Chapitre six
Une boite, voilà où Teo m'a amené, je ne sais toujours pas pourquoi. Mais moi tout ce que cette ambiance bruyante me rappelle c'est le bar dans le hangar des putes et je n'aime pas ça.
Teo nous a commandé des cocktails. J'aurais préféré de la bière mais bon, je dois avouer que ce truc à la "noix de coco" est pas dégueu, avant de goûter je n'avais d'ailleurs jamais rien mangé avec de la noix de coco et ce n'est vraiment pas mauvais. En même temps côté bouffe je ne suis pas spécialement compliquée et côté bibine non plus.
Il y a du monde, de tout, dont même des clients qui ont l'air de ne pas être du Quartier. Ca doit être comme ça que Teo à connu l'endroit.
Même si je ne m'y fais pas j'essaie d'intégrer le fait qu'en fait cette ville c'est celle où je bossais quand je venais dans le Quartier. Quel mot abusif "Quartier" pour décrire le monde. C'est une belle entourloupe pour nous faire croire que même ici c'est délimité alors qu'il n'en n'est rien.
Même si la musique est bien il n'y a que quelques personnes sur la piste, les gens se saoulent encore, il est à peine minuit de toute façon.
Il y a un bar en inox tout le long d'un mur, il doit faire au moins vingt mètres, mais malgré sa taille il est difficile d'approcher du comptoir.
La plupart des serveurs et des serveuses ici ont la dégaine de personnes de la Zone avec le physique qui va avec. Les clients et les clientes les détaillent avec des regards lubriques sans équivoques, c'est à gerber. Je me demande vraiment ce qu'on fout là. Mais j'ai arrêté de demander parce que Teo refuse de me répondre.
Même si dans le coin où l'on est nous pouvons discuter car nous sommes loin de la musique mais nous restons muets. J'essaie de me tenir correctement sur la banquette tout en sirotant mon verre, mais je m'ennuie royalement.
Je fais tourner ma paille dans le reste de ma boisson quand quelqu'un s'assoit à côté de moi. Je regarde l'intrus, d'abord tendue de savoir qu'elle merde me tombe encore dessus, mais un sourire prend vite place sur mes traits quand je reconnais mon frère.
Je ne lui saute pas dessus car je ne sais pas si on nous suit ou pas, ni quel genre d'ennuis ça pourrait lui attirer, je préfère être prudente.
"Salut Tal, tu es superbe et on dirait que tu as prit du poids, c'est génial.
- Je peux te dire la même chose, tu as un peu plus de muscles et tu as meilleure mine.
- Je vis avec Josh il passe son temps à faire à bouffer.
L'intéressé qui c'est assis à côté de Teo s'exclame :
- Ouais et je te dis pas la misère depuis que Yorick habite avec nous, il mange plus que nous deux réunis, ce type est un gouffre.
Teo rigole doucement et demande :
- Il n'est pas là ?
- Chaz n'a pas voulu qu'on quitte tous les trois le camps en même temps. Du coup Yorick nous a laissé venir Otis et moi.
- Tout ce passe bien ?
- Ca va, bien que la prochaine fois si tu pouvais éviter de t'acharner sur des mecs que j'ai déjà frappé ce serait pas mal.
Teo fait la grimace, je suppose que Josh parle de Mani et Artur, que j'ai d'ailleurs failli tuer.
- Désolé pour ça les gars. Déclare Teo, contrit.
Josh lui met une tape bourru dans le dos et l'asticote :
- Je t'ai pourtant déjà dit de faire comme moi quand tu es énervé : faire l'amour pas la guerre.
Teo sourit et rétorque :
- Tu sais je t'ai déjà entendu dans ces cas là et ça n'a pas l'air pacifique.
- Touché! S'esclaffe Josh.
Les retrouvailles passer les choses sérieuses commencent.
Les garçons nous font un rapport détaillé de l'ambiance tendu au camp, ils nomment des personnes que je ne connais pas en dehors d'Alvin et Yorick et je ne retiens pas leur prénom. Les seules choses que je retiens c'est qu'ils sont dans la merde, juste parce que pour moi, Teo a foutu une trempe aux deux cons quand nous partions, et à cause de ça les garçons ont peur des représailles. Ce qui est d'ailleurs la raison pour laquelle Yorick habite avec eux désormais, pour pouvoir se défendre.
