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Livres - Bibliographie

Umberto Eco


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Toutes les séries de Umberto Eco

2 livres
25 lecteurs

Quand le maître italien du Neuvième art revisite le chef-d'oeuvre d'Umberto Eco.En l'an 1327, dans une abbaye bénédictine du nord de l'Italie, plusieurs moines sont retrouvés morts. Pour mettre un terme à ces inquiétantes disparitions avant l'arrivée d'une importante délégation de l'Église, le frère Guillaume de Baskerville tente de lever le voile sur ce mystère qui attise toutes les superstitions. Assisté par son jeune secrétaire Adso de Melk, il va progressivement percer à jour les troubles secrets de la congrégation, et se heurter à la ferme interdiction d'approcher la bibliothèque de l'édifice. Pourtant, Baskerville en est persuadé, quelque chose se trame entre ses murs. Et bientôt, à la demande du pape, l'inquisiteur Bernardo Gui se rend à son tour au monastère et s'immisce dans l'enquête. Les morts s'accumulent et la foi n'est d'aucun secours...Événement ! Milo Manara s'attelle à l'adaptation en deux tomes du chef d'oeuvre d'Umberto Eco, vendu à plusieurs millions d'exemplaires et traduit en 43 langues. Après Jean-Jacques Annaud au cinéma (1986), c'est un nouvel artiste de prestige qui s'empare du célébrissime polar médiéval. À la demande des héritiers Eco, Manara a eu carte blanche pour donner sa vision de l'oeuvre, et a pour cela choisi un triple parti pris graphique très audacieux. Son adaptation s'ouvre en effet sur Umberto Eco lui-même s'adressant au lecteur, dessiné dans un noir et blanc classique. Puis commence l'intrigue médiévale elle-même, et là Manara renoue avec le noir et blanc au lavis, rehaussé d'effets de matières et de modelés qu'il a déjà utilisé pour Le Caravage. Enfin, chacun sait que les livres tiennent un rôle fondamental dans l'intrigue, et Manara s'amuse donc de temps à autre à recréer des enluminures d'époque, réalisées à la manière des moines copistes du Moyen Âge. L'ensemble est mis en couleurs par la propre fille de Manara sous la supervision de son père, là aussi selon la même méthode qui a présidé à la réalisation du Caravage.

Tous les livres de Umberto Eco

En l’an de grâce et de disgrâce 1327, rien ne va plus dans la chrétienté. Des bandes d'hérétiques sillonnent les royaumes. Lorsque Guillaume de Baskerville, accompagné de son secrétaire, arrive dans le havre de sérénité et de neutralité qu'est l'abbaye située entre Provence et Ligurie – que tout l'Occident admire pour la science de ses moines et la richesse de sa bibliothèque –, il est aussitôt mis à contribution par l’abbé. La veille, un moine s’est jeté du haut des murailles. C’est le premier des assassinats qui seront scandés par les heures canoniales de la vie monastique. Crimes, stupre, vice, hérésie, tout va advenir en l’espace de sept jours.

Voilà un nouvel opus de poids livré par Umberto Eco. Plus de vingt ans après le Nom de la rose, bâti comme une cathédrale, le toujours sémillant sémiologue offre un portrait puisé dans le bas Moyen Âge. Baudolino est né au milieu du XIIe siècle à Alexandrie, dans le Piémont, entre les montagnes du Nord et la mer, dans le fourrages des animaux. À peine adolescent, il est acheté à son père paysan par l'empereur Frédéric. Et de faire de sa vie un destin. Avec l'empereur en père adoptif, il va parcourir le monde, les cours, les champs de bataille entre l'orient et l'occident, découvrir les intrigues politiques et amoureuses. Malin, espiègle et séduisant bougre, férocement cultivé, fin bavard, il est surtout un affabulateur insatiable qui manipule à l'envi et à son gré un empereur affable, toujours susceptible de prendre des vessies pour des lanternes. Rien de moins qu'une formidable et réjouissante fresque, menée entre un confesseur (Baudolino, héros narrateur) et un confident (Nicétas, un vieux sage, prétexte au récit) ; l'un jamais à court d'anecdotes, de revers croustillants, l'autre rarement avare de ponctuations philosophiques. Dense, chargé, très chargé, Baudolino est nourri de détails, de tableaux pittoresques dans une fiction rocambolesque extirpée de l'Histoire. le bas Moyen Âge a la sale réputation d'être un temps obscur. Umberto Eco lui donne des habits de lumière, conduisant son lecteur là où il veut, quand il veut. Tantôt du côté de la philosophie, tantôt du côté de l'imagination. Ici avec drôlerie, là avec légèreté. Un mélange d'humeurs savantes qui rappelle celle du Voltaire en transe de Zadig.

Qu'est-ce que la Beauté ? Qu'est-ce que l'art, le goût, la mode ? le Beau est-il quelque chose que l'on peut définir rationnellement, ou s'agit-il d'une appréciation purement subjective ? Ainsi commence l'exploration d'Umberto Eco au cœur de l'esthétique. A travers une étude détaillée des plus grandes œuvres de la culture occidentale (de la Vénus de Milo jusqu'à la Marilyn d'Andy Warhol en passant par les monstres de Jérôme Bosch, les madones de Botticelli ou les odalisques de Manet), l'auteur dresse un état des lieux complet des multiples facettes de la Beauté, véritable voyage dans le temps de la Grèce antique jusqu'à nos jours. Pour étayer son propos il convoque tous les artistes et penseurs qui ont, chacun à leur façon, tenté de répondre à cette interrogation éternelle. Indispensable, ce livre tord le cou à bien des idées reçues et dessine, chapitre après chapitre, une véritable carte du tendre du Beau.

