Au coeur du chaos - (Histoire terminée) - [Survie/Amitié/Amour]

Postez ici tous vos écrits qui se découpent en plusieurs parties !

Quel(s) personnage(s) préférez-vous ? (jusqu'à 2 choix possibles)

Talis
21
22%
Otis
6
6%
Teofrast
30
31%
Josh
28
29%
Yorick
6
6%
Tara
2
2%
Chaz
0
Aucun vote
Awa
3
3%
 
Nombre total de votes : 96
Elfi49

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Re: Au coeur du chaos : T2 chap. 8 [Survie/Amitié/Amour]

Message par Elfi49 »

*secoue la tête frénétiquement* Le problème de virgule est présent, mais quand tu as prévenue, je te pardonne. Hé grâce à Bazinga, j'ai plus de problème de temps. Elle m'a fait un cours rapide sur les temps, et c'est rentré dans ma p'tite tête, du coup, pour l'instant, je maitrise, et c'est vrai que mes chapitres sont mieux. ^-^
Je vais vous rattraper, toit et bazinga un jour. :p
Au chapitre, maintenant.
Yorick et Otis, trop fooooooooooooooort !!!! J'aime quand il la retiens, et qu'Otis se porte volontaire pour que Téo se défoule.J'aime. ^-^
Mais avec tout ça, qu'est-ce qui va arriver bon sang. >.< C'est vrai que le maire est le mieux placé pour les contaminations. O.O J'y avais pas pensé.
Ohlalala, mais quelle fin de journée, ce Téo et romantique. Super belle fin émouvante.
Bon, j'ai aimé ce chapitre, mais ce n'est pas mon préféré. JE VEUX MON JOSH !!!!!!!!! >.<
Hate à la suite. U.U
Ayat

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Re: Au coeur du chaos : T2 chap. 8 [Survie/Amitié/Amour]

Message par Ayat »

J'ai juste quelque chose à dire...
La déclaration! :cry:
C'était simple et mignon.

Je viens de comprendre que tu aimes la violence! :lol:
Ca ne me dérange pas j'aime bien, en fait.
Pauvre Otis, c'est devenu un punching-ball. :lol:

Maintenant, on peut dire qu'ils sont ensemble, enfin!
C'était long mais on y est arrivé! :lol:

BREF LA SUITE!
Et j'allais oublié trop mignon la nuit de noce! :D

Bisous,
Ayat.
princess78

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Re: Au coeur du chaos : T2 chap. 8 [Survie/Amitié/Amour]

Message par princess78 »

Contente de retrouver Yorick dans ce chapitre. Fidèle à lui même hein ^^
Otis est vraiment adorable, il semble avoir appris quelques techniques de combat avec Josh entre deux autres séances de sport intensives, je suppose ;)
Dis moi qu'on aura du Josh dans le prochain chapitre ? Mon Josh, ouais, parce que c'est le mien. Première arrivée, première servie, je ne partage pas je suis égoïste :D

La nuit de noce maintenant, toute mignonne avec une belle déclaration de la part de Téo. Je sais pas pourquoi mais j'ai un mauvais pressentiment pour lui dans le futur...

Haha Teo a quand même du bien se retenir, parce que je doute qu'Otis aurait pu se tenir debout après ce "combat". Mais bon, en même temps il allait pas tabasser son beau-frère juste pour évacuer sa colère devant sa femme le jour de son mariage ^^

En bref, super chapitre :)
Analia

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Re: Au coeur du chaos : T2 chap. 8 [Survie/Amitié/Amour]

Message par Analia »

Coucou !

Alors là, Otis a eu du courage, j'aurais eu la trouille moi à sa place d'aller me battre contre Teo O.o
Mais je comprends mieux Teonounet maintenant... ;)

Un nouveau super chapitre avec des passages trop mignons comme la petite déclaration et leur moment câlin ! :3 Oh je craque teo est vraiment trop mignon et je meurs carrément de jalousie là :evil: :lol:

Hâte d'être vendredi pour voir ce que tu nous réserves parce que je suppose que ça va être aussi tranquille ! ♥
etoileee

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Re: Au coeur du chaos : T2 chap. 8 [Survie/Amitié/Amour]

Message par etoileee »

T'es personnages sont géniaux ! Je les aimes tellement ! Surtout Talis, Teo, Otis et Josh ! Mais aussi Yorick... Bref je les aimes tous! C'est toujours aussi bien et il me tarde vraiment la suite!! :D
plumenchantee

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Re: Au coeur du chaos : T2 chap. 8 [Survie/Amitié/Amour]

Message par plumenchantee »

Magnifique chapitre !
Je ne sais quoi dire pour te complimenter de plus ;) sérieusement, Talis a bien raison : l'argent c'est plus important que le reste !!
angel40

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Re: Au coeur du chaos : T2 chap. 8 [Survie/Amitié/Amour]

Message par angel40 »

J'adore les deux derniers chapitres, il a bien fait de se battre Teo et ils sont enfin mariés (et ils ont eu leur nuit de noce ;) ) Vivement la suite! !!!!!
Joana-d-Occitan

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Re: Au coeur du chaos : T2 chap. 8 [Survie/Amitié/Amour]

Message par Joana-d-Occitan »

Je suis désolée pour le retard, j'avais pas mal de boulot ^^
Bref, un chapitre effectivement court mais où les scènes s'enchaînent toutes seules, on ne s'ennuie pas, c'est un travail génial!!
J'ai hâte de voir ce qu'il va se passer après^^
elenwe

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Au coeur du chaos : T2 chap. 9 [Survie/Amitié/Amour]

Message par elenwe »

Chapitre neuf

J'ai froid aux pieds. Rester immobile dans ce coin sinistre aussi longtemps me donne systématiquement froid. Pourtant, la nuit est douce et il y a peu de vent cette fois. Mais j'ai les orteils gelés.
Je frissonne, l'aube commence à redonner des couleurs au monde qui m'entoure, c'est le moment le plus frais.
C'est la troisième nuit consécutive que j'attends le même client, il doit se fournir ailleurs ou être mort. Nous sommes tellement en manque de clientèle que nous faisons notre possible pour ne rater personne. Surtout ce mec qui est fortuné et un de nos meilleurs acheteurs.
On a peu de clients, il y a d'autres dealers et se faire notre trou n'est pas évident.
Ma patience s'étiole au fur et à mesure que le temps s'égraine. L'homme ne viendra pas. Teo qui faisait le guet plus loin a dû arriver à la même conclusion que moi car il vient dans ma direction.
Il secoue la tête négativement pour signifier qu'il n'y a personne puis il noue ses doigts autour des miens et nous partons dans la ville en train de s'éveiller.

