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Fictions



Description ajoutée par anonyme 2010-03-03T15:15:01+01:00

Résumé

"Des nombreux problèmes qui exercèrent la téméraire perspicacité de Lönnrot, aucun ne fut aussi étrange - aussi rigoureusement étrange, dirons-nous - que la série périodique de meurtres qui culminèrent dans la propriété de Triste-Le-Roy, parmi l'interminable odeur des eucalyptus. Il est vrai qu'Eric Lönnrot ne réussit pas à empêcher le dernier crime, mais il est indiscutable qu'il l'avait prévu..."

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Classement en biblio - 231 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par melaivy 2021-06-28T20:39:23+02:00

Avant cette après-midi pluvieuse où il fut renversé par un cheval pie, il avait été ce que sont tous les chrétiens : un aveugle, un sourd, un écervelé, un oublieux.

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par AngeliqueMartinez 2023-01-06T10:08:18+01:00
Argent

Interessant mais très difficile a aborder. Je me suis accrochée car tout le monde me disait que c'est une oeuvre marquante !!! J. L. Borges, se livre dans bien des chapitres à des jeux de l’esprit et à un exercice de style ingénieux dans cette production foisonnante de l’imaginaire. Borges, immense érudit qui nous donne sans cesse l’impression qu’il a tout lu, nous invente des mondes souvent labyrinthiques et polyphoniques où l’on en vient à douter du réel tant il se confond avec l’imaginaire. Par ailleurs, le style dense et particulier de Borges demande une période d’adaptation. Et il faut savoir d’entrée que la lecture de « Fictions » va être une épreuve dont il faudra sortir vainqueur ! Avis aux amateurs !

On remarquera que certaines des nouvelles sont totalement absconses tandis que d’autres sont parfaitement limpides et facile à lire. On passe de l’ésotérisme au policier mais toujours dans le bizarre. Et puis souvent on se perd dans des phrases qu’il faut relire et relire tout en n’étant pas persuadé qu’elles soient essentielles à, la compréhension de l’histoire, notamment dans « Trois versions de Judas » où Borges écrit : « En Asie mineure ou à Alexandrie, au second siècle de notre foi, quand Basilide proclamait que le cosmos était une improvisation téméraire ou mal intentionnée d'anges déficients, Nils Runeberg aurait dirigé avec une singulière passion intellectuelle un des petits couvents gnostiques. Dante lui aurait destiné, peut-être, un sépulcre de feu; son nom grossirait les catalogues des hérésiarques mineurs, entre Satornile et Carpocrate; quelque fragment de ses prédications, agrémenté d'injures, resterait dans l'apocryphe Liber adversus omnes haeres ou aurait péri quand l'incendie d'une bibliothèque monastique dévora le dernier exemplaire du Syntagma."

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Commentaire ajouté par melaivy 2021-06-29T00:06:28+02:00
Lu aussi

Un livre plutôt déroutant...

C'est un recueil de nouvelles fantastiques, mais ici, point de dragon, wyvern, vampire ou autre créature...

On y retrouve plutôt des *inceptions*, des labyrinthes et des univers cachés dans des livres, des bibliothèques géantes, des rêves qui deviennent réalité de rêveurs, ... Dans un style et un vocabulaire assez particuliers, qui mêle mathématiques et physique à de la philosophie.

J'avoue que j'ai eu du mal à le terminer, même si à la deuxième lecture quelques-unes des nouvelles sont plus digestes et révèlent des histoires intéressantes comme celle où un détective se fait piéger, celle où un homme raconte une histoire dont le personnage s'avère être lui-même, celle de l'homme avec une mémoire eidétique, ...

Une découverte de cet auteur qui me laisse mitigée.

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Commentaire ajouté par Kilou19 2021-04-29T11:28:02+02:00
Argent

Il s'agit d'un ouvrage contenant plusieurs nouvelles, la majorité sont très très courtes, certaines sont excellentes mais d'autres me laissent vraiment perplexe. Je les ai même relu plusieurs fois sans pour autant mieux comprendre. Bref, un bon moment malgré tout.

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Commentaire ajouté par Jipiconvivio 2021-02-01T12:16:38+01:00

Je suis partout à la fois brisé en mille éclats de voix.

Ts'ui Pên, la simultanéité absolue tel un dieu parcourant en un seul jet toutes ses possibilités.

L’un, l’onde la vague de l’électron que notre conscience effondre par son observation en une particule.

Unique parfum brodé dans tous ses opposés, traversé de l'histoire dont l'ossature n'est qu'une tapisserie composée d'affirmations et de réfutations.

Un seul parfum disséminé dans les différentes assiduités ou carences d’un état ne se percevant que d’une manière identique.