Présentation de l'éditeur

En apparence, beauté et laideur sont deux concepts qui s'impliquent mutuellement, et l'on comprend généralement la laideur comme l'inverse de la beauté, si bien qu'il suffirait de définir l'une pour savoir ce qu'est l'autre. Mais les différentes manifestations du laid au fil des siècles s'avèrent plus riches et plus imprévisibles qu'on ne croit. Or voici que les extraits d'anthologie ainsi que les extraordinaires illustrations de ce livre nous emmènent dans un voyage surprenant entre les cauchemars, les terreurs et les amours de près de trois mille ans d'histoire, où la répulsion va de pair avec de touchants mouvements de compassion, et où le refus de la difformité s'accompagne d'un enthousiasme décadent pour les violations les plus séduisantes des canons classiques. Entre démons, monstres, ennemis terribles et présences dérangeantes, entre abysses répugnants et difformités qui frôlent le sublime, freaks et morts-vivants, on découvre une veine iconographique immense et souvent insoupçonnée. Si bien que, en trouvant côte à côte dans ces pages laideur naturelle, laideur spirituelle, asymétrie, dissonance, défiguration, et mesquin, lâche, vil, banal, fortuit, arbitraire, vulgaire, répugnant, maladroit, hideux, fade, écoeurant, criminel, spectral, sorcier, satanique, repoussant, dégueulasse, dégradant, grotesque, abominable, odieux, indécent, immonde, sale, obscène, épouvantable, terrible, terrifiant, révoltant, repoussant, dégoûtant, nauséabond, fétide, ignoble, disgracieux et déplaisant, le premier éditeur étranger qui a vu cette oeuvre s'est exclamé : "Que la laideur est belle" !

COMMENT se guider dans le labyrinthe séculaire, celui de la Bibliothèque de Babel ? La réflexion s'organise autour d'une série de termes classiques (tels que signe, métaphore, symbole, code, signifié) qui ont été étudiés soit par la philosophie du langage, soit par la sémiotique. L'unité du propos est assurée par deux thèses principales : d'abord, une sémiotique générale représente la forme contemporaine d'une philosophie des langages (et on pourrait soutenir que beaucoup de philosophes, d'Aristote aux stoïciens, de saint Augustin à Locke, de Leibniz à Husserl, ont fait de la sémiotique, et de la meilleure) ; ensuite, la crise actuelle de ce champ théorique peut être comprise et dépassée à travers une reconstruction historique.

"Je crois que l'on peut affirmer que la prétendue "surhumanité" de Nietzsche a pour origine et modèle doctrinal non pas Zarathoustra, mais le comte de Monte-Cristo." C'est à partir de cette affirmation de Granusci qu'Umberto Eco a eu envie d'aller enquêter du côté des "surhommes" des romans populaires, de Rocambole à Monte-Cristo, d'Arsène Lupin à James Bond, de Tarzan à Superman, sans oublier Rodolphe de Gerolstein. Pourquoi et comment lit-on les romans-feuilletons ? Quels mécanismes entrent en jeu dans leur structure narrative ? Comment fonctionne l'idéologie de la consolation ? le héros console le lecteur moyen de ne pas être un surhomme. Une analyse magistrale des oeuvres d'Eugène Sue et de du mas redonne ses lettres de noblesse à un genre souvent qualifié de "sous-littérature". Quant aux essais sur James Bond et Superman, ils nous apprennent qu'en définitive "lire facile" ne signifie pas pour autant "lire idiot". On pourra enfin pleurer, s'émouvoir et trembler sans se sentir vaguement coupable d'abrutissement.

"Ce ne sont plus des types de signes que nous avons déterminés tout au long de cette critique de l'iconisme, mais des modes de productions des fonctions sémiotiques. Fonder une typologie des signes a toujours été un projet erroné... Il n'y a jamais de signes en tant que tels, et beaucoup des soi-disant signes sont des textes ; et les signes et les textes sont le résultat de corrélations où entrent divers modes de production."

U.E.

Aux fondements de la sémiologie : la question du signe. Dans des pages éclairantes, Umberto Eco revient sur le problème et montre que la culture, et les conventions qu'elle implique, sont les grands agents de "la production des signes". Un livre pour comprendre les enjeux de la communication et de l'interprétation.

Ici donc, Umberto Eco s'est attaché à mettre la littérature à la question. Dante, Leopardi, Joyce, Eco lui-même, sont ainsi revisités, interrogés - torturés ?

Le vrai et le faux, les excès de la sémiotique, la défense des mots et de leur sens, la logique singulière des métaphores deviennent alors prétextes à d'étourdissantes variations. De ces "leçons" - et qui n'a pas rêvé d'un tel professeur ? - ressort une belle morale ouverte à l'érudition comme au plaisir des textes. Un "art de lire" à l'usage des derniers explorateurs de la galaxie Gutenberg...

"Nerval, Joyce, Borges, Wilde, Leopardi, Flaubert,

Proust, Manzoni et les autres... Quand Eco fait sa littérature, quand il nous livre ses émois d'adolescent, ses curiosités de sémioticien, ses angoisses d'écrivain face à

l'influence des maîtres, ses admirations d'aficionado - bref, son panorama littéraire -, on jubile devant tant d'intelligence du texte et d'amour des mots. Et quand, au dernier chapitre, il nous raconte ses premières armes de poète et romancier en herbe, révèle ses superstitions d'auteur, ses attentes ou ses craintes, on a le sentiment de pénétrer dans le jardin secret qu'il avait souvent évoqué sans jamais vraiment nous le dévoiler"

Quatrième de couverture

Existe-t-il des limites à ce que l'on peut faire dire à un texte ? Les intentions de l'auteur doivent-elles entrer en ligne de compte ? Certaines lectures doivent-elles être écartées en tant que "sur-interprétations" ?

Trois essais de Umberto Eco forment le noyau de ce livre ; Eco y développe sa conception de l' « intention de l'oeuvre » et de la façon dont elle peut imposer des limites aux interprétations possibles. Puis le philosophe Richard Rorty, le théoricien de la littérature Jonathan Culler et la critique et romancière Christine Brooke-Rose discutent les arguments développés par Eco en élaborant leurs propres positions.

Le livre s'achève par les réponses de Eco à ses critiques. Dans une introduction substantielle, Stephan Collini situe ce débat dans son contexte historique et institutionnel. Ce livre accessible et souvent drôle apporte une contribution majeure au débat sur la signification des textes et l'interprétation ; il constituera une lecture essentielle pour tous ceux qui s'intéressent à la théorie littéraire.

