Mes premiers souvenirs remontent à mes 7/8 ans.
C’était dans les années 80 et à cette époque, dans ma campagne normande, il n’y avait pas de bibliothèque.
Mais heureusement, il y avait la Bibliothèque départementale de prêt, le fameux Bibliobus. Pour ceux qui l’ont connu, inutile de vous le décrire ; pour les autres : un bus rempli de livres sillonnant le département à la recherche de ses lecteurs… Et chaque mois, il faisait escale dans ma commune : un événement que je ne ratais jamais.
Je me rappelle l’odeur de livre neuf qui y régnait et je me revois, balayant des yeux les centaines de livres, excitée intérieurement à la recherche de ma prochaine aventure à lire…
Depuis, je n’ai jamais cessé. Années après années, j’ai découvert, de différentes manières, des auteurs et des styles bien différents.
Maupassant, Flaubert, Gide ou encore Camus ont accompagné mes années collège.
Stephen King m’a été légué par mon grand frère qui dévorait ses pavés de près de 1000 pages ou ses histoires déclinées en tomes. Mais cela n’aura duré qu’un temps. Rester deux ou trois mois sur un seul et même livre, très peu pour moi.
Au lycée et dans les années qui suivirent, c’est un aventurier dont je découvris l’univers tant autobiographique que romanesque : Cizia Zykë. Je crois bien avoir lu tous ses livres et il m’arrive encore de me replonger dans certaines histoires et de m’en délecter.
Anna Gavalda m’accompagna durant mes neuf mois de grossesse avec son chef d’oeuvre « Ensemble c’est tout », puis ce furent Amélie Nothomb et Olivier Adam dont je lus frénétiquement plusieurs romans jusqu’à finalement me lasser.
En quête de nouveautés tant dans les thèmes que dans le style d’écriture, je me suis ensuite tournée vers la lecture américaine des années 50/60 dont j’avais déjà lu le roman emblématique de la Beat Generation, Sur la route de Jack Kerouac. Une écriture bien particulière, une lecture difficile, il n’en fallait pas plus pour me rebooster et me délecter d’un William Burroughs, d’un Henri Miller ou encore d’un Truman Capote dont La traversée de l’été est un véritable petit bijou.
Un auteur en amenant un autre, je remontai ainsi le temps jusqu’à redécouvrir les écrivains de la Génération perdue : Hemingway, Fitzgerald, Faulkner- avec une petite préférence pour ce dernier.
Mes deux plus belles révélations littéraires de ces dernières années sont incontestablement la redécouverte de l’univers californien et rural de John Steinbeck, mais surtout la formidable prose de Romain Gary que j’ai prise en pleine figure dans son roman autobiographique Chien Blanc. Je suis sortie de ce livre bouleversée par son écriture éducative et ouverte sur le monde. Lire et se cultiver sans douleur, quelle merveilleuse alliance !
Vous l’aurez compris, je ne suis pas l’actualité littéraire, je préfère me laisser porter par mon instinct, piocher dans les rayons de la bibliothèque ou faire quelques achats en foire à tout, un peu au hasard, le hasard faisant parfois bien les choses. Et tant pis si j’ai toujours un train de retard, il fait bon prendre son temps et rester un peu en marge.
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Insignes
Livres préférés
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Chien blanc -
Rue de la sardine -
L'Étranger -
Le Bruit et la Fureur -
Paris est une fête -
La Traversée de l'été
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Si vous aimez les récits romanesques je vous conseille La Femme qui ressuscite, roman autour du mystère des Romanov:
https://booknode.com/la_femme_qui_ressuscite_02545285
Amicalement,