Au coeur du chaos - (Histoire terminée) - [Survie/Amitié/Amour]

[angel40]

Toujours autant de suspens... Vivement la suite !!!

[Elfi49]

Désolée, d'avoir mis du temps à venir. ^-^
donc j'ai pas fait au fur et à mesure, car je fais d'autres truc à côté, ce sera général pour ce chapitre. ^-^
" Le front de Otis s'est froncé " J'ai relevé ça, what the f*ck ? o.ô Tu devrais plus dire "le front d'Otis s'est plissé, sinon ça fait chelou je trouve.
J'ai vu aussi quelques phrases bizarres, qui ne doivent pas être aussi nombreuses que les miennes. XD
Ensuite, bon sang, comment j'ai bouillonnée avec mon Josh !! >.< oohsi mignon, si séducteur, marrant, beau et attentionnée. Aaaah mon Josh, je t'aime.
Pauvre Yorick qui reste seul pendant tout le monde baise. S'il veut je peux lui tenir compagnie, enfin même si je suis plus tentée d'aller rejoindre Josh et Otis. Yorick aurait pu les rejoindre. Ou Thalis et Téo. U.U
Et c'est quoi encore cette fin de ouf, que tu nous mets. Qui ouvre la porte ? >.<
Bon chapitre ! U.Uq

[princess78]

Et beh, il est chaud ce chapitre ! Qu'ils profitent avant de se faire peut-être massacrer par les hommes de Chaz. C'est pas bon signe que Zeke ne soit pas encore rentré. En espérant que ce soit lui et non les autres qui pointe à la porte de leur box.
Yorick le laissé pour compte Il doit se sentir bien seul... C'est le seul qui souffre à mort à cause de sa blessure et le seul qui n'a pas droit à un petit plaisir... Pas cool les gars.
Josh qui avoue à Talis ses sentiments pour son frère, c'était mignon.

Bon du coup c'est cool, je n'ai pas à attendre longtemps pour la suite

J'espère qu'on aura des nouvelles de Tara, ouais je sais que tout le monde à part moi s'en fiche d'elle, mais quand même, elle avait le mérite d'être marrante au moins ^^

[elenwe]

Chapitre quinze

Je retiens ma respiration en fixant la porte.
Zeke entre dans la pièce, son marcel blanc est tâché de sang qui vient visiblement de son nez, mais il n'a pas le visage trop marqué, sauf par des cernes noirs.
Tout le monde se détend dans la cuisine.
Cet abruti nous a foutu une peur bleu d'entrer comme ça.
Zeke remet sa tignasse frisée en place et s'affale sur le canapé.
"Vous vous attendiez pas à me revoir hein les jeunes ?
— Pas vraiment en effet, commente Yorick.
— Alors comment ça se présente ? demande Teo.
— Pour moi pas trop mal. Pour vous... mieux que prévu...
Il nous fixe tour à tour en souriant, visiblement heureux de nous voir suspendue à ses lèvres.
Josh s'énerve :
— Accouche bordel ! Raconte nous tout !
Zeke nous parle de sa longue entrevue avec Chaz.
C'est la première fois depuis environs dix ans qu'il n'avait pas eu l'occasion de donner des détails à son boss. Il en a profité en n'omettant aucun d'entre eux pour nous donner du temps et avec de la chance, que l'hypothétique colère de Chaz retombe.
Il passe rapidement sur la partie où Chaz à voulue vérifier sa fidélité et sa foi inébranlable en lui refaisant le portrait.
Il conclue en nous donnant son avis, selon lui Chaz est emmerdé par notre retour.
Par "notre retour", bien sûr, je ne fais pas partie du lot étant donné que je suis une femme et que pour Chaz je vaux moins qu'un rail de cocke.
Chaz veut les voir vers vingt heures avant le tournoi de ce soir. On sait tous que c'est mauvais signe qu'il y ait des combats aussi proche, car il va certainement leur demander de se battre et qu'aucun d'eux n'est près pour ça.
J'ai peur pour Josh il va vouloir épargner les combats à tout le monde et défier Chaz.
Je le fixe, j'ai aperçu Teo lui jeter un regard furtif, lui aussi doit penser à ça. Josh me regarde aussi, il a un léger sourire sur les lèvres mes ses yeux reflètent un tourment intérieur. Pourquoi ? Parce qu'il a peur de mourir ? Parce qu'il a peur pour les autres ?
Comment savoir ?
Zeke se propose de lui même pour m'amener au hangar des femmes. Personne n'épilogue là dessus, c'est la meilleure solution.