Si toutes les cultures ont une idée du beau et de l'art, rares sont celles qui l'ont théorisée de façon explicite et l'ont considérée globalement, le beau et l'art étant liés, au point de penser en termes d'"esthétique". Ce concept est né en Europe au XVIIIème siècle et l'histoire des idées ne s'est guère intéressée aux théories du beau et de l'art avant cette période

Conçues pour les prestigieuses Norton Lectures de Harvard, ces Six Promenades dans les bois du roman et d'ailleurs invitent un public non spécialiste à aller dans les bois du roman... pour voir si le loup n'y est pas. D'emblée une certitude : dans ce bois-là, le lecteur, lui, est omniprésent, composante essentielle de la narration.

Etudier les rapports entre lecteur et histoire, entre fiction et réalité, nous explique Umberto Eco, c'est apprendre à déjouer les pièges innocents ou dramatiques - de leur interpénétration : quand cela mène à un pèlerinage à Baker Street sur les pas de Sherlock Holmes ou à Dublin sur les traces de Joyce, on en sourit. Quand cela conduit, via les Protocoles de Sion, au génocide hitlérien, on en frémit.

Le fil rouge de ces promenades, c'est Sylvie, dont Eco est épris depuis toujours. A travers une analyse brillante des « effets de brume » dont Nerval a nimbé son récit, Eco tord le cou à l'idée préconçue qu'à trop vouloir décortiquer une oeuvre, on la tue. Au contraire nous démontre-t-il. Plus on la soumet à la question, plus on en démonte les stratégies, plus grande est la jouissance de lire.

au cours des siècles oú l'unité linguistique et politique du monde romain entre en crise et oú commencent à résonner ces langues que l'europe parle aujourd'hui encore, la culture européenne médite de nouveau l'épisode biblique de la confusion linguarum , et tente de guérir la blessure de la tour de babel en essayant de récupérer la langue adamique, ou de la reconstruire comme langue parfaite.

quelques-unes des personnalités les plus marquantes de la culture européenne se sont consacrées à ce rêve et, bien que leurs utopies ne soient pas réalisées, chacune d'entre elles a produit des " effets collatéraux ".

c'est pour cette raison que si nous connaissions aujourd'hui le monde naturel à travers les taxinomies rigoureuses, si nous inventons des langages pour les machines, si nous tentons des expériences de traduction automatique, nous sommes encore, en quelque sorte débiteurs de ces tentatives multiples de retrouver une langue adamique.

Débusquer les non-dits, les présupposés et les réflexes qui fondent nos usages culturels, nos manières de lire, de créer, de donner sens au monde, sans doute est-ce là une des ambitions majeures de l'écrivain inclassable qu'est Umberto Eco, tour à tour sémiologue (Lector in fabula), essayiste (De Superman au surhomme), romancier au succès international (Le Nom de la rose). Les textes recueillis ici, publiés dans diverses revues depuis le début des années 1960, explorent toutes les stratégies de l'ironie et de la distance. Qu'il pastiche avec une affectueuse drôlerie Vladimir Nabokov ou le Nouveau Roman, imagine les déductions d'ethnologues australiens découvrant les indigènes du Milanais, ou fasse commenter en direct par les médias de notre temps la découverte de l'Amérique, il nous convie avec une alliance unique d'érudition, d'esprit critique et de gaieté voltairienne, à une nouvelle lecture des langages et des codes qui sont les nôtres et auxquels nous ne prêtons plus attention, tant ils font partie de notre quotidien.

Avez-vous déjà eu besoin de mettre un saumon fumé dans le mini-frigo de votre chambre d'hôtel? Tenté d'installer un logiciel en lisant les trois volumes d'explications fournis par le fabricant? Renoncé à prendre un médicament anodin en raison des risques terribles que sa nourrice fait peser sur "certains sujets"? Entrepris de chercher du sexe sur internet?

Si vous répondez oui à l'une de ces questions, alors vous vous reconnaîtrez dans les pages de ce livre qui relate, sur un mode hilarant et hélas, vraisemblable, les aventures et mésaventures de l'homme d'aujourd'hui. En guise de bouquet final, vous découvrirez la Cacopédie: un hallucinant voyage dans le savoir scientifique moderne poussé vers la folie à force d'atomisation et de luxe théorique...

L'université spécialisé de sémiologie, le romancier érudit et puissant du Nom de la rose et de L'île du jour d'avant livre ici un autre visage: celui moqueur et généreux d'un observateur de notre temps et de sa folie ordinaire.

Il convient d'ajouter qu'on éclate de rire à chaque page.

Le livre de poche

Lire n'est pas un acte neutre : il se noue entre le lecteur et le texte une série de relations complexes, de stratégies singulières qui, le plus souvent, modifient sensiblement la nature même de l'écrit originaire. "Lector in fabula" se veut ainsi le répertoire des diverses modalités de la lecture et une exploration raisonnée de l'art d'écrire. Pour comprendre le rôle du lecteur, mais aussi celui de l'auteur.

Guerres chaudes et populisme médiatique

Le 11 septembre, la guerre en Afghanistan et en Irak, le populisme médiatique au pouvoir : les premières années du troisième millénaire ne pouvaient pas échapper à l'analyse ravageuse d'Umberto Eco. Il en ressort que depuis quelque temps, le monde marche à reculons, de plus en plus vite, de plus en plus dramatiquement.

Après la chute du mur de Berlin, il a fallu exhumer de vieux atlas pour retrouver les frontières oubliées depuis la guerre de 1914. De la guerre froide, on s'est empressé de retourner aux guerres les plus chaudes. Nous avons ressuscité le vieux combat entre Islam et Chrétienté, et le cri ancestral de « Sauve qui peut, voilà les Turcs ! » nous ramène au temps des Croisades. Le fantôme du Péril jaune resurgit, comme l'anti-darwinisme, l'antisémitisme, voire le contentieux que l'on croyait pourtant bien enterré entre l’Église et l’État...

Il semblerait que l'Histoire, à bout de souffle après les bonds qu'elle a effectuéS au cours des deux précédents millénaires, se soit affaissée sur elle-même et se précipite à reculons, comme une écrevisse.

Le SOMMAIRE du livre se trouve dans l'onglet "couvertures".