En rentrant, nous comptons la maigre recette de la nuit ainsi que les doses qu'il nous reste. Nous en accumulons de plus en plus, au point de manquer de cachette dans l'appartement. Ca nous évite la corvée de devoir en couper d'autres pour aujourd'hui ce qui est appréciable. Je commence à prendre goût à cette merde. Malgré toutes nos précautions, nous nous y exposons et je ressens le besoin pervers de me mettre à en manipuler pour en consommer malgré moi, consciemment.
Teo est soucieux, comme moi. Parce que nous connaissons le pourquoi de l'absence de ce client, c'est comme les autres, il a dû tomber sur ses anciens revendeurs. On ne sait pas qui ils sont, ce n'est pas faute d'avoir essayé de trouver l'information. Mais tout le monde reste muet, peu importe l'état dans lequel ils sont ou les quelques coups qu'on leur a administrés, ce qui n'augure rien de bon. C'est la peur qui les fait taire.

On a questionné Yorick, car il paraissait évident que le trafic concurrent était en place depuis longtemps et pas depuis quelques semaines, donc il était là bien avant que les miliciens dealers de Chaz ne soient renvoyés dans la Zone. Mais Yorick ne savait rien à part que c'était des locaux qui dealaient. Rien qui ne nous ait aidé.
Josh cuisine Zeke, mais il le voit peu et pas longtemps. Le type craint pour sa vie, par rapport à Chaz et par rapport aux gens d'ici. Le seul truc qu'on a pu en tirer, c'est qu'on ferait mieux d'arrêter et de se casser. Mais c'est une option qu'on peut pas ce permettre.
Ce soir, nous devons revoir Josh, j'espère qu'il en saura plus.
Teo et moi engloutissons des œufs à la coque avec du pain pour ensuite nous écrouler dans notre lit après cette nuit éreintante.

Mon mari arrange le col de sa chemise. Il est presque minuit, on a vendu deux grammes en tout et pour tout ce soir, c'est dérisoire. En plus de ça, Josh et Otis ont plus d'une heure de retard, ce qui signifie qu'ils ne viendront certainement pas. Rien ne se passe comme prévu ces derniers temps, c'est usant pour les nerfs. Teo nous a commandé deux cocktails pour nous permettre de décompresser. Le mien a un jolie dégradé qui part du rouge pour aller vers l'orange, il est sucré et bon. Ca me suffit, je n'essaie même plus de deviner les saveurs et je ne m'émerveille plus non plus devant tous ce que je ne connais pas en termes d'aliments. Je suis lasse.

J'en bois une seconde gorgée en scrutant la salle. Toujours rien. A part un désagréable arrière-goût amer après avoir avalé mon breuvage.
Teo n'a pas touché au sien, le barman — un jeune homme d'à peu près dix-huit ans aux cheveux noirs et au sourire avenant — s'approche de lui et demande en se penchant par-dessus le comptoir :
— Vous n'aimez pas ?
Teo hausse les épaules et répond :
— Désolé, je n'y ai pas encore touché.
Il termine sa phrase en buvant une gorgée.
Le serveur s'en va apparemment content et en faisant un petit signe de tête.
Je laisse mes yeux et mes pensées se perdre sur le mur devant moi, jusqu'à ce que Teo m'interpelle :
— Ca va Tal ?
— Hmmm.
— Tu te sens mal ? Demande-t-il, légèrement inquiet.
— Non pourquoi ?
— Tu n'arrêtes pas de te toucher le visage et la nuque.
— C'est la fatigue et la boisson qui doit être un peu plus forte que ce que je pensais.
Je ponctue ma phrase en me frottant les yeux, oubliant complètement mon maquillage.
— Nous allons rentrer, tu as l'air morte.
Je ne lutte pas et je ne pense même pas à demander ce qu'on fait pour les autres.
En me levant du tabouret, j'ai la tête qui tourne. Teo me soutient, mais je ne le sens pas aussi assuré que d'habitude, même s'il essaie de le cacher.
Il s'approche de mon oreille pour chuchoter :
— Je pense qu'on nous a drogués, nous allons nous diriger le plus normalement possible vers la sortie. S'il te plait, fais un effort, ressaisis-toi, au moins jusqu'à ce qu'on arrive chez nous.
Je comprends ce qu'il me dit, mais j'ai l'impression qu'une brume s'est insinuée partout dans mon cerveau, mes muscles, mes articulations. Chacun de mes gestes n'est même pas le mien, ils sont dirigés par des espèces d'automatismes pas tout à fait au point.
Merde!
J'ai conscience que le moment craint, que je devrais réfléchir, m'inquiéter de la raison de cet empoisonnement, mais je n'y arrive pas. Teo doit y parvenir car il a moins bu que moi et que son gabarit est plus important que le mien, mais j'ai l'impression que je le sens faiblir de seconde en seconde.
Nous arrivons enfin à la sortie, je suis complètement avachie contre le torse de Teo, ce n'est pas naturel du tout et pas discret.
Je commence à tout voir flou et comme si j'étais de plus en plus loin. Mon cœur bat fort, j'ai soif. Je vais peut-être crever.
Teo manque de tomber et moi avec, il se reprend de justesse, sous l'œil désapprobateur du videur et des personnes s'apprêtant à entrer dans l'établissement.
A la manière de Yorick, Teo saisit mon bras avec poigne et essaie de m'entrainer à un pas soutenu. Note allure n'est pas vive, du moins je n'en ai pas l'impression. J'ai la sensation de tout voir et de tout entendre sans vraiment percevoir. Si je ne me concentre pas, j'ai l'impression de ne voir que du noir et de ne rien entendre. Ca me fatigue énormément de devoir me concentrer et à force j'abandonne. Teo va devoir se débrouiller sans moi.
Mes pieds continuent d'avancer, mais dans des foulées de plus en plus maladroites, avant que Teo, à force, ne soit plus capable de m'empêcher de tomber et que je m'étale de tout mon long sur les pavés stylisés bleu gris et rose pâles.
— Talis, pitié redresse-toi, nous sommes à peine à une rue de la boite.
Si peu ? J’ai eu l'impression d'avoir marché plus. Je n'ai pas la force de lui répondre ou de formuler quoi que ce soit.
Il m'attrape sous les épaules, ses bras tremblent, c'est la première fois que quelqu'un doit me trouver trop lourde. Il parvient néanmoins à me hisser au niveau de son buste et en se baissant, à me faire passer par-dessus son épaule.
Il respire fort et s'appuie contre le mur pour avancer. Je l'entends grogner et sa main ne fait que passer sur son visage, comme s'il essayait de se stimuler.
On a toujours pas quitté la rue, quand des hommes nous abordent. Ils sont trois, dans le genre chic, costard cravate, mais avec cette dernière en partie dénouée. C'est ridicule qu'ils aient tous les trois le même style, mais je ne dis rien. Je n'arrive même pas à distinguer leur visage, ils sont flous. Teo m'a adossée à un mur et me murmure :
— Je vais les retenir, pars à l'appart. Tu as compris ?
Je ne réagis pas.
— Talis ?!
Je comprends qu'il essaie de me dire quelque chose, mais je n'en saisis pas le sens.
Teo me gifle, je ne la sens presque pas. C'est lui qui a moins de force ou c'est moi qui suis complètement anesthésiée ?
Comment savoir ? Peut-être les deux.
Mais ce petit électrochoc m'a quand même donné la force d'aviser le monde autour de moi et je remarque la difficulté qu'a Teo à rester droit devant les types qui se mettent à ricaner. Le plus grand des trois, qui possède une immense mèche de cheveux noir au-dessus de la tête nous demande :
— Vous avez aimé les cocktails ?
Aucun de nous deux ne répond.
L'homme ajoute :
— Vous les auriez finis, ça aurait été moins douloureux pour vous.
Un de ses amis, le roux, s'esclaffe et ajoute :
— Pour le moment.
Teo n'attend pas davantage et se jette sur le rouquin, mais il s'étale de tout son long au sol. Je tente d'avancer, je ne sais pas si c'est pour fuir ou faire quelque chose, mais quoi qu'il en soit, à peine ai-je quitté le mur, que mes jambes se dérobent, ma tête cogne, le front en premier et le noir se referme complètement sur moi.

