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Toutes les séries de Virginia Woolf

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Tôt le matin, tard le soir, Clarissa Dalloway se surprend à écouter le clocher de Big Ben. Entre les deux carillons, une journée de printemps, une promenade dans la ville, le flux des états d'âme et le long monologue d'une conscience. Clarissa tente " de sauver cette partie de la vie, la seule précieuse, ce centre, ce ravissement, que les hommes laissent échapper, cette joie prodigieuse qui pourrait être nôtre ". Et pourtant résonne déjà dans ce livre, le plus transparent peut-être de l'oeuvre de Virginia Woolf, comme la fêlure de l'angoisse ou le vertige du suicide.

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Ce volume contient :

Traversées - Nuit et jour - Lundi ou mardi - La Chambre de Jacob . Autour de La Chambre de Jacob : Un collège de jeunes filles vu de l'extérieur. Mrs. Dalloway . Autour de Mrs Dalloway : Mrs. Dalloway dans Bond Street - La Robe neuve - Ensemble et séparés - L'Homme qui aimait son prochain - Une mise au point. Nouvelles non recueillies (1920-1923) : Solides - Dans le verger.

Tous les livres de Virginia Woolf

Véhément, ironique, prémonitoire, le premier roman de Virginia Woolf. Le début de sa traversée. L'éclosion de sa voix. L'obsession, déjà, de l'eau, de la mort, du désir inapaisé.

" Etre précipitée dans la mer, baignée, ballottée par les eaux, promenée parmi les racines du monde... ". Est-ce de Rachel, l'héroïne de ce " voyage " qu'il s'agit, ou bien de Virginia ?

Virginia Woolf raconte la vie d’un héros dont l’existence s’étend du milieu du XVIᵉ siècle jusqu’à nos jours, et qui change de sexe. D'abord poète à l’époque élisabéthaine, puis ambassadeur à Constantinople, Orlando devient au XVIIIᵉ siècle bohémienne ; s'habituant à sa condition de femme, il traverse ainsi l’époque victorienne puis atterrit dans les années 1920 où, toujours femme et devenu poète à succès, Orlando est à la recherche du sens du temps.

Ce recueil offre, dans une présentation chronologique, de 1905 à sa mort en 1941, vingt-cinq nouvelles permettant de suivre l'évolution de la carrière et du génie créateur de Virginia Woolf, auteur qui fait désormais partie des classiques de la littérature anglaise du XXe siècle.

Du caractère expérimental de ces nouvelles naît leur extrême variété. Histoires à la trame narrative classique ou instants de vie - on y découvrira quatre invités de Mrs Dalloway - portraits poussés au noir ou méditations diaphanes, ces nouvelles sont un peu l'éprouvette où se dépose l'oeuvre de Virginia Woolf, comme loin des contraintes, depuis les années de jeunesse jusqu'au dernier mois où l'appel des eaux dormantes est venu couvrir toutes les autres voix.

C'est non seulement le dernier texte de Virginia Woolf à ne pas encore avoir été publié, mais aussi son seul livre pour enfants. Un livre un peu spécial, puisque constitué d'une série de vignettes qui dépeignent la vie des familles Woolf et Bell. Ces vignettes figuraient dans le journal familial édité par son neveu Quentin Bell quand celui-ci avait treize ans.

La British Library a fait l'acquisition des précieux documents il y a quelques années, et entend les publier au mois de juin pour les partager avec le grand public. Ce sera alors l'occasion de découvrir une nouvelle facette de l'oeuvre et de la personnalité de l'auteur de Mrs Dalloway.

Le petit journal familial dans lequel ces vignettes sont apparues s'appelait le Charleston Bulletin, et fut publié entre 1923 et 1927. Le neveu a demandé à son illustre tante de participer. Quentin Bell, devenu par la suite un historien de l'art respecté, avait expliqué à ce sujet : « Il me semblait idiot d'avoir un vrai auteur à proximité et de ne pas la faire contribuer. » On ne peut qu'acquiescer.

Woolf fut donc chargée de participer à des suppléments qui font la chronique de la vie familiale, et quelques anecdotes sur le personnel de maison et les membres du Bloomsbury group. Virginia Woolf a composé les textes pour les petites vignettes et c'est le jeune Quentin qui s'est chargé des dessins. L'ensemble est rempli d'humour, de petites piques et surtout d'une bonne humeur qu'on ne connaît pas forcément à la romancière britannique.

Un responsable de la British Library a déclaré : « C'est tellement différent de toutes les autres oeuvres que nous possédons. C'était juste à destination de sa famille, mais c'est très bien fait (...), elle y a visiblement consacré du temps et consenti à des efforts. » Rendez-vous-en juin.

Source : ActuaLitté

Trois Guipées devait être une étude sur la sexualité des femmes. Et si Virginia Woolf examine les circonstances, les protagonistes, les rapports de forces, si elle dénonce et analyse les conséquences des drames vécus par les femmes comme on l'a rarement fait, elle reste pourtant en retrait, ne va pas à la racine. Car elle avait de la sexualité cette intuition si violemment subversive qu'elle n'a pu trouver, ni dans la vie ni dans ses textes, le comportement, l'écriture, le langage pour en témoigner. Elle connaissait, mais elle ne savait pas. Alors elle a préféré laisser parler l'Histoire et la société, surprenantes et atterrantes, pour nous donner, à travers des témoignages forts et émouvants du sort inique des femmes et de la futilité sinistre des hommes, l'image cruelle d'une humanité aberrante au point d'en être " comique ".