Nous nous mettons à manger.
Tous. Nous faisons tous semblant que tout va bien. On rit, on se chambre, on s'asticote dans une bonne humeur qui paraitrait crédible si on ne s'échangeait pas tous des regards inquiets.

Les adieux me tuent littéralement, il est proche de dix-sept heures, c'est d'après eux la meilleure heure pour aller là bas, je croiserais moins d'hommes. Je suis encore assise sur le canapé près de Yorick quand Zeke me dit qu'il est temps.
Yorick, alors que personne ne prête attention à nous me demande de dire à Awa de l'attendre toutes les nuit à quatre heures et demi sur le toit. J'accepte de transmettre, même si je ne comprends pas comment il compte sauter entre les entrepôts avec le pied dans cet état. Il m'administre une tape bourrue dans le dos quand je me relève avec sa main valide sur mon côté qu'il ne l'est pas et il rit quand je grimace.
Josh me décoche un sourire qui se veut rassurant en me disant de faire gaffe, mon frère m'étreint et m'embrasse sur le front quand à Teo il dépose un baiser sur mes lèvres en me disant qu'il m'aime.
Je leur souris, je ne sais pas d'où je sors la force de sourire alors que je me chie dessus. Il peut m'arriver tout et n'importe quoi là bas. Tout le monde pourra essayer de me tuer, les autres putes ou les clients.
Bordel que j'ai peur !
Je suis Zeke à l'extérieur du box, je n'ai pas vraiment le choix car il m'attrape comme Yorick faisait ou comme même Teo l'avait fait par le haut du bras. Sauf que cette fois c'est du côté gauche car sur le droit j'ai cette merveilleuse estafilade qui m'handicape.
La lumière à déclenchement automatique nous éclaire et a attiré quelques curieux qui nous épient de la porte de leur box. Zeke est tendu je le sens. J'essaie de rester digne pour montrer que je suis quelqu'un de fort même si je ne pense duper personne.