J'ai envie de vomir, mon corps me fait mal, du bout de mes orteils jusqu'à la racine de mes cheveux, je tremble dès que j'esquisse un geste.
Ma tête repose sur quelque chose de chaud, mais qui n'est pas très moelleux. Une main me caresse les cheveux. Ça m'apaise avant que je réalise que c'est la façon dont Otis me calme habituellement. J'ouvre les yeux d'un coup.
La pièce est dans le noir intégral. Je sens du béton dans mon dos et sous mes fesses.
Merde où je suis ? Et comment je suis arrivée là ?
J'essaie de m'accrocher à mes derniers souvenirs... Je nous vois Teo et moi, attendant nos amis au bar... et après ça, j'ai un trou. Je creuse, à m'en faire mal au cerveau, mais à part une immense frustration, la seule image que j'en tire, c'est Teo m'aidant à quitter la boite.
Je soupire.
— Tal, ça va ? S'enquit mon frère.
Je grogne pour toute réponse.
— Parle s'il te plait.
— J'ai mal à la tête.
— Tu verrais l'œuf que tu as, ça ne m'étonne pas.
— Mais où on est ? Et comment je me suis fait ça ?
C'est Yorick qui me répond :
— Teo et toi vous vous êtes fait choper par la mafia locale qui voyait d'un mauvais œil notre trafic. Ils nous ont arrêtés quand on arrivait pour vous rejoindre. Pas moyen de se défendre, c'était la police qui venait pour nous remettre soit disant aux "autorités compétentes", mais c'était un beau mensonge. Des putains de flics pourris arrosés par ces putains de dealers.
Yorick était énervé tout le long de son discours. Sa voix est montée et il l’a terminé en frappant de son poing le sol, du moins c'est ce à quoi le bruit que j'ai entendu m'a fait penser.
— Où est Teo ?
— Il s'est endormi sur moi, il va bien. Il avait l’air apparemment moins shooté que toi, mais il se sentait pas bien alors il a préféré dormir en attendant que ça passe.
Yorick respire fort et marmonne :
— Putain, si j'avais su, je n'aurais pas pris la place de Josh.
Je suis rassurée pour Teo, c'est angoissant de ne rien y voir. Mais du coup, je me demande ce qu'on va faire maintenant... A part se faire butter dans les heures à venir.
— A votre avis, pourquoi on est pas encore mort ? Demandé-je, avec un secret espoir que quelqu'un me dise qu'on ne va pas se faire descendre.
— Je n'en sais rien Tal. Me répond mon frère.
— Moi j'ai ma petite idée, lance Yorick après quelques secondes de silence et sans rien ajouter de plus.
Je grogne et demande assez sèchement :
— Tu veux une invitation pour le dire ?
— Aucune patience... Je pense qu'ils vont essayer de nous faire cracher les plans de Chaz et aussi vouloir faire passer un certain message. Ils vont peut-être en laisser repartir un en vie à la fin. Tu as de la chance tas d'os, à leur place, c'est toi que je choisirais.
Je soupire. Comment Yorick peut-il dire ça aussi calmement. Je suis trop fatiguée pour être désespérée. En plus, mon mal de tête ne fait que s'accentuer.
— Tu devrais dormir, me souffle mon frère.
Docilement, j'obéis. De toute façon, on est fait comme des rats. Je m'allonge profitant de la cuisse d’Otis comme oreiller. Mon esprit vagabonde jusqu'à Josh. Je me demande s'il va comprendre ce qu'il se passe... avant que Chaz ne le tue pensant être trahi. Ou alors, peut-être que ce connard de Chaz savait que ça arriverait. Comment savoir qui savait quoi. Le gros salaud de barman savait qu'on allait se faire avoir. Si je sors en vie de là, j'irais lui faire bouffer ses cocktails et le verre avec.
Je souris malgré moi.
J'ai une liste de personne que j'ai envie de frapper tellement longue que même si je m'y mettais maintenant, je ne suis pas sûre d'avoir le temps d'aller au bout.
C'est vraiment le moment de penser à ça... Moi et mes idées décousues.
Otis me caresse les cheveux et je sombre dans le réconfort du sommeil.
Le froid me réveille. Il me faut quinze secondes pour me rappeler où je suis et pourquoi. C'est le contact du béton qui me gèle, un des inconvénients à dormir en robe, sur du béton. Mais je n'avais pas pensé finir ma nuit comme ça.