Virginia Woolf a quinze ans lorsqu'elle trace les premières lignes de son Journal. Après de nombreuses interruptions, elle en reprend l'écriture en 1915, et le tiendra jusqu'à son suicide en 1941. C'est l'ensemble de cette période captivante que couvre ce volume alors que ressort parallèlement son journal d'adolescence. Durant plusieurs décennies, elle note jour après jour ses sentiments, ses illuminations. Avec sa finesse et son humour, un art unique du portrait, elle nous fait découvrir les évolutions sociales et les errements de son époque. Elle y évoque son enfance tout comme la situation politique internationale, des débuts de la Première Guerre mondiale à l'intensification des bombardements nazis sur Londres. Dans son Journal, Virginia commente ses lectures, élabore des théories critiques tout autant qu'elle confie ses projets littéraires, ses doutes, ses réflexions sur son travail d'écriture. Elle y inscrit les critiques des journaux ou les commentaires de ses amis sur son œuvre. Accueillant encore la voix de son mari Leonard, qui, par endroits, annote les cahiers. Certaines idées, certains projets de romans semblent naître de l'écriture même du Journal dont la lecture permet d'approcher la genèse et le sens intrinsèque avec une justesse incomparable.

" Je m'efforcerai d'être un serviteur honnête, soucieux de rassembler la matière susceptible d'être utile, par la suite, à une main plus experte ", note la jeune Virginia Woolf, apprenti écrivain passionné déjà dévoué corps et âme à la genèse d'une œuvre qui comptera parmi les chefs d'œuvres du XXe siècle. Son Journal d'adolescence s'ouvre en 1897, alors qu'elle a quinze ans. L'écriture, d'emblée, s'y révèle salutaire pour la jeune fille au talent précoce. Refuge contre la douleur lorsqu'elle perd ses parents; garde-fou contre la folie qui rôde. Mais ce Journal est avant tout un cahier où Woolf s'applique à faire des phrases comme on fait des gammes, en se moquant d'elle-même. Et des autres, tant elle excelle à épingler d'un trait caustique visiteurs et auteurs lus. Car l'adolescente lit sans se rassasier: Aristote et Hawthorne, James et Hardy. Passant son esprit au tamis de la bibliothèque familiale, elle exerce son jugement critique et affine sa singularité propre. Puis, au fil des années, l'apprentissage livresque se double de séjours à l'étranger. Les cahiers deviennent alors journaux de voyage, en Grèce, en Turquie, en Espagne. Loin d'y céder à la tentation d'un exotisme de convention, l'écrivain en devenir s'interroge sur la manière d'embrasser le vivant sans le figer, se plaçant déjà à rebours des canons en vigueur, des mécanismes romanesques faciles. Au seuil de son entreprise littéraire, la grande Virginia Woolf touche déjà du doigt son génie à venir.

Sur une plage des Cornouailles, Betty Flanders regarde son fils Jacob et ses frères qui jouent dans le sable. Des années plus tard, nous retrouvons Jacob, étudiant en lettres à Cambridge, parmi ses camarades. Bientôt diplômé, le jeune homme apparaît aussi instable dans son existence professionnelle que dans sa vie affective. Mal adapté à la vie moderne, il se demande si la Grèce antique, objet de ses études, n’offrirait pas un meilleur cadre à son ennui…

Qu’a-t-on dit d’une vie lorsqu’on l’a simplement résumée ? Rien qui touche aux hasards qui l’ont tissée, à la vérité d’un être comme de ses inclinations. Jacob naît, vit, meurt. Que restera-t-il de lui, lorsqu’il aura disparu ? Des objets dispersés dans une chambre à coucher, indices de celui qu’il fut et qui reste une énigme…

C'est par le plus grand des hasards que, lors d'un séjour au château de Vita Sackeville-West, une étudiante a découvert ces quatre lettres écrites de la main de Virginia Woolf à son amie et amante. Inédites avant 1992, ces missives offrent aux admirateurs de Woolf un élément de plus dans la connaissance de l'univers intime de l'écrivain. On y retrouve sa liberté de ton dans ses conseils d'écriture, ses anecdotes domestiques et ses fausses scènes de jalousie.

Quand Virginia Woolf déambulait sur les quais de la Tamise, dans les boutiques d'Oxford Street ou dans la maison de Dickens, elle aurait pu donner des leçons aux adeptes du " nouveau journalisme ", qui n'a jamais été que celui du talent et de l'écriture. Publiés en 1931-1932 dans Good Housekeeping, ces cinq articles ont été réunis pour la première fois aux Etats-Unis en 1975 par Frank Allman et édités en Angleterre par Hogarth Press en 1982 pour le centenaire de la naissance de Virginia Woolf. le sixième chapitre, paru en décembre 1932 dans Good Housekeeping, ne figurait pas dans les éditions américaine et anglaise de The London Scene et a fait l'objet d'une publication inédite par Christian Bourgois en 1984.

Loin d'imposer un quelconque jugement, Virginia Woolf partage sans détour sa connaissance profonde et son indéfectible amour de la littérature. Elle admire Proust et Austen, se demande si on peut comprendre Tolstoï sans parler russe et s'interroge sur l'avenir des écrivains femmes, pour mieux imaginer le roman de demain.

Urbuz.com

"J'ai lu attentivement les vingt-six volumes de son journal, et j'en ai extrait, pour ce volume, tout ce qui, pratique, relève de son travail d'écrivain." expliquait Leonard Woolf, le 1er janvier 1953 en introduction. Virginia Woolf commença à écrire son journal en 1915. Elle l'acheva en 1941, quatre jours avant de se suicider. Elle ne s'y consacrait pas tous les jours et parfois même laissait passer plusieurs semaines avant de s'y replonger. Sur vingt-sept années, il donne cependant des informations régulières sur sa vie, son rapport à l'écriture, ses relations avec le monde extérieur, ses combats.