Nous quittons le hangar, il fait encore bien jour dehors, trop à mon goût j'ai l'impression qu'on ne voit que nous.
Zeke m'entraine d'un pas résolu. On ne croise pas un seul individu sur une bonne partie du trajet mais quand nous sommes au beau milieu d'un passage étroit, entre deux entrepôt, une bande de cinq mecs se ramènent vers nous. Zeke a hésité une demi fraction de secondes avant de continuer comme si de rien n'était. Mais je pense que si je les perçue ceux d'en face aussi.
Cette marrée d'homme nous englobe et nous nous retrouvons au milieu d'eux. Zeke ne m'a pas lâché. Il n'essaie pas non plus de passer par la force il attend en fixant le mec de devant.
— Le milicien est de retour ! Quelle surprise Zeke je pensais qu'en bonne petite tapette lécheuse de boule tu resterais là bas indéfiniment, déclare le mec qui lui fait face d'un railleur.
— A croire que je ne lèche pas aussi bien que ce que tu t'imaginais. Tu t'es bien refait à la vie ici ?
— Tu es trop mignon de t'en inquiéter. Tu sais je n'ai pas oublié, et je reste persuadé que le fait que tu le sois le seul à pas t'être fait renvoyer dans la Zone c'est parce que tu nous as tous vendu espèce de petite merde ! répond l'homme dont les yeux haineux ne lâche pas Zeke.
Zeke reste calme tout en s'imposant dans sa façon de répondre :
— Tu peux continuer à croire que je vous ai vendu, j'ai ma conscience pour moi. Je pense que j'ai juste eu de la chance, si nos rôles avaient été inversé je ne t'aurais jamais soupçonné. Maintenant laisse moi passer j'ai des choses à faire.
L'homme porte enfin son attention sur moi, il s'est rapproché presque imperceptiblement et ses quatre autres amis on fait pareil. Mon cœur bat de plus en plus fort, j'ai peur !
— C'est pas la pute de Josh que tu te trimballes ?... C'est donc vrai, le prodige Teo est sa salope de femme sont revenus. Qu'une journée surprenante, il reporte son attention sur Zeke et déclare tout sourire :
— Tu sais je comptais te défier ce soir pour te buter vieux débris, mais j'ai plutôt envie d'aller au bar voir quelques femmes capable de me changer les idées.
Je ne le sens pas. Un mauvais pressentiment me taraude.
— Et en quoi ça m'intéresse ? l'interroge Zeke.
— Si tu l'amènes là-bas c'est que tu l'aimes bien, non ?
Putain je vais encore une fois servir à faire chanter quelqu'un, ils connaissent rien d'autres ces cons !
— Je la connais depuis moins d'un jour, tu peux la baiser autant que tu veux, mais si tu aimes tant les choses sans formes tu devrais peut-être essayer les hommes !
Super ! J'ai conscience que Zeke essaie de prendre ma défense d'une façon que je ne trouve pas subtile. Sauf que pour un mec qui à priori parait homophobe la remarque fait mouche.
— Espèce de petite pute, j'ai toujours su que tu en avais après ma bite et mon cul, je crois que ce soir je vais te tuer et ensuite j'irais dépenser mon blé en faisant crier une des filles.
Je n'arrive pas à cacher ma surprise. Zeke savait que ça allait se finir comme ça ?
Impossible !
C'était trop facile.
— Comme tu voudras, lâche mon escorte tout en continuant à avancer.
Nous sommes sortie du cercle quand Zeke est stoppé par son ancien ami qui l'interpelle :
— C'est tout ce que ça te fait ?
— Fait ce que tu veux, je n'ai pas envie que ça finisse comme ça, mais tu me hais tellement que de toute façon tu finiras bien pas essayer de me tuer à un moment où à un autre.
Zeke continue sa route sans encombre. Je ne sais pas quoi dire mais il doit savoir ce qu'il fait.
Quand nous sommes seuls je demande tout bas :
— Ca ira ?
— Ouais t'inquiète pas. C'était des menaces dans le vent, c'est son truc.
Je suis rassurée pour Zeke et pour moi, surtout pour moi en fait...

