Sylvain Prudhomme
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Note moyenne : 6.71/10Nombre d'évaluations : 49
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Les derniers commentaires sur ses livres
Je n'ai pas accroché du tout à ce style d'écriture, et n'ai trouvé aucun intérêt à cette lecture. Je ne vois pas trop ce que l'auteur a voulu nous raconter...
Afficher en entierDans ce roman, Sylvain Prudhomme nous conte la force de rester et celle de partir. Aimer nous conduit parfois à de curieux choix ... mais accepter que les choses changent est nécessaire. Pour être présent, que faut il-faire ? Partir ou rester ?
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Malgré ces voyages, l'autostoppeur conserve un lien ténu avec sa famille et Sacha. Plusiers processus servent à cela, les appels, les lettres, l'abscence... Ce que j'ai trouvé le plus intéressant était les portraits, portraits au dos desquels étaient inscrites de brèves présentations des automobilistes, synthèses de vie, reflets de moments passés.
Ce roman est une ode à la mémoire. .
Selon vous, le plus simple est-il de rester ou de partir ?
Afficher en entierJe n'ai pas réellement aimé le style d'écriture de l'auteur, mais le scénario m'a tellement prit par les tripes, une envie de voir jusqu'ou cet auto-stoppeur irait, j'aime sa philosophie de vie, son mordant pour l'aventure, peut-être que je m'y suis un peu retrouvée ! Au final, je me suis habituée au style d'écriture et je suis restée émerveillée à la fin, ému et loin d'être indifférente !
Afficher en entierQuel plaisir de lire Par les routes, l'été à Paris, rêvant de prendre son sac et de partir à l'improviste, à la rencontre des conducteurs auto-stoppés de la France entière, ou alors de rejoindre le narrateur, dans le coin de nature dans lequel il s'est installé afin de quitter l'agitation Parisienne.
Au delà du récit, qui est autant celui de l'aventure que celui de la normalité, Par les routes est un très bel objet de lecture. La lettre y est simple, les phrases sans fioritures, le style direct et sans détour (les dialogues aussi n'échappent pas à cette sobriété volontaire et ne présentent aucune ponctuation, qu'elle soit exclamative ou interrogative.
Du point de vue des personnages, si l'Auto-stoppeur nous apparaît comme étant haut en couleur, hyperactif et un poil immature, les autres protagonistes sont riches de leur normalité. Leurs qualités se mêlent à leurs défauts et tout aspect de morale, de bien et de mal semblent effacés, devant la neutralité absolue du récit : chacun des événements y est raconté de la manière la plus factuelle, directe et simple qu'il soit.
Malgré un narrateur restant sur place, tandis qu'il transmet les histoires de l'Auto-stoppeur qui, lui, voyage, on ne peut s'empêcher de dresser un parallèle entre Par les Routes de Sylvain Prudhomme et Sur la Route de Kerouac, jusqu'à comparer L'Auto-stoppeur à Dean Moriarty, les deux semblant, au fil du roman, évoluer d'un franche joie de vivre et d'un caractère explorateur et sociable, à une folie douce inarrêtable.
C'est un très beau roman en tout cas, que je conseille à tous !
Afficher en entierPetit coup de cœur pour ce roman qui prône la liberté et l’amitié. Sacha vient s’installer en Provence, dans la ville où son compagnon de FAC y vit avec sa femme et leur fils. Étrange personnage qui ne peut pas s’empêcher de partir sillonner les routes de France en auto-stop à la rencontre de ses semblables. Besoin vital qu’il a du mal à expliquer. C’est comme ça, c’est tout ! Il va partir de plus en plus souvent et de plus en plus longtemps, les courriers qu’il envoie aux trois êtres les plus chers à son cœur vont s’espacer aussi.