"Le journal est trop personnel pour être publié intégralement tant que vivront de nombreuses personnes auxquelles il fait allusion", explique Leonard Woolf, le mari de Virginia, dans la préface de Journal d'un écrivain. D'où le parti pris volontaire de ne dévoiler que des extraits du journal de Virginia, ceux qui concernent ses recherches littéraires, ses lectures, son travail de romancière. On y suit, à partir de sa trente-septième année (les extraits ne commencent qu'en 1917), la rédaction de ses livres, la façon dont elle travaille, ses doutes d'écrivain : "Je devrais être en train d'écrire La chambre de Jacob, et je n'y arrive pas. La vérité, voyez-vous, c'est qu'en fait d'écrivain, je suis une ratée. Je suis une démodée, vieille, incapable d'aucun progrès, obtuse." On y perçoit, à mots à peine cachés, ses peurs, ses angoisses, les crises de dépression qui l'anéantissent. On passe ainsi de 1920 à 1922. Que s'est-il passé entre ces deux années ? On ne le saura pas... à moins de connaître parfaitement la biographie de Virginia. Rien dans ce journal ne dévoile réellement la femme et ses questions, autres que littéraires. Alors forcément, on reste sur sa faim. Comme s'il manquait la moitié du trésor.--Flore de Lesquen--

Un portrait de l'artiste en jeune chien...

Et si Flush, c'était d'abord cela, l'image à peine déguisée de Virginia Woolf, une façon ô combien détournée et malicieuse pour elle d'évoquer son mal de vivre, la richesse de ses perceptions, son incapacité à s'exprimer parfois, son silence qu'elle ressentait comme une mutilation, son tempérament fougueux et encore, pour tout dire en un mot, son drame, celui de l'écrivain face à la pauvreté des mots?

Ce recueil de textes écrit tout au long de la vie de Virginia Woolf s'organise autour du rapport de l'écrivain, du lecteur ou du critique à la littérature. Plaçant la lecture au centre du dispositif, Virginia Woolf, par la finesse de sa réflexion, met au jour le fonctionnement du processus de la création artistique.

Après Le Commun des lecteurs, L Arche publie un second essai de Virginia Woolf. Comment lire un livre ? est un ouvrage pédagogique des plus rares. Pourtant, voyager avec cette grande dame de la littérature anglaise est un pur plaisir. En l accompagnant au moment où elle ferme la porte, tire les rideaux pour étouffer les bruits de la rue et tamiser l éclat aveuglant et dansant de ses lumières et en s évadant, entre autres, chez les Élisabéthains, ces étrangers, on prend toute la mesure d un esprit qui donne au temps et à l espace une autre dimension. Ce livre est un hommage au lecteur. D autant plus que Virginia Woolf lui attribue une grande influence sur les destins de la littérature, si le jugement de celui-ci est avisé, énergique et sincère. La lecture peut prendre, dit-elle, « beaucoup de valeur à une époque où la critique ne peut plus s exercer normalement, où les livres sont passés en revue comme un cortège d animaux dans un stand de tir, où le critique n a qu une seconde pour charger son arme, viser et tirer. » Donc, les normes qu érigent les lecteurs et les jugements qu ils forment partent dans les airs et se diffusent dans l atmosphère que respirent les écrivains quand ils travaillent. Dixit Virginia Woolf. Il lui est arrivé de faire un rêve : le jour du Jugement dernier, lorsque les conquérants et les hommes d État viendront recevoir leur récompense, le Tout-Puissant se tournera vers Pierre et lui dira, non sans une certaine envie et en nous voyant arriver avec nos livres sous les bras : « Regarde, ceux-là n ont pas besoin de récompense. Nous n avons rien à leur donner. Ils ont aimé lire. »

« Lorsque nous y réfléchissons, comme les circonstances nous y forcent bien souvent, il nous semble soudain pour le moins étonnant que la maladie ne figure pas à côté de l’amour, de la lutte et de la jalousie, parmi les thèmes majeurs de la littérature. » (Virginia Woolf)

Dans ce court texte écrit en 1926 pour la revue de T. S. Eliot, Virginia Woolf s’interroge sur cette expérience particulière dont personne ne parle, dont le langage peine à rendre compte mais que tout le monde connaît : la maladie.

Lorsqu’on tombe malade, constate-t-elle, la vie normale interrompt son cours réglé pour laisser place à un état de contemplation où le corps reprend ses droits et où l’univers apparaît soudain dans son indifférence totale à la vie humaine.

"Suis-je snob ?" De cette question cruciale, la géniale romancière a fait le thème d'une méditation joyeuse et enlevée, exposée à la fin des années trente devant ses amis du Memoir Club. La réponse, évidemment, est affirmative. Car l'acuité du regard de Virginia Woolf impose tout autant à ses romans une sévère critique sociale qu'à sa vie une vigilance absolue en matière de goût.

L'esthétique de l'existence prend chez elle la valeur d'une exigence à l'égard du réel. Des "Réflexions dans une automobile" à "La robe neuve", d'autres textes, la plupart inédits, la montrent qui laisse libre cours à ses émotions, tout en maîtrisant pleinement son art d'écrivain. C'est ainsi qu'avec les instruments de la fiction comme de la théorie, Woolf volette autour de toute chose, s'enthousiasme, s'extasie, et termine, contemplant en face "La mort du papillon".

