Salut
Je vous prépare psychologiquement pour la suite, je doute d'avoir le temps de l'écrire pour lundi
Bonne lecture
Chapitre deux
Le vieux Ladislau a fait tout un discours sur sa réputation de maire de la ville de Solelh, qui est donc la ville où nous nous trouvons.
J'ai du mal à intégrer ces histoires de villes éparpillées partout et SURTOUT libres d'accès, sans barrages, sans miliciens, sans sas...
Je verrai avec le temps de toute façon.
J'ai décroché après les dix premières minutes du long monologue interminable de ce vieux con.
Quand il se lève et nous laisse, je comprends que c'est fini. Teo a négocié un mois de sursis pour nous deux ici. Il a aussi été dit que je ne devais pas apparaître en société tant que mes manières ne seraient pas impeccables. Ça ne m'enchante pas, mais je n'ai pas le choix.
De toute façon, je ne l'ai pas ouverte durant tout le long car j'ai l'air aussi transparente que le mobilier pour eux et je ne veux en aucun cas mettre Teo dans une position délicate. Du moins pas pire que maintenant.
Renaudina est chargée de nous montrer notre suite.
Une "suite" c'est bien un truc de riche, nous on est déjà bien content quand on a l'eau chaude et de quoi se savonner, eux ils leur faut des salle-de-bains individuelles.
Cette baraque c'est un vrai dédale. Nous sommes retournés dans le hall circulaire puis avons emprunté un long couloir gris comme le reste, au sol en marbre blanc nervuré de zébrures grises et noires.
Nous passons dans une partie du couloir où tout le côté intérieur donne justement sur une sorte de petite cours intérieure couverte, surmontée d'une coupole en verre, où trône en son sein une petite piscine d'hiver et un jacuzzi.
Nous quittons le centre du bâtiment pour prendre un couloir qui s'en écarte. C'est au bout de celui-ci que se trouve notre chambre.
Elle est superbe, le lit n'est collé à aucun mur et recouvert de draps noir, le sol est un parquet sombre, chaud, le mur de la baie vitrée au rideau presque clos est noir et les trois autres bleus foncés. Sur la peinture, il y a des photographies représentants des volcans en éruption, la couleur vive de la lave rehausse le tout, j'adore.
Renaudina nous laisse entrer et nous explique que des habits nous serons amenés, mais qu'il n'y aura rien à ma taille avec un ton très hautain. C'est pas comme si c'était exceptionnel alors je ne relève pas. Elle s'en va, nous avertissant qu'ils avaient un dîner ce soir et que quelqu'un nous apporterait à manger. Puis elle ferme la porte.
Je me blottie dans les bras de Teo pour le réconforter. Il reste crispé un temps puis se détend et soulève mon menton pour m'embrasser avec insistance.
Je le sens avide de moi, une de ses mains est descendue sur mes fesses, cependant il arrête et dit avec son sourire enjôleur :
"J'ai failli faire mon Josh.
Je ne comprends pas l'allusion et il doit le lire sur mon visage car il précise :
— Josh a tendance, quand quelque chose le contrarie ou qu'il est très heureux, ou très triste, à se réfugier dans le sexe.
— Oh! Fis-je en secouant la tête.
Teo se met à rire, de ce rire si chaud et communicatif que je trouve merveilleux.
— Il n'a rien tenté avec toi, vous n'avez rien fait ?
Je rougis et balbutie une réponse que je ne comprends pas moi même.
Teo continue de s'esclaffer et me rassure :
— Je sais comment est Josh il chauffe tout le monde, il me cherche moi, avec ton frère je n'en parle même pas et je sais qu'il ne s'est rien passé entre vous. Il ne sait pas mentir et même si ça avait été le cas, on est pas marié. Dit-il en me faisant un clin d'œil.
Ce mec est adorable... ou très con, mais ce n'est pas le moment de le juger, la vie est courte et j'avoue que notre relation était, et est, toujours étrange. Mais vu tout le temps que nous allons être amenés à passer ensemble, je suppose que les choses vont se clarifier. Je verrai bien.
Nous nous décollons.
Je vais inspecter la pièce, alors que Teo file à la salle de bain attenante.
Pendant que j'admire une photo de lave déferlant sur des arbustes qui se consument, quelqu'un frappe à la porte.
— Entrez. Dis-je automatiquement.