La Guerre du faux, ou la chronique raisonnée de nos nouvelles mythologies. Une lecture saisissante. Pour réapprendre à voir le monde et percer le mystère des apparences. Blue-jean, football, télévision, terrorisme, hyperréalité, phénomènes de mode, nouveautés technologiques, passions multiples, etc. L'univers quotidien de notre siècle finissant magistralement déchiffré par l'auteur Du Nom de la rose.

Qui est Yambo ? A l’issue d’un coma, il a tout oublié, sa famille, son métier, son passé, ses amis, son enfance, les femmes qu’il a aimées [?] Comme dans un jeu de piste, la mémoire de Yambo n’est d’abord que le souvenir des choses lues. Ensuite, grâce à une mystérieuse flamme qui le parcourt quand il touche au plus profond de sa vie passée, il retrouve quelques étapes de son itinéraire de jeune garçon à l’époque de Mussolini.

Un deuxième accident dû à une trop forte émotion le replonge dans le coma. Et là, à l’insu de tous, Yambo se souvient : de son rôle tragique dans la Résistance, de la vengeance mythique de son grand-père adoré, de Gragnola, l’anar diabolique et tendre, et par-dessus tout, de l’inoubliable amour de sa jeunesse, Lila. A travers la recherche de la jeune fille aimée, ce roman restitue par les yeux d’un enfant la chronique familiale et politique des vingt années du fascisme italien. Une fresque intime et historique, pleine de la fureur des livres, des bulles de B.D., de dessins et de photos de revues, de chansons et de musique, comme seul Umberto Eco pouvait nous la peindre, avec sa science joueuse et son humour, ses larmes et ses éclats de rire. Entre l’enfer de l’Histoire, le purgatoire de l’enfance et le paradis de l’amour, jusqu’à la dansante apocalypse finale.

Jean-Noël Schifano

« Un tourbillon d’ironie, de jeu et de provocation. Tendre et émouvant ».

La Stampa

« On entre avec curiosité et amusement dans ce bric-à-brac de la nostalgie, dans cette archéologie des rires et des peurs de l’enfance, dans cette brocante de l’imprimé. »

Bernard Pivot, Le Journal du Dimanche

A la veille de l'arrivée sur tous les marchés du monde des nouvelles générations de livres électroniques, deux écrivains bibliophiles s'interrogent sur l'avenir du livre. Une discussion à la fois savante et humoristique qui nous fait traverser 5000 ans d'histoire du livre, du papyrus au fichier électronique.

Amazon.fr

Kant et l'ornithorynqueComment distinguons-nous un éléphant d'un tatou ? Il s'agit d'un problème philosophique qui a obsédé la pensée humaine depuis Platon jusqu'aux cognitivistes contemporains et que Kant, lui non plus, n'a pas su résoudre ni même poser de façon satisfaisante : la perception que nous avons des choses dépend-elle de la structure de notre appareil cognitif, de la structure de notre appareil linguistique, ou des deux ?Arrivé à ce point, on voit que les problèmes sémiotiques sont intimement liés aux sciences de la connaissance. Vingt ans après la publication du Traité de Sémiotique générale, Umberto Eco a voulu faire le point et rassembler, en un ouvrage original, l'ensemble de sa réflexion et de son travail. En reprenant les questions de la référence, de l'iconisme, de la vérité, de la perception, et en s'intéressant de près à ce qu'il nommait alors le seuil inférieur" de la sémiotique, l'auteur pratique une série d'explorations en mettant en scène un personnage souvent négligé : le sens commun.Né dans le Piémont en 1932, titulaire de la chaire de sémiotique de l'université de Bologne, Umberto Eco a enseigné à Paris au Collège de France ainsi qu'à l'Ecole Normale Supérieure. Il est l'auteur de nombreux essais dont La Structure absente, Lector in fabula, Sémiotique et philosophie du langage, Les Limites de l'interprétation et Comment voyager avec un saumon et de trois romans, Le Nom de la Rose, Le Pendule de Foucault et l'Ile du jour d'avant."

Umberto Eco Apostille au « Nom de la rose » Texte érudit et lumineux, l'Apostille au « Nom de la rose » livre les secrets de fabrication du chef-d'oeuvre d'Umberto Eco. Pourquoi l'intrigue se déroule-t-elle au Moyen Age ? Pourquoi en novembre de l'an 1327 et à la fin du mois ? Pourquoi une bibliothèque conçue comme un labyrinthe ? Pourquoi une histoire digne d'un roman policier classique ? etc. Toutes les questions que suscite la lecture du Nom de la rose trouvent ici leur réponse.

Dans l'Iliade, Homère nous offre deux modes de représentation : le premier, c'est le bouclier d'Achille, une forme achevée et circonscrite où Vulcain représente tout ce qu'il sait sur une ville, sa campagne alentour, ses guerres et ses rites en temps de paix. Le second, c'est le fameux catalogue des navires, démesuré, que dresse le poète, impuissant à dire le nom et le nombre des guerriers achéens, et qui se conclut idéalement par un " et cætera ". On appelle ce second mode de représentation la liste ou l'énumération. Il y a des listes pratiques et finies, comme celles qui recensent les livres d'une bibliothèque ; et il y a celles qui suggèrent l'incommensurable et nous font ressentir le vertige de l'infini. Cet ouvrage montre que, depuis toujours, la littérature fourmille de listes, d'Hésiode à Joyce, d'Ezéchiel à Gadda. Il s'agit souvent d'énumérations égrenées pour le goût de l'inventaire, la mélodie du dénombrement ou le plaisir vertigineux de réunir des éléments sans relation spécifique, comme dans les énumérations dites chaotiques. Mais ce volume ne nous propose pas seulement de découvrir une forme littéraire rarement analysée ; il nous montre aussi combien les arts figuratifs savent suggérer des énumérations infinies, même lorsque la représentation semble contrainte par l'encadrement d'un tableau. Le lecteur trouvera dans ces pages de quoi s'étourdir en éprouvant le vertige de la liste.

