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En vérité, l’insurrection contre mes parents, contre la pauvreté, contre ma classe sociale, son racisme, sa violence, ses habitudes, n’a été que seconde. Car avant de m’insurger contre le monde de mon enfance, c’est le monde de mon enfance qui s’est insurgé contre moi. Je n’ai pas eu d’autre choix que de prendre la fuite. Ce livre est une tentative pour comprendre.
É. L.
Édouard Louis est écrivain. Ce premier roman, traduit dans une vingtaine de langues, a rencontré un succès critique exceptionnel à travers le monde.
« D’une force et d’une vérité bouleversantes. »
Annie Ernaux
« La grâce d’un roman mêlant avec audace l’ordure et la lumière. »
Pourtant j'ignorais moi aussi les causes de ce que j'étais. J'étais dominé, assujetti par ces manières et je ne choisissais pas cette voix aigüe. Je ne choisissais ni ma démarche, les balancements de hanches de droite à gauche quand je me déplaçais, prononcés, trop prononcés, ni les cris stridents qui s'échappaient de mon corps, que je ne poussais pas mais qui s'échappaient littéralement de ma gorge quand j'étais surpris, ravi ou effrayé.
Un roman qui nous saisit pour nous balancer un peu plus loin, sonné.
L’absence de cohérence temporelle constitue autant de débris de vie ramassés comme une tentative pour les recoller entre eux.
Des accents de sincérité incroyables, assez rare dans un roman. L’auteur ne nous épargne rien : la misère, la découverte de la sexualité, les odeurs, ses émotions… Emotions qui semblent parfois incongrues. C’est d’ailleurs ce qui fait l’étrangeté du roman : la difficulté à comprendre les personnages. Edouard Louis tente au mieux de reconstituer ses ressentis de l’époque du collège, mais les autres ? On n’est pas dans leur tête et on a du mal à ressentir pour eux autre chose que de la pitié, voire même du dégoût.
C’est un roman « sale », qui ne fait pas dans le politiquement correct, qui relate la vérité sans fioriture. La vie dans ce village du Nord, qui semble tellement surréaliste aux personnes n’ayant qu’une vague idée qu’un tel univers existe encore, de nos jours, en France.
On pourrait dire que c’est un « roman social », avec d’une part une réflexion sur l’homosexualité et d’autre part une description d’une routine dans un village pauvre (où seules trois familles envoient leurs enfants passer un baccalauréat général : celle du maire, celle de la gérante de l’épicerie et celle du principal du collège).
J’ai été surprise d’apprendre que Eddy Bellegueule était bel et bien son nom de naissance, qu’il a obtenu le droit de changer en 2013. Au vu du titre, j’étais persuadé qu’au contraire, « Eddy Bellegueule » était un surnom, comme le diminutif d’Edouard et un patronyme conçu pour se moquer de lui. Ce roman et le changement de nom illustrent parfaitement la volonté de l’auteur d’ « En finir avec Eddy Bellegueule », quitter le monde qui ne voulait pas de lui, exprimer sa vraie personnalité, mettre en valeur son identité.
C'est aussi un roman-espoir : peu importe le destin qui semble nous attendre, la fuite est toujours une solution (fuir, c’est aller autre part, non ?).
Depuis le temps que j’avais envie de le lire, j’ai été décontenancée par le contenu, mais ce fut une bonne découverte !
Excellent livre, une écriture très fluide pour un jeune auteur de 21 ans, parfois crue mais nécessaire pour expliquer son enfance en tant que jeune homme homosexuel dans un milieu social défavorisé.
J'ai lu dans les commentaires précédents qu'il n'y avait pas de leçon à tirer de ce livre et je ne suis absolument pas d'accord, il suffit de lire la dernière ligne pour trouver une leçon, et il y en a bien d'autres tout au long du récit, même si elle ne sont pas explicites. Il ne faut pas oublier que ce livre n'est pas un roman mais une autobiographie et l'histoire ne peut donc pas être modifiée ou améliorée, l'auteur nous raconte simplement ce qu'il a vécu avec un détachement impressionnant.