Une femme habillée sobrement d'un tailleur blanc et noir arrive et après un petit signe de tête, va ranger des habits qu'elle transporte dans un panier.
Dès qu'elle quitte la pièce, je vais examiner ce qu'elle a laissé dans l'armoire noire laquée, disposant de deux grands miroirs sur les battants.
Teo me rejoint, il dépose une petite trousse sur la table de nuit puis vient se choisir des fringues.
Je me sors un boxer noir aussi sexy que les habits des putes dans l'entrepôts, un truc tout en dentelles... soit les bourges sont toujours prêtes à se faire attraper, soit la mère me considère comme le sac à foutre de son fils...
Je continue de fixer ce petit bout de tissu quand Teo demande :
— Tu crois que ce ne sera pas à ta taille ?
— Si, c'est juste que c'est quand même osé...
— Moi ça me plait, c'est le genre de choses qu'il me tarde de te voir porter pour mieux te l'enlever...
Je ris à sa remarque.
De le voir détendu, ça fait revenir la normalité et ça me fait du bien.
Teo va déposer les affaires qu'il s'est choisis sur le lit avant de voir mon air étonné devant des morceaux de silicone couleur chair, circulaires et adhésifs que je viens de trouver.
— Qu'est-ce que c'est ? Demandé-je.
— C'est pour remplacer les soutiens-gorges, ma mère ne devait pas en avoir à ta taille et il n'est pas convenable de laisser entrevoir les mamelons à travers les habits...
J'acquiesce pour ne pas m'énerver et lui dire que c'est vraiment n'importe quoi.
Il se place derrière moi, me saisit les affaires des mains et me mordille l'oreille tout en me murmurant :
— Tu prends ta douche avec moi ?
— Tu refais ton Josh ?
— Non maintenant je suis calmé, j'ai juste envie de passer un moment agréable avec toi.
Je fais mine d'hésiter. Sûrement trop longtemps car il balance ma tenue parterre et me soulève façon princesse.
Je me mets à rire et bordel ça fait vraiment du bien, sauf à mon mal de tête.
Quand nous passons le seuil, je détaille la pièce. Elle est immense, mais ça ne m'étonne pas, une cloison sépare les toilettes du reste. Les murs sont carrelés avec de minuscules carreaux noirs, sauf à certains endroits où ils sont blancs formant un liseré. Au sol, ce sont des galets de rivière, dans les gris et les bleus, parfaitement poli.
Ça me plait beaucoup. Teo nous amène dans la très grande cabine de douche dont les parois sont en verre. Il pousse du talon la porte pour la refermer et m'embrasse. Alors que je me perds dans ce baiser sensuel, il allume l'eau, qui sort gelée au début. Je crie de surprise, lui aussi trésaille, mais il se met vite à se moquer de moi. Je le fais taire en l'embrassant et lui mords la lèvre, sans trop de douceur.
— Aïe.
— Oh pardon. Fis-je faussement désolée.
— Menteuse. Rétorque-t-il en rigolant.
Nos habits sont trempés. Ils nous collent à la peau. Épousant parfaitement les formes de Teo, de ses trapèzes en passant par ses pectoraux et les muscles de ses bras.
Il est complètement renversant comme ça. Je le dévisage car sa frimousse n'est pas en reste. Ses cheveux bruns mouillés forment des petit pics parfaitement dessinés d'où perlent de l'eau qui part se perdre sur son visage parfait, sur ses adorables yeux pétillants d'envie avant de se perdre sur ses lèvres pleines.
J'ai très chaud d'un coup.
Je ne peux pas me contenter de regarder, je me redresse et capture sa bouche avec la mienne. Ses mains passent sous mes aisselles alors que je bascule pour enlacer sa taille de mes jambes.
Le baiser s'approfondit , Teo se décale de sous la pluie qui tombe du plafond pour que nous puissions respirer sans nous noyer et je sens ses lèvres dessiner un sourire car il a dû sentir la grande inspiration que j'ai prise lorsqu'il l'a fait.
Pour lui faire comprendre que j'ai compris qu'il se moquait, je lui mords la lèvre à nouveau, il sourit encore plus et me plaque contre le mur noir, je ne remarque même pas le contact froid, car son action m'a embrasée. Ma langue par jouer avec la sienne avec plus d'intensité.
Je laisse glisser mes jambes au sol pour pouvoir libérer Teo et lui enlever son tee-shirt. Bon malheureusement le geste manque un peu de glamour et de sensualité car je suis trop petite et il est obligé de m'aider.
