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- Coffee Shops...
J'avais oublié. Amsterdam, La Mecque des Américains amateurs d'herbe en Europe, la Jérusalem de la défonce autorisée.
- Surveillez-la, Jim. La dernière fois qu'Irène a fumé, elle s'est prise pour un tapis persan, elle a passé quatre heures sous la table.
Afficher en entierLe docteur Lombardi me fait un grand sourire et m'injecte le collagène là où ça fait mal, malgré la crème anesthésiante, dans le pli nasal.
Afficher en entier- Justement ! Il te reste combien pour les traites ? quatre cinq mois à tenir ? ... T'inquiète pas, je me démerderai toujours si tu as le moindre problème.
Il s'est remis à plier ses chaussettes comme si c'était le truc le plus important du monde. Il faisait semblant de ne pas comprendre.
- C'est pas un problème de fric ! J'en veux plus, de ce salon ! Je pourrai plus y travailler, c'est ça qui a foutu la merde !
J'ai foncé vers le tiroir où je garde l'argent, j'en ai retiré une liasse, et je l'ai jetée sur le sac.
- Je veux plus y toucher ! Il pue le malheur, ce fric !
Afficher en entierJ'ai pris l'habitude de l'amener à l'appartement. On se voit tous les dix jours à peu près. C'est la première fois que j'ai un régulier.
Mais c'est quelqu'un de léger, qui ne pèse pas. Je ne lui ai jamais posé de questions sur sa vie privée, et dans le fond, ça ne m'intéresse pas.
Afficher en entierJe ne pouvais décement le planter là.Et puis un orgasme est toujours bon à prendre,ne serait-ce que par respect pour toutes celles qui n'en ont jamais éprouvé de leur vie.
Afficher en entierLà, c'est elle qui se marre. Ça sert à ça, le pognon. L'espace. Être seul avec l'espace autour. Beaucoup plus que tu en as besoin. Les vacances quand les autres bossent. Les plages désertes sous les tropiques. Les remontées de ski sans les files d'attente. Sinon, t'as droit aux congés payés sur la Côte, n'importe laquelle, avec ton voisin à un mètre cinquante quand tu as du pot. Et tu finis par aimer ça. Parce que finalement, même en pleine saison, tu en trouves, des endroits déserts ou presque, et une fois que tu y es, tu te sens comme un con. Tout seul comme un con. Il te manque le marchand de glaces et le vendeur de merguez. Mais le plus souvent t'as droit à rien, sinon que tu es sur la photo dans les dépliants d'agence de voyages.
Judith est dans la salle de bain, en train de se brosser les cheveux. La salle de bain aussi c'est trop deco. Bain à remous, grande cabine de douche. Très grande cabine de douche. J'ouvre la porte. On peut y tenir à quatre. Carreaux marocains sur les parois.
- Ça fait aussi hammam.
- C'est génial. Vous vous en servez souvent ?
Elle répond que non, pas vraiment, elle n'a pas le temps. Ça sert aussi à ça le pognon. Se payer des trucs qu'on n'utilisera pas. Mais on sait jamais, une envie.
Afficher en entierIl y a une fille à la prod qui s'est fait refaire les seins. Ils font ça bien maintenant. Les cicatrices se voient à peine et ça fait presque naturel. Je ne peux pas m'empêcher de l'imaginer à soixante-dix piges, toute flasque avec juste ses deux obus dressés vers le ciel. J'imagine toutes ces femmes sur leur lit de mort, avec la tête de Ramsès II et des seins de strip-teaseuse. Ça, ça me fout les jetons.
D'ici trois mille ans, des archéologues découvriront, enfouis dans les ruines d'antiques nécropoles, des squelettes avec deux poches de silicone posées sur la cage thoracique et ils en chercheront la signification. Un rite funéraire, une offrande aux dieux, un droit de passage vers l'au-delà. Ils se poseront des questions, ils échafauderont des hypothèses. Cette éventualité me fait sourire.
Afficher en entier— Ta cliente, elle te regarde comme une personne, pas comme un tas de viande. C’est ça, la grosse différence. Tu remplis pas un trou, tu combles un vide… Tu te sens utile… Tu sais que tu vas leur faire des bons souvenirs…
Afficher en entierSa candeur pourrait me faire ricaner si la puissance de sa conviction ne forçait mon respect. Cette jeune femme, à la dégaine encore adolescente, est venue m’affronter sur mon territoire. Elle a surmonté sa peur, et je sais à quel genre de peur elle avait affaire, je l’ai vécue, ça fait un bail maintenant, mais le sentiment en est très facilement repérable, lorsque j’hésitais à prendre contact avec les maîtresses de celui que j’aimais. Et je n’ai jamais eu son courage ni son inconscience. Même si la situation diffère, si l’adultère est accepté et tarifé, je reste malgré tout son ennemie.
Je ne connais pas les termes exacts de leur marché. Une chose me paraît évidente : ce que fait Marco, il le fait pour elle. C’est ce qui lui donne cette incroyable assurance… Je pourrais trouver cet accord tordu, pervers, ou carrément stupide. Je suis seulement un peu étonnée devant cette jeune femme dont j’ignore toujours le prénom, qui prend finalement la revanche éclatante dont toutes les bafouées, trompées, humiliées rêveraient peut-être. C’est elle qui tient les cartes et qui les distribue.
Si jamais j’ai pu avoir l’ombre d’une culpabilité quant à la femme de Marco, elle a totalement disparu. Il me reste une vague sensation d’envie envers une personne capable de provoquer une telle profondeur de sentiments. Pour être honnête, cette sensation n’est pas si vague que ça.
Afficher en entierElle m’a pris dans ses bras, elle était plus grande que moi, et elle m’a serré contre elle. Je me suis laissé faire. C’était confortable. Je me suis mis à bander sans effort. C’est elle qui m’a fait l’amour. Après elle m’a donné de l’argent. C’était pas le tarif que je demande maintenant, mais c’était correct. Elle s’appelait Liliane
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