De Turin et Palerme à Paris, nous croisons des hystériques, des satanistes, des escrocs, un abbé qui meurt deux fois, des cadavres dans un égout, des jésuites complotant contre des francs-maçons, des confraternités diaboliques et des carbonari étranglant des prêtres. Nous assistons à la naissance de l’affaire Dreyfus et à la fabrication des Protocoles des Sages de Sion. Nous prenons part à des conspirations, aux massacres de la Commune et à des messes noires… Tout est vrai dans ce savoureux feuilleton, à l’exception du principal narrateur, Simon Simonini, dont les actes ne relèvent cependant en rien de la fiction. Trente ans après Le Nom de la rose, Umberto Eco nous offre le grand roman du xixe siècle secret.

L'Apocalypse a de tout temps inquiété les esprits et agité les imaginaires. Visions de fin du monde et prophéties millénaristes ponctuent l'histoire des peuples européens. A la veille de franchir un nouveau millénaire, l'humanité renoue avec ses peurs ancestrales. Cataclysmes et catastrophes humanitaires semblent s'employer à lui donner raison. Stephen Jay Gould, paléontologue, Jean Delumeau, historien, Jean-Claude Carrière, dramaturge, et Umberto Eco, sémiologue, interrogent les fondements de ces croyances. Puisant ... Lire la suite aux sources de la religion, de l'histoire de la philosophie, chaque auteur apporte, à sa manière, un éclairage original et érudit sur le passé de l'homme, son présent, et sur ce qui l'attend au tournant du XXIème siècle, guerres et épidémies, tragédies humaines à grande échelle...

Ouvrant sur un passage de "La bibliothèque de Babel" écrit par Jorge Luis Borges, cette conférence donnée par Umberto Eco est une réflexion sur le rôle des bibliothèques et leur fonctionnement.

Il commence par annoncer en 21 points ce que serait une bonne "mauvaise bibliothèque".

Il donne ensuite le descriptif de deux bibliothèques (Yale et Toronto) qu'il a eu l'occasion de fréquenter et d'apprécier.

Il pose enfin sa problématique finale : la bibliothèque doit-elle être d'abord un lieu de protection (conservation), ou avant tout un lieu de diffusion ouvert au public ?

Réf. Babelio.fr

Le philosophe et sémioticien Umberto Eco avait 48 ans lorsqu’il publia en 1980 Le Nom de la rose, qui connut un succès planétaire. Six romans et plus de trente ans plus tard, il se décrit comme un « romancier très jeune et certainement prometteur ». Dans ces Confessions, Eco se penche sur l’art de l’écriture ; il rassemble ses propres souvenirs, son expérience, et convoque, parmi d’autres, Anna Karénine, Sherlock Holmes, Mickey Mouse, Shakespeare, Stendhal, Aristote… Des confessions ? Des conseils pratiques ? Une liste de choses à faire et à ne pas faire quand on débute. Ce livre est tout cela à la fois. Et, puisque son auteur est aussi celui du Nom de la rose et du Pendule de Foucault, on peut lui faire confiance...

Personne ne connaît mieux les plus grandes et les plus riches bibliothèques du monde entier qu’Umberto Eco, mais l’une des mieux fournies est assurément dans sa tête. Bernard Pivot, Le Journal du dimanche.

Roman d’aventure, Le Pendule de Foucault est la longue dissertation d’un homme qui, par passion des mystères hermétiques, puis par jeu, imagine avec deux collègues, un Plan mondial organisé pour diriger le monde.

Au fil des nombreuses pages et des longues digressions (récit de l’Italie en guerre, de l’Italie en reconstruction, des batailles des Templiers), avec un humour féroce, de l’imagination, et de l’érudition, il écrit une œuvre inclassable.

L’origine du titre de ce livre vient de la célèbre expérience de physique connue sous le nom d’expérience du pendule de Foucault, et qui constitue pour certains fanatiques d’ésotérisme et d’occultisme de l’ouvrage le seul et unique indicateur du point fixe de l’univers.

A Paris, au Conservatoire des Arts et Métiers où oscille le pendule de Foucault, Casaubon, le narrateur, attend le rendez-vous qui lui révélera pourquoi son ami Belbo se croit en danger de mort. A Milan trois amis passionné d'ésotérisme et d'occultisme ont imaginé par jeu un gigantesque complot, ourdi au cours des siècles, pour la domination mondiale. Et voici qu'apparaissent en chair et en os les chevaliers de la vengeance... Telles sont les données initiales de ce fabuleux thriller planétaire, incroyablement érudit et follement romanesque, regorgeant de passions et d'énigmes, qui est aussi une fascinante traversée de l'Histoire et de la culture occidentale, des parchemins aux computers, de Descartes aux nazis, de la kabbale à la science. Un de ces romans que l'on n'oublie plus jamais. Et assurément un classique.

Notre imaginaire abonde en territoires et en lieux n'ayant jamais existé, de la cabane des sept nains aux îles visitées par Gulliver, du temple des Thugs de Salgari à l'appartement de Sherlock Holmes. Mais on sait en général que ces lieux sont nés de l'imagination d'un narrateur ou d'un poète. D'un autre côté, et depuis les temps les plus reculés, l'humanité n'a cessé de rêver à des lieux qu'elle a cru réels, comme l'Atlantide, Mu, la Lémurie, le royaume de la reine de Saba, celui du Prêtre Jean, les Iles Fortunées, l'Eldorado, Thulé, l'Hyperborée, le pays des Hespérides, le lieu où l'on conserve le saint Graal, la forteresse des assassins du Vieillard de la Montagne, les îles de l'utopie, celle de Salomon, la Terre australe, l'intérieur d'une Terre creuse et le mystérieux royaume souterrain d'Agarttha. Certains d'entre eux ont simplement donné naissance à de fascinantes légendes et inspiré quelques-unes des splendides représentations visuelles qui illustrent ce livre ; d'autres ont obsédé les esprits détraqués de chercheurs de mystères, d'autres encore ont stimulé des voyages et des explorations : partis à la poursuite d'une illusion, des voyageurs de tous les pays ont ainsi fini par découvrir de nouveaux territoires.