On arrive devant la porte gardée par les deux mêmes types que la fois d'avant. L'un d'eux s'appelait Paul si ma mémoire est bonne c'est lui qui avait apostropher Yorick la première fois.
Il me détaille et lâche :
— Tu rentres beaucoup mais on ne te voit jamais sortir... bienvenue chez toi, finit-il en ouvrant le morceau de ferraille gris qui me sépare de ce monde impitoyable que je déteste.
C'est juste flippant. Zeke me lâche et j'entre dans ce long couloir, seule.
La lumière orangé fadasse est toujours la même, loin de la luminosité du soleil à l'extérieur. C'est glauque. Les murs jaunies par les années sont indifférent à ma présence.
J'avance.
Il y a de la vie beaucoup plus tôt que la fois d'avant. Yorick avait évoqué une fois le fait qu'il avait presque pillé le Foyer de toutes les jeunes entre quinze et dix-huit ans et j'ai l'impression qu'il a dit vrai. Il y a du monde.
Je tombe nez-à-nez avec une fille qui n'a pas plus de quinze piges, elle me toise, vêtue de son string sans rien d'autre. C'est sur qu'avec le pantacourt et le tee-shirt trop grand que je me trimballe, je dénote. Je ne détourne pas le regard, j'attends qu'elle bouge. Ce qu'elle ne tarde pas à faire.
Je croise un homme qui ne me prête aucune attention et je continue ma route.
Ca baise un peu partout au rez-de-chaussée mais plus j'avance plus j'ai le sentiments que plus près des escaliers je ne trouverais aucun box de libre. Je dois trouver Awa comme ça je lui transmettrais le message de Yorick et je lui demanderai s'il y a un box en jeu et si je devrai attendre longtemps.
Je ne m'étais pas trompée, je ne suis pas encore aux escaliers, il me manque un virage à prendre et tout est plein ça se voit et ça s'entend. Merde !
J'ai à peine franchis le virage que j'aperçois une silhouette que je reconnais, elle est certes décharnée mais c'est elle. Avachit sur le sol, une partie du dos contre la cloison et la tête mollement appuyée contre son épaule : Tara.
Une blonde passe à côté d'elle et lui crache dessus.
Ca me fout en rogne, je ne sais pas si elle est morte ou pas, de là je ne peux pas le deviner. Mais Tara même si elle était intéressée, était mon amie et je ne laisserai personne la traiter comme ça. Je fonce sur la blondasse et la colle contre le mur. Je la maintient de mon bras valide en appuyant tout mon avant-bras contre sa poitrine. Elle me dépasse de plus d'une tête.
— Qu'est-ce que tu me veux connasse, s'énerve-t-elle en me poussant.
Merde je n'ai pas tenue, mais je ne me démonte pas.
— J'ai envie de te refaire le portrait poufiasse, pour t'apprendre à cracher n'importe où !
Je n'ai pas voulu faire référence à Tara, pour moi elle vie et j'ai peur que la fille me déclare qu'elle est morte.
— Tu parles de cette épave plus bonne à rien ? Il me tarde qu'elle crève je récupèrerai mon box, celui qu'Awa lui a refilé alors que c'était le mien ! hurle-t-elle.
Moi je souris bêtement, Tara est en vie.
— Qu'est-ce que t'a à sourire la naine, je vais te faire bouffer tes dents.
Je rigole franchement et je balance avec confiance :
— Si tu étais capable de me faire bouffer mes dents comme tu dis, tu serais dans un box à l'étage du dessus !
La fille grogne et tente de me frapper, j'évite le coup et part directement au contact lui frappant le nez. Je le touche sans difficulté. J'avais raison elle ne vaut rien. Je la sèche ensuite avec un direct dans le foie et je lui gueule de dégager. Pour ma plus grande chance elle obéit sous les yeux de plusieurs curieuse.
C'est bon pour mon image, surtout que j'ai donné tout ce que j'avais, si ça avait duré je me serai écroulée seule je pense.
Je me penche au dessus de Tara en prenant garde d'avoir le mur dans mon dos pour ne pas être frappée par surprise.
Je secoue Tara, doucement d'abord et plus violemment ensuite pour la réveiller, ses yeux papillonnent et dans un faible sourire elle dit :
— Crevette qu'est-ce tu fous là ?
— Tu me manquais. Il est où ton box ?
Elle désigne la porte d'à côté. C'est celui qu'elle avait quand je suis arrivée la première fois. Avec mon bras intact je la hisse pour qu'elle s'accroche à mon cou mais elle n'a aucune force. Tout le monde me regarde alors je prends sur moi et mon corps complètement mâché puis je la traine le plus dignement possible à l'intérieur.
La pièce est un foutoir sans nom, de la vaisselle salles un peu partout, des habits, des préservatifs usagés ou non.
Je ferme la porte d'un coup de talon et amène Tara dans la salle de bain qui ressemble au reste de l'appartement : crade.
Je grogne quand j'aperçois la douche alors que j'avais espéré une baignoire. Tara sent la transpiration, ses cheveux son fillasse et gras il ne reste aucun vestige de sa crête, on pourrait croire qu'elle a passé plusieurs jours avec nous enfermé dans le sous-sol.
Je l'assoie sur le sol de la douche pour ensuite lui faire couler l'eau froide dessus.
Elle sursaute et me regarde avec haine. Je lui tends la poire de douche et la laisse se débrouiller maintenant qu'elle a reprit ses esprits.
Tara continue de se laver et moi pendant ce temps, avec dégoût, je range. D'abord la salle de bain : je mets le linge salle dans le panier, les déchets à la poubelle et passe un coup de balai et la serpillère. Je trouve une serviette propre et la laisse près de la douche pour Tara avec les habits propre que j'ai aussi trouvé.
Je m'attaque ensuite à la cuisine et à la chambre avant de terminer par la vaisselle.
Ca n'a pas était trop long à part pour le récurage des ustensiles de cuisines car pour le reste le box n'est pas grand.
Il n'y a plus rien a bouffé. J'invite Tara à boire de l'eau et à se reposer dans son lit propre en m'attendant.
J'embarque le linges salles et je vais dans le couloir.
Des femmes me regardent j'espère qu'elles ne vont pas profiter de me voir avec les mains occupés pour me faire du mal.
Je monte les escaliers à pas lents, j'espère que ça passe pour de l'assurance et pas pour ce qui est, c'est à dire : un corps à deux doigts de flancher.