Bien sûr, ça le fait sourire une nouvelle fois et ça me fait grogner.
Il me retire mon haut à son tour, avant que son pouce ne vienne caresser ma lèvre et que nos bouches fusionnent à nouveau.
Imbibé d'eau mon jogging est lourd, donc quand Teo défait le nœud qui le maintenait, il descend seul jusqu'à mes chevilles.
La main de Teo court sur la peau mise à nue avant que son corps ne se colle au mien puis il ondule légèrement contre moi, m'électrisant. J'ai faim de lui.
Je m'affaire à essayer de déboutonner son jean, mais il m'attrape les poignets pour m'en empêcher en secouant la tête négativement.
— Pourquoi ? Soufflé-je.
— Parce que je suis un sadique. Rétorque-t-il arborant son sourire étincelant, son doigt m'effleurant l'entre jambe, m'arrachant un frisson .
— C'est de la triche.
— Je n'ai jamais dit que je serais loyal. Répond-il avant de m'embrasser dans le cou.
Je soupire, ce mec me rend complètement dingue.
Sa langue trace un sillon ardent jusque sur ma clavicule. Ses caresses se font moins légères, plus franches et de plus en plus émoustillantes.
Je suis en train de me perdre dans l'agréable traitement qu'il fait subir à mon corps quand un léger raclement de gorge brise le moment intime. Teo se retourne me cachant à la vue de l'intrus.
Teo demande d'un ton tout à fait calme :
— Que désirez-vous ?
— Je vous prie de m'excuser monsieur, mais madame Consòl m'a demandé de prendre vos mensurations à tous les deux.
— Attendez-nous dans la chambre, nous arrivons dans une minute.
— Oui monsieur, vraiment désolée de vous avoir dérangés, j'ai toqué mais personne ne répondait.
— Il n'y a pas de mal.
Je regarde la jeune femme fluette quitter la pièce, je distingue ses joues rouges de la gêne qu'il l'a habitée. Elle aussi est vêtue de noir et blanc comme celle qui nous a apporté les habits. Je me demande combien de bonnes ils ont ici.
Teo se tourne vers moi en souriant et me dit d'un air taquin :
— Tu as échappé au supplice.
— Il semblerait.
Je souris, me mordillant la lèvre par réflexe encore sous le coup de ce moment de délice.
Teo sort de la douche et enlève son jean, pour aller dans la chambre, encore humide et en caleçon.
Je me sèche, mais n'ayant rien d'autre à me mettre, je reste en boxer et entoure ma poitrine dans une serviette pour aller le rejoindre.
La femme est en train de lui mesurer les jambes et de prendre des notes dans un carnet.
Elle vérifie qu'elle a tout noté avant de venir vers moi et de me demander de retirer ma serviette pour faire les mesures de mon buste.
Je m'exécute et la laisse me mesurer sous toutes les coutures, du cou jusqu'aux pieds. Ça me met horriblement mal à l'aise donc c'est un vrai soulagement pour moi quand elle quitte la pièce. Teo l'a regardée faire nonchalamment couché sur le lit, dans une posture provocatrice.
Je vais le rejoindre en prenant soin de mettre la serviette sous mes fesses car je ne veux pas détremper le lit.
— Teo, ça ne craint pas qu'elle nous ait surpris dans ce genre de situation ?
— Non pourquoi ?
— Si elle le dit à ta mère ?
Il rit et m'attire à lui, m'obligeant à m'allonger.
— Elle ne lui dira rien et quand bien même, si elle nous a donné la même chambre ce n'est pas pour que je réchauffe tes pieds.
Il n'a pas tort, mais j'ai tellement peur de faire un truc de travers qui le mettrait en porte-à-faux .
Je me masse les tempes espérant atténuer la douleur qui me harcèle depuis que mon crâne a heurté les marches en fer de l'entrepôt des femmes, pendant que quatre d'entre elles essayaient de me tuer.
Teo pousse mes mains et me masse à ma place et dit doucement :
— Quand nous aurons à manger, je te donnerai des cachets qui aideront la douleur à s'en aller.
J'acquiesce doucement décidant de me détendre. De toute façon, on a un mois pour trouver une solution, soit convaincre le beau-père de Teo de nous garder, soit aller ailleurs.
En pensant à ça, une question m'assaille et je me redresse prestement, accentuant la douleur dans mon cerveau.