Suite à une conversation dans un taxi new-yorkais avec un chauffeur pakistanais qui ne comprend pas qu'un pays puisse exister sans ennemis. Umberto Eco s'interroge. Après avoir constaté les ravages d'idéologies totalitaires telles que le nazisme ou le fascisme, la société actuelle ressent-elle la nécessité de se définir par rapport à un ennemi et de la diaboliser? Les Etats renonceraient-ils, aujourd'hui, à l'opportunité de créer de nouveaux boucs émissaires pour renforcer le sentiment d'identité nationale et leur pouvoir?

Puis, à l'occasion de conférences ou d'essais à thèmes qui divertissent autant celui qui parle que celui qui écoute, et qui sont, en somme, des exercices de rhétorique baroque, l'auteur aborde avec jubilation des sujets variés: l'idée de l'absolu, la tragédie d'Anna Karénine, la poétique de l'excès chez Victor Hugo, les divertissements inspirés par les almanachs, "Parlez-moi d'amour", ect.

Le grand érudit qu'est Umberto Eco traite dans ces "écrits occasionnels" de questions qui l'intriguent et le passionnent, sans jamais oublier d'amuser son lecteur.

Ce recueil regroupe tous les textes sur le Moyen Âge publiés par Umberto Eco au cours des cinquante dernières années : L’Art et la beauté dans l’esthétique médiévale avec une nouvelle entrée sur « la beauté des monstres »; Le problème esthétique chez Thomas d’Aquin : visio et proportio: puis viennent ensuite De l’arbre au labyrinthe, où se mêlent l’étude de la métaphore chez Aristote; quelques archéologies zoosémiotiques et l’Apocalypse de Beatus, Lulle Pic et le Lullisme; enfin un texte consacré à James Joyce, Portrait du thomiste en jeune homme.

Des conférences, préfaces et autres écrits inédits viennent clore ce volume.

Dire presque la même chose n'est pas un essai théorique sur la traduction, mais une illustration des problèmes que pose la traduction à travers des exemples qu'Umberto Eco a vécus : en tant qu'éditeur, en tant qu'auteur, en tant que traducteur.

Ce sont ces trois éclairages que nous retrouvons dans un ouvrage qui fourmille d'exemples. Nul besoin de maîtriser les langues citées pour comprendre, puisqu'on est toujours dans la comparaison. Umberto Eco nous enseigne que la fidélité n'est pas la reprise du mot à mot mais du monde à monde. Les mots ouvrent des mondes et le traducteur doit ouvrir le même monde que celui que l'auteur a ouvert, fût-ce avec des mots différents.

Les traducteurs ne sont pas des peseurs de mots, mais des peseurs d'âme. Dans ce passage d'un monde à l'autre, tout est affaire de négociation. Le mot est lâché : un bon traducteur sait négocier avec les exigences du monde de départ pour déboucher sur un monde d'arrivée le plus fidèle possible, non pas à la lettre mais à l'esprit. Tout est donc dans le presque du titre.

Source : http://www.fabula.org/actualites/u-eco-dire-presque-la-meme-chose-experiences-de-traduction_20124.php

En 1992, à Milan, un groupe de journalistes, cinq hommes et une jeune femme, sont embauchés pour créer un nouveau quotidien qu’on leur promet dédié à la recherche de la vérité, mais qui se révèle un pur instrument de calomnie et de chantage.

Ils fouillent dans le passé pour mettre en page leur « numéro zéro », et c’est le présent qui leur saute au visage…

« L’ombre de Mussolini, donné pour mort, domine tous les événements italiens depuis 1945 » : est-ce là le délire d’un journaliste d’investigation paranoïaque ? Mais alors, pourquoi le retrouve-t-on assassiné un beau matin ?

Attentats, tentatives de coups d’Etat, empoisonnements, complots, stratégie de la manipulation, de la désinformation et de la tension : quand tout est vrai, où est le faux ?

Umberto Eco nous offre ici la tragédie burlesque de notre temps.

Que signifie aborder le troisième millénaire pour un croyant ou un non-croyant ? Où se situe le seuil de la vie humaine ? Quel sera le rôle des femmes dans l'Église de demain ? Peut-on ne pas avoir la foi et agir au nom d'une morale absolue ? Autant de questions auxquelles Umberto Eco et Carlo Maria Martini, évêque de Milan, répondent sans détour. Un magistral échange épistolaire dont le fil rouge est le rapport que l'homme entretient avec Dieu.

... l'intolérance la plus terrible est celle des pauvres, premières victimes de la différence. Il n'y a de racisme entre riches : eux, ils produisent éventuellement des doctrines de racisme ; mais les pauvres en produisent la pratique, bien plus dangereuse.Les intellectuels ne peuvent lutter contre l'intolérance sauvage, car, face à la pure animalité sans pensée, la pensée est désarmée. Mais il est trop tard quand ils affrontent l'intolérance doctrinale, parce que lorsque se fait doctrine, il est trop tard pour la combattre, et ceux qui devraient le faire en deviennent les premières victimes.Et pourtant, là est le défi. Eduquer à la tolérance des adultes qui se tirent dessus pour des raisons ethniques et religieuses est du temps perdu. Trop tard. Donc, l'intolérance sauvage se combat à la racine, par une éducation constante qui doit commencer dès la plus tendre enfance, avant qu'elle soit écrite dans un livre, et avant qu'elle devienne une croûte comportementale trop épaisse et trop dure."Né dans le Piémont en 1932, titulaire de la chaire de sémiotique de l'université de Bologne, Umberto Eco a enseigné à Paris au Collège de France ainsi qu'à l'Ecole Normale Supérieure de la rue d'Ulm. Il est l'auteur de nombreux essais philosophiques comme Kant et l'ornithorynque ou polémiques comme Comment voyager avec un saumon et de trois romans de renommée mondiale : Le nom de la Rose, Le pendule de Foucault et L'île du jour d'avant."