C'est en 1910 que Virginia Woolf rencontra Roger Fry pour la première fois. Leurs liens amicaux, intellectuels et même familiaux furent dès lors très étroits. Au cours d'une de leurs conversations, Roger Fry avait lui-même suggéré à son amie qu'elle donne l'illustration de ses théories sur l'art du biographe en dressant son portrait littéraire. Ainsi, dans une œuvre de maturité qui navigue entre la biographie, le portrait et le roman, Virginia Woolf a recréé la vie d'un artiste peintre et critique qui, comme elle, fut un personnage central du groupe de Bloomsbury.

La Vie de Roger Fry est le dernier texte de Virginia Woolf publié de son vivant.

Une représentation théâtrale donnée à l'occasion d'une fête paroissiale un jour d'été 1939 dans la paisible campagne anglaise, révèle les tendances cachées, les penchants inavoués, les aspirations, les espoirs, les rêves de ceux que l'amitié rassemblés là, autour de la famille Olivier. Virginia Woolf glisse son regard à la surface de ces êtres, pour mieux capter ensuite, comme à leur insu, ces moments d'émotions brisées qu'elle arrache aux obscures profondeurs de leur conscience.

A la fin de la journée, que rest-t-il du spectacle et de ce qui s'est passé "entre les actes" ? Alors que chacun reprend ses occupations comme si de rien n'était; tout est plus secrètement remis en question. Isabelle, le double de Virginia Woolf, à la recherche inquiète de son identité, aspire au silence, à la tranquilité, au repos. "Puisse l'eau me recouvrir", dit-elle. Ce souhait prémonitoire, Virginia Woolf le mettra à exécution quelques mois plus tard, le 28 mars 1941, en se noyant dans une rivière.

Entre les actes, dernier roman de Virginia Woolf offre sans doute la meilleure synthèse des tecniques, des thèmes, et des recherches de la romancière anglaise. La compréhension poétique du monde qu'elle y manifeste l'apparente aux deux grands phares du XXème siècle :Proust et Joyce

" Les voyageurs sont les pires raseurs ", écrivait de Bretagne Virginia Woolf à une amie.

Elle ne fut pas, en effet, une " grande voyageuse ". Pourtant, elle aime changer de place et ne peut ignorer les lieux célèbres, Rome ou l'Acropole, même si elle en fait peu de cas dans la relation qu'ils lui suggèrent. Pour elle, les fameux monuments n'impressionnent pas plus qu'une noce paysanne ou une foire aux moutons.

Ce qui compte, avec l'auteur des Vagues, c'est la vision toute particulière qu'elle se fait des lieux et des choses, l'émotion que suscite un spectacle urbain ou champêtre, les remarques acides ou humoristiques qu'il lui inspire.

A l'exception de quelques voyages en Europe et d'une escapade en Asie Mineure, c'est Londres et ses environs qui donnent l'occasion à l'écrivain de brosser maints petits tableaux pleins de charme et de spontanéité. C'était une gageure que de vouloir " voyager " avec Virginia Woolf. Jean Morris l'a tentée, en anglais, à partir du Journal et de la correspondance.

Avec les nombreux inédits - en français - qu'apporte notre ouvrage, nous découvrons un aspect inconnu de la romancière du groupe de Bloomsbury, dont nous suivons les traces en Angleterre, bien sûr, mais aussi en France, en Italie, en Grèce, en Espagne, en Irlande, en Allemagne, en Hollande et en Turquie.

Dans ses lettres, Virginia Woolf parle de tout, dans une langue aérienne et libérée: de son oeuvre, de ses lectures, de ses amours, au féminin comme au masculin... Adressée à son mari, aux amis, à la famille, cette correspondance enlevée et savoureuse révèle les moments de folie, la passion pour l'Angleterre, les engagements littéraires de cette femme qui, plus que tout, admirait Proust.

Que nous reste-t-il de notre émerveillement devant le monde ? Dans sa "Lettre à un jeune poète", méditant la question à l'adresse du jeune John Lehmann, Virginia Woolf évoque plus qu'une simple forme littéraire. La question qui la hante est plus profonde : que nous faudra-t-il inventer, pour dire nos enthousiasmes, notre amour ou notre élan vers la beauté ? Traversant tous les genres littéraires, l'immense romancière manipule la question en tous sens et découvre au passage de nouvelles dimensions esthétiques : l'évaluation collective, l'émerveillement devant le kitsch... Une nouvelle preuve que l'humour propre à Virginia Woolf est assez inspirant pour donner aux débutants confiance en l'avenir.

Le dernier jour, pathétique, de la très vieille Martha... Un chevalier de Saint-Jean, au terme de sa vie, en conversation avec un simple d'esprit, voleur de coqs... une vieille dame qui se souvient d'une belle histoire d'amour, Et Tom-Billy Teare qui se démène comme un beau diable pour sauver le testament de l'oncle Quaggin...

" Debout à la fenêtre, le regard plongeant dans le jardin, j'entendais le doux murmure de tous ces livres vivants emplir la pièce. Mer profonde, en vérité, que le passé, marée destinée à nous entraîner et nous engloutir. "

Ces deux textes reflètent toutes les facettes de l'œuvre d'essayiste de Virginia Woolf. De veine très lyrique. De la lecture est tout en digressions, en chassés-croisés passé-présent, lieux d'écriture et lieux de lecture. Un va et vient constant — qui passe par le regard de Virginia Woolf entre le livre, la manière de le lire, le paysage autour d'elle — tisse une matière qui s'enrichit, dans laquelle elle puise une vue toujours neuve sur le monde.

Dans un style violemment polémique, le deuxième essai, De la critique, reflète un tout autre aspect de la personnalité de Virginia Woolf. Il s'agit d'un pamphlet dirigé contre la critique, qui exerce une influence démesurée et s'est attaquée de tous temps aux écrivains, qu'elle atteignait souvent de manière redoutable.