A l'étage je vois des visages familier dont celui des poufiasses qui ont essayé de me tuer : Mery, Seva, Ana et Neah.
Neah cette putain de grosse pute qui a dit aux autres que j'étais seule, si j'ai une chance je lui volerai son box.
Je n'aperçois pas Awa dans la pièce commune, je décide donc d'aller à la buanderie au sous-sol pour me charger du linge. J'en frissonne d'appréhension.
Je prends la petite porte qui mène droit sous terre. L'escalier étroit me fait toujours autant flipper avec cette lumière blanche et ses cloisons vertes.
En bas les murs en béton et la lumière blanche font encore plus flipper que dans mes souvenirs, sauf que cette fois-ci je ne suis pas seule dans la pièce mais les autres femmes ont fini et s'en vont rapidement.
Je lance quelques machines, je n'ai pas envie de m'éterniser donc je choisie rapidement de nouvelles affaires pour Tara, j'en prends aussi qui m'iraient, au cas où car je ne compte pas revenir ici de si tôt.
Je me tourne vers la sortie. C'est là que j'aperçois une ombre qui descend.
J'ai beau me dire que c'est normal, qu'il n'y a aucune raison que je sois la seule ici. Je ne suis pas rassurée.
Je retiens ma respiration quand la silhouette atteint le bas des escaliers.
C'est Awa.
Elle me sourit, mais pas le genre de sourire avenant, gentil. Non un sourire qui dit bienvenue en enfer je suis contente de voir que tu vas en chier à nouveau.
— Te revoilà, lâche-t-elle toujours en dévoilant ses dents.
— Oui, je réponds en vérifiant que personne d'autre ne traine ou n'arrive.
Une fois sûre de notre solitude, je lui transmet le message de Yorick sans préambule.
Le visage d'Awa parait soucieux pour la première fois depuis que je la connait, et elle demande :
— Il va bien ?
— Bof, mais c'est un mec solide.
Je ne savais pas quoi répondre d'autre.
— J'ai entendu dire qu'il était blessé.
— Un peu.
Awa m'attrape par les épaules et me brusque pour en savoir plus. Je lui balance l'état de Yorick et de Teo vu qu'elle demande.
Je vois une peur presque panique dans son regard mais le reste de son corps ne trahit rien. Sûrement pour faire diversion alors que je la fixe encore elle avise les affaires que je porte d'un coup d'œil avant de me questionner :
— Tu t'es trouvé un box ?
— Non, c'est pour Tara.
Awa secoue la tête et déclare sans une pointe d'émotion :
— Laisse tombée elle est finie, ne prolonge pas son calvaire.
Je reste con. Mon visage se décompose. Je ne sais pas quoi répondre.
Awa reprend :
— Ecoute ce soir je peux mettre un box du premier en jeu, je dois sanctionner sa propriétaire, je comptais le mettre demain avec les autres, mais il y a tellement de monde ces derniers temps que je suis obligée d'étaler les combats. Tu te le sens ?
— Pourquoi tu m'aides ?
Je suis étonnée que Awa soit prête à faire un geste.
Elle s'énerve voyant que je ne répond pas :
— Ce soir ou non ?
— Oui si la fille est pas une espèce de grosse brute qui va me démonter, je ne pète pas le feu.
C'est un doux euphémisme, je ne m'en sens pas capable. Mais je n'ai pas le choix. Je ne vais pas pouvoir vivre avec Tara, c'est interdit d'être à deux dans un box. Je ne sais pas qu'elles sont les sanctions dans ces cas là mais je n'ai pas envie d'essayer. Je n'ai pas non plus envie d'avoir un box près de l'entrée, donc je dois tenter le tout pour le tout.
— Si je te le propose c'est parce que la fille est une mollassonne, bien qu'elle donne l'impression d'être une brute épaisse et j'ai bon espoir que personne ne tente sa chance.
— Pour un box au premier ?
J'ai du mal à la croire si j'étais au rez-de-chaussée je tenterai tout les boxs du premier jusqu'à ce que j'en crève.
Awa rigole, d'un rire ni joyeux, ni dédaigneux, un rire neutre assez bizarre, ses yeux vert n'en pétillent même pas.
— Tu sais toute les filles n'ont pas le même goût que toi pour le look : "nez cassé" et bleus. Après tu me diras peut-être que tu aimes avoir des bosses pour avoir l'impression d'avoir des formes.
Je souffle, le jour où les gens renouvèleront les vannes qu'ils me font sur mon physique n'est pas près d'arriver j'ai l'impression.
— Tu es d'accord Talis ou pas ? Tu veux que j'attende ?
— Non c'est bon pour ce soir, dans combien de temps ?
— Je dirais vingt-et-une heure. En montant attends moi devant le garde manger sans avoir l'air de m'attendre, je te filerai de quoi tenir.
— Pas de drogue ! je m'exclame.
— Ce sont des antalgiques pour après et avant de quoi t'aider à encaisser sans t'écrouler car je pense qu'elle tape fort quand elle réussit à toucher et puis sans vouloir te vexer t'as pas l'air d'en mener large.
— Je ne veux pas tricher... je réponds avec moins de convictions.
— Tu feras comme tu voudras, dit-elle avant de saisir quelques habits et de remonter."
Je reste plantée un moment assaillie par le doute.
Je n'arrive pas à me décider, si cette fille meurt en descendant à cause de moi je n'arrive pas à savoir si je me sentirais coupable ou pas... Il y a encore quelques mois je pense que oui, mais là...
Je prendrai la décision le moment venu.
Je remonte à pas lent vers la pièce commune et m'attarde devant les placards choisissant de quoi bouffer pour Tara et aussi pour moi. La pièce dans mon dos est presque vide les filles ont du aller se préparer, c'est toujours plus animé le soir.
Awa arrive, je n'ai pas besoin de me retourner pour le savoir car tout le monde s'est tue dans la pièce comme le jour de mon arrivée quand elle a fait son entrée.
Discrètement, en attrapant du pain, elle laisse deux gélules en soufflant : "pour après" et plus loin en saisissant une figue elle laisse tomber deux cachets différent en m'indiquant de les prendre une heure avant.
La décision m'appartient maintenant.
C'est charger comme un âne que je retourne vers chez Tara, mais ce qui pèse le plus lourd ce sont les quatre médicaments que j'ai caché dans ma poche.