Énergie ou fantôme d’un même ressenti déployant son existence ou son retrait sur un réseau temporel aux multiples ramifications.

L’opportunité de pouvoir élaborer en un seul jet l’intégralité de son inconditionnel devenu l’unique demeure de chacun de ses raisonnements.

L’Aleph, mort ou vivant au même instant sur une même tapisserie atout et désagrément d’une seule émanation capable de s’assumer spontanément dans toutes ses complémentarités.

Antinomie d’un esprit contraint de visiter son environnement de manière séquentielle à l’aide d’un langage sans cesse rénové.

La profondeur de l’absolu captée en un seul regard associée à la contrainte de bâtir son histoire au coup par coup en se servant pour cela de ses ressources les plus mordantes.

Fictions le jardin aux sentiers qui bifurquent.

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Commentaire ajouté par Jipiconvivio 2021-01-30T12:00:42+01:00

Borges en rêvait, Google l'a fait.

Puisque la bibliothèque de Babel est infinie et que chacun de ses livres est différent, n’importe quel ouvrage peut y apparaitre.

La perception et la non perception d’un champ d’énergie alpha numérique jumelant tout au long d’un rayonnage sans fin ses hallucinations quantiques brodées dans leurs raisonnements.

Le Tao, un sens dans le non sens.

Des pages et des pages devenant exploitables tout en restant sous l’emprise de leurs perturbations.

Étrangetés et bizarreries immergées dans leurs lucidités ne faisant de la totalité qu’un ensemble ne fonctionnant que par ses antonymes.

Ce qui ne signifie rien transporte dans ses bagages la compréhension de tous ses manques.

Un organisme vivant contenant la théorie tant recherchée consistant à unir en se servant d’un même alphabet le désordre et l’ordre dans un même texte.

La particule et la gravitation universelle. La confusion et l’ordonnancement. Le délire et la procédure.

La liberté d’assumer son décalage intégré dans l’obligation de fournir une prestation cohérente.

Être et ne pas être, divaguer tout en démontrant.

Une Matrice quantique interactive semblable au nombre Pi faisant circuler dans ses différents hexagones le liquide de Dieu constitué d'une majorité de lettres ou de décimales architecturées dans les physionomies les plus complexes.

L'intégralité de tous les possibles. L'histoire alternative de toute la matière.

L'absolu, tout ce qui se valide ou se conteste dans des hexagones sans début ni fin.

Ni fin ni début dans un labyrinthe rhizome rendant aliénés celui ou ceux le parcourant avidement en quête d'une révélation.

L'empire de l'incohérence parsemée de quelques parcelles de sens apparaissant subitement sur une ligne dans un texte incompréhensible.

"O temps tes pyramides!"

La révélation soudaine d'une combinaison révélant sans la comprendre la cohérence d'une phrase pour aussitôt s'assoupir dans une continuité insoluble.

Emmagasinant dans ses rayons contradictoires une consultation managée par ses incertitudes.

La progression de l'individu avec le doute comme seul compagnon de route.

L'assemblage de lettres et de décimales torturées à l'extrême fournissant de manière sauvage un sens formant des blocs de phrases pouvant aller jusqu'à la constitution d'un livre cohérent.

L’univers dans le discernement et la cécité.

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Commentaire ajouté par Cachemire 2020-04-27T09:38:04+02:00
Bronze

Borges nous plonge dans un recueil de nouvelles plutôt perturbantes, on ne sait plus trop où donner de la tête mais cela n'en reste pas moins captivant pour autant, on n'a envie de savoir où il va à chaque début de nouvelle.

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Commentaire ajouté par CecileM 2020-04-08T11:06:49+02:00
Or

"Fictions" est un recueil de courts textes, qui mélange les genres : nouvelles policières, fantastiques, sorte de notice bibliographique sur un livre immaginaire,... On y retrouve les thèmes chers à Borges (et qui définiront l'adjectif borgésien) : le labyrinthe, les miroirs, l'infini, la bibliothèque, le livre dans le livre, le retournement lorsque l'objet de la recherche s'avère être le chercheur lui-même ou lorsque le narrateur, présenté en victime, se révèle être le criminel. Borges a toujours cultivé la forme brève, préférant, à l'écriture d'un livre de cinq cents pages, prétendre que ce livre existe déjà et en offrir un résumé et commentaire (et emboîter les commentaires du commentaires et plusieurs narrateurs ou écrivains qui l'auraient précédé). Il a aussi souvent recours à un mélange de faits réels et de fiction (dans une des nouvelles, l'histoire copie la littérature). Un univers littéraire unique, qui engage une forte participation du lecteur (comme si le lecteur était présent lui-même dans le livre).