J'ai eu l'impression en lisant que le but de l'auteur n'était absolument pas d'être à plaindre ou générer du désolement envers ce qu'il a vécu, mais simplement de livrer un témoignage brut de la vie dans certains petits villages de France dans les années 1990-2000.
Je reste cependant sur ma faim quant à la fin du récit, j'aurais aimé en savoir plus, mais ce n'est pas grave c'était en tout cas une très jolie surprise.
Dès les premières pages, j'ai été happée par ce livre .
D'une part, par l'écriture, incisive, percutante, bouleversante. Elle est brutale pour le lecteur, authentique
En second lieu, par le milieu où vit Eddy Bellegueule, son quotidien est violent à son égard, au sein de sa famille et tout particulièrement envers lui, à l'école il subit l'harcèlement et les coups qu'il reçoit chaque jour, au village par les paroles déplacées des adultes, par les regards de rejet
Là je vous le dis , j'ai reçu comme un Uppercut
J'avoue avoir été fascinée dès le premier passage car je me suis aperçue qu'au delà de la fiction c'est une autobiographie. Alors cette prise de conscience m'a profondément ébranlée.
L'ascenseur émotionnel était en marche
Le vécu d'Eddy bellegueule est édifiant, on rentre dans le milieu social des invisibles, une classe sociale d'une extrême pauvreté financière, linguistique, où règne le racisme l'homophobie, l'alcoolisme
L'entourage du garçon de 10 ans (jusqu'à l'entrée au lycée à la fin du livre) est très violent et pour cause eddy est efféminé, maniéré, maigre alors que son milieu est sexiste, marqué par une forte représentation physique masculine. Les jeunes hommes partent à 16 ans à l'usine comme leur père et avant eux leur grand-père, il s'acoolisent, draguent les filles , certains violentent les femmes, ils se marient jeunes et font des enfants très tôt
Le parcours est tout tracé
Au fil de la lecture eddy veut marquer sa masculinité et passe par des stratagèmes qui n'arrivent pas totalement à l'intégrer, il reste ce qu'il est, se ment à lui-même et aux autres
Sa souffrance, ici est très bien perçue, ressentie par le lecteur, j'ai eu mal pour lui, j'avais tellement envie de consoler Eddy.
Maintenant Eddy Bellegueule de son vrai nom est devenu Edouard Louis. Il est une transfuge de classe. Il en parle très bien dans son livre changer:méthode, il a dû trahir les siens en écrivant sa vie, en realisant un grand parcours d'études (normalien) pour arriver à ce qu'il est maintenant
Bravo et merci Mr Edouard Louis
Vous méritez tout notre respect 🙏
Un livre fort, poignant que je recommande absolument
J'ai été très marquée par ce roman, étant moi-même en quelques sortes une transfuge de classe, j'ai pu énormément m'identifier au mal être de l'auteur. Il a parfois été difficile de supporter la violence du livre, qu'elle soit psychologique ou physique, et avec ce virilisme toxique qu'on retrouve tout au long de l'intrigue. L'homophobie ambiante, le racisme, cette peur moyenâgeuse des médecins qui entraîne des morts stupides, toutes ces choses qui m'ont révoltée depuis mon enfance et dont je me suis éloignée n'ont cessé de me mettre mal à l'aise durant toute ma lecture. Un livre très poignant que je conseille.
Lu en 2015 (lors de sa sortie en poche). Dans cette autobiographie, il est question d'identité sociale, intellectuelle, sexuelle, de violence, de souffrance, de harcèlement, de fierté, de combat et de courage.
Beaucoup d'authenticité, de véracité, une plume souvent crue mais touchante. Il n'est cependant pas donné à tous les adolescents de le lire, donc je le conseillerais plutôt aux lycéens.
Ce livre est l'histoire d'une lutte. Contre soi- même, ses penchants jugés honteux et'que l'on veut à tout prix chasser de soi. Contre la haine des autres qui se déchaîne et affaiblit inexorablement. Contre l'envie de se sauver et pour en trouver l'énergie vitale.
Mais pas que. C'est aussi l'histoire du dégoût permanent généré par la vie hideuse dans un de ces villages sinistres et sinistrés où être un homme c'est être un dur, boire à en frôler la mort, et où la violence des coups sur femmes et enfants nous glace d'effroi.