Je ne bouge pas. Quelqu'un me caresse un mollet et un pied. A la façon de faire, je reconnais les mains de mon mari. Mais je n'ose pas montrer que je ne dors plus, comme si me taire et arrêter de bouger allait empêcher la situation d'empirer. C'est comme s'imaginer qu'en fermant les yeux, personne ne nous voie, c'est faux, mais c'est rassurant.
La voix de Teo, moins assurée que d'habitude, perturbe le silence ambiant :
— On est vraiment foutu pas vrai ?
— Oui, répond Yorick avant de continuer :
— D'après ce qu'on sait, ils sont au moins sept, sachant qu'on a pas dû voir leur boss et qu'on ne sait pas où ils nous ont enfermés. Ça se trouve, on est sous leur labo.
Mon frère ricane et conclut :
— En gros, ils sont entre sept et un nombre infini...
— Bien résumé. Donc maintenant, à nous de voir. Soit on tente un truc, avec la quasi-certitude de se faire zigouiller, soit on attend de voir... T'en penses quoi Teofrast ?
— Tu me demandes ce que je choisirais entre une mort : douloureuse, mais assez rapide et une autre assez longue et encore plus douloureuse ? Choix difficile, s'il en est.
Yorick frappe, j'entends le bruit et je sens un mouvement du corps de Teo sous moi.
— Aïe!
— Je te demande des idées, fais marcher ton cerveau.
— Sans informations supplémentaires, je n'en sais rien. On pourrait ébaucher des plans et certainement arriver à neutraliser la poignée de mecs qu'ils enverront ici, mais sans savoir où nous sommes au juste... Vous ne vous rappelez vraiment rien de votre arrivée ?
Yorick souffle, apparemment à bout de patience, et dit d'un ton qui trahit la contrariété :
— Non je te l'ai dit, à l'arrière de la camionnette on voyait rien. Il n'y avait aucune fenêtre et ensuite, on nous a fait descendre dans un vieux garage immense et bétonné. Je suis presque sûr que nous sommes sous un immeuble, mais à savoir s'il n'est peuplé que de dealers...
Teo grogne, à croire que je l'ai contaminé et déclare :
— Chaz savait que ça se finirait comme ça. C'est évident. Nous avons tous été aveugles, trop obnubilés par la menace directe qu'il était pour nous. Il a trouvé un moyen de nous faire buter sans que les mecs du camp, qui sont amis avec toi, ne l'en pensent responsable. Ou que toi tu ne le penses. Il va jubiler en voyant que tu t'es fait choper avec nous, foutue coïncidence. De toute façon, Josh, Otis ou toi ça revient au même. Il a démembré la menace qu'il sentait peser sur lui. Dire que j'ai hésité à l'idée à tuer. Mais que je suis con...
Les mecs continuent de discuter en tournant en rond dans leurs arguments. Juste parce que ça doit les faire chier de s'avouer vaincus. Manipulés comme des pions au milieu des stratégies de tout le monde.
Je me réconforte en me disant que dix-neuf ans, ce n'est pas si mal pour mourir, beaucoup n'y arrive pas.
Je ne bouge toujours pas, mais je pense qu'à force, les autres ont compris que je ne dormais pas. De toute façon, j'ai faim et soif et les autres nous ont appris qu’ils ne leur avaient rien donné pour le moment, donc je ne gaspille ni mes forces, ni ma salive. Et puis qu'est-ce que je pourrais ajouter à tout ça... rien.
Je déteste avoir soif. Mais je vais devoir prendre mon mal en patience en évitant d'y penser.

Teo nous donne l'heure de temps en temps. Ça doit faire quinze minutes qu'il a dit qu'il était seize heures quand la porte s'ouvre dans un grincement. La lumière nous heurte les yeux, car nous avons tous le même réflexe de détourner la tête pour nous protéger de la lumière. Et avant que je n’aie eu le temps de regarder, elle se referme après qu'on nous ait jeté une bouteille d'eau.
Teo avec un air grave déclare :
— Elle est peut-être droguée… Deux d'entre nous ne doivent pas boire.
— Je me sacrifie pour la gouter, je lance, trop pressée d'étancher ma soif.
Otis intervient et dit :
— Talis devrait la gouter et dans une demi-heure, si elle va bien, deux autres devraient boire aussi. Avec sa petite corpulence, s’il y a un truc dedans ça fera plus effet sur elle. Elle est la mieux placée de nous tous pour tester l'eau. Je serai celui qui ne boit pas pour cette fois.
Yorick est d'accord avec ça, ce qui n'a rien d'étonnant, cette proposition pourrait venir de lui. Teo accepte aussi, même s'il est réticent, en cas de mauvais jugement sur l'eau qu'il n'y en ait qu'un ici qui soit capable de gérer la situation. Je pense que la soif le rend moins prudent.

Yorick me tend la bouteille qu'il est allé chercher à tâtons. Elle est lourde et en plastique, c'est une de deux litres je pense. J'ouvre le goulot et je suis déjà rassurée de ne sentir aucune odeur suspecte.
Je bois toute ma ration d'un coup. Tant pis s'il y a un truc dedans, parce que j'ai peur si c'est le cas que les mecs m'empêchent de reboire et j'ai désespérément soif.
Au final, je ne sais pas trop combien j'ai bu, mais je ne dois pas être loin du tiers du récipient et maintenant nous attendons.
Trente minutes plus tard, les autres me questionnent, m'obligent à me lever et à leur dire comment je me sens.
Je me sens normale, je crois, donc Yorick et Teo cèdent aux sirènes de l'eau. Mais ils en laissent un fond qu’Otis pourra boire dans une dizaine d'heures. On a choisi ce chiffre arbitrairement, parce qu'au final, nous ne savons pas ce qui est à redouter.
S'ils nous amènent de la bouffe, on va devoir certainement faire pareil... C'est un truc à créer des tensions entre nous.
La porte s'ouvre à nouveau. Deux silhouettes empêchent la lumière de passer. J'ai peur, mais je ne montre rien, je reste tendue au cas où il faudrait se battre.
L'un des deux types demande d'une voix assez fluette :
— Un volontaire ?
Merde, un volontaire pour quoi ?
Je n'en sais rien, mais c'est sans hésitation que Yorick se lève en déclarant d'une voix posée :
— Moi."


Chapitre dix
Dernière modification par elenwe le ven. 20 mars, 2015 3:38 pm, modifié 2 fois.
opheliepeudupin1997

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Re: Au coeur du chaos : T2 chap. 9 [Survie/Amitié/Amour]

Message par opheliepeudupin1997 »

Oh mon dieu!!!! Vite la suite!!!!! :O
Mariiptiibiiscuiit

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Re: Au coeur du chaos : T2 chap. 9 [Survie/Amitié/Amour]

Message par Mariiptiibiiscuiit »

Oui c'est génial. Oh je pense ne jamais me lasser de ton écriture magique x). Sérieusement, la tu nous met un suspense de dingue tu peux pas t'arrêter comme ça :o. Bon ben moi j'adore toujours autant mille merci et vivement la suite.

Ce qui est cool c'est que l'histoire est toujours vivante elle ne perd pas de son goût tout y est ; action, suspense, calme, amour, joie, peine, ... Bref tu dois savoir que j'aime toujours ton histoire et que j'attends ta suite avec impatience. :D
Analia

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Re: Au coeur du chaos : T2 chap. 9 [Survie/Amitié/Amour]

Message par Analia »

Oh p*tain... C'est chaud là !
Je me demande pourquoi Yorick a accepté direct, c'est un plan prévu ou c'est juste qu'il est suicidaire ?

Et dans quoi ils se sont encore fourrés... Le pire dans tout ça c'est que personne n'a avertit Teo que la mafia locale était plutôt puissante --"

Je la sens pas cette histoire pas du tout même...

Enfin comme d'habitude super chapitre ;)
J'étais morte de rire quand Talis a parlé de faire bouffer les coktails et les verres au barman parce que j'ai pensé exactement la même chose XD
Hâte de lire la suite ❤
princess78

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Re: Au coeur du chaos : T2 chap. 9 [Survie/Amitié/Amour]

Message par princess78 »

Bon finalement je suis bien contente que Josh ne soit pas dans ce chapitre xD Pauvre Yorick, il s'est fait avoir... C'est un grand nerveux ce gars, il me fait trop rire. ^^

Toujours aussi bon à lire, ce qui est bien avec toi c'est qu'il y a toujours de l'action et des rebondissements. Je me demande ce que les autres vont faire d'eux... En espérant qu'ils les gardent tous en vie, quitte même à ce qu'ils demandent leur aide pour se débarrasser de Chaz, ce serait cool ! M'enfin, se dissocier d'un taré pour rejoindre d'autres tarés, c'est pas le mieux à faire non plus.

