Virginie Despentes

J'ai trouvé ce recueil dans une brocante, et je l'ai acheté parce que le féminisme de Virginie Despentes m'intéresse. J'ai été surprise par la violence des nouvelles, sans être spécialement choquée. J'ai compris la volonté de dénoncer la violence du système patriarcal, etc, mais je n'ai pas trop été séduite par l'écriture que j'ai trouvée trop brute, artificielle. J'ai trouvé qu'il manquait un peu de contextualisation, de réalisme, de précision pour rendre le texte vraiment percutant.

Le style est assez brut (beaucoup de "meuf ceci", "mec cela") et, dans les parties humoristiques, comme on est souvent placé dans la tête du personnage, façon one wo/man show, cela n'a rien à envier aux sketches de nos humoristes françaises, dans la veine "je tourne en dérision tous les petits tracas du quotidien" (divorce, obésité, genre, sexualité, libéralisme, fascisme, religion, crise de la 30/40/50aine etc.). Le volume 1 contient probablement les portraits les mieux ciselés même si l'auteur abuse parfois de son talent à créer des caractères, et on peut se lasser de cette galerie "La Bruyère" sans fin, ni réelle trame narrative. Le volume 2 est sans doute celui qui m'a le plus plu, surtout la 1ère partie, avec son côté clochards célestes. Enfin le 3, peut-être le moins réussi encore que j'ai trouvé la fin originale. Au final, un panorama d'une société plutôt médiocre où on fait se qu'on peut pour en tirer quelque chose, un petit étourdissement.

« King Kong théorie » de Virginie Despentes est une œuvre littéraire qui ne mâche pas ses mots. Avec une franchise brutale et un langage cru, Despentes aborde des sujets tabous et pertinents de manière incisive et provocatrice.

Ce livre est un cri de liberté, une exploration sans compromis de la condition féminine contemporaine.

Despentes démolit les stéréotypes et les attentes sociales imposées aux femmes, dévoilant les hypocrisies et les injustices de notre société patriarcale. Elle ne craint pas de remettre en question les normes de beauté, de sexualité et de pouvoir. Elle incarne la voix de toutes ces femmes qui ont été soumise au silence.

À travers son récit personnel, Despentes défend ardemment le droit des femmes à être en colère, à être complexes, à être imparfaites, à employer le mot viol. Elle refuse les étiquettes et les catégorisations, invitant les lecteurs à repenser leurs propres préjugés et à embrasser la diversité des expériences féminines.

« King Kong théorie » est un livre puissant qui bouscule les consciences et remet en question les fondements mêmes de notre société. C'est un appel à la rébellion, à l'autonomie et à la liberté individuelle.

Ce livre m'a fait l'effet d'une claque, m'a secouée, a remis en question ce dont j'étais persuadée, mon petit féminisme gaucho qui méprisait le libéralisme et ce terme d'empowerment.

J'ai adoré l'écriture brutale, les mots crus et les termes nus, sans déguisements.

Pas sûre d'être d'accord avec tout, mais ça fait réfléchir, on veut lire plus, mieux comprendre.

Bref, juste pour la claque, ça part directement dans la catégorie diamant.

Pas mon style de lecture à la base mais instructif, intéressant. Pousse à la réflexion, à la metacognition...

Il s'agit d'un essai, d'une réflexion au départ de l'expérience de vie de l'auteur.

Des références à gogo...

Un très bon moment lecture.

L'évaluation n'est pas ultra positive car les critères de correspondent pas idéalement à ce type de livre (protagonistes ? Suspens? Humour?...)

Merci d'avoir écrit ce que j'ai toujours pensé silencieusement...

Beaucoup de sujets abordés et de questions posées. Les mots sont crus, l'auteure ne fait pas dans la dentelle, ne prend pas de détours et c'est tant mieux. Je me retrouve dans certains passages alors que pour certains je vois ça de loin, mais à chaque fois impossible de ne pas se sentir concerné.

Je n'avais jamais rien lu de cette auteure mais je retenterai c'est certain. À lire au moins une fois.

Un livre étrangement captivant et en même temps si spécial. A se demander parfois : "Mais qu'est ce que je suis en train de lire ?" Et en même suffisamment additif pour qu'on ne puisse plus lâcher l'histoire tant on se prend dans leur cavale insensée en se demandant comment cela va finir..

Je n'avais jamais lu de livre de l'auteure, et d’emblée avec le titre, le ton est donné !

Cher connard ne nous impose rien, nous pousse à la réflexion, sous la forme d'un mélange entre le Banquet de Platon et un débat par commentaires interposés sur Facebook, avec des pensées brillantes, instinctives ou structurées, qui auraient aussi bien leur place dans un essai philosophique que dans une discussion de comptoir.

Le texte de Virginie Despentes met en scène, dans sa structure même, le piège de la communication sur les réseaux sociaux, montrant en particulier comment, au fil des pages, la Zoé qui dénonce le comportement dont elle a été victime est condamnée à renforcer sa propre souffrance, en subissant les réactions haineuses de nombreux internautes.

Mais le roman, sur cette toile de fond de #Metoo, est aussi la chambre d'écho d'un débat entre différentes voies du féminisme sur la réponse à apporter aux «miliciens de la masculinité minuscule», et le parcours d'entraide réciproque entamé par Oscar et Rebecca, aussi improbable qu'il puisse sembler au départ, afin de parvenir à vaincre leurs addictions communes à l'alcool et aux drogues, explore, avec autant d'humour que d'émotion, les possibilités d'une résilience.

Ses réflexions sont énoncées et souvent, ça tape juste, précisément, où ça fait avancer ! Quelque fois c'est redondant, répétitif et même lassant, puis ça claque de justesse ! Ces personnages analysent le magma d'influences de leurs idées plus ou moins précisées, plus ou moins énoncées, qui vont former comme un substrat la base de l'analyse sociologique de notre société.

Beaucoup d'humour, de nombreux clins d’œil, Cher Connard se lit avec plaisir, tout en proposant une réflexion sur le statut des femmes et l'évolution des relations entre les sexes. Avec une note désespérée sur l'agonie de notre société.

Un roman épistolaire contemporain qui explore des thématiques profondes, sociales, humaines : patriarcat (cyber)harcèlement, enfance, féminisme, drogue , amour, désespoir, pandémie, amitié, fraternité. Tout y passe, avec authenticité et simplicité, c'était une bonne lecture en somme.