Source: desfemmes.fr

Livre sans nom — tel est le titre même que donna dans son journal Virginia Woolf au roman-essai Les pargiter, consacré à “la vie sexuelle des femmes.” Dans cette audacieuse entreprise, dès les années 30, la plus brillante pamphlétaire d'Angleterre commente et critique, en essayiste, sa propre démarche de romancière — analysant, à travers l'élaboration même de l'œuvre, tout ce qui doit ordinairement rester en marge du texte.

Si une part du texte fut ultérieurement intégrée au roman Années, l'autre, la plus réflexive, est enfin publiée, dans la transcription la plus fidèle, qui permet de juger combien Virginia Woolf puisa dans son expérience propre pour témoigner de la vie sexuelle des femmes, avec une inébranlable volonté de “tout dire”.

Son œuvre romanesque est immense et bien connue ; son travail critique, ses essais sont particulièrement attentifs à l'écriture des femmes comme à ce qui l'entrave : le manque d'un espace vital qu'elle appelle Une chambre à soi. Son dernier texte, politique, Trois Guinées, paraîtra au moment où Hitler envahit l'Autriche.

En 1941, elle se noie dans les eaux de l'Ouse.

«Je revois clairement cette libellule et la chaussure de Lily avec sur le bout une boucle d’argent carrée. Tout le temps que je parlais, je regardais le bout de son soulier et quand il s’agitait avec impatience, je savais sans lever les yeux ce qu’elle allait dire : tout son être semblait concentré dans sa chaussure. Et mon amour et mon désir étaient contenus dans la libellule ; pour une raison qui m’échappe, je me disais que si la libellule se posait sur cette feuille là-bas, la grande avec la fleur rouge au milieu, si elle se posait sur cette feuille-là, Lily dirait “Oui” immédiatement.»

Une invitation à traverser les apparences, par la plus grande romancière anglaise du XXe siècle, auteur de Mrs Dalloway.

[Description de l'éditeur Folio 2013]

Elles sont grandes darnes ou simples bourgeoises, débutantes ou femmes du monde. Elles vivent à la Renaissance, en pleine Révolution française, au début ou à la fin du XIXe siècle. Elles fréquentent qui les rois, qui les anarchistes, qui les philosophes. Le plus souvent, elles sont éclipsées par leur père. par leur frère, par leur mari, voire par leur créature. Mais leur point commun n'est pas leur sexe :c'est le courage avec lequel elles s'élancent dans le vide - celui de la page blanche - pour découvrir en vol des espaces inconnus.

Le portrait que Virginia Woolf consacre à chacune d'entre elles fait à chaque fois vibrer une sensibilité unique, précieuse, plus rare que ne furent jamais les diamants. Son livre n'est pas celui d'une militante. De salons en imprimeries, dans la paisible campagne de Madame de Sévigné ou parmi l'activité bouillonnante des poètes métaphysiques, Virginia Woolf, si rarement à l'aise en société, ne construit pas un mausolée aux Grandes Dames.

Parmi les figures éternelles du génie féminin, la plus drôle d'entre elles se choisit des amies, simplement.

Lorsqu'elle s'embarque pour l'Amérique du Sud sur le bateau de son père, Rachel n'imagine pas que ce voyage commençé sous des traits enchanteurs sera celui des illusions perdues. Certes Mr. et Mrs. Dalloway sont des passagers charmants, certes à l'arrivée en Argentine ce ne seront que bals, baisers et même l'amour. Mais sous la beauté que de noirceurs, les apparences vont vite se fissurer pour laisser la place aux thèmes favoris de l'auteur : désir de capter ce qui existe derrière les choses, une subtile proximité avec la mort. Rachel va tomber malade, se sentira immergée dans un puits d'eau visqueuse. Mais elle entendra aussi cette phrase : « Jamais deux êtres n'ont été aussi heureux que nous l'avons été. »

Dix-huit des trente nouvelles que comprend ce volume figuraient dans La Maison hantée, recueil aujourd'hui totalement épuisé.

Le présent ouvrage offre dans une séquence ordonnée - que justifie dans sa préface Sylvère Lotringer - des textes jusque-là dispersés dans trois ouvrages posthumes et d'autres encore, parus dans des revues ou des journaux.

L'Art du roman constituait une approche théorique de la recherche de Virginia Woolf. Ce recueil, qui lui fait pendant, pose les premiers jalons du " roman de l'avenir ". Par ses hardiesses et par ses délires, par ses étonnantes réussites et ses errements, il ne se place pas en marge d'un itinéraire désormais refermé sur lui-même. Il le commente, le condense et le projette au cœur même de la controverse romanesque. Par là, il est indispensable à la connaissance d'une œuvre qui se place au carrefour de l'espace et du temps.

Paru en 1921, cet ouvrage est le premier anti-roman de Virginia Woolf. Il s'agit là d'une véritable enquête, fulgurante, sur l'être et le non-être, le soi et l'autre, le dialogue et le monologue, le discours avec sa logique et la vision pure qui se passe de mots.

Some of the stories in this collection - such as Wells's The Country of the Blind and Joyce's The Dead - are classics; others - like Dickens's The Signalman and Lawrence's Fanny and Annie - are less well know. But all of them - whether funny, tragic, wry or fantastic - show their authors at their concise best. Which makes this representative collection, at the very least, ferociously entertaining.

