Yasushi Inoué

Lu l'année dernière. Un très beau recueil de nouvelles. De l'auteur classique japonais, j'avais beaucoup apprécié "Le fusil de chasse" mais abandonné "Le maître de thé". Il s'agit de trois histoires distinctes, mais de trois récits qui se rejoignent par leurs thématiques : la vie, l'amour, l'honneur, la solitude et la mort.

Une comédie humaine, une tension palpable, de l'ironie douce, une exacerbation des sentiments et, surtout, beaucoup de sensorialité et de poésie dans le verbe. Une plume particulièrement incarnée, d'une justesse psychologique qui m'a profondément touchée, comme tout ce qui a attrait à l'intime et à l'universel.

Premier livre de cours de l'année. Et pas si mal ! Je n'attendais pas grand chose de ce petit livre, ma professeur nous l'avait vendu comme "la plus belle histoire d'amour" et j'avoue qu'une fois que j'ai tourné la dernière page, je me suis sentie étrange. Bouleversée. Loin du sentiment que j'ai eu quand j'ai lu les premières pages. Pour comprendre l'effet de ce livre, il faut le lire. C'est bien plus qu'un livre, c'est une expérience de vie.

Yang Kouei-Fei, est un jour appelée pour faire partie du gynécé de l'Empereur. Cette concubine gravira les échelons jusqu'à devenir épouse impériale dans la Chine du VIIIe siècle.

J'ai maintenant lu pas mal de livres des éditions Picquier qui sont toujours d'une grande qualité. Mais cette fois c'est une déception.

On nous promet un roman historique "qui se lit comme un roman d'aventures". En réalité on est entre le roman et le manuel historique. Des faits historiques et des noms à n'en plus finir se succèdent. Hormis disons 10 personnages que je reconnaissais, pour le reste j'étais perdue et seuls quelques rares événements ont éveillé ma curiosité (notamment la fin).

Aussi les personnages n'étaient que très peu attachants. Finalement, seul l'Empereur vieillissant m'a fait pitié, entouré comme il est de vautours avares de ses faveurs. Mais même lui n'est pas un personnage très sympathique.

J'ai tout de même trouvé bien que l'auteur mette l'accent sur l'un des plus gros problèmes que rencontrait cet empire, à savoir la mosaïque de peuples qui le constituait et qui faisait sa richesse culturelle mais aussi créait une fracture à cause des inégalités de traitement et du racisme. Aussi il souligne bien la débauche honteuse de dépense de la noblesse par rapport à un peuple miséreux.

Bref pas une bonne lecture mais qui se révèle tout de même intéressante car inspirée de faits réels.

Je continue mon périple sur la découverte de la littérature japonaise. J’avais mis de côté cet auteur. Et par chance, on m’a donné des livres avec diverses littératures asiatiques, dont celle-ci.

J’ai apprécié ses histoires, et l’écriture de cet écrivain. Ce sont trois récits simples sur des personnages très différents les uns des autres. Accompagné par les traditions japonaises.

Un court moment (150 pages) d’apaisements et de questionnement.

Un homme copiant son maître en faisant des faux de ses œuvres.

Un fils s’entend la déchéance de sa mère, se souvient d’un conte où on abandonnait les individus de plus de 70 ans dans les montagnes.

Puis la fin d’une vie d’un homme ayant connu la gloire, un ancien président.

Un livre dont la concentration est indispensable. Il m’a fallu relire plusieurs fois plusieurs passages pour bien m’affilier aux écrits.

Un petit parcours dans le monde du soleil levant, une aventure à poursuivre avec Yasushi Inoué.

Bonne lecture !

Un bon récit sur la recherche d’une énigme «  la mort d’un grand maître de thé ».

Ce livre est une perle.

Le titre est si significatif et symbolique de ce qu'a été Gengis Khan.

L'épopée légendaire d'un personnage hors du commun. Gengis Khan fut le premier véritable "roi" Mongol. Le premier à avoir unifié toutes les tribus.

J'ai aimé son personnage jusqu'au bout, et ses changements étaient si progressifs que ce n'est qu'en prenant du recul qu'on le voit. Toutefois une part de lui n'a pas changé. Gengis voulait unifier et donner une identité à son pays, pauvre mais riche en paysage.

