Takashi Murakami

manga très beau et émouvant. je conseille fortement.

Deux nouvelles qui s’entrecroisent. La lecture m’a beaucoup émue et qui m’a fait réfléchir sur le deuil et la vie… c’était très beau.

Seul bémol pour moi, le dessin qui parfois était trop « rigide » et qui a empêché le coup de cœur.

D'une découverte lugubre : une camionnette à l'abandon et deux corps sans vie, on remonte deux vies (celle du maître et de son chien). Un inspecteur décide de découvrir d'identité du maître. L'élément déclencheur ? Le corps du chien ! En effet, ce même inspecteur n'avait plus que son chien à ses côtés et dès sa mort, a regretté de ne pas s'en être assez occupé. Au fil des deux tomes de ce manga, on rencontre une ribambelle de personnages. Le dénominateur commun étant la présence plus ou moins diffuse d'un chien dans leur vie. Ce que j'ai trouvé intéressant est le point du vue de narrateur. En effet, ce sont les chiens qui racontent. Guidés par leurs émotions, ils ne comprennent pas tout et ne peuvent donc pas nous raconter les événements cependant les paroles des personnages et le graphisme des dessins sont suffisamment explicites pour comprendre l'histoire.

L'Oiseau bleu est un recueil de deux nouvelles liées l'une à l'autre par les personnages et par la gravité des thématiques. Avant la lecture, j'avais déjà en tête qu'il s'agissait d'un titre porté sur la tristesse et la mélancolie et ce n'est pas un mensonge. C'est à la fois tragique et dramatique, mais sans réel apitoiement pour les personnages. Il s'agit plutôt d'une observation résignée des destins qui basculent, avec des trajectoires qui peuvent remonter la pente et d'autres non.

À travers les nouvelles, T. Murakami aborde les sujets du deuil, de l'éclatement familiale, du vieillissement et de la maladie, des accidents du travail et de l'accompagnement des personnes soignées à domicile. Des sujets très terre-à-terre, sachant que l'auteur s'appuie sur des interviews et témoignages. Il y a donc une lourdeur indéniable dans les pages, complétée par un style graphique qui n'est pas si doux malgré le trait très rond.

Malgré la mélancolie globale qui se ressent au fil des pages, diverses émotions viennent l'accompagner : désespoir, chagrin, espoir, joie, plénitude… Tout n'est pas noir, tout n'est pas gagné, mais les nuances sont apportés tant aux histoires qu'aux personnages.

Mais enfin, cher auteur, ça ne va pas de me faire pleurer à chaudes larmes comme ça? ha ha... Si vous avez un chien, ou avez eue... si celui-ci est malheureusement décédé, vous risquez d'être fortement touchés comme je l'ai été.

Je m'attendais à être émue, impactée, et ce fût totalement le cas. La première partie nous emmène à la rencontre d'un homme divorcé, qui a tout perdu, mais dont il lui reste son meilleur ami : Happy, son chien. À eux deux, ils vont voyager, jusqu'au décès de l'homme. Le chien, lui, mourra bien après son maître... Dès les toutes premières pages, nous sommes mis au courant de cela, autant dire que cela démarre fort. La première partie, nous allons donc avoir le droit à un flashback. La deuxième partie, quant à elle, nous ferons la rencontre d'un assistant social, qui fera en sorte de retrouver l'identité du corps de l'homme décédé (je ne spoil pas, c'est dans le résumé ^^). Ce qui est certain, c'est que cette deuxième partie, surtout la fin, m'a fait pleurer, haha. Cela m'a terriblement, douloureusement, fait penser à mon défunt chien.

D'ailleurs, attention, certaines scènes (2/3, si mes souvenirs sont bons) représentent des violences sur animaux : Spoiler(cliquez pour révéler)la mère qui frappe le chien en première partie, et l'enfant qui lance fort un objet sur son animal en deuxième partie, et une autre scène à la fin . Je préfère prévenir, même si ce n'est pas le sujet principal de ce manga. D'ailleurs, outre l'amitié puissante entre un homme et son animal de compagnie, ce manga donne matière à réfléchir sur la société, la famille, entre autres choses.

Maintenant, j'ai hâte - et j'appréhende également - de lire le tome 2... (Il s'agit d'une duologie)

Moi qui pensais, après avoir commencé la lecture de ce tome 2, que l'histoire était totalement différente du premier tome... Je me suis bien trompée. La boucle est bouclée...

