Stefano Turconi

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Au secours de Peter Pan est le premier tome du Mystère du livre disparu, une saga jeunesse où tous les grands classiques de la littérature voient leur histoire être altérée par l’irruption de nouveaux éléments. Quand Anna et Gabriel découvrent que Peter Pan a été abattu par le pistolet laser du Capitaine Crochet, ils se précipitent chez leur énigmatique tante Béa, libraire mais pas que…

Il suffit que je vois le nom de Pierdomenico Baccalario en couverture d’un livre pour me jeter dessus, et celui-ci n’aura pas fait exception. C’est loin d’être son meilleur récit, mais il se destine à un assez jeune public, à l’instar de Drôles d’espions. On y retrouve d’ailleurs les mêmes éléments : une famille avec des membres dotés de compétences particulières, et de sympathiques illustrations.

Et comme dans Drôles d’espions, l’ensemble est malheureusement sous-exploité (heureusement que j’ai obtenu ce roman d’occasion, son prix me serait également resté en travers de la gorge pour une heure et demie de lecture). La première partie est pourtant intéressante, axée sur cet intrigant livre présenté comme le plus beau jamais écrit, mais la suite m’a beaucoup moins emballée.

Je n’ai pas trouvé que l’incursion d’Anna et Gabriel dans le Pays imaginaire apportait grand-chose. Elle s’étire, s’étire, mais ils ne font rien de concret (je dirais même qu’ils ont toujours deux trains de retard) pour démêler la situation, qui finit par se résoudre dans un rebondissement ultra simpliste. C’est même à se demander comment le Capitaine Crochet n’a pu en arriver seul à cette conclusion, quoique s’il l’avait fait, l’intrigue ne se serait pas lancée (ce qui est une excuse un peu légère…)

J’ai aussi été déçue par Nero, le petit génie de l’encre. Il est introduit dès l’intérieur de la couverture, et je m’attendais donc à ce qu’il joue un rôle important, or il n’apparaît quasiment qu’à la toute fin de l’histoire, et ne sert pas à grand-chose non plus, sauf de deus ex machina. Il en va de même pour Léo Gutenberg, qui fait surtout de la figuration dans ce premier tome.

J’espère que ces personnages seront davantage exploités dans la suite, même si je ne me berce pas trop d’illusions, puisque seuls deux tomes ont été traduits en français. Dommage.

Magnifique ! Un chef d'œuvre ! Les illustrations sont si belles, l'histoire si poétique !!

A la lecture des premières pages je me pensais embarquée dans une quête d'identité, celle d'Abel qui a perdu la mémoire lors d'un naufrage. Or les auteurs nous racontent l'histoire de plusieurs destins qui finalement se retrouvent liés et nous entraîne également par-delà les océans afin de suivre ces hommes dont la vie entière est vouée à la liberté et à l'appel de cette immensité. Je n'ai pas tout compris aux termes navals, mais il faut accepter de se laisser porter par l'ambiance, par la narration qui vogue sans cesse d'un personnage à un autre, parfois pour seulement pour quelques bulles parfois pour quelques pages.

Ce qui m'a beaucoup étonnée c'est l'usage de la poésie, à laquelle je ne suis pas réceptive de manière générale. Ça a été le cas aussi ici, même si le dessin m'a largement fait dépasser cette réticence. L'utilisation de citations s'intègre bien dans l'histoire mais, comme je n'en apprécie pas la lecture et que je ne sais pas l'appréhender, j'ai quand même la sensation d'avoir raté quelque chose et de ne pas comprendre les tenants et aboutissants du côté "fantastique" de l'histoire. Peut-être n'y a-t-il rien à comprendre d'autre que les allusions poétiques des auteurs mais cela me laisse un peu sur ma faim.

De même, si le thème de la marine ne m'attire pas plus que ça au départ, le crayonné a donné un rendu si vif et si vivant que je me suis sentie transportée avec l'équipage à travers tempêtes et bonaces, partageant manœuvres et activités du quotidien avec plaisir et intérêt. C'est d'ailleurs le dessin qui m'a fait acheter ce livre, la finesse des détails des bateaux, la dynamique des visages ; on sent que les auteurs sont passés par la case Disney car le trait est fluide et expressif. Un régal pour les yeux !

Au final, même si le récit est dense et long à lire, il m'a emporté dans une vague d'émotions qui me marque encore, plusieurs jours après : j'ai pleuré de tristesse et de mélancolie en découvrant la vie d'Abel (que j'avais deviné pratiquement depuis le début!) et j'ai été tellement émue de la relation entre Rebecca et Nathan, si belle et douce... Et cette fin, douce amère mais idéale à mes yeux ...

Bref je recommande chaudement, car ce graphique est un ovni dans son genre !

Le Port des Marins Perdus, c'est une histoire de tendresse avant d'être une aventure : celle de deux amants, de trois filles pour leur père, d'un équipage pour son capitaine, d'une femme pour la tristesse, des hommes pour l'océan... Ce roman graphique est aussi envoûtant qu'un sea shanty, invitant son lecteur à rejoindre le chant de ses personnages à travers les mers du globe. Il vaut mieux ne pas lire la quatrième de couverture, qui en révèle trop : en 1807, Abel, un jeune adolescent, se réveille sur une plage du Siam sans aucune autre mémoire que son nom. Il embarque sur un navire qui s'en retourne en Angleterre, endeuillé par la perte de son capitaine dont le nom a été sali. Au loin à l'horizon, il y a ce port étrange dans la brume, qu'il semble le seul à voir... Abel gagne les cœurs tant bien que mal sur terre et sur mer, et lève haut les huniers et la grand-voile du mystère qui l'entoure.

Le trait est d'une délicatesse puissante, les personnages sont hauts en couleur bien qu'en noir et blanc, les relations humaines des plus belles aux plus sombres sont dépeintes par des dialogues empreints de justesse et de cris de mouettes. Roman graphique peut-être, mais conjuguant théâtre, chants, poésies et romans : il y a là tout un trésor de littérature constitué par Radice et Turconi. C’est en un maëlstrom d’inspiration et de références que Stevenson, Neruda, Shakespeare ou encore Blake viennent agrémenter la lecture et en enrichissent la profondeur.

La couleur retire peut-être une part de la poésie et du mystère du Port des marins perdus mais c'est un plaisir absolu que de se replonger dans l'univers et la petite bulle du bordel et de ses histoires toutes aussi foisonnantes que celles du port.

Un tome très sympa. La thématique de ce tome n'est pas simple. La chasse à cours et un vrai débat et mérite qu'on se questionne sur le sujet. Un tome très sympa.

Une BD mignonne et "feel good". La réflexion de Violette sur sa place dans le monde est très poétique, et les dessins et couleurs assez simples et doux siéent très bien à l'histoire.

C'est bien agréable à lire.

Cette lecture a été si poétique… j’ai eu l’impression d’être transportée au gré des vagues qui bercent les bateaux. L’histoire est touchante, les personnages tellement attachants. L’amour y est au centre.

Un récit de guerre émouvant, avec des personnages attachants, un un beau voyage à travers la Sibérie. C'est poétique, et doucement tragique.

Le nouvel album coup de cœur par deux auteurs qu'on ne présente plus. C'est poétique, c est authentique et bouleversant. On ne peut pas rester insensible à la pureté que Radice et Turconi nous partagent au travers de son héros Pedro, apprenti aventurier, grand lecteur et surtout admirateur de Vincente, son grand-frère.