Le problème esthétique chez Thomas d'Aquin est un doctorat de 1954 (publié en 1956 et dans une édition revue en 1970). Il s'agit donc non d'un texte ancien , au sens factuel du terme, mais d'une oeuvre scientifique de jeunesse dont le statut de légitimité vient d'être confirmé par l'édition américaine d'Harvard University Press. Le présent ouvrage est la mise en perspective par l'auteur de sa thèse, seul travail exhaustif et contemporain sur la problématique de Thomas d'Aquin comprise dans le mouvement de la sensibilité médiévale. Les textes thomistes intégrés dans leur cadre historique deviennent ainsi une fresque des conceptions du Moyen Âge sur l'art et le beau, du beau conçu comme transcendantal. L'aporie inhérente à l'esthétique thomiste ouvre paradoxalement la voie à une interprétation nouvelle des catégories esthétiques dans la société médiévale. D'une manière plus actuelle, Umberto Eco trouve dans cet ouvrage les cheminements de ses interrogations sémiologiques et d'une analyse de l'art dont l'origine métaphysique ou religieuse a été le principe jadis nécessaire, aujourd'hui dépassé. L'esthétique découvre alors une vocation dont chacun aurait dû savoir qu'elle était avant tout une vision.

Depuis le début du siècle sont apparues des oeuvres qui s'offrent à une pluralité d'organisations : compositions musicales dont les parties sont à enchaîner selon le choix de l'interprète, sculptures mobiles, tableaux informels, jeux sémantiques dont le Finnegans Wake de James Joyce a fourni le modèle. Ce nouveau type d'oeuvre, Umberto Eco le décrit et l'enracine en le confrontant à l'ensemble de la culture contemporaine, aux sciences qui accordent une importance toujours plus grande au hasard. Il le fonde aussi, en se demandant à partir de la théorie de l'information jusqu'à quel point une oeuvre peut s'ouvrir sans cesser d'être communication.

A mesure qu'ils avancent dans leur oeuvre de prospection, les sémioticiens s'aperçoivent que tout est communication, la langue bien sûr, mais aussi les images, les sons, les objets, les gestes, et que tous ces phénomènes constituent des systèmes de signes qui doivent être étudiés en ramenant chaque message aux codes qui en régissent l'émission et la compréhension. Comprendre les systèmes de signes impose toutefois d'envisager les codes comme des structures, puis de recouvrir à des structures toujours plus vastes, dans un mouvement de régression vers la matrice originelle de toute communication possible, vers un prétendu Code des Codes qui devrait représenter la détermination naturelle précédant toute culture. Mais si la sémiotique s'engageait dans cette voie, elle ne pourrait qu'aboutir à la source de toute structure possible, forcément non structurée, à ce qu'Umberto Ecco appelle la structure absente. Son livre, tout en refusant ce Code des Codes, essaie de montrer que tout acte communicatif est dominé par la présence massive de codes socialement et historiquement déterminés. La sémiotique découvre ainsi dans la dialectique entre code et message les rapports entre l'univers de signes et l'univers des idéologies, qui se reflètent dans les modes communicatifs préconstitués, et elle relie le monde des choses au monde de la culture, qui formalise les choses non pas pour les reconnaître comme elles sont mais afin de les transformer.

Après avoir étudié dans L'oeuvre ouverte (1965) les structures des langages expérimentaux de l'art contemporain, Umberto Ecco traite ici l'ensemble des problèmes sémiotiques et ce livre constitue à la fois sa contribution à la recherche en cours et le panorama actuellement le plus vaste et le plus complet sur les préalables constitutifs à toute sémiotique et sur l'état présent du structuralisme.

De l’Antiquité classique à nos jours, de multiples philosophies du signe et de l’interprétation se sont succédées, parfois alternatives, parfois complémentaires, sensibles en tout cas à des questions très différentes, et reflétant leur époque.

Au cours des dernières décennies, l’auteur a écrit de nombreux essais sur le sujet et il en présente ici une sélection. Cela va d’une vaste recherche (qui s’ouvre avec Aristote et se clôt sur l’intelligence artificielle) sur deux représentations de notre connaissance, explicitées par les modèles de l’arbre et du labyrinthe, à deux études qui retracent l’histoire de la métaphore, d’Aristote à l’ère médiévale, en passant par un essai sur la façon dont, au Moyen-Age, on classait l’aboiement du chien et les autres cris animaux, mais aussi par la relecture du commentaire chaotique de l’Apocalypse qu’a livré Beatus de Liebana. On y découvre (ou redécouvre) également une étude sur les techniques médiévales de falsification ou encore une digression sur l’histoire de l’ars combinatoria de Lullo à Pic de la Mirandole, un texte sur la recherche séculaire d’une langue parfaite, un autre sur la sémiotique implicite des Fiancés pour en arriver à une série d’études sur Kant, Peirce, Croce, les théories sémantiques de Bréal et à une comparaison polémique avec la pensée « faible ».

La somme d'une vie d'étude de l'histoire de la philosophie et de la sémiotique par un des plus grands spécialistes.

Je voudrais insister sur trois aspects de l’ouvrage.

1 )Il porte sur le concept de signe, et non sur la totalité des thèmes actuellement abordés par la recherche sémiotique.

2) On n’y trouvera pas la formulation d’ une théorie, mais bien un panorama des différentes théories du signe. Il ne prétend fournir ni conclusions définitives ni perspectives théoriques originales, mais bien des informations […].

3) Le livre part du principe que le concept de signe ne concerne pas la seule linguistique, ni même les autres sémiotiques particulières, mais traverse toute l’histoire de la pensée philosophique.

U. E.

Une vaste synthèse qui présente les grandes théories du signe. Umberto Eco, l’un des maîtres incontestés de la sémiotique contemporaine, livre ici, au fil d’un exposé lumineux, les éléments nécessaires à la compréhension des recherches en linguistique et, au-delà, des problèmes liés à la communication et au langage.

"Du Dumas écrit par Pascal" ainsi a-t-on pu qualifier cet étourdissant voyage au coeur du XVIIe siècle, mené par l'écrivain du "Nom de la rose" avec son brio romanesque et son époustouflante érudition.

A travers l'odyssée de Roberto de la Grive, tour à tour guerrier, savant et agent secret, puis naufragé non loin du mythique 180e méridien -celui qui sépare aujourd'hui d'hier- c'est à un carrousel ininterrompu de personnages, d'évènements et d'idées que nous sommes conviés. Campagnes de la guerre de Trente ans, salons parisiens, intrigues diplomatiques, jeux de l'amour, de l'art, de la pensée : rien n'échappe au tourbillon d'une époque où les découvertes de la géographie et de l'astronomie bouleversent les consciences.