Capitre seize

[princess78]

Prem's ! Ca faisait bien longtemps

Ils ont eu de la chance, enfin si on peut appeler ça de la chance. Je pensais que Chaz allait carrément leur envoyer des hommes pour tous les buter ! Comme quoi, t'es pas si prévisible que ça hein ^^
Les gars sont un peu dans la merde quand même, y'a que Josh qui tient la route actuellement, ça sent mauvais pour eux ouais...

Ravie de revoir Tara, même si la pauvre, elle n'est pas du tout en forme. C'est le suicide de Naelys qui l'a meurtrie à ce point ? En tout cas, je trouve ça cool de la part de Talis de s'occuper d'elle ! J'espère qu'elle va gagner son combat, bien qu'avec sa blessure au bras, ça risque d'être compliqué. J'aime bien quand elle joue les petites kakou la Talis, je l'apprécie quand elle est comme ça.
Awa, toujours fidèle à elle-même, j'arrive pas vraiment à la cerner cette fille, gentille, pas gentille ? Mais en tout cas, elle a l'air de bien tenir à Yorick !

Bon ben va y avoir de la baston dans le prochain chapitre alors ! Je suis impatiente de voir tout ça

[sous-le-signe-de-la-lune]

ça promet tout ça ! J'ai hâte de voir comment ils vont se débrouiller pour leurs combats surtout s'ils sont tous complétement crevés
J'aime bien la discussion qu'elle a avec Awa et j'espère qu'on en saura bientôt plus sur elle et Yorick. Et qu'on voit plus Teo et Otis aussi
Ah et pour Talis je le sens encore moins avec la menace de l'autre...
Certaines remarques étaient juste énormes x)
Je n'ai pas le temps pour faire un commentaire plus constructif mais vivement la suite ^^

[opheliepeudupin1997]

J'espère sincèrement que sa va aller pour eux et que PERSONNE ne va mourir ;( Pauvre Talis il faut qu'elle s'en sorte...
Vivement la suite!!! :3