Ils ont abordé aussi le sujet de la drogue à demi mot, je n'ai pas tout comprit à part que finalement nous aurions juste comme boulot de la couper avec les moyens du bord et de la vendre.
Tout ça ne me dit rien qui vaille mais je ne dis rien, ils le savent aussi que ça craint, ça se sent mais ils n'en parlent pas non plus.
Ensuite Teo raconte tous ce qui est important. Il énumère des derniers évènements sur un ton égal, même la trahison de ses grands-parents et le clou de l'histoire quand il conclu le fait que Chaz ait fait assassiner son père pour rien, il le dit sans même sourciller. J'ai l'impression qu'il arrive à se détacher de ce qu'il dit pour pouvoir avoir une vue d'ensemble. Il termine en demandant :
- A savoir maintenant ce que Chaz à vraiment en tête de m'avoir envoyer directement chez le maire, parce que c'est évident qu'il le savait.
- Ca sent mauvais Teo, il faut chercher une autre porte de sortie.
- C'est déjà miraculeux que nous soyons encore en vie, tous. Il faut juste voir le coup avant qu'il nous tombe sur la tête.
Otis est comme moi, il scrute l'échange entre les deux.
- Teo soit pas con, il faut qu'on se casse.
- Si on fait ça Yorick et Awa se feront butter. Je ne peux pas leur faire ça, mais tu as raison, vous devriez peut-être profiter de tout ça pour disparaitre, peut-être dans une autre Zone...
Teo a l'air de réfléchir réellement à cette issue là. Cette idée me parait encore plus insensée que ce qu'on fait déjà.
- Ca ne presse pas à maintenant, de toute façon tant que Zeke est au poste frontière on aura aucun mal à passer je pense.
- Zeke ? S'étonne Teo.
- Ouais Chaz t'a pas tout dit, si on passe aussi facilement c'est parce qui lui reste au moins un gars dans la milice.
- Comment tu sais ça ?
- Je dois vraiment te faire un dessin ?
- Pas les détails à poil, mais j'aimerais en savoir plus sur le reste.
- Les détails sans les habits sont pourtant les plus intéressant, mais pour te la faire courte, chose qu'elle n'est pas, dit-il en faisant un clin d'œil avant de continuer :
- Une nuit au Pandore, je ne sais pas si tu te rappelles ce bar glauque où on est pas resté longtemps, mais ce soir là tu étais occupé ailleurs et en rentrant j'étais énervé et je suis tombé sur ce type, il était déjà milicien, on a vécu un truc torride... en bref ce Zeke de cette nuit là, c'est lui qui était au poste frontière, je l'ai bien reconnu.
- Ca ne me dit pas comment tu sais qu'il bosse pour Chaz.
- Parce que cette fois là il m'avait proposé de la came et que même s'il est un peu sec physiquement et ne fait pas trop mec de la Zone, ça se sentait dans sa façon de parler qu'il venait de là. De toute façon c'est logique.
- En effet. Ca fait déjà deux choses que Chaz ne nous a pas dit. Il sembler...
Teo est interrompu par un mec d'une quarantaine d'année qui a posé sa main sur l'épaule de Josh avant de dire :
- Tien un revenant. Je pensais que tu vivais dans la Zone pour le moment en quarantaine, mais tu tombes bien. Tu viens ?
Je regarde la réaction de Josh. Il a automatiquement affiché un faux sourire et ses yeux ce sont comme éteint. Il va pour se lever quand Teo pose sa main sur son bras pour le retenir et se lève à sa place. Il s'adresse à l'homme :
- Je suis désolé monsieur, mais ce jeune homme est avec moi ce soir, vous devrez trouver mieux.
L'homme détaille Teo, il a la mâchoire crispé, j'ai l'impression que ça va dégénérer mais l'intrus s'en va sans demander son reste. Je le comprends, quand on regarde Teo on sait direct que c'est le genre de mec qu'il ne faut pas chercher, surtout avec la mine déterminer comme il l'a maintenant.