Puis il s'est intéressé à ses voisins, et les pillages permettaient une richesse matérielle mais aussi culturelle. Du coup, à la fin du livre, j'avais l'impression que la culture mongole était un "amas de tout".

Gengis Khan était aussi un homme terrible. Ses conquêtes le menaient au quatre coins de l'Asie, mais n'étaient faites que de destructions, de pillages, de tueries. Il s'en ai même rendu compte, sans pour autant arrêter.

Puis le Loup Bleu. Était-il vraiment un descendant mongol ou le bâtard d'un merkit ? C'est une question qui l'a taraudé jusqu'à la toute fin. Son premier fils aussi a été affublé de ce même tourment. Alors Genghi-Khan (Temujin) était-il vraiment le descendant du Loup Bleu et de la Biche Blanche ? Oui, sans aucun doute.

Road trip au cœur d'un Japon en pleine mutation, sur les traces des poètes du Manyô-shû, Une voix dans la nuit est un texte d'une grande beauté. Le combat éperdu de Kyôshirô contre les "démons" de la modernité, bien loin de tomber dans la facilité d'une bête pensée réactionnaire, incarne avec beaucoup de justesse et de tendresse le sentiment d'un homme confronté à une époque qu'il ne comprend plus tout à fait.

Yasushi Inoue parvient à insuffler à son texte une forme d'universalité, qui transcende les limites de ce Japon que Kyôshirô ne reconnaît pas, pour dire quelque chose de notre rapport au monde, aux autres, au progrès et à la tradition, sans jamais tomber dans la facilité d'un "avant" idéalisé.

Je ne sais pas trop quoi en penser. Je me suis noyée avec les noms à rallonge, j'avais du mal à entrer dans les nouvelles. Toutefois j'en ai aimé quelques unes. La fameuse épouse qui ne prend pas partie entre son père et son beau-père mais qui le moment venue change et devient l'épouse qui prend partie pour son époux. Malgré le mariage, les famille restent méfiante l'une de l'autre. J'ai d'ailleurs trouvé cela difficile de voir un père devenir ennemi de son fils ou deux frères devenir ennemis, m'enfin c'était comme ça avant xD

Il est difficile de passer d'une caste à l'autre. Un paysan ne peux pas devenir guerrier. Pourtant une autre nouvelle montre le contraire : lorsque deux guerriers épuiser de batailler, échangent leurs armure contre des vêtements paysans et désertent les rang pour un vie plus simple. L'histoire montre également que les personnages ont aussi ca dans le sang, malgré le temps qui passe. Ils reviennent à leur "premier amour".

Globalement, j'ai trouvé ça un peu lourd à lire, mais ça reste intéressant et instructif.

Dans ce court roman, trois lettres sont écrites par trois femmes différentes pour un seul et même homme Spoiler(cliquez pour révéler)l’épouse, l’amante et la fille de celle-ci

J’ai souvent lu que ce livre était une petite pépite, je dois dire que personnellement, je m’attendais à être plus touchée que ça.

J’ai beaucoup aimé la première lettre, que j’ai trouvé touchante. La deuxième m’a stupéfaite quand le personnage nous dit connaître le secret et enfin, la troisième qui je pensais était celle qui allait le plus m’émouvoir m’a laissée sur ma faim.

Je m’attendais à ce qu’on nous raconte une sublime histoire d’amour mais je suis peut-être passée à côté de quelque chose…

Ça n’en reste pas moins une « belle » et triste histoire ; je m’attendais juste à un peu plus.

Inoué propose un livre simple et efficace. A travers cette histoire de disciple fidèle à son maître de thé, il nous dévoile une réalité complexe dans laquelle on peut voir un samouraï devenir un ermite, un moine ou un maître de thé. Dans ce Japon féodal du XVIème siècle, époque de troubles et d'unification, le guerrier est jamais loin du poète et l'art du thé résume bien l'âme et l'identité de ce pays. Cette recherche concernant la vérité et les raisons pour lesquelles le maître de thé s'est donné la mort nous emmène à nous poser des questions fondamentales sur l'existence, l'honneur, la communauté et la mort. C'est un joli roman, court mais suffisant pour que l'histoire ne s'enlise pas dans certaines longueurs.