Les mots choisis sont crus et traduisent horriblement et brillamment ce dégoût. Celui d'une condamnation à être miséreux, démunis avec toute l'horreur que cela implique.
On lit le roman comme transformé en un frère siamois d'Eddy Bellegueule, et l'envie de vomir nous traverse aux mêmes moments que lui. Le livre se vit encore plus qu'il ne se lit.
Et dans cette souffrance aigüe, on en tourne les pages sans le lâcher, juste pour arriver aux dernières phrases, celles de la libération.
Quelle claque!!
Un roman autobiographique cinglant et criant de vérité qui ne nous laisse pas sans réfléchir à cette intolérance toujours bien présente envers ceux qui n'ont pas vraiment l'air d'être de vrais mecs.....
Un témoignage hyper poignant de toutes les violences éprouvées par un individu qui eut la malchance de naître différent dans un monde qui n'accepte pas sa nature. L'écriture aussi est violente en quelque sorte, mais très naturelle car elle suit le fil des pensées et raconte des épisodes certes difficilement supportables mais rendus très palpables par ce style direct et brutal reflétant la réalité.
Beaucoup de violence et de colère dans ces pages. Ce voyage dans un petit village du nord de la France dont cherche à fuir un jeune homosexuel ne laisse clairement pas indifférent.
Cette autobiographie m'a perturbée, l'écriture de l'auteur y est étonnante, sincère,identique à la façon de parler des gens de son village et de sa famille. Comme beaucoup je ne sais pas trop comment classer ce livre qui se lit d'une traite.
Triste réalité des quartiers pauvres du nord de la France où les habitants ont une vie toute tracée dès leur naissance, travail à l'usine, chômage, alcool, violence.... pas d'autres choix que de suivre le mouvement au risque de s'octroyer les foudres de tous. C'est ce que va subir l'auteur Eddy Bellegueule qui dès sa naissance aura un comportement différent,ses parents ne cesseront jamais de le traiter comme différents des autres, ne répondant pas à leur propre code de vie. Déjà petit enfant il découvre une attirance envers les garçons, ne cesse de d'infliger des relations avec des filles pour rassurer son monde, s'oubliant lui-même, jusqu'à ne plus pouvoir supporter cette vie. Il décide de s'enfuir, plutôt de fuir ce climat qui l'empêche d'être lui même non pas en fugant mais en partant en internat grâce au lycée, au théâtre.
Récit très poignant, troublant, choquant souvent, ici on découvre un jeune qui prend son destin, sa vie en main pour faire un pied de nez à sa vie toute tracée dans ce monde misérable,où l'éducation manquante va enfin lui permettre d'être lui même, de se révéler.
Je ne l'ai pas commencé mais je ne peux que copier cet aperçu et ces deux avis de critiques littéraires.
Édouard Louis est écrivain. Ce premier roman, traduit dans une vingtaine de langues, a rencontré un succès critique exceptionnel à travers le monde.
« D’une force et d’une vérité bouleversantes. »
Annie Ernaux
« La grâce d’un roman mêlant avec audace l’ordure et la lumière. »
Catherine Simon.
Lisez le, ce jeune auteur est riche de tout, bouleversant, intelligent, plein de résilience. Il est un espoir pour une partie de cette jeunesse
complètement éteinte et "débilisée".
Résumé
En vérité, l’insurrection contre mes parents, contre la pauvreté, contre ma classe sociale, son racisme, sa violence, ses habitudes, n’a été que seconde. Car avant de m’insurger contre le monde de mon enfance, c’est le monde de mon enfance qui s’est insurgé contre moi. Je n’ai pas eu d’autre choix que de prendre la fuite. Ce livre est une tentative pour comprendre.
É. L.
Édouard Louis est écrivain. Ce premier roman, traduit dans une vingtaine de langues, a rencontré un succès critique exceptionnel à travers le monde.
« D’une force et d’une vérité bouleversantes. »
Annie Ernaux
« La grâce d’un roman mêlant avec audace l’ordure et la lumière. »
Catherine Simon
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