Il se rassoie avec nous, mais j'ai l'impression qu'il est déçu que ça ne soit pas aller plus loin. D'ailleurs je ne suis pas la seule, Josh secoue la tête négativement avant de se lever d'un bon et de venir près de moi, il se penche lentement et tout en gratifiant d'un sourire victorieux mon copain il murmure au creux de mon oreille :
- Tu viens danser ?
Je suis surprise par sa question. Je me demande ce qu'il cherche. S'il veut se manger un pain, il pourrait difficilement s'y prendre mieux. Mais en jetant un œil à Teo, je le vois sourire. Du coup curieuse de savoir pourquoi Josh me propose de l'accompagner sur la piste, j'accepte, car c'est évident qu'il ne fait pas ça juste pour m'allumer... enfin j'espère qu'il n'est pas vicieux à ce point là.
Il m'attrape par la main à peine suis-je debout et il m'entraine. Je sens déjà qu'il va tout faire pour me mettre mal à l'aise. J'essaie de faire comme si de rien était et me laisse emporter par la musique et le verre que je viens de boire qui depuis que je suis sur mes pieds me monte à la tête.
Je danse depuis quinze secondes, mais c'était sans compter sur Josh qui colle son corps au mien et m'empêche de reculer. Nous sommes face à face, ou plutôt face à torse parce que même avec mes talons il me manque au moins vingt centimètres.
Je réprime difficilement un sourire quand je vois celui qui étire sa bouche. Ce mec fait tout pour me rendre dingue.
Je capitule son bras tien trop fermement ma taille, je n'arriverais pas à me décoller de lui, à la place j'entre dans son jeu et je commence à le chauffer.
Je pensais le gêner ou qu'il est peur que Teo s'énerve contre lui mais au contraire, il me retourne de façon à ce que je me retrouve dos à lui, comme dans le hangar la première nuit où il est venu me donner un sursis.
Dans cette position je continue néanmoins à danser, tant pis, même si je suis rouge tomate, je refuse de lui montrer encore plus mon inconfort.
Lui aussi continue à bouger derrière moi avant de se pencher à mon oreille pour demander :
- Comment Teo gère tout ça ?
Je tourne légèrement la tête pour lui répondre.
- Mal je pense, mais il ne le montre pas.
- Il s'est battu ?
- Non.
Josh émet un court grognement d'énervement et me dit :
- Je vais devoir donner de ma personne avant qu'il n'explose et qu'il s'en prenne au premier venu.
- T'es sûr ?
- Je le connais, autant toi et moi c'est quand on est dans le feu de l'action qu'on ne maitrise plus notre violence autant pour Teo s'est dans les moments de tous les jours quand quelques choses le perturbe.
Super nouvelle, Teo est une bombe prête à exploser à n'importe quel moment. J'avais senti sa violence sous jacente, mais je n'imaginais pas que c'était au point d'être aussi inquiétant. Un problème de plus à prendre en compte, on est plus à ça près de toute façon.
Josh m'oblige à nouveau à lui faire fasse sans que je n'oppose de résistance. Il me regarde avec sérieux et dit en approchant sa tête pour que je l'entende à travers la musique :
- Tu veilleras sur lui, pas vrai ?
- Oui.
J'ai répondu instinctivement, je ne suis pas du tout capable de veiller sur Teo, je ne pige rien au monde dans lequel on évolue et physiquement je ne fais pas le poids que ce soit en terme de canon de beauté ou de force brute.
C'est vraiment la merde. Franchement si on survit à tout ça je sais que ce ne sera pas grâce à moi, mais je ne vais pas dire ça à Josh qui a l'air rassuré par ma réponse et me laisse.
J'ai arrêté de danser sans vraiment m'en rendre compte, c'est quand Otis se plante devant moi en faisant son petit sourire réconfortant que je m'aperçois que j'ai laissé tombé mon masque de bonne humeur. Je le revêt aussitôt décochant un grand sourire à mon frère. Ses yeux chocolat me scrutent toujours, il me fait signe de la tête de le suivre et j'obéis.
Dehors il fait doux et je profite de respirer cet air loin de l'odeur de transpiration à l'intérieur.
