond pas toujours. Dans l’une d’elles, il peut lire : " Tu as peut-être entendu parler du grand mur que les Allemands ont construit." Ce sera le ghetto de Varsovie. Elle mourra déportée dans le camp de Treblinka II.

Parti, comme bien des fils, avec le sentiment de se libérer de l’emprise maternelle peut-être aurait-il dû comprendre ce qu’il se passait.

Mais le pouvait-il ?

Le voulait-il ?

N’aurait-il pas tenu qu’à lui d’insister davantage pour que sa mère quitte la Pologne et le rejoigne en Argentine ?

Ne s'est-il pas montré égoïste?

Après ... quand il ne recevra plus de nouvelles de sa mère, le remord s'empare de lui, le phagocyte et le plonge lentement dans son propre ghetto qui l'engloutira à jamais.

A travers le destin de son grand-père parti en Argentine pour échapper au nazisme et à sa famille, l'auteur raconte la vie mélancolique de l'exil et tous les silences, les douleurs qui l'accompagnent.

Très belle lecture envoûtante qui méritait largement d'être en piste pour le Goncourt des lycéens

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Le Ghetto intérieur

Un roman profondément triste et à la fois révélateur car l’on a tous entendu parler de la Soah et des actes monstrueux qui en découlent mais plus rarement des victimes collatérales qu’ils y a eu partout sur la terre.

La souffrance de Vicente se tient dans son impuissance à agir et sa culpabilité à n’avoir pas pris les choses en main alors qu’il en était encore temps.

Ce livre est très instructif car beaucoup de passage sont explicatifs au niveau des événements en Pologne et de l’organisation de la solution finale élaborée par la Nazie.

C’est moins mon style de livre où l’on suit vraiment l’évolution psychologique d’un personnage mais j’ai tout de même apprécié l’apprentissage que j’en ait fait.

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Le Ghetto intérieur

Coup de cœur ❤️

Dans ce roman, nous rencontrons Vicente et sa famille.

Vicente a quitté son pays natal, la Pologne, en 1928, et s'est installé en Argentine, à Buenos Aires.

Quand la Seconde Guerre Mondiale éclate, il souhaite faire venir en Argentine, sa mère, son frère et sa sœur, restés en Pologne.

Sa mère a toujours refusé de le rejoindre.

Se met en place, entre eux, un échange épistolaire, qui va être extrêmement perturbé en raison du conflit mondial.

Malheureusement, les échanges font se faire de plus en plus rare et dans une lettre qu'il va recevoir de sa mère, il va comprendre qu'il est trop tard pour la faire venir en Argentine et qu'il ne reverra probablement jamais sa famille.

Vicente, qui n'a jamais réellement voulu savoir ce qu'il se passait en Pologne, va se murer dans un silence pesant en découvrant la vérité.

Ce roman est un Coup de cœur malgré le sujet abordé !!

J'ai découvert ce roman grâce à @insta_kube . J'ai rarement été déçue par les romans proposés.

‌Je peux juste conclure en disant que ce roman est magnifique, fort, bouleversant !!!

Il me laisse sans voix ......

J'ai eu beaucoup de mal à mettre les mots sur ce que j'ai ressenti à la lecture.

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Commentaire ajouté par LuniversdeKrystel 2021-08-16T21:53:22+02:00
Le Premier Exil

Franchement, je mets 1 étoile et c'est déjà beaucoup.

J'ai finalement abandonné au 3/4 du roman après 203 pages incompréhensibles, inutiles, sur l'enfance nombriliste de l'auteur. Un vrai supplice.

A moins d'apprécier Santiago H. Amigorena au point d'en être fan, je ne vois pas l'intérêt d'écrire et encore moins de lire un tel "roman" où l'auteur se gargarise avec ses pensées sans queue ni tête sur son passé d'enfant muet exilé en Uruguay et sur des réflexions philosophiques et des sujets complètement éparpillés, dénués d'intérêts.

Un déballage de culture générale indigeste!

Durant ces pages, on a l'impression d'être immergé dans la tête d'une personne sénile qui divague et divague encore... Des pensées qui défilent les une après les autres, sans un quelconque intérêt, et surtout, sans structure!

Même si certains passages ont retenu mon attention, c'est très pauvre comparé au nombre de pages restant.