Yorick s'est proposé tout de suite, quel courage ! Ou alors il a un plan en tête ? On verra bien...

Vivement la suite !
Joana-d-Occitan

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Re: Au coeur du chaos : T2 chap. 9 [Survie/Amitié/Amour]

Message par Joana-d-Occitan »

Cette fin promet quelques actions supplémentaires pour la suite on dirait!!
J'ai beaucoup aimé ce chapitre, et évidemment je suis partante pour la suite!!
plumenchantee

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Re: Au coeur du chaos : T2 chap. 9 [Survie/Amitié/Amour]

Message par plumenchantee »

C'est un magnifique chapitre !! Je veux vraiment savoir ce qu'il va arriver à Yorick !! Et pourquoi ce sot-ils fait aor ??? Enfin... ils sont au moins ensembles, c'est déjà ça !
etoileee

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Re: Au coeur du chaos : T2 chap. 9 [Survie/Amitié/Amour]

Message par etoileee »

Je ne sais pas quoi dire... 0.0 Tellement de rebondissements ! Grrr encore et toujours Chaz (oui il m'énerve !!) Tu ne peux pas nous laisser comme ça! On a besoin (c'est vital) de la suite ! Qu'est-ce qui va leur arriver? Pourquoi un volontaire ? Vite, vite lundi ! :D
bazinga

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Message par bazinga »

Allez hop, retour a la case départ...les pauvres, ça fait quand même deux fois qu'ils se font enfermer en peu de temps...
Décidement, le répit aura été de courte durée...
Volontaire pour quoi? Et pourquoi Chaz aurait fait ça? ça l'arrange pas si y'a personne pour vendre la came, si?
Si ca se trouve c'est le beau père qui a tout organisé, il en serait capable, vilain comme il est!! :-)
Ayat

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Re: Au coeur du chaos : T2 chap. 9 [Survie/Amitié/Amour]

Message par Ayat »

OH LES SALOPS! :o
Les pauvres encore emprisonnés, et là il y a Yorick!
Ça va, il s'est bien se battre! :lol:
ET IL S'EST PORTÉ VOLONTAIRE...
Waouh. :cry:
Pitié meurs pas!
C'est pas grave si parfois t'es un peu un con!

Je m'en doutais quand elle disait qu'il y avait un gout amer!
JE SAVAIS!
J'étais là: "Non Teo, le boit pas, le boit pas! NON!"

Quel chapitre!
Bon au moins, ça faisait longtemps qu'ils se sont pas fait de nouveaux amis! :lol:

Ayat.
elenwe

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Au coeur du chaos : T2 chap. 10 [Survie/Amitié/Amour]

Message par elenwe »