L’auteur nous fait voyager en France en choisissant des noms rigolos. Et tout ça sans bouger de chez moi à moins que l’envie aussi nous prenne, qu’on attrape son sac à dos et... Belle coïncidence puisque je l’ai lu le week-end dernier alors que j’étais dans le Morvan où des photos étaient exposées à l’accueil du camping. Je m’interroge sur l’une d’elle et on me répond : C’est l’équipe d’un championnat d’auto-stop. 74 duos étaient au départ en Suisse. L’équipe féminine qui a gagné a fait 350 kms. Étonnant, non !
Afficher en entierSylvain Prudhomme a d’abord un style : des phrases mots succèdent à celles enchevêtrées de propositions aux formules précieuses et évocatrices. Ce travail de dentellière est un régal que l’on déguste dès la lecture des premières lignes. Puis, le sens de l’intrigue happe rapidement avec une phrase de deux pages pour révéler un secret qui ne se dit toujours pas ! Ce jeu de cache-cache s’effectue pendant six pages. En chemin, il y eut un cimetière, des visages boursouflés de douleur, et un croque-mort qui se prend pour un psychologue, et enfin la colère de Simon, le narrateur.
L’enfant dans le taxi commence par la rencontre entre une fermière et un soldat français que ses parents hébergent au bord du Lac de Constance. Puis, à la suite d’un enterrement, les langues se délient à la fin de la cérémonie. Alors, plutôt que d’avoir à expliquer pourquoi le petit-fils, Simon, est venu seul, un invité s’attarde avec lui sur l’existence de M., qui devient quelques lignes plus loin, le fils allemand de Malusci, le grand-père enterré.
Au fur et à mesure que Simon doit gérer sa famille monoparentale, il s’appuie sur certains membres de la famille pour chercher les réponses à un secret que tout le monde connaît mais dont personne ne parle. Certains, même, cherchent à l’en empêcher. Mais, l’esprit libéré de Simon lui permet de se pencher sur cette histoire dont il reconnaît, lui-même, qu’il ne sait vraiment pourquoi elle l’attire.
Évidemment, l’écrivain échappe à tous les points attendus du genre. Il surprend tout le temps et jusqu’à la fin : un fils caché mais si proche, un amour pendant la guerre dont déjà l’écrivain a parlé dans un précédent roman et le narrateur découvrant sa nouvelle vie familiale.
Sylvain Prudhomme crée une partie de cache-cache littéraire menée entre le récit du ressenti de son narrateur, Simon, qui essaye de s’inventer un nouvel équilibre et la recherche d’un oncle, lointain et pourtant déjà si présent. Mais, réduire L’enfant dans le taxi à ces deux axes ne peut rendre compte de sa puissance narrative.
Sylvain Prudhomme maîtrise parfaitement les codes de l’intrigue et ceux de la fiction. Et, le court roman L’enfant dans le taxi le prouve en déplaçant un déni vers une nouvelle ouverture de la généalogie familiale quitte à en inventer tous les paragraphes !
Chronique illustrée ici https://vagabondageautourdesoi.com/2023/10/02/sylvain-prudhomme-lenfant/
Afficher en entierDambudzo Marechera, né en 1952, dans l’ex-Rhodésie devenue l’actuel Zimbabwe était une étoile filante trop vite éteinte. Mort à 35 ans, victime de l’alcool de la « dagga » (cannabis local) et miné par le sida. « La maison de la faim » fut son œuvre majeure, une nouvelle couronnée de succès puisqu’elle obtint à sa sortie, en 1979, le prestigieux prix du Guardian Fiction Prize. Cet ouvrage relate le mal-être d’un étudiant érudit dans cette Rhodésie où règne l’Apartheid, sous la férule de son premier ministre Ian Smith.