Je ne vois pas ce qu'on peut en retirer de ces réflexions sans fin concernant le dentiste, le psy, les jeux de billes, l'école, la machine à écrire, les tortures, encore le dentiste, encore le psy, les monstres, les poèmes sans queue ni tête,...

Ça aurait pu être touchant si on n'avait pas l'impression de lire le premier jet d'un roman à peine retravaillé. Un effort aurait pu être amené pour éviter les digressions et les réflexions sans fin, adressées à une élite d'intellectuels que la plupart des lecteurs lambdas ne sont pas.

Ça me fache de lire des livres pareils tant l'histoire aurait pu être touchante si l'approche avait été différente.

Le passé de l'auteur a du potentiel mais il n'a véritablement pas le don pour nous transmettre à l'écrit, de la meilleure manière, qui soit son vécu.

Décevant.

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Commentaire ajouté par Snake 2021-10-06T22:05:37+02:00
Le Ghetto intérieur

Dès les premières pages, j'ai accroché au livre. Il est assez court et très prenant. Les thèmes qui sont abordés sont forts et importants. Une véritable découverte pour ma part.

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Commentaire ajouté par nala74 2022-01-08T18:51:47+01:00
Le Ghetto intérieur

Le Ghetto intérieur de Santiago H. Amigorena

Un court roman acheté sur une intuition, juste au titre.

Après un début plutôt compliqué à cause d’une mise en place poussive des personnages et de la situation géopolitique ; mais aussi du style : de très longue phrases qui rendaient la lecture peu fluide ; on en arrive enfin au coeur du sujet : le ghetto intérieur de Vicente Rosenberg.

Juif Polonais expatrié en argentine en 1928, tout lui sourit: femme, enfants, il tient une magasin de meuble prospère , et passe du bon temps avec ses amis.

Mais alors que la situation en Europe se dégrade au début des année 40, Vicente s’inquiète pour sa mère restée à Varsovie.

Et bientôt l’inquiétude se mue en culpabilité , au fil des nouvelles éparses et incertaines qui arrivent en Argentine, et des rares lettres que sa mère lui fait parvenir.

Un récit passionnant. Un récit terrible .Un récit sans filtre sur la réalité de ce qu’ont subit les juifs du ghetto de Varsovie, sur la Shoa .Sur Treblinka . Auschwitz. La déportation. Les chambres à gaz.

Et les chiffres. Ces terribles chiffres. Ces monstrueux chiffres. Le Ghetto de Varsovie : 400 000 personnes dans 3 km2 . 3km2. Représentez vous.

Des millions de juifs tués, gazés, brûlés, assassinés, affamés.

C’est la réalité brute, au-delà des mots et de la connaissance , c’est la conscience de ce qui s‘est passé qui transparaît ici.

« Onze millions de personnes .Onze millions de personnes à assassiner. Peut on penser l’impensable? Peut on comprendre l’incompréhensible? Peut on comprendre ce que personne n’a jamais vu ? Ce que personne n’a encore jamais cru que l’homme serait capable de faire? «

Ce passage m’a marqué car il reflète bien l’énormité de ce massacre et son aspect inconcevable à l’époque. Et parce qu’il reflète aussi ma sidération sur cette horreur et sur mes propres interrogations , on peut envisager la folie d’un homme , mais que tant d’autres la partage? Que tant d’hommes s’assoient autour d’une table pour discuter de la meilleure façon de supprimer un peuple? Que tant d’hommes participent à ces assassinats et s’en félicitent ?

Un récit poignant de l’enfermement progressif de Vicente dans sa culpabilité, sa honte, de cet homme qui se construit son propre ghetto intérieur. Un homme en recherche d’identité.

Un récit introspectif sur la culpabilité, avec des descriptions tellement justes des circonvolutions et méandres du cheminement de nos pensées, de notre cerveau dans toutes ses contradictions, sa logique, ses nuances, ses raisonnements absurdes et ses conclusions implacables et cette absence d’indulgence envers soi même.

Un livre témoignage nécessaire. Même si on sait, si on a appris, si on à lu, se plonger dans le concret , dans la réalité dans les souffrances aide à prendre la mesure, à garder la conscience de ce qu’ont enduré ces personnes.