— Ca va Tal ?
— Non, je viens de me demander comment on allait faire par rapport à la milice et au poste frontière.
— Ne t'inquiète pas pour ça, les caméras ne leur donnent une alerte qu'au bout de vingt-quatre heures, quand le logiciel ne redétecte pas un visage. J'irai demain. Pour ma part, vu que je suis d'ici, il n'y aura aucun soucis et pour toi, j'ai de l'argent pour payer ta présence jusqu'à ce qu'on l'officialise...
— Si tu as gardé l'argent sur toi, il est certainement humide. Fis-je dans un haussement de sourcil.
— Je l'avais enlevé et mis dans un placard de la salle de bain. J'avais prévu mon coup figure toi.
— Comment tu comptes officialiser ma présence ?
— ... Tu veux vraiment que nous en parlions maintenant ?
— Arrête, tu me fais peur. On dirait que tu vas me dire un truc horrible.
— Pas horrible, mais je ne sais pas du tout comment tu vas le prendre.
— Dis toujours.
Le visage de Teo revêt des traits entre le sourire, le stress et une moue attendrissante, ça me donne envie de rire et j'ai du mal à me retenir.
Malgré tout Teo se lance :
— Disons qu'étant donné que je t'ai dit que je te voulais libre de tes mouvements, je ne peux pas te faire embaucher comme bonne à tout faire, donc il ne nous reste qu'une solution... le mariage.
Teo scrute mon visage, je n'arrive plus à me retenir et j'éclate de rire. Me marier avec lui, personne ne va y croire et sa mère ne le laissera pas faire. Une fois calmée je lui en fais d'ailleurs la remarque.
Il hausse les épaules et répond calmement :
— Je ne lui laisserai pas le choix et je compte attendre un peu avant de lui dire.
— C'est ok pour moi alors.
— Vraiment ?
— Oui, pourquoi ?
— Rien.
En même temps, c'est une idée comme une autre et moi tant que je reste loin de Chaz et de sa Zone, tout me va. Puis le mariage, pour moi, ça ne veut rien dire.
Teo ne dit plus rien et me masse toujours le crâne.
Je me détends et ferme les yeux. Mais entre mon sous-vêtement humide et mes cheveux qui ne sont pas secs, la fraîcheur de la climatisation me fait frissonner.
Teo se lève et va dans l'armoire chercher un plaid qu'il me pose dessus avant de recommencer à s'occuper de moi.
C'est sympa comme moment. Je n'arrive pas à m'endormir alors je contemple Teo, il a le regard perdu et même s'il essaie de le cacher, je vois sa tristesse. Ma main part lui caresser la joue pour le faire revenir à la réalité.
Il pose ses yeux sur moi en souriant.
— Arrête de t'inquiéter Tal, ça va.
— Je sais.
— Tu n'as pas écouté quand Ladislau nous a parlé pas vrai ?
— Pourquoi ? Demandé-je en rosissant et pour faire diversion.
— Parce que je voulais savoir si tu avais remarqué quelque chose de bizarre.
Je me tourne vers lui en me mettant sur un coude.
— Bizarre comme quoi ?
— Une phrase qu'il a dite... je n'arrive plus à me rappeler les mots exacts, mais c'était du genre : "ce service ne sera pas éternel".
J'inspire, je ne vois pas ce qui le gêne dans cette phrase et je le lui dis.
— Je ne sais pas, tu as vu ma mère à ce moment là ?
J'ai vraiment honte de n'avoir fait attention à rien.
— Je suis désolée Teo, je n'ai rien vu.
— Ce n'est rien, je dois certainement me faire des films, mais j'ai trouvé ma mère tellement tendue debout derrière ce fauteuil, je ne l'avais jamais vue comme ça.
— Ladislau n'a pas l'air commode.
Le visage de Teo se ferme et il serre les dents avant de dire d'une voix sourde :
— Si ce type n'est pas correct avec ma mère, je crois que je vais le buter.
Teo me fait peur, il est devenu en colère si vite, alors j'essaie tant bien que mal de le calmer :
— Ecoute, tu n'en sais rien, peut-être juste que c'était tendu à cause de nous et vu le temps qu'ils ont mis pour nous rejoindre, c'est qu'ils ont dû parler avant et ta mère avait dû le convaincre.