Et j'en ai été très touchée. Même si, je n'ai pas pleuré comme pour le tome 1, haha. Ce fût une belle, tendre, émouvante mais aussi douloureuse et difficile histoire (rien que ça). Malgré tout ce qu'il se passe, ou ce qu'il s'est passé, la vie continue.

Je suis ravie d'avoir pu découvrir ce titre grâce à ma médiathèque. ''Le chien gardien d'étoiles'' est une duologie poignante, traitant de sujets forts, de problèmes de société percutants (encore plus le deuxième j'ai l'impression). Une courte saga que je n'oublierai pas et qui me laissera, un souvenir doux-amer. Aussi, les couvertures ne sont-elles pas magnifiques ?

Si vous êtes tentés, et que vous êtes sensibles, attention à votre petit coeur!

Le chien gardien d'étoiles nous narre la vie d'un chien et de son maître, de leur rencontre à leurs morts, du point de vue canin. Une histoire à la fois simple et terriblement poignante où ils vont traverser ensemble moults épreuves avec une complicité et un amour qui réchauffe notre cœur tout en le brisant en assistant à leurs malheurs.

Une excellente lecture pour les amateurs de tranche de vie, et plus encore si vous aimez les chiens.

Un deuxième tome tout aussi poignant que le premier où l'on va découvrir le destin de la sœur de Happy dont l'existence a bien failli prendre fin très rapidement, mais c'était sans compter une vieille grand-mère bougonne qui a perdu goût à la vie, et dont le contacte avec cette petite chienne maladive mais terriblement affectueuse va bouleverser l'existence. On découvrira aussi l'histoire du petit garçon rencontrer dans le tome précédent, un destin des plus tragiques à cause d'une mère incapable de s'occuper de son enfant, mais qui aura la chance de faire les bonnes rencontres dont notamment celle d'un petit pug dont personne ne veut. Enfin, un épilogue de deux pages permet de refermer cette petite série en liant ensemble les deux tomes et ses protagonistes.

Un tome toujours aussi touchant que je recommande aux amateurs de tranche de vie et aux amoureux des chiens. À noter que ce tome peut aisément se lire même sans avoir lu le premier, il vous manquera quelques références mais c'est vraiment minime et cela ne gêne absolument pas la lecture, il n'y aura guère que l'épilogue (donc 2 pages) qui en sera totalement incompréhensible.

Une jolie et émouvante lecture, qui m'a encore plus touchée que l'Oiseau Bleu du même mangaka. Nous suivons ici une histoire de déchéance humaine du point de vue d'un chien. Ce chien est l'animal de compagnie d'une famille qui va se fracturer. On se concentre plus particulièrement sur le père de famille qui prend la garde de chien. Commence alors un périple pour essayer de tenir, de s'en sortir, malgré la déchirure de la famille et les soucis qui s'accumulent (sociaux, financiers, médicaux…). Tout ça du point de vue d'un chien qui ne souhaite que le bonheur de son maître et ne saisit bien évidemment pas ce qui se passe pour son maître.

L'histoire prend son intérêt dans la chaleur animale, infiniment généreuse et bienveillante, dispensée par le chien. Aussi dans la façon dont le maître sombre de plus en plus bas dans l'échelle sociale au fil des épreuves insurmontables qui s'accumulent. Nous avons, par extension, un regard critique sur le noyau familial, la façon dont l'amour et la loyauté des humains varient et vacillent (contrairement à celle d'un compagnon à pattes). Un message de tolérance également de l'auteur envers ces fameux pères de famille japonais qui se tuent à la tâche sans reconnaissance apparente de la famille (bon pour ce point, il manque bien trop de contexte et d'informations pour que je considère que le message vaille le coup de me toucher personnellement).

Pour le dessin, le trait de T. Murakami est particulier, tout en rondeurs, presque caricatural. Ça ne m'a pas dérangée, c'est même adapté à la narration du PDV canin. Un monde simplifié et légèrement déformé qui échappe à l'œil humain.

Une lecture très dure malgré le dessin et la narration emprunte de poésie et d'empathie, ou peut-être à cause de ça, en fait. Le lien qui lie l'animal à son maître est d'une simplicité, mais aussi d'une force déconcertante, bien que tous.tes celleux qui ont eu un.e chien.ne peuvent attester de la véracité de ce qui est décrit. Un bel ouvrage qui fait tout de même bien mal au coeur.