Tour à tour roman encyclopédique, roman d'initiation, roman d'amour, ce somptueux opéra baroque nous renvoie aussi, en de fascinants jeux de miroir, aux vertiges de notre fin de millénaire.

Édition : Grasset et Fasquelle -Le Livre de Poche- 1996

« Je crois possible d’établir une liste de caractéristiques typiques de ce que j’appelle l’Ur-fascisme, c'est-à-dire le fascisme primitif et éternel.

L’Ur-fascisme est toujours autour de nous, parfois en civil.

Ce serait tellement plus confortable si quelqu’un s’avançait sur la scène du monde pour dire « Je veux rouvrir Auschwitz… »

Hélas, la vie n’est pas aussi simple.

L’Ur fascisme est susceptible de revenir sous les apparences les plus innocentes.

Notre devoir est de le démasquer, de montrer du doigt chacune de ses nouvelles formes - chaque jour, dans chaque partie du monde. »

Umberto Eco

L’auteur mêle ici souvenirs personnels de sa jeunesse sous le fascisme et analyse structurelle des 14 archétypes du fascisme primitif et éternel qui sont :

le culte de la tradition / le refus du modernisme / le culte de l'action pour l'action / l’incapacité à accepter la critique / l’exploitation de la peur de la différence / l'appel aux classes moyennes frustrées et défavorisées / l'obsession du complot, si possible international / l’obsession de la richesse ostentatoire et de la force de l'ennemi / la vision du pacifisme comme collusion avec l’ennemi / le mépris pour les faibles / le culte de l'héroïsme étroitement lié au culte de la mort / le machisme / le populisme qualitatif consistant à remettre en cause la légitimité du parlement / l’utilisation d’une novlangue.

(Source : Grasset)

« Je commence une chronique. Cela m’est déjà arrivé quelques fois et j’ai toujours eu la force de m’arrêter au cours de la première année. Le rendez-vous hebdomadaire corrode. Cette fois je m’arrêterai peut-être avant, je fais seulement un essai. »

Avec ces mots, Umberto Eco inaugure en 1985 sa chronique, « La Bustina di Minerva », qu’il tiendra dans le journal L’Espresso pendant plus de 30 ans, jusqu’à la veille de sa disparition. De ce rendez-vous hebdomadaire, Chroniques d’une société liquide rassemble quelques-uns des textes publiés entre 2000 et 2015. Umberto Eco y livre sa vision du monde à travers de brèves réflexions empreintes d’humour, d’érudition et d’une rare acuité. Empruntant au sociologue Zygmunt Bauman le concept de « société liquide », il interroge le monde contemporain et en dessine avec malice et ironie les visages les plus familiers : les mascarades des politiques, l’obsession de visibilité que nous semblons tous (ou presque) partager, la vie en symbiose que nous entretenons avec nos téléphones portables, la mauvaise éducation, et bien d’autres encore…

Cette anthologie préparée par l’auteur et publiée de manière posthume témoigne, une fois encore, de la justesse du regard qu’Umberto Eco portait sur notre époque et confirme son talent de visionnaire amusé.

(Source : Grasset)

Invité pendant plusieurs années à prononcer la conférence inaugurale d’un grand festival culturel italien, Umberto Eco explore et remet en perspective les richesses de la culture occidentale. Comme chacun sait, son érudition et son sens de l’observation ont fait d’Umberto Eco l’un des plus grands penseurs européens de notre temps. Il revient ici sur ses thèmes de prédilection : les origines de notre civilisation, les évolutions des canons de beauté, les différentes formes de l’expression artistique, la falsification de l’Histoire et l’obsession du complot, mêlant avec habileté philosophie, littérature, histoire de l’art et culture populaire.

Enrichi des images choisies par l’auteur pour illustrer son propos, Sur les épaules des géants est la quintessence de l’univers d’Umberto Eco. Souvent drôle, parfois ironique, tour à tour ludique et tranchant, l’ouvrage rassemble les douze conférences données par le professeur lors de la Milanesiana entre 2001 et 2015.

La pensée visionnaire d’Umberto Eco paraît plus que jamais nécessaire pour tous les lecteurs qui, tels des nains juchés sur les épaules de géants, chercheraient à comprendre le monde contemporain.

Peut-on écrire une thèse sans mourir d'ennui ou devenir à moitié fou ? Oui, et mieux encore, répond Eco : il faut vivre la thèse comme une chasse au trésor, et non un rite masochiste d'un autre âge. Quels que soient sa durée, son nombre de pages, la discipline choisie ou le sujet lui-même, tout travail de recherche, du mémoire au doctorat, est un exercice inégalé pour la formation de l'esprit, à condition de bien s'y prendre. Définition du sujet, plagiat, paraphrase, mais aussi relations diplomatiques avec son directeur de recherche : avec humour, tendresse et pragmatisme, Umberto Eco accompagne quiconque désire apprendre à chercher, réfléchir et construire une pensée personnelle, dans un ouvrage qui est peut-être avant tout un merveilleux guide pour, simplement, bien écrire.

- Le musée du troisième millénaire

- Sémiotique du nouveau musée

Ces deux essais d'Isabella Pezzini et Umberto Eco analysent les transformations et bouleversements que le musée a connus ces dernières années. Les deux sémiologues interrogent les notions d'exposition, de collection, d'espace, de public ou encore de culture pour éclairer les enjeux du musée aujourd'hui.

En ces temps troublés où le complot s'invite dans notre vie démocratique, qui mieux que le grand humaniste européen, adversaire pugnace du mensonge et du prêt-à-penser, pour nous aider à démêler le vrai du faux ?

Umberto Eco emprunte autant à l'histoire de la logique qu'à la philosophie et la littérature, pour nous parler de contrefaçon, d'authenticité, d'ironie et d'éthique. Avec son ardeur, sa clarté et son gai savoir habituels, il déconstruit les notions de mensonge, de falsification et de complot – dont lui-même a si souvent joué dans ses fictions – afin de mieux nous en montrer les mécanismes.

Après l'immense succès de "Reconnaitre le fascisme" et à l'ère des «fake news», ce nouvel opuscule civique et combatif est l'ultime preuve qu'il est urgent de relire Umberto Eco.

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