Dans cette fiction, Dambudzo nous relate la vie dans la « maison de la faim » qui peut être sa propre demeure où règne la violence du frère du narrateur Peter et la débauche de sa mère qui se prostitue. Mais cette « maison de la faim » peut aussi bien décrire, plus globalement, le township où il vit, territoire d’illettrisme, de violence, d’alcool, drogue et de sexe. Ou bien même, l’état Rhodésien, où la milice blanche et la population de même couleur déroule sa politique de terreur. C’est une haine du blanc pour le noir, mais la réciproque est vraie, notre narrateur ne dit-il pas « il y a de la merde de blancs dans nos dirigeants et de la merde de blancs dans nos rêves et de la merde de blancs dans notre histoire et de la merde de blancs sur nos mains et dans tout ce que nous construisons ou tout ce pour quoi nous prions….»
Les hommes naissent libres et égaux mais pas vraiment sous toutes les latitudes et cette histoire doit nous servir de devoir de mémoire pour tous les peuples opprimés. Le style de Dambudzo est percutant, frappe fort, noir plus noir que sa couleur de peau mais laisse échapper de belles envolées malgré cette noirceur. Je terminerai sur cette belle citation à propos de la pluie qui tombe, enveloppe et digère tout « Elle tambourinait sur les toits en amiante. Elle tambourinait aux fenêtres. Elle pilonnait les esprits. Elle tambourinait sur nous jusqu’à l’insoutenable. Elle se déversait toute noire, en clapotis, en ruisseaux, s’abattait sur nos têtes comme un coup de poing. Elle rugissait, éclaboussait, détrempait, dégringolait bégayante et tonitruante des béances noires de l’univers immense et sans conscience. Elle montait. Elle gonflait. Claquait sur elle-même comme un fouet. Vomissait à grands seaux une frénésie de fretin d’argent. Ses bruits de succion et de boue qui clapote tournoyaient sans fin dans nos esprits. Nous glaçant jusqu’à l’âme. Délire d’une pluie précipitant toute l’école dans son excitation fébrile. Eruption pareille à celle d’un furoncle qui éclate et éclabousse tout de ses acides noirs ».
A noter la jolie préface de Sylvain Prud’homme
Un grand merci aux Editions Zoé pour cette lecture pénible mais nécessaire.
Afficher en entierJ'ai été étonnamment transportée par cette histoire de Sylvain Prudhomme ^^
La plume est légère, le texte fluide et les secrets bien amenés, ce qui m'a fait passer d'agréables heures de lecture :)
On s'attend simplement à découvrir l'existence d'un enfant caché, mais non...
Ce texte est bien plus riche !
Qui est au courant de son existence ? Qui le cache par refus d'admettre qu'il est bien là quelque part en Allemagne ? Qui le cache par respect pour ce dernier ? Qui est prêt à l'accepter comme un membre de la famille ?
Finalement dans une famille, certains secrets restent bien cachés, et c'est souvent autour d'un cercueil que ces derniers finissent par éclater
Une chouette découverte pour ma part :)
Afficher en entierTRES ADDICTIF - LU EN 2 JOURS
Afficher en entierL'histoire est assez courante. Une recherche d'origine pour un enfant illégitime, une histoire d'abandon habituelle. Le style est paisible et s'apparente à une quête identitaire de l'auteur aussi alors qu'il vient juste de se séparer. Le travail est bien fait mais il a manqué un "je-ne-sais-quoi" qui aurait coloré ma lecture un peu plus qu'elle ne le fût.
Afficher en entierLes gens aiment aussi
Dédicaces de Sylvain Prudhomme
et autres évènements
Aucun évènement prévu
Editeurs
Gallimard : 9 livres
Le Serpent à plumes : 1 livre
L'arbalète : 1 livre
Les Editions de Minuit : 1 livre
Arthaud : 1 livre
Biographie
Sylvain Prudhomme est né en 1979 à La Seyne-sur-Mer. Il grandit à l’étranger (Niger, Burundi, Île Maurice) avant de venir étudier les Lettres à Paris. Après trois ans d’enseignement à l’université, il anime des ateliers d’écriture. Il a participé à la création de la revue Geste et collabore à la revue Le Tigre.
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