Chapitre dix

Yorick passe par l'ouverture, Otis a esquissé un geste pour le retenir, mais Teo l'a retenu.
Merde!
Voilà tout ce que j'ai en tête. La peur m'empêche de réfléchir sur ce qu'il va arriver à Yorick et c'est peut-être mieux comme ça.
La porte s'est refermée dans un couinement strident et juste après, survient le bruit étouffé de l'air expulsé des poumons, en réaction à un choc. Une voix tranche le silence pesant, toujours amoindri par l'épaisseur de la porte, mais tout arrive à nos oreilles de façon claire.
"N'aie pas l'air aussi fier, tes gros muscles ne te serviront à rien...
Il y a un blanc avant que la voix grave ne reprenne.
— Tu veux te la jouer dur à cuire, hein ?
Yorick ne répond toujours pas.
Des coups nous parviennent sous forme de sons mats.
Je ne sais pas combien de personnes s'acharnent sur lui, mais vu la cadence des impacts, je dirais au moins deux. Il ne leur faut pas longtemps pour arracher les premiers cris à leur victime.
Ça me glace le sang au point que je n'ose plus bouger. Des ricanements viennent s'ajouter aux plaintes.
Mon cœur s'emballe, je suis impuissante. On l'est tous. J'ai peur pour moi. Je ne veux pas me retrouver à nouveau à la merci d'une bande de sadique. C'est très égoïste, je devrais penser à mon frère ou à Teo et je ne pense qu'à moi. Mais dans ce monde, on ne survit pas en n'étant pas un minimum froid et distant. Mais ça ne m'empêche pas de les aimer
La respiration sifflante et hachée de Yorick traverse la cloison ainsi que la voix d'un de ses bourreaux :
— C'est con que ce soit toi qui te sois porté volontaire, j'aurais plus parié sur le petit-fils Borrèl. En plus, c'est plutôt à lui et à son ébauche d'épouse que j'ai des questions à poser. Mais je suis beau joueur, tu avais envie de faire ton bonhomme, alors je te donne ce pour quoi tu es là.
Je n'avais pas remarqué que la main de Otis était sur ma cuisse crispée et immobile, ni les doigts de Teo entrelacés avec les miens.
Je suis bouffée par la peur et je pense que les deux autres aussi, même si aucun de nous ne tremble ou ne l'exprime.
La porte en fer s'ouvre à nouveau, en grand. Deux hommes trainent Yorick à l'intérieur et le jette au sol sans ménagement. Ils sont à contrejour. Je n'arrive pas à voir leur visage, mais derrière eux, j'aperçois les pieds au moins de trois types de plus. On arrivera pas à partir par la force, mais si on veut tenter cette issue-là, on ne peut pas tergiverser trop longtemps, sinon sans bouffe et sans eau, nous ne serons pas au mieux de notre forme.
Yorick rampe jusqu'à nous. À sa façon de respirer, je me doute qu'il serre les dents pour ne pas nous montrer qu'il en chie.
Je suis presque contente d'être dans le noir total, je ne vois pas l'état dans lequel il est et ça m'évite de trop penser à ce qui m'attend.
Yorick se cogne à ma jambe et s'appuie sur moi pour venir s'adosser au mur.
Teo demande en chuchotant :
— Ça va ?
— On va dire que oui. Mais pourquoi tu parles si bas ?
— C'est très mal insonorisé, je suppose que c'est fait exprès pour nous intimider...
Il n'ajoute pas que c'est efficace et pourtant ça l'est. Je n'arrête pas d'y penser.
— Je vois, dit Yorick avant d'inspirer et de continuer en murmurant :
— Ils ont été trois à me frapper, mais il y avait six autres mecs dans la pièce. C'était dans un espace sans fenêtres, sans autres meubles que quelques chaises dépareillées. Il y avait aussi deux portes, j'ai eu l'impression qu'elles étaient en bois et au moins l'une d'elles n'était pas fermée à clef et j'ai aperçu des escaliers derrière, ils montaient...
Yorick émet une exclamation de douleur à moitié étouffée.
— Tu devrais te reposer, nous en parlerons après. Lui propose Teo.
— Non c'est bon et on a pas le temps pour ça. Donc la porte que je pense être celle qui mène à la sortie est la plus éloignée sur le mur en face de celle de notre pièce. Le problème, c'est que j'ai vu des armes à feu dans les mains ou aux ceintures de certains. Ils doivent tous être armés. C'est pour ça que je n'ai rien tenté.
— Tu as bien fait.
Je n'ose rien dire et je pense que mon frère a trop soif pour parler inutilement. Sa main me caresse doucement, pour me montrer qu'il est là et certainement pour se rassurer aussi.
Yorick rompt le silence lourd et angoissant qui règne et demande :
— Alors Teofrast on fait quoi ?
— Je ne pense pas qu'il y ait de bonne solution...
— Ok, qui va crever alors ? Rétorque Yorick instantanément.
— Dans le meilleur scénario, nous tous à priori.
— Réjouissant ! Commente-t-il.
Bordel, c'est vraiment la fin. En même temps, j'ai un tel mauvais pressentiment que ça ne devrait même pas m'étonner.
— Tu aurais dû me laisser me porter volontaire, fait remarquer Teo.
— Je sais, mais je ne voulais pas qu'on ait l'air d'hésiter et franchement, on ne savait pas pourquoi il voulait un volontaire alors laisse tomber.
— Je sais, mais maintenant nous saurions au moins ce qu'ils veulent...
— Réfléchis Teofrast, tu n'as pas besoin d'entendre leurs questions pour le savoir.
Teo inspire et se lance dans une liste de certitude, plus pour lui que pour nous.
— Ils ne nous ont pas tués, ils nous ont fourni un peu d'eau. Ils veulent me demander des choses, ils nous ont pris toutes nos affaires, pour nous amener là ils n'ont pas utilisé la force...
Teo arrête d'énumérer, apparemment il réfléchit à voix haute. Moi, la seule chose que ça m'inspire, c'est qu'ils voulaient avoir la paix pour s'adonner à leur plaisir sadique.
Mon mari soupire et demande à son vieil ami :
— Si tu le sais, dis le moi au lieu de me faire chercher.
— J'en sais rien mon pote, mais je sais que toi tu trouves toujours, tu comprends bien les gens.
Teo ricane sans vraiment de joie et constate :
— Tu ne me mets aucune pression, comme ça, si nous mourrons tous, je ne me sentirais pas du tout coupable.
Alors que plus personne ne parle, mon frère m'attire à lui et me fait assoir entre ses jambes. Mon dos appuyé contre sa poitrine, il m'enserre ensuite entre ses bras musclés si réconfortants, en appuyant sa tête contre la mienne.
Teo reprend ses réflexions :
— Qu'est-ce qu'ils pourraient me vouloir... Notre trafic ne les a pas délestés de beaucoup d'argent. C'est plus pour leur égo qu'ils nous aient stoppés si tôt... A moins que ce soit pour l'argent quand même... Une rançon ? Personne ne paierait chez moi... Même s'ils l'ignorent...
Teo grogne de frustration.
Yorick l'asticote :
— Alors le grand génie, tu as trouvé des gens dont le cerveau fonctionne d'une façon que tu ne saisis pas ?
— Mais non. Rétorque Teo légèrement énervé.
Mon frère qui n'avait rien dit jusqu'à maintenant intervient :
— Peut-être que tu ne regardes pas assez large.
— C'est-à-dire ?
— Ce sont des flics qui nous ont livrés aux dealers, quel est leur intérêt à eux ?
— L'argent, comme les autres. C'est la seule raison qui pousserait des flics à aider des dealers...
Teo se tait quelques secondes avant de s'exclamer :
— Et le maire!... il doit forcément gagner un truc là-dedans, il ne peut pas avoir des flics pourris dans ses rangs et l'ignorer... J'espère que je me plante.
Voilà tout est dit, notre tout petit trafic qui ne gênait personne a attiré autant l'attention parce que Ladislau a certainement voulu se venger.
Je demande, avec une certaine peur de ce que va me dire Teo :
— Pourquoi ne pas nous avoir fait tuer alors ?
— Plusieurs options, mais le fait que Yorick et Otis soient en vie en écarte quand même certaines... ou pas... Trop d'inconnues, je ne sais pas vers quoi me diriger...
— Dis toujours, l'encourage Yorick.
— Le fait que l'on soit en vie c'est peut-être pour nous faire disparaitre sans vague, sans enquête qui pourrait éclabousser sa réputation... et en grand sadique, Ladislau nous aurait fait mettre au frais dans cette cave, juste le temps d'être torturés et d'assouvir sa vengeance. En plus, pour Otis et Yorick ils étaient présents lors de son humiliation alors ça colle. Mais ça ne me dit pas quelles questions le type voudrait me poser... A moins que ce soit le contraire !
Teo parait excité et continue moins mollement que précédemment :
— Peut-être que Ladislau leur a parlé de nous et que les types demanderont une rançon, mais ils attendent que ma disparation devienne publique, pour obliger Ladislau à leur filer du blé...
Mon frère demande :
— Mais qu'est-ce qu'ils veulent de toi alors ?
— Je n'en sais rien, peut-être qu'ils ont dit ça comme ça. Ou ils pensent que j'ai caché de l'argent quelque part, ou qu'ils veulent vider mes comptes en banque. Ou ils veulent des infos sur Ladislau, ce qui paraitrait plus logique, car grâce à ça, ils seraient tranquilles, ils pourraient le faire chanter et sauver leur trafic étant donné qu'ils essaient de le doubler.
Je me frotte le visage. On a une chance de s'en tirer, si on joue bien, si on peut faire miroiter encore plus de bénefs à ces mecs. C'est d'ailleurs le sujet que nous abordons après. Imaginant des scénarios où ils nous interrogeraient à tour de rôle, avec les différentes questions qu'ils nous poseraient et les réponses que nous devrions faire. Nous parlons bas, pour être sûrs de ne pas être épiés et garder le seul léger avantage que nous avons.