On est seul dans la petite ruelle sombre, ça pourrait être glauque, mais non. Je suis juste bien. Parce que je suis avec Otis.
Il regarde autour de nous pour vérifier qu'il n'y ait personne et me prend dans ses bras. Je soupire de bonheur. Son corps est de nouveau musclé je ne sens plus ses côtes saillir et ça me rassure plus que n'importe quoi. Il sent comme Josh et Teo maintenant, cette odeur de sève de pin si sucré et fraiche à la fois. Une odeur que je ne pourrais jamais dissocié de la sécurité désormais.
Ca sent comme Teo qui me porte pour m'amener loin du Cercle, comme Josh qui met fin à mon agression et qui me laisse pleurer contre lui et tous les autres moments tout aussi important où l'un des deux étaient là.
Je suis tirée de mes souvenir quand mon frère se détache de moi pour me demander si ça va.
- Ouais.
- Ca n'a pas l'air.
- Je suis un peu paumée au milieu de tout ça mais je vais m'y faire et toi ?
- La vie chez Chaz ce n'est pas évident, mais pour le moment je tiens le choc, Josh m'apprend à me battre plus efficacement et quand j'aurais bien reprit en masse je pense que tout ira tout seul.
- La cohabitation n'est pas trop pénible avec les deux types en chaleurs ?
Mon frère rigole mais il a l'air un peu gêné, je ne peux pas m'empêcher de lui faire la remarque et il me rétorque :
- Non ça va et c'est plutôt moi qui profite de Josh de toute façon.
Maintenant c'est moi qi suis gênée et je rougis jusqu'aux oreilles. Je n'avais jamais eu besoin ne serais-ce que d'imaginer mon frère dans sa vie intime étant donné qu'il n'en avait pas et sa réponse non seulement m'a surprise mais en plus, malgré moi une fraction de seconde j'ai eu une image... le genre que les sœurs ne veulent pas avoir et ça me met horriblement mal à l'aise.
Mon frère rit de bon cœur et me bouscule gentiment et c'est à ce moment là que la porte derrière nous s'ouvre laissant sortir Josh et Teo.
Josh à l'air renfrogné alors que Teo est égal à lui même affichant un léger sourire. Ce dernier s'approche de moi et m'embrasse chastement avant de glisser sa main dans la mienne.
Josh apparemment contrarié demande :
- Tu es sûr que tu ne veux pas te défouler ?
- Certain, je sais me gérer.
Le blondinet lève les yeux au ciel avant de passer la main dans ses cheveux et de se tourner vers Otis et de lui dire :
- Je te raccompagne jusqu'au poste frontière, je vais essayer de choper Zeke à la fin de son service si c'est lui qui bosse, en l'attendant de ce côté ci.
- Tu es sûr ? S'inquiète Otis.
- Ouais, j'ai besoin de savoir dans quelle mesure il nous a couvert, si c'est juste quand nous passons, où s'il a modifier directement leur base de donner.
Les choses ont l'air réglé, on se donne rendez-vous ici, pour tous les soirs où c'est possible. En gros Teo et moi on va être là de longue et eux viendront quand ils pourront. Ils ont aussi retenu l'adresse de notre nouveau chez nous au cas où il y ait une urgence.
Ca me déchire de devoir déjà laisser partir Otis, mais pour notre survie nous n'avons pas le choix et je sais qu'avec Josh il est en relative sécurité.
Nous partons à pied, nous sommes déjà vers le centre ville de toute façon l'appartement n'est pas très loin et Teo connait des raccourcis. Bon ce sont des raccourcis que je ne serais pas tranquille de prendre seule mais avec lui ça va.
Il est silencieux durant le trajet, il doit cogiter sur tout ce qu'il a apprit, de toute façon je n'ai rien à dire non plus et le silence n'est pas gênant.
Je regarde où je mets parce que certes les rues pavés sont jolies, mais il y a des creux et ce sont de vrai piège pour mes talons. J'évite du mieux que je peux les joins et c'est en faisant un écart pour esquiver l'un d'eux qu'un homme apparait droit devant moi, je ne freine pas à temps et c'est au réflexe de Teo que je dois de ne pas avoir la tête qui s'écrase sur le torse de l'étranger, qui à peine sommes-nous arrêter apostrophe Teo :
- Tu ne ramènes pas ta conquête du soir ? A moins que tu ais déjà fait ton affaire cette nuit, hein ?