[Elfi49]

Ah donc c'est Zeke !! ^-^
Un p'tit compagnon pour Yorick, comme c'est mignon. Mouui, je le vois avec Yorick, il va pas faire de partouze à trois avec Otis et Josh tout le temps, enfin, je suis pas contre après. XD

je vaux

euh j'ai un doute sur l'orthographe là, mais je sais pas, j'aurais mis "vaut" mais je suis pas sûre. :s

— Je la connais depuis moins d'un jour, tu peux la baiser autant que tu veux, mais si tu aimes tant les choses sans formes tu devrais peut-être essayer les hommes !

Non, mais ils doivent tout le temps s'attaquer à son physique !! >.<
Noooooon Taraaaaaaaa !! Elle est pas morte !! C'est pas possible !!
Aaaah non, elle est en vie, me voilà rassurée. ^-^ ouf.
Mais qu'est-ce qui s'est passé bon sang ? Pourquoi elle se retriuve dans cet Etat, enfin, non, j'ai ma p'tit idée, la fille qui s'est tuée... T.T
Awa, la fille gentille sous ses airs de méchante. J'adore. ^-^
Non, mais qu'on arrête avec son physique. >.<
Grrrr.... encore un fin chiante....
hâte à la suiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiite !!!!!!!!!!!!! Et vite !! >.<

[plumenchantee]

C'est un excellent chapitre:) Bon je suis contente que Talis combatte un peu... (euh c'est méchant pour l'autre) et sinon j'espère qu'ils iront mieux et je suis triste pour Tara.

[Joana-d-Occitan]

Pauvre Tara! Un chapitre prenant, rien à dire mis à part que je voudrais bien savoir ce qu'il va arrivé... Je vais devoir attendre!

[etoileee]

Les voilà de retour à la case départ... Je commence à apprécier Awa! Et Tara ? Qu'est-ce qui lui est arrivé ? Je le sens mal pour la suite... Je suis impatiente de savoir comment ils vont tous s'en sortir, Teo, Josh, Otis, Tara, Yorick qui est blessé, Talis... Je me pose trop de questions vivement la suite! Bon sinon c'est toujours un excellent chapitre ton histoire est toujours aussi intéressante

[angel40]

Génial j'espère que ça va biense passer pour eux même si je sais que t'aimes bien les choses assez dark

[Ayat]

Retour à la case départ!

Les adieux m'ont fait mal au coeur.
La pauvre.
Bon, elle a intérêt à éclater l'autre fille.
Un box au premier!
LE GRAND LUXE!

Les garçons eux vont sûrement devoir se battre comme Talis, tout le monde se bat!

Et le couple Awa, Yorick...
Ça serait cool si tu nous faisais un petit extrait dans la tête de la petite Awa...
Elle est mystérieuse, et je crois que je l'aime bien.

Bisous,
Ayat l'emmerdeuse qui en demande trop!

[ZoeyJ-AimeLeKiwi]

Vivement la suite !!

Bisous, la petite fille qui mangeait des pâquerettes.

(Désolée pour ce com' court, je suis sur tel et il est tard..)

[Analia]

Coucou !

Je m'attendais à ce que Teo est un peu plus de mal à la lâcher la Talis
Quand à Awa décidemment je l'aime bien Elle a un bon fond Par contre pour Tara je suis dégoutée

En tout cas pour le coup elle a une bonne étoile Talis
J'espère tellement que tout ira bien aussi bien pour les gars que pour Tal'...

Bisous et hâte de lire ce que tu nous réserves vendredi

[Laurence53]

Bonjour Elen,

J'ai lu jusqu'au chapitre 22 et constate que ton talent narratif s'accentue au fil des chapitres: les chapitres 21 et 22 du tome 1 sont excellents: j'aime beaucoup ce nouvel univers dans lequel se retrouve Talis: il est encore plus sauvage et impitoyable que le précédent et ne fait que renforcer l'effet de mystère aux sujet des garçons. Je me suis régalée des combats que tu décris admirablement bien ! Vraiment, c'est excellent. J'ai passé un bien agréable moment. Comme on peut être pervers, quand même, de se régaler de ton univers impitoyable au possible !