J'ai faim et j'ai soif.
J'ai l'impression que ma vie se résume à ça : un perpétuel sursis, dévorée par la faim et torturée par la soif.
Je suis maintenant dans les bras de Teo depuis un petit moment, mais j'ai quand même les jambes sur mon frère. Yorick n'est pas loin non plus, c'est rassurant de tous se sentir dans ce noir insondable. Il s'est endormi, mais se réveille au moindre mouvement en gémissant. Il n'a pas voulu nous dire où il avait mal. Je pense qu'il est vraiment dans un sale état car il n'a pas l'apparence du mec douillet. J'espère qu'il ne va pas crever. Je ne sais pas depuis quand je l'apprécie, parce qu'au début c'était pas gagné, il était prêt à me tuer. Mais au final, je pense que c'est le plus gentil de nous tous et le moins égoïste.
La porte s'entre ouvre dans un grincement et se referme presque aussitôt. Des choses sont tombées au sol, au bruit je dirais une bouteille et un sac en plastique.
Mon frère tâtonne vers la porte qui se trouve à une dizaine de mètres de nous. Il ramène victorieux une bouteille d'eau et un paquet de gâteaux.
Teo se dévoue pour ne pas boire. En même temps, il n'a pas le choix. Par précaution, je dois goûter l'eau, Otis a besoin de boire et Yorick aussi pour se remettre des coups qu'il a pris. On laissera quand même un fond d'eau pour Teo. Pour la bouffe, la boite était parfaitement bien fermée et le plastique les entourant aussi, donc tout le monde en mangera.
On se retrouve avec quatre biscuits chacun. Ils sont rectangulaires, plats et avec du chocolat sur le dessus.
Je prends des petites bouchées pour les faire durer, même si je me dépêche car tout le monde attend que je boive l'eau.
A nouveau, je ne ressens rien de différent et les autres se lâchent en buvant à leur tour.
Boire c'est bien, mais à un moment ou un autre il faut évacuer. Cette fois-ci, personne ne peut me voir, c'est déjà ça. Les mecs, vu qu'eux peuvent pisser debout, vont tous dans le même coin se soulager quant à moi, je vais dans le coin opposé. Je suis contente d'être en robe finalement, parce que dans le noir, c'était un coup à se rater et à se mouiller le pantalon.
Ces connards auraient pu penser à un seau quand même. Surtout que leur coup était prévu, parce que le mélange GHB plus ket dans nos verres montre qu'ils n'ont rien improvisé.

Teo annonce l'heure, il est minuit. Otis et Yorick vont être recherchés par la milice. Après vingt-quatre heures sans nouvelles, la photo des personnes de la Zone est transmise à tous les miliciens. En gros, même si on s'en sort, ils seront dans la merde, bannis à vie du Quartier... Heureusement que la suite est trop incertaine pour y penser, parce que c'est encore un coup à se faire des nœuds au cerveau.
Nous somnolons, de toute façon on a pas vraiment mieux à faire et dans ce noir d'encre, c'est vite fait de se laisser entrainer par la fatigue.

Mon esprit divague, pensant à un bon bain chaud, plein de mousse avec un peu de musique en fond sonore, une bonne bière et Teo avec moi, quand la porte s'ouvre avec fracas.
On sursaute tous. Teo me pousse sur le côté et se relève, vite imité par nous trois. Bien que Yorick ait besoin de l'aide de mon frère pour se lever.
Les dealers sont à contrejour et comme la veille, l'un d'eux demande :
— Un volontaire ?
Teo s'avance sans rien dire et va se planter devant le type qui l'entraine et referme rapidement.

On se laisse tous les trois glisser lentement vers le sol, j'ai l'impression qu'aucun de nous ne respire. On attend d'entendre le premier coup. Ce qui ne tarde pas.
La voix de Teo nous parvient claire :
— Le prochain, je vous le rends.
Les hommes rient, ils ont l'air nombreux. Si Teo tente de les frapper aussi, il va encore plus se faire massacrer. Je sais qu'il veut faire ça pour voir s'ils tiennent à le garder en vie ou pas. Je pense toujours que c'est suicidaire, mais je n'ai pas réussi à le raisonner.
Quelqu'un lui répond :
— Essaie pour voir!
Quelques secondes passent avant qu'un bruit de choc raisonne. Les dealers se sont tus. Est-ce que ça veut dire que c'est Teo qui a frappé quelqu'un ?
Va savoir, ne rien voir est complètement frustrant.
— Espèce de sale petit con, s'énerve le type, tu m'as pété le nez.
Cette phrase répond à ma question.
Je crois que Yorick sourit, il me semble avoir entendu ses lèvres s'étirer, mais c'est peut-être dans ma tête.
D'autres sons nous parviennent, confus, une respiration forte, des cris de rage, je crois que c'est le mec énervé qui essaie de toucher Teo sans y parvenir, parce que je n'entends aucun bruit de lutte.
Une voix rompt le silence, elle est forte et autoritaire :
— Ça suffit !
Un blanc lui répond avant qu'il ne reprenne :
— Borrèl, on ne va pas jouer pour voir si tu es meilleur que mes hommes, si tu frappes à nouveau quelqu'un ici, chaque coup sera rendu sur ta femme, ça te va comme deal ?
Bordel, il a fallu que le type me mêle à tout ça... Je sens que je ne vais pas aimer la suite.
— C'est compris et que ça m'aille ou non, je n'ai pas le choix. Mais c'est triste de voir autant de lâcheté, surtout quand on voit le nombre que vous êtes...
Une gifle sonore fait taire Teo, elle claque tellement fort que j'ai presque l'impression que c'est mon oreille qui siffle.
Teo émet une sorte de bruit entre le soupir et le rire. Il se la joue arrogant et je pense que pour ça, il va en chier encore plus... et nous avec.
— Ça vous a fait du bien ? Demande Teo de façon détachée.
— Tu es bien un fils de bourgeois, toute cette arrogance, tu te crois intouchable, pas vrai ?
— Non, mais j'attends que vous me disiez pourquoi nous sommes là.
— Je commence à en avoir marre que tu poses trop de questions petit con, alors avant que je ne te pose les miennes, je vais laisser quelques-uns de mes hommes se défouler sur ta petite gueule d'ange pour t'apprendre à l'ouvrir autant.
Je ferme les yeux, faute de ne pouvoir rien faire de plus.
Teo ne peux pas s'empêcher de parler à nouveau :
— C'est vraiment aimable que deux de vos hommes me tiennent, je risquerai de m...
Le reste de sa phrase meurt dans sa bouche et est remplacée par l'air qui est en sort.
Les coups pleuvent, pendant un temps qui me parait interminable, mais finalement la voix du type arrête tout et il déclare d'un ton presque mielleux :
— Content de ne plus voir ton sourire suffisant. Mes hommes sont passés chez vous et ils n'ont pas trouvé grand-chose comme blé, mais beaucoup de coke par contre. Une partie était encore pure d'ailleurs et de plutôt bonne qualité. Mais je n'arrive pas à croire qu'ils n'aient même pas trouvé cinq milles euros en liquide. Donc j'aimerais savoir où tu planques ton argent ?
C'est essoufflé et la voix hachée par sa respiration que Teo répond :
— Il n'y en a... pas d'autre.
— Pas à moi, je ne pense pas que tu renvoies tout à ce bon vieux et increvable de Chaz.
— Et pourtant.
— Quels étaient ses ordres ?
— Vendre la came qu'il... me refilait et lui renvoyer l'argent.
— Tout l'argent ?
— Oui.
L'homme inspire profondément avant de déclarer :
— Je n'y crois pas, mais soit. Par contre, j'aimerais savoir pourquoi tu as accepté ce job en tant que beau fils du maire et petit-fils des Borrèl. Tu as toute l'oseille que tu veux et une vie de rêve. En plus, c'était suicidaire, la première fois la police a renvoyé gentiment les miliciens véreux dans la Zone, parce que ça aurait fait trop d'histoires si on les avait buttés. Mais je n'arrive pas à croire que toi et le vieux, vous ayez pensé que ton statut nous empêcherait de te stopper.
Teo ricane et répond :
— Tu penses vraiment que je savais ?!
— Je n'imagine pas le contraire. Je ne vais pas me plaindre ça m'arrange. Ta stupidité et l'arrogance de ton beau-père me donne l'avantage désormais. Sais-tu que cet abruti, nous a demandé de te faire disparaitre discrètement ?
Mon cœur s'emballe, c'est foutu. Teo est mort et nous avec.
Le chef ajoute :
— Sauf que tu vois, j'ai d'autres plans. Je t'ai sous la main, j'ai des hommes qui me doivent un service et qui déclareraient devant la justice que tu les as fournis et j'ai laissé de la came dans ton appartement. Tout pour l'éclabousser comme il faut. Je me sens chanceux.
Tu m'étonnes que le type se sente chanceux. Tout lui a été servi sur un plateau d'argent.
Au moins, on a la réponse à nos questions, Chaz nous a piégés, Ladislau nous a vendus et nous nous retrouvons comme le dindon de la farce.
L'homme soupire et dit :
— Bon Ladislau est un peu méfiant là, j'attends quelques jours pour te faire réapparaître. Tu te rends compte, je vais avoir le temps de te faire bouffer ton arrogance de tout à l'heure et peut-être même te rendre humble.
Teo ne répond pas et ça me fait peur, même si c'est évident qu'il est encore en vie, son absence de réponse prouve qu'il doit vraiment être mal.
C'est d'ailleurs ce que le boss constate en demandant à ses hommes de le remettre dans la cellule et de nous apporter plus de vivres.
La poignée de la porte bouge, mais le chef demande à ses hommes d'attendre et ajoute en riant :
— Tiens et ne me remercie pas."
Il y a un drôle de bruit que je n'identifie pas.
Je ne sais pas ce qu'il lui a donné, mais la porte s'ouvre enfin, laissant apparaître deux hommes qui abandonnent Teo au sol avant de repartir.
Nous n'entendons pas Teo bouger et mon frère et moi nous précipitons pour l'aider et attendre encore.