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Commentaire ajouté par Miaouss 2022-06-25T08:59:11+02:00
Le Ghetto intérieur

Un récit avec beaucoup de poésie mais aussi assez sombre, l’auteur nous raconte via son passé familial comment son arrière-grand-mère fut déporté en Pologne, au camp de Treblinka II. Si le sujet n’est pas joyeux, ce n’est pas pour autant qu’il est triste, Santiago Amigorena arrive à nous faire ressentir de la joie à travers les lettres qu’elle envoie à Vicente. Ce n’est pas vraiment un témoignage, plutôt un roman qui se base sur l’Histoire et sur l’histoire de l’auteur, à l’origine du silence familial.

A Buenos-Aires en 1940, des amis juifs se retrouvent au café en se demandant ce qu’il se passe en Europe, qu’ils ont quittés quelques années plus tôt. A travers des lettres que sa mère lui envoi, Vincente pense à elle et à son destin tragique. Le roman est bien écrit, réaliste, touchant, et le thème du silence, du drame qui se passe de génération en génération, confronte l’Histoire de l’holocauste et des dégâts qu’il fait sur toute cette famille. L’auteur y exprime avec des sentiments justes, ce qui créé ce silence qu’il cherche à rompre à travers ce roman.

Même si je n’ai pas accroché immédiatement au livre, j’ai quand même réussi à entrer dans ce roman singulier, qui cherche à briser un tabou, qui veut aussi ouvrir la plaie pour que les générations futures ne subissent plus et que le traumatisme ne se transmette plus.

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Le Ghetto intérieur

Un roman étouffant et fort sur une page d'histoire aux atrocités indescriptibles, qui est abordé sous un angle original.

C'est une méditation sur l'exil, sur la difficulté à vivre loin de ses racines mais aussi un roman hommage pour cet homme torturé, énigmatique, survivant (malgré lui ) de la Shoah, et qui en a gardé durant sa vie entière une culpabilité sans limite, l'ayant fait sombré dans un silence, allant jusqu' à la mélancolie.

C'est par les courtes et sporadiques lettres de sa mère retenue dans le ghetto de Varsovie avec son frère aîné, sa femme et son neveu, que Vicente va peu à peu plonger dans la conscience du drame qui se joue en Europe, une conscience si coupable qu'elle va le perdre à sa propre vie, qu'elle va l'entraîner au néant, le faire sombrer dans le grand vide de l'absence et de l'impuissance.

Santiago Amigorena a choisi d'utiliser répétitions et accumulations pour nous amener à partager la douleur causée par la culpabilité que Vicente éprouve ; l'indicible le conduit au bord du suicide, comme rongé de l'intérieur.

J'ai pourtant déjà lu des romans, - témoignages ou fictions- retraçant cette atroce période de notre histoire.

C'est un livre de la conscience, qui met en mots l'indicible, qui pousse l'introspection dans ses ultimes limites, qui évoque le désarroi des proches et ouvre réflexion sur l'identité juive, sa définition mi religieuse, mi ethnique.

Le style est implacable, descriptif avec une certaine déshumanisation au fil des pages.

À quoi bon être vivant quand ceux qu'on aime sont en train de mourir ? Comment lutter contre les drames de l'histoire ? On serait tenté de dire à Vicente que le silence n'est pas la bonne arme pour cela, mais qui sommes-nous pour le conseiller ? En tout cas, c'est celle qu'il va utiliser, contre lui-même, pour lutter contre cette vie coupable. Sans possibilités d'agir sur le réel, Vicente traine sa mélancolie et le lecteur assiste, impuissant lui aussi, à son lent et profond enfermement dans le silence comme prisonnier de son ghetto intérieur.

Je découvre pour la première fois l'univers de Santiago H Amigorena et j'en sors totalement abasourdie. C'est un roman où il faut prendre son temps, où il faut laisser les mots s'infiltrer dans chaque parcelle de son esprit où il faut leur laisser le temps de se graver pour à tout jamais. Un sujet délicat, la Shoah, un sujet essentiel, un sujet qui nous permet de ne pas oublier.✨

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On parle de Santiago H. Amigorena ici :

Dédicaces de Santiago H. Amigorena
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Editeurs

P.O.L : 7 livres

Gallimard : 2 livres

P.O.L. : 2 livres

Stock : 1 livre

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