Je reconnais l'homme d'une quarantaine d'année qui avait abordé Josh dans la boite.
Teo aussi la reconnu sa main c'est perceptiblement serrée autour de la mienne.
- Poussez-vous de notre route, s'il vous plait ? Dit-il en toisant l'inconnu.
- Sinon quoi ?
- Sinon vous aurez mal. Rétorque Teo calmement.
Mais je commence à reconnaitre ce calme là, et je sais que ce n'est qu'une façade. Mais apparemment l'homme ne voit pas dans quels ennuis il s'enlisent car il l'asticote :
- C'est que tu me ferais presque peur. Je t'ai reconnu tu sais et de mémoire tu n'as jamais aimé les hommes... Donc c'est quoi la combine tu as épousé la pauvre bourge pas gâté par la vie que tu te coltines et tu vas revoir tes anciens amis quand tu peux ?!
Teo lâche ma main et me fait reculer. L'homme le regarde sans avoir l'air de comprendre. Moi je ne fais rien, le mec m'a insulté s'il s'en mange un ce sera bien fait. En plus de ça il me prend pour une native du Quartier, tout ça juste parce que je ne suis pas une bombe. Putain je le frapperais bien moi même. Pas sûr que Josh apprécierait que je ne fasse rien pour empêcher Teo de se défouler, mais il n'est pas obligé de le savoir.
Teo affiche un petit sourire, il parait détendu, rien ne montre qu'il va faire quoi que ce soit et c'est plus vif que l'éclair que son bras saisit la nuque du type pour plaquer son visage sur le crépit rugueux d'un mur, son autre main effectue une clef pour bloquer l'un des bras du type et au vue de ses geignements ça a l'air douloureux.
- Ecoutez moi. La prochaine fois que vous manquez de respect à l'une des personnes auxquelles je tiens, je vous frappe jusqu'à ce que vous perdiez connaissance. Donc vous allez présenter vos excuses immédiatement.
L'homme tente un léger mouvement pour se soustraire à la poigne de Teo mais c'est peine perdu et il lâche :
- Je vais te faire renvoyer dans ta Zone pourri espèce de petit bâtard et j...
L'homme n'a pas le temps de finir sa phrase que Teo lui écrase la tête avec violence contre le mur avant de le relâcher et de reculer d'un pas, mine de rien avant de dire :
- Vous avez l'air stupide donc je vous laisse une dernière chance de vous excuser, pour vous permettre de sortir à peu près entier de cette ruelle.
L'homme parait hésiter et moi je n'en reviens pas que même dans des moments comme ça Teo reste poli. Ce type est vraiment étrange quand il s'y met.
L'inconnu ne répond rien et essaie de mettre un coup de poing à Teo. J'ai de la peine pour se pauvre type.
Teo lui attrape le poignet et tire d'un coup sec pour se retrouver dans son dos et le projette avec un coup de pied dans le bas de celui-ci contre le mur.
On entend distinctement l'air déserter les poumons du type. Malgré le choc qu'il vient de prendre il se retourne et tente de se jeter sur Teo, mais un poing viens s'écraser dans son estomac le faisant se plier en deux. Teo l'oblige à se mettre à terre en lui assénant un coup puissant sur le dos.
L'homme est haletant, au sol, cherchant désespérant son souffle mais Teo fait comme si de rien n'était et demande :
- Vous vous excusez maintenant ?
L'homme gémit, mais heureusement Teo se calme et déclare :
- Après tout nous n'avons que faire des excuses d'un homme grande-gueule incapable de mettre ne serais-ce qu'une seule de ses menaces à exécution. Sachez pour votre gouverne que je suis natif de cette ville, vous n'avez donc nulle part où me renvoyer. Bonne fin de nuit.
J'ai envie de rire, je n'avais jamais vu Teo comme ça, j'aime bien voir un peu ses défauts, notamment cette vanité qu'il n'avait jamais réellement montré.
Je saisis sa main et nous continuons la route jusqu'à chez nous.