Extraits

Elle a l’air plus impatiente qu’autre chose. Où est la femme distante et précautionneuse d’il y a quelques jours ?

Elle s’est évaporée. Je suspecte que Sara Distante a toujours

été un fantasme.

Le sien, pas le mien.

-Besoin d'aide ?

Chloé se met à rire en se jetant sur son canapé :

-Je ne sais même pas par où commencer. Nous venons tout juste de finir d'emménager notre appartement. Et j'ai l'impression d'avoir déjà fait ces cartons hier.

-Commence par la bibliothèque. Je ne me sens jamais bien tant que je ne peux pas voir des rangées impeccables de livres.

" Ce n'est pas parce que ce que tu as vécu jusque-là était différent que c'est ce que tu aimais. "

- Je suis heureux que nous soyons au complet, dit Bennett en entrant, l'air d'avoir gagné le pari le plus ridicule et le plus important de tous les temps " Belle photo Stella. Un bar ?"

Mes yeux s'écarquillent.

- Quoi, tu penses que la cage d'escalier du dix-huitième étage, c'est mieux .

Il tourne la tête vers Chloé :

- Sérieux, Chlo ? Tu lui as raconté ça ?

- Bien sûr !

- C'est le pire de tous, gentils avec tout le monde, qui ne déconne jamais. Toujours là pour ses potes, jamais en train de se défiler comme un trou du cul. Un cauchemar !

- Bennett ne te le donnera jamais sans ma permission. Il y a vraiment peu de gens qui ont envie de tabasser mon ex plus que moi, et Bennett en fait partie.

- Sara, c'est un prénom magnifique...

Elle fronce les sourcils :

- Je savais que tu étais un psychopathe.

- Pas tout à fait !

- Déshabille toi pour moi. Il plonge la main dans son sac et en sort un énorme appareil photo. "J'ai envie d'avoir des photos de toi ce soir."

- J'espère que tu apprécieras tes trois doigts à leur juste valeur, l'Anglais.

Il se met à rire :

- Et toi, tes Blow Jobs.

- Je t'aime aussi. Clic. Ca me terrifie.

Il baisse l'appareil, les yeux sur moi.

- Je ne voulais pas tomber amoureuse de toi.

Il fait un pas vers moi:

- Si ça peut te soulager, ta bataille contre toi-même était très courageuse.

Il garde l'appareil à la main pour m'embrasser. Son autre main parcourt ma taille, mes hanches, prend mon visage, il presse sa bouche contre la mienne.

- Moi aussi, j'ai peur, Sara. J'ai peur de n'être que de passage pour toi. J'ai peur de déconner et de tout foutre en l'air. J'ai peur que tu te lasses. Mais le fait est que je ne désire personne d'autre. Tu as totalement détruit ma capacité à regarder une femme qui ne serait pas toi.