Le temps, Virginia Woolf n'a pas d'autre sujet. Les années passent, de 1880 à 1918 et au temps présent, dans ce roman de 1937. Il raconte l'histoire d'une famille en trois générations, où tout change, conditions économiques, valeurs spirituelles et morales. Les faits ne sont rien sans la vision, l'histoire sans le sentiment de la durée, l'extérieur sans l'intériorité. Le présent est pénétré de souvenirs, et le passage du temps marque les corps et les cœurs. Le miracle est que le lecteur se sent à chaque instant touché, englobé dans une histoire qui devient la sienne propre. L'angoisse est la forme extrême de cette interrogation de la vie qui constitue comme la fondation du roman. Et son sujet, plus que la destinée de tel ou tel personnage, est bien la vie - la vie intérieure, bien sûr, et la contemplation.

Outre la grande romancière qu'on connaît, Virginia Woolf fut aussi une formidable essayiste. Comptes rendus, essais esthétiques, pièces plus expérimentales ou plus personnelles : ces textes nous dévoilent le dialogue ininterrompu de Woolf avec la littérature – celle de ses contemporains comme celle des classiques. On découvrira aussi une femme engagée – pour la cause des femmes, pour le monde ouvrier, contre la guerre.

L'essai est pour Woolf un lieu de confrontation avec la tradition littéraire, la culture mais aussi la société. Elle y affute ses arguments, peaufine son style, travaille sa voix. Inlassablement, Woolf réinvente les possibles de l'écriture.

Dans ce petit texte Virginia Woolf (1882-1941) évoque (à la première personne) une promenade à travers les rues de Londres. Sous prétexte d'aller acheter un crayon, elle ferme la porte sur le monde familier de sa maison et part à l'aventure dans les rues, ouverte à tout ce qu'elle voit, tout ce qu'elle croise, tout ce qu'elle entend. Ce très bel essai est une description de l'errance de l'esprit qui suit le fil ou plutôt les zigzags de la pensée, comme un promeneur errant au hasard des rues, disponible à tous les possibles. Il s'agit d'un magnifique exemple de l'art de Virginia Woolf, qui était du reste une infatigable marcheuse.

"Ce qui captive l'imagination de Virginia Woolf n'est pas tant de dire avec exactitude ce qu'elle veut dire, communiquer ou représenter, que de trouver une forme et une langue capable de donner abri à son savoir d'artiste. Forme et langue sont pour elle à réinventer continuellement : et c'est de là où règne pour chacun, dans la langue, une jouissance inarticulée que Virginia Woolf nous invite à la joie de la lecture". Huit nouvelles d'une grande diversité pour découvrir l'oeuvre de l'un des plus importants écrivains anglais du XXe siècle.

Laissez le vent souffler ; laissez le pavot se semer lui-même et l’œillet s’accoupler avec le chou. Laissez l’hirondelle construire son nid dans le salon, le chardon jaillir du carrelage, le papillon profiter au soleil du tissu fané du fauteuil. Laissez les débris de verre et de porcelaine dormir sur le gazon, et qu’ils s’entortillent d’herbes et de ronces. Kew Gardens • Le temps passe • Une maison hantée • La Marque sur le mur • Lundi ou mardi • Un roman non écrit • Le Symbole • La Ville d’eau Huit nouvelles comme autant de facettes de Virginia Woolf, proposées ici dans une nouvelle traduction de Christine Jeanney, aux éditions publie.net

Traduit de l'anglais par Agnès Desarthe, préface de Geneviève Brissac

Les sept textes totalement inédits qui composent ce petit livre sont datés de 1909. Ils figurent dans un carnet que Leonard Woolf, le mari de Virginia, a retrouvé longtemps après la mort de sa femme et qu'il n'a donné à dactylographier qu'en 1968. Mais il est mort à son tour peu après et la personne chargée de ce travail l'a rangé sans trop savoir qu'en faire. La maison de Carlyle n'a été retrouvé une nouvelle fois que tout récemment.

Virginia Woolf a donc vingt-sept ans quand elle rédige ces pages. Elle n'a encore rien publié, elle n'est pas mariée et elle en souffre. Et ce qu'elle appelle les démons noirs et velus de la dépression l'assaillent déjà. Elle va nous donner ici des esquisses, des croquis, mais on y trouve déjà les mêmes qualités que dans les œuvres les plus accomplies. Elle est déterminée, comme elle dit dans le Journal, à écrire non seulement avec l'œil, mais avec l'esprit, à découvrir la vérité sous le voile des apparences .

Chacun des sept chapitres de ce recueil est lié, soit à des épisodes qui ont compté dans la vie londonienne de l'époque, soit à des questions cruciales concernant la vie et le travail de l'auteur. Virginia va ainsi nous faire assister à un dîner en ville, puis à un incroyable procès en divorce, nous donner un portrait du couple Darwin, ainsi que du couple Carlyle, chacun dans sa demeure, nous entraîne dans un salon littéraire, celui de son amie Lady Ottoline Morrel, nous croquer le portrait d'Amber Reeves, célèbre féministe du moment.

Le trait est sûr, vif, il n'y a guère d'adjectifs, peu d'adverbes, et déjà on sent que c'est un grand écrivain qui va naître.

Préface de Geneviève Brisac, qui publie avec Agnès Desarthe, la traductrice de ce recueil, un livre sur Virginia Woolf à paraître en octobre à L'Olivier. Notes et commentaires du Prof. Bradshaw.

"Instants de vie" est composé de cinq textes distincts, tous autobiographiques. Avec verve, avec fureur, avec âpreté, Virginia Woolf écrit, à plusieurs époques de sa vie, la crudité, la sauvagerie d'une existence en apparence très civilisée. A vingt-cinq ans dans 'Réminiscences' (1908), à cinquante-huit dans 'Une esquisse du passé' (1939), elle raconte une même histoire, celle de son enfance, de sa jeunesse, et crie la même plainte.

