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L'autre jour, il m'est revenu un truc que Charles m'avait dit (lui, avec ses sentences...): "Si tu veux tuer un homme, commence par lui donner ce qu'il veut le plus. Le plus souvent, ça suffit."
Afficher en entierDans son métier, il doit falloir des vêtements efficaces. Quand il les essaye, j'imagine qu'il fait mine de coller un pain dans la gueule du vendeur pour vérifier que les manches ne le gênent pas ou de lui balancer un grand coup de pied dans les couilles pour savoir si le vêtement reste souple dans les mouvements propres à sa fonction.
Afficher en entierJérôme, mon nouveau voisin, est un arnaqueur professionnel d'une trentaine d'années. Il a un joli visage, des cheveux ondulés, une prestance naturelle rassurante et si vous l'imaginez en costume, vous avez, de face, le directeur de votre agence bancaire, de dos, votre agent immobilier, du profil droit, votre nouveau médecin de famille et du gauche, votre copain d'enfance qui a réussi à la Bourse. Il a moins de diplômes qu'un paysan de la Sierra Leone mais il s'exprime très bien...
Afficher en entierEt le soir, comme convenu, je dîne avec Lucie.
C'est elle qui m'invite, elle a choisi le restaurant. Tôt ou tard, en vieillissant, nous devenons les enfants de nos enfants, ce sont eux qui nous prennent en charge. Mais comme je ne veux pas croire que c'est déjà arrivé, j'impose un changement de restaurant.
Afficher en entierJe n'ai jamais été un homme violent. Du plus loin que je remonte, je n'ai jamais voulu tuer personne. Des coups de colère par-ci par-là, oui, mais jamais de volonté de faire mal vraiment. De détruire. Alors là, forcément, je me surprends. La violence c'est comme l'alcool ou le sexe, ce n'est pas un phénomène, c'est un processus. On y entre sans presque sans apercevoir, simplement parce qu'on est mûr pour ça, parce que ça arrive juste au bon moment. Je savais bien que j'étais en colère, mais jamais je n'aurais pensé que ça se transformerait en fureur froide. C'est ça qui me fait peur.
Afficher en entierL'expérience m'a appris qu'il ne faut que quelques secondes à un homme pour devenir un forcené. Les ingrédients de base (le sentiment d'humiliation ou d'injustice, l'extrême solitude, une arme et rien à perdre) étaient tous réunis pour que M. Delambre se barricade avec nous face à la police.
Afficher en entierPour balayer cette critique, il fait un "exposé en trois points" dont il scande les grands moments tantôt d'un index pointé vers l'avocat général, tantôt d'un regard vers le jury, tantôt encore d'une main large ouverte dans ma direction.
Un sketch absolument parfait.
Le fruit de trente années de conseils d'administration.
A l'issue de quoi, personne n'a compris ce qu'il voulait dire mais tout le monde convient qu'il a raison. (...)
Un grand patron dans ses oeuvres, c'est beau comme un évêque à la cathédrale.
Afficher en entierLe marketing consiste à vendre des choses à des gens qui n’en veulent pas, le management à maintenir opérationnels des cadres qui n’en peuvent plus
Afficher en entierSi tu veux tuer un homme, commence par lui donner ce qu'il espère le plus. Le plus souvent, ça suffit.
Afficher en entierLa seule chose certaine, c'est que rien n'arrive jamais comme on l'a prévu.
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