[bazinga]

Ca y est, j'ai rattrapé mon retard!!
le chapitre 14 était mignon, j'aime bien quand tu arrêtes de les faire souffrir pour leur donner un peu de repos et d'amour...
Bon et au final, Yorick les a rejoins ou pas? (même si je suis pas certaine qu'Otis soit un adepte des plans à trois...) Teo est vraiment trop chou avec Talis, j'espère qu'elle se rend compte de la chance qu'elle a...et j'ai trouvé Josh super attendrissant quand il avoue être amoureux d'Otis...

J'ai pas très bien compris de la conversation entre Zeke et les mecs qu'ils rencontrent sur le chemin...
Alors c'est retour a la case départ pour Talis...les combats et la prostitution...j'espere que tout finira par s'arranger pour de bon cette fois ci!

[elenwe]

Je suis désolée pour le retard, j'ai été plus prise que prévue et je suis une feignasse ^^
Je pense que celui de lundi sera là lundi, mais au pire ce sera pour mardi
Bonne lecture


Chapitre seize

Tara dors sur son lit elle ne s'est même pas glissée dans les draps.
Son corps nue émacié fait peine à voir. Il est recouvert de plusieurs bleus aux teintes différentes qui montrent qu'elle charge souvent.
Contrairement à ce que m'a dit Awa je ne la laisserai pas tomber. Certes je n'ai pas besoin d'un boulet, ma carcasse étant déjà assez difficile à faire avancer mais sans Tara je ne m'en serais pas sortie ici avant l'arrivée de Josh, qui par sa présence a dissuadé beaucoup de personne.
Je ne réveille pas encore mon amie, forcée de constater que si je me démène autant pour elle c'est qu'elle a ce rôle là dans ma vie et je pars préparer à manger.
En rangeant la vaisselle sèche je tombe sur les recettes écrites de la main de Josh, Tara en a rajouté d'autre mais retrouver ces recettes me touche. Peut-être parce que ça me rappelle que je ne suis pas seule ou alors parce que je me dis que Tara a dû penser à moi, je n'en sais rien, mais ça me fait plaisir.
J'en cherche une qui tienne au corps, sans blés car je n'aime toujours pas ça. Donc ce sera du riz.
Au final je n'ai rien trouvé que je ne connaisse pas et je prépare ce que j'avais en tête, en gros ce que j'ai mangé à midi : du riz, de la crème et des champignons. J'ai l'impression de tourner en rond.
Quand c'est près je vais réveiller Tara.
Je n'ai jamais su être douce. J'allume la lumière ce qui malheureusement pour elle ne suffit pas à la faire émerger. Je vais donc près d'elle et la secoue. Elle met du temps à réagir et pendant une longue seconde l'angoisse qu'elle soit morte me saisie. Mais cette peur s'estompe quand ses yeux vairons me détaillent avec énervement.
"Debout, viens bouffer après tu pourras dormir si tu veux, je déclare d'un ton assez sec.
Elle s'exécute en trainant des pieds, sans se vêtir.
Elle est pire que Josh.
Tara s'attable mais elle ne touche presque à rien.
— Mange ça va être froid, je l'encourage en lui tapant amicalement sur le bras.
Elle essaie mais une grimace de dégout déforme vite ses traits.
— Tu n'aimes pas ? je m'enquiers inquiète.
— C'est pas ça crevette, plus rien ne passe mais ça à l'air très bon.
Elle repose sa fourchette et se recule sur sa chaise.
Je finis en moins d'une minute mon assiette pour rapprocher mon siège du sien pour ensuite saisir sa fourchette et la faire manger.
Elle tente de s'échapper mais elle a peu de force et même avec mon bras douloureux je la retiens. Du coup de mauvaise grâce elle avale une bouchée, puis une seconde et j'arrive même en lui en faire prendre une troisième.
Je m'arrête là, elle a l'air d'être à deux doigts de vomir.
Elle m'engueule un peu après cette épisode de maternage, mais elle m'engueule avec ce sourire qui ne la quittait pas avant et que j'ai plaisir à revoir.
Ensuite on se questionne sur les deux mois écoulées.
Ce que j'apprends sur Tara me sidère je ne sais pas trop comment réagir.
Au début elle a récupéré mon box et a coulé une