Publié en 1931, Les Vagues se compose d'une succession de monologues intérieurs entrecroisés de brèves descriptions de la nature. Chaque personnage donne sa voix et se retire dans un mouvement rythmé qui évoque le flux et le reflux des marées. « J'espère avoir retenu ainsi le chant de la mer et des oiseaux, l'aube et le jardin, subconsciemment présents, accomplissant leur tâche souterraine... Ce pourraient être des îlots de lumière, des îles dans le courant que j'essaie de représenter ; la vie elle-même qui s'écoule. »

Préface et traduction de Marguerite Yourcenar.

Fera-t-il beau demain pour la promenade au phare ? Cette question plane sur la famille réunie un soir de mi-septembre dans la grande maison de vacances des îles Hébrides.

Tout au long du livre s'insinue la pulsation de la mer. L'eau entrave les pensées. La vie se déverse et la mort surprend. Les années passent. La maison est abandonnée. Demeurent les petits miracles quotidiens, ces "allumettes inopinément frottées dans le noir". Ce sont eux qui donnent un sens aux choses, un mouvement à la vie.

Bravant les conventions avec une irritation voilée d'ironie, Virginia Woolf rappelle dans ce délicieux pamphlet comment, jusqu'à une époque toute récente, les femmes étaient savamment placées sous la dépendance spirituelle et économique des hommes et, nécessairement, réduites au silence. Il manquait à celles qui étaient douées pour affirmer leur génie de quoi vivre, du temps et une chambre à soi.

Joie d’une promenade dans Londres au début de l’été, sentiment de honte dans une robe démodée, intensité d’une rencontre qui ne s'avouera pas…

Ces cinq nouvelles, esquisses ou variations sur la réception tenue par Clarissa dans Mrs Dalloway, sont une immersion dans les mouvements intérieurs les plus imperceptibles de la fascinante héroïne de Virginia Woolf et de quelques-uns de ses invités.

«Elle restait plantée là dans un coin du salon de Mrs Dalloway, en proie à mille tourments, les yeux grands ouverts sur la réalité.»

De 1904 à 1941, 29 essais de Virginia Woolf choisis, présentés et traduits par Cécile Wajsbrot.

«L’œil pouvait se baigner, se rafraîchir dans les profondeurs de la nuit sans se heurter aux durs contours de la réalité ; la terre et ses détails infinis se dissolvaient dans un espace incertain.

Les murs de la maison étaient trop étroits, l'éclat des lampes trop aveuglant pour des gens ainsi rafraîchis et devenus trop sensibles ; nous étions des oiseaux à l'envol récent qu'on avait capturés, mis en cage.» Virginia Woolf, «Promenade nocturne», 1905.

Ces six courtes nouvelles, qui s’étendent sur toute la carrière de Virginia Woolf, condensent tout son génie littéraire. Avec une absolue liberté d’écrire, allant à l’essentiel, elle revendique l’autonomie morale, affective et sociale des femmes, et affirme leur droit à désirer. Pour elle le désir est un "moment d’être" : une expérience sensorielle totale, qu’elle saisit dans une écriture impressionniste. Il en résulte une atmosphère de rêverie langoureuse, de sensibilité érotique qui englobe tout, les êtres, les paysages et le temps. Woolf capture ici superbement l’intimité des femmes entre elles, qui s’affirment comme sujets pensants et désirants.

(Source : Gallimard)

Un lieu à soi rassemble une série de conférences sur le thème de la fiction et des femmes que Virginia Woolf prononça en 1928 à l'université de Cambridge.

"C'était un dimanche après-midi d'octobre et, tout comme nombre de jeunes filles de sa condition, Katherine Hilbery servait le thé" : Katherine Hilbery, résignée à la vie domestique que lui réserve la tradition, se prépare à épouser William Rodney. Mary Datchet, indépendante et moderne, travaille pour les suffragettes. L'arrivée du jeune et ténébreux Ralph Denham pousse les deux amies à s'interroger sur l'amour, le mariage, le bonheur. Le quatuor est entraîné dans une valse des sentiments fébrile, passionnée et mal accordée à ce siècle vieillissant.

C’est au cours d’un dîner, en 1922, que Virginia Woolf rencontra Vita Sackville-West, qui allait être, jusqu’à sa mort, une des personnes les plus importantes de sa vie. En lisant leur correspondance, qui se poursuivit sur plus de dix-huit ans, on ne peut douter de la profondeur de la passion indestructible qui lia ces deux femmes exceptionnelles. Vita-Sackville West excellait dans l’art de la correspondance, que ce soit pour dépeindre les jardins anglais, les montagnes de la Perse ou les déserts de l’Arizona. Ses lettres nous transportent dans une époque où Gide et Proust choquaient, où un procès en obscénité était intenté à une romancière accusée de saphisme. Virginia Woolf, pour sa part, se débattait sans cesse dans les affres de l’enfantement de « sa » vérité de l’écriture. À travers cette correspondance, c’est un nouvel aspect de son fascinant et multiple visage que nous apprenons à connaître.

Peut-on être seul sans souffrir ? Pour certains, la solitude est un moment privilégié de liberté et d'abandon au rêve. Pour d'autres, elle est subie : c'est la condition de l'exilé, loin de son pays et des êtres qui lui sont chers, ou celle des marginaux mis au ban de la société pour leur origine ou leur couleur de peau.

Mais une main tendue, un échange de regards, un sourire complice suffisent à nous rappeler les liens d'empathie et de solidarité qui nous unissent aux autres, peuplant notre monde de présences familières.

Qu'ils s'appellent Miloz, Chika ou João, qu'ils vivent en France, au Nigeria ou au Brésil, les personnages des dix nouvelles rassemblées dans ce recueil nous montrent qu'au-delà des différences et des distances, nous ne sommes jamais vraiment seuls au monde.