Ça me rend malade de prendre sa défense, mais je n'ai pas le choix, je crois que Teo cherche un prétexte pour se défouler. Si l'échappatoire de Josh est le sexe, je crois que la sienne c'est la violence. Maintenant que je l'ai déjà vu se battre, je sais qu'il est fort, en plus sa façon de frapper Mani sans prévenir sur le sentier quand nous venions ici, montre qu'il a la violence facile. Je ne fais même pas référence au fait que dans la Zone, il a tout appris avec Chaz qui a été le champion local de leur free fight pendant des années.
Quelqu'un frappe à la porte nous sortant tous les deux de nos rêveries.
La personne entre, c'est la femme qui était venue nous apporter les habits, elle pousse un chariot sur lequel est disposé deux immenses assiettes toutes deux recouvertes d'un plat que je ne reconnais pas, c'est plat, rouge (certainement de la tomate) et recouvert de garnitures en tout genre, comme du fromage ou des champignons.
La bonne laisse le chariot et s'en va.
Teo saute du lit et se précipite vers le chariot pour l'approcher de la couche.
Il tasse les coussins à la hâte, fouille dans le tiroir de la table de chevet, avant d'en sortir une grande télécommande noire.
Le rideau coulissant presque entièrement clos de la baie vitrée qui se trouve derrière le lit, se ferme complètement. Ce mouvement m'avait déjà distraite, mais c'était avant que je ne vois l'immense écran plat descendre du plafond juste en face du lit.
Après Teo bidouille les boutons un moment, allumant et éteignant des lumières, cherchant apparemment le bouton pour un luminaire en particulier. Quand il l'a enfin trouvé, une légère luminosité orangée, sort des quatre angles de la pièce, nous plongeant dans une espèce de crépuscule qui donne envie de se blottir dans les draps.
Le visage de Teo est illuminé par un espèce de sourire enfantin complètement craquant.
Il me tire en haut du lit et m'invite à m'installer dans les draps. Je ne me fais pas prier parce que je trouve qu'il fait de plus en plus froid. Je soupçonne Teo de l'avoir fait exprès d'ailleurs.
Il lance un film, enfin un dessin animé, un machin bizarre avec des personnages avec des yeux énormes et des couleurs de cheveux improbables, l'un des personnages principal a les cheveux rose. Ça parle de magie apparemment, mais mon attention est attirée par Teo qui sort de la trousse qu'il avait posée sur la table de chevet, deux gélules bleu et jaune avec un verre d'eau.
— Prends ça, ça te soulagera et après nous nous attaquerons aux pizzas.
— Des pizzas ?
Teo sourit et m'explique que c'est le nom de ce qu'on nous a servis. J'en avais déjà entendu parler, mais je n'en avais jamais vues et encore moins mangées.
Après ma médication, il me tend une part et une serviette pour m'essuyer. J'examine le repas. Une pâte recouverte de jambon, de gruyère, d'olives et de champignons de couche, ça a l'air bon. Du moins, ça sent super bon. Je m'apprête à mordre goulûment, quand j'aperçois Teo me regarder en souriant.
— Quoi ? Demandé-je.
— Rien, je vois que tu as faim.
— Tu veux que je t'attende ?
— Non je veux voir si tu aimes.
Je secoue la tête positivement, alors que j'engouffre presque la moitié de la part de pizza. C'est excellent, il y a un gout d'herbe aromatique en plus de tous les ingrédients que j'ai vus et la pâte c'est de la pâte à pain, bien moelleuse et croustillante.
Une exclamation de plaisir m'échappe et Teo me dit :
— C'est mon repas préféré.
Je réalise que sa mère a dû le faire exprès. C'est gentil de sa part, mais ça ne rachète pas son comportement.
Nous tombons les deux pizzas comme deux ogres affamés, sur ce point on s'est bien trouvé, il pense autant à la bouffe que moi.
Après ça, on regarde plusieurs épisodes de ce dessin animé en s'esclaffant et en commentant à voix haute. Je n'avais jamais rien regardé à la télé, c'est plutôt cool, même si ça ne sert à rien.
Après cette journée de changement, je m'abandonne dans les bras de Morphée tout contre Teo.
Chapitre trois
. Enfin tu as superbement bien décrit les scènes et super bien retranscrit les émotions franchement chapeau et merci encore de nous partager tes écrits géniaux. 
Depuis ce mat', toutes les dix minutes, je vais jeter un coup d'oeil sur mon mur 
