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Liste des extraits
Les droits imprescriptibles du lecteur:
1. Le droit de ne pas lire.
2. Le droit de sauter des pages.
3. Le droit de ne pas finir un livre.
4. Le droit de relire.
5. Le droit de lire n'importe quoi.
6. Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible).
7. Le droit de lire n'importe où
8. Le droit de grappiller.
9. Le droit de lire à haute voix.
10. Le droit de nous taire.
Afficher en entierDès qu'un livre finit entre nos mains, il est à nous, exactement comme disent les enfants : "C'est mon livre" ... partir intégrante de moi-même. C'est sans doute la raison pour laquelle nous rendons si difficilement les livres qu'on nous prête.
Afficher en entierChaque lecture est un acte de résistance. Une lecture bien menée sauve de tout, y compris de soi-même.
Afficher en entierOn croit rentrer chez soi, mais c'est en soi que l'on rentre.
Afficher en entier"Dès que se pose la question du temps de lire, c'est que l'envie n'y est pas"
Afficher en entier"Ce que nous lisons , nous le taisons . Le plaisir du livre lu, nous le gardons le plus souvent au secret de notre jalousie. Soit parce que nous n'y voyons pas matière à discours,soit parce que , avant d'en pouvoir en dire un mot , il nous faut laisser le temps faire son délicieux travail de distillation."
Afficher en entierLa faute à la télé ?
Le vingtième siècle trop « visuel » ? Le dix-neuvième trop descriptif ? Et pourquoi pas le dix-huitième trop rationnel, le dix-septième trop classique, le seizième trop renaissance, Pouchkine trop russe et Sophocle trop mort ?
Afficher en entierLe verbe lire ne supporte pas l'impératif. Aversion qu'il partage avec quelques autres : le verbe "aimer" ... le verbe "rêver"...
On peut toujours essayer, bien sûr. Allez-y : "Aime-moi !" "Rêve !" "Lis !" "Lis ! Mais lis donc, bon sang, je t'ordonne de lire !"
- Monte dans ta chambre et lis !
Résultat ?
Néant.
Il s'est endormi sur son livre. La fenêtre, tout à coup, lui a paru immensément ouverte sur quelque chose d'enviable. C'est par là qu'il s'est envolé. Pour échapper au livre. Mais c'est un sommeil vigilant : le livre reste ouvert devant lui. Pour peu que nous ouvrions la porte de sa chambre nous le trouverons assis à son bureau, sagement occupé à lire. Même si nous sommes monté à pas de loup, de la surface de son sommeil il nous aura entendu venir.
- Alors, ça te plait ?
Il ne nous répondra pas non, ce serait un crime de lèse-majesté. Le livre est sacré, comment peut-on ne pas aimer lire ? Non, il nous dira que les descriptions sont trop longues.
Rassurés, nous rejoindrons notre poste de télévision. Il se peut même que cette réflexion suscite un passionnant débat entre nous et les autres nôtres ...
- Il trouve les descriptions trop longues. Il faut le comprendre, nous sommes au siècle de l'audiovisuel, évidement, les romanciers du XIXe avaient tout à décrire ...
- Ce n'est pas une raison pour le laisser sauter la moitié des pages !
...
Ne nous fatiguons pas, il s'est endormi.
Afficher en entier"Le verbe lire ne supporte pas l'impératif."
Afficher en entierLa répétition rasure. Elle est preuve d'intimité. Elle en est la respiration même. Il a bien besoin de retrouver ce souffle là.
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