Spécialement conçu pour les étudiants de BTS, en lien avec «Seuls avec tous», le thème au programme en 2019-2020, Seuls au monde? est le recueil indispensable pour nourrir l'épreuve d'écriture personnelle à l'examen!

« Je peux maintenant écrire, écrire, écrire.

C'est la sensation la plus délicieuse qui soit au monde. »

Virginia Woolf

Quand la grande romancière anglaise se propose de rendre visite à quatre des plus grands noms de la littérature américaine du dix-neuvième siècle, le lecteur est assuré d’un dépaysement enthousiasmant.

En effet, sans s’éloigner des grandes lignes de leurs vies et de leurs œuvres, Virginia Woolf n’en dresse pas moins un portrait personnel, curieux, malicieux, et forcément hors des sentiers battus.

On trouvera ici, réunis pour la première fois en un seul volume, tous les écrits de Virginia Woolf consacrés à sa ville de Londres. Articles, essais, extraits de son journal, réflexions et souvenirs forment un guide somptueux, de la grande métropole qui fut le centre de gravité du premier xxe siècle, en même temps qu’un autoportrait émouvant, sur le vif, d’une autrice qui a fait de Londres le cœur de sa propre écriture aussi bien que de la modernité. Le nom de Virginia Woolf est intimement associé à un quartier : Bloomsbury, avec ses rues calmes, ses petites places carrées à l’ombre du British Museum. Mais ses promenades dans Londres dépassaient ce cadre étroit. On se souvient des rues bruyantes parcourues par Clarissa Dalloway allant chercher ses fleurs ; les textes présentés ici portent la trace de la connaissance intime que Woolf avait de Londres, de son regard amusé et amoureux. S’y mêlent toute l’intelligence du contemporain et le sens aigu du style qui lui sont propres. Ce livre est aussi un guide original d’une des villes les plus visitées et les plus secrètes au monde.

(Source: Rivages)

L'écriture romanesque n'empêcha pas Virginia Woolf d'écrire de nombreux articles ou brefs essais, comme autant de variations autour de ses grands thèmes. Cette édition réunit cinq de ces textes. Articles théoriques, conférence ou recherches stylistiques, Woolf y aborde, d'une plume superbe, des thèmes variés - du temps de la lecture au sens de la fiction moderne -, flâne dans Londres en hiver ou se prononce sur le travail des femmes. "Les livres de notre enfance, que nous subtilisions à une étagère de la bibliothèque censée...

A Society was written in the year 1921 by Virginia Woolf. This book is one of the most popular novels of Virginia Woolf, and has been translated into several other languages around the world.

A text comprising seven essays on feminism and women's issues. They are "The Feminine Note in Fiction", "Women Novelists", "The Intellectual Status of Woman", "Two Women", "Memories of a Working Women's Guild", "Professions for Women" and "Ellen Terry"

« Il lit pour son propre plaisir plutôt que pour transmettre des connaissances ou corriger les opinions des autres. »

Virginia Woolf a donc décrit The common reader, ce « lecteur commun », pour lequel elle a réalisé sa deuxième série d'essais. Il s'agit d'une célébration informelle, instructive et pleine d'esprit de notre héritage littéraire et social par un écrivain de génie.

Dans cette sélection proposée par Jean-Yves Cotté, le traducteur, Virginia Woolf porte un regard brillant sur les romans de Jane Austen, Charlotte et Emily Brontë, Thomas Hardy et Joseph Conrad.

TRADUCTION INÉDITE, OUVRAGE BILINGUE ANGLAIS-FRANÇAIS.

[...] C'est pourquoi Emily et Charlotte Brontë en appellent toujours à la nature. Toutes deux ressentent le besoin d'un symbole plus puissant pour révéler les grandes passions endormies de la nature humaine que les mots ou les actes ne peuvent exprimer. [...]

En décidant de regrouper et de publier, en 1925 et en 1932, une partie de sa production critique sous le titre The Common Reader, Virginia Woolf rompt une tradition consistant à s’adresser à un public restreint de critiques littéraires et autres universitaires, auquel le titre d’essai, souvent pompeux, renvoie irrémédiablement à une frange de la population lettrée, exact opposé de ce que l’immense auteur souhaitait.

De ce travail critique, réalisé en grande partie sur commande et publié dans la presse, Virginia Woolf désirait qu’il s’adressât plutôt au “lecteur commun”, afin que chacun puisse, à sa guise, lire entre les lignes, et s’extraire du filtre journalistique en vigueur.

Ce faisant, Virginia Woolf attribue au genre de l’essai une place importante dans le cheminement vers la modernité, tout en lui conférant une valeur démocratique.

Avec cette parution inédite, l’éditeur et le traducteur ont choisi de s’attarder sur les critiques les plus percutantes, enthousiasmantes et même étonnantes d’une Virginia Woolf au sommet de son art, le tout, à un tarif accessible et bien entendu, en édition bilingue anglais-français.

En ressortent des écrits vifs et piquants, pour notre plus grand bonheur.

Être femme est un recueil d'essais littéraires, féministes et politiques. Il réunit deux essais de Virginia Woolf, « Les femmes et la fiction » et « Des professions pour les femmes ». Dans « Les femmes et la fiction », Woolf nous fait redécouvrir les figures marquantes de la littérature féminine anglaise qui lui permettent de questionner les libertés acquises par les femmes. « Des professions pour les femmes » est la transcription d'un discours prononcé par l'écrivaine en 1931. Les deux textes de l'écrivaine anglaise sont accompagnés d'une préface, « Que signifie être une femme ? » qui les replace dans leur contexte et montre que leur lecture est aujourd'hui encore indispensable.

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