Chapite onze
Dernière modification par elenwe le ven. 20 mars, 2015 3:46 pm, modifié 2 fois.
opheliepeudupin1997

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Re: Au coeur du chaos : T2 chap. 10 [Survie/Amitié/Amour]

Message par opheliepeudupin1997 »

Toujours sussi bon!!! Psyvre teo rt yorik:( vivement la suite!!!!! :D
Ayat

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Re: Au coeur du chaos : T2 chap. 10 [Survie/Amitié/Amour]n

Message par Ayat »

Oh oh.
Ils sont dans la merde!
Ça je m'y attendais pas!
Chaz, Ladislau. :o

Pauvre Teo.
Pauvre Yorick.

Toute façon, il y aura un renversement de situation!
Ils vont payés pour ce qu'ils ont fait!

LA SUITE!

Bisous,
Ayat.
princess78

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Re: Au coeur du chaos : T2 chap. 10 [Survie/Amitié/Amour]

Message par princess78 »

J'en étais sûre (enfin presque) que Ladislau était dans le coup. Il n'aurait jamais laissé passer l'humiliation que Teo lui a fait subir le jour de son mariage.
Pauvre Yorick, il s'est fait démonter pour rien au final, enfin au moins il a pu voir ce qu'il y avait derrière cette porte.. Les gars sont armés et tout, ça va être chaud pour eux.

Ils mangent des petits écoliiiers ! :lol: bon ça va, ils sont pas aussi mal traités :D
Beuuurk ils pissent carrément par terre ? Ouais non, j'ai rien dit xD

Teo qui se la joue petit bourge arrogant... Ils ont une bonne raison pour se défouler sur lui maintenant. Du coup, ils veulent lui faire porter le chapeau pour le trafic et tout ? Comme ça de leur côté, ils sont pépères...

J'espère qu'ils vont trouver une solution pour sortir de ce trou, même si ça semble mal parti...
De toute façon, même s'ils arrivent à sortir, ils auront un autre soucis à régler, Yorick et Otis qui sont maintenant recherchés par les miliciens...

Vivement le prochain chapitre !
bazinga

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Re: Au coeur du chaos : T2 chap. 10 [Survie/Amitié/Amour]

Message par bazinga »

Hé voila, ils se font encore malmener....
Bon, par contre j'ai pas trop bien compris ce qu'ils voulaient, est-ce que c'est Ladislau qui les envoient? C'est quoi le rapport avec Chaz?
Et pourquoi ils ont demandé un volontaire si c'était Teo qu'ils voulaient depuis le début?
Bref...je suis dans le flou...
Je me demande bien comment ils vont se sortir de la dedans....
plumenchantee

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Re: Au coeur du chaos : T2 chap. 10 [Survie/Amitié/Amour]

Message par plumenchantee »

Super chapitre. J espère qu'ils arriveront à s'en sortir au prochain ! Mais ladislau ne devait il pas que être une transition ? Un moyen de passer à la suite de l'histoire ?
Analia

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Re: Au coeur du chaos : T2 chap. 10 [Survie/Amitié/Amour]

Message par Analia »

Tu es vraiment sadique ! :shock: :o
Mon pauvre Teo !! J'espère pour toi qu'il est pas trop amoché !! :evil:

Bon alors on en sait plus sur les motivations de ces types, foutu Ladislau ! Je lui mettrais un bon coup de pieds bien placé si je pouvais --"

En tout cas moi je vois bien une solution mais va falloir que Talis s'y colle et pour être franche je suis pas sûre qu'elle en ait le cran... X)

Super chapitre qui nous tient en haleine tout le long, je t'avoue que je stresse à mort pour Teo là X)
Hâte d'être vendredi ! :mrgreen:
Joana-d-Occitan

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Re: Au coeur du chaos : T2 chap. 10 [Survie/Amitié/Amour]

Message par Joana-d-Occitan »

Hé ben! Yorick et Teo se sont fait, comment dire, secoués! Teo est-il toujours en vie? Oui mais dans quel état??? J'ai peur mais je veux la suite!!!!!!! J'adore^^
angel40

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Re: Au coeur du chaos : T2 chap. 10 [Survie/Amitié/Amour]

Message par angel40 »

DUR! Vivement la suite en espérant que ça aille un peu mieux. ..
monacre

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Re: Au coeur du chaos : T2 chap. 10 [Survie/Amitié/Amour]

Message par monacre »

Je te jure que je ne réponds pour te faire savoir que je suis présente, j'ai vraiment envie.

Comment tu peux me faire ça ? Teo...snif,snif... C'est triste
... Je sais pas dans quel état il est...
Tciiiiiiiiiiiiiip...
Sadique, va...
Tu vas pas arrêter de les faire souffrir, hein ?
C'est pas bien... T'auras pas de cadeaux a noël. Lol :D

Sinon, a quand la suite ?
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