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Commentaire ajouté par Wyvern 2019-11-02T13:39:01+01:00
Lu aussi

Employant un registre presque Lovecraftien (Tlön, Uqbar, Orbis Tertius), Borges se démarque pourtant par la philosophie qu'il dispense; là où Lovecraft, de sa fine plume, se contentait d'écrire des récits divertissants, Borges donne en effet à ses "Fictions" un caractère profond, en en faisant ouvertement un terreau pour la réflexion.

Souvent, le narrateur résume une œuvre littéraire fictive, et soulève les questions induites par cette œuvre, sans donner son avis dessus outre-mesure. Cette habile méthode permet, ainsi que Borges le déclare lui-même dans le prologue, de faire passer une idée en quelques lignes (et sans trop se mouiller), là où elle aurait pu être développée en cinq cents pages dans un livre imaginaire. C'est efficace surtout si la lecture n'est pas pénible, et elle ne l'est pas.

Mais je suis facilement impressionnable par le style; moins par la pensée, et, sur ce qui transparaît, en filigrane, de celle de l'auteur, je reste assez dubitatif. À plusieurs reprises, il semble accueillir à bras ouverts une sorte d'ésotérisme, d'astrologie hors de portée, transcendant la science et le monde visible. De fait, l'ouvrage permet des réflexions déistes, tantôt intéressantes, tantôt presque enfantines (Les ruines circulaires, L'approche d'Almotasim); la plupart des paradigmes proposés seraient tout simplement balayés par une approche zététique, ce qui ne leur confère même pas le doute parfois accordé aux religions. Les autres, tels que la loterie de Babylone, mériteraient d'être plus approfondis.

Dès lors, nonobstant leur prétention philosophique de base, j'ai apprécié les nouvelles de la première partie du livre comme j'aurais apprécié du Lovecraft fascinant et divertissant tout à la fois.

La seconde partie répond justement à des attentes plus pragmatiques, mais elle montre surtout que Borges était meilleur dans le fantastique. Car il essaie là de rattacher à des histoires réalistes certains thèmes qui lui sont chers (le paradoxe d'Achille et de la tortue dans "La mort et la boussole" n'en est qu'un exemple), causant un décalage maladroit à mon sens.

En outre, d'une partie à l'autre, le livre perd de sa capacité à susciter la réflexion, si bien qu'on se demande à la fin de chaque récit où l'auteur veut en venir. Les nouvelles tournées comme des polars (La forme de l'épée, La mort et la boussole) ou comme des "western" (La Fin, Le Sud) semblent trop vides et dénuées d'intérêt.

Si l'écriture reste fort jolie malgré la traduction, elle est, au vu de toutes ces raisons, loin de parvenir à hisser les Fictions parmi mes lectures inoubliables.

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Commentaire ajouté par Na09 2019-09-17T16:11:14+02:00
Lu aussi

Très bon recueille de nouvelle que j'ai lu pour mes cours. C'était une véritable découverte et un plaisir de le lire ce recueille. Les différents personnages mit en sont intéressants par leur histoire ou ce qui leur arrive.

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Commentaire ajouté par Miaouss 2019-02-25T11:16:18+01:00
Lu aussi

Trois pages ont suffi pour m’intriguer au plus au point. Une phrase qu’on ne trouve que dans un exemplaire de livre, un lieu mystérieux, il ne m’en faudra pas plus pour dévorer ce petit livre de nouvelles, enfin surtout la deuxième fois.

L’écriture est intelligente, à aucun moment je me suis douté de l’issu de l’histoire et pourtant le prologue m’avait mis au défi. « Les huit pièces de ce livre se passent d’élucidation. La huitième est policière ; les lecteurs assisteront à l’exécution et à tous les préliminaires d’un crime, dont l’intention leur est connue, mais qu’ils ne comprendront pas, me semble-t-il, avant le dernier paragraphe. »

Je vous conseil vraiment de ne pas chercher à le lire d’un coup et à vous laissez le temps de la réflexion après la première partie. J’ai dû le lire deux fois pour l’apprécier, lors de la première je n’ai pas compris un seul mot de ma lecture, j’avais même l’impression de lire une annexe avant d’avoir entamé l’intrigue. Le début est fastidieux, j’ai souvent eu envie de décrocher mais le livre étant petit et ayant déjà passé le plus dur, je l’ai fini et ça en valait la peine. Le seconde moitié « Artifices » est quand même beaucoup plus lisible.

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Date de sortie

Fictions

  • France : 2014-03-13 - Poche (Français)

Activité récente

Solinca l'ajoute dans sa biblio or
2023-02-26T20:39:49+01:00
FredK7 l'ajoute dans sa biblio or
2022-07-23T18:51:40+02:00

Évaluations

Les chiffres

lecteurs 231
Commentaires 21
extraits 13
Evaluations 41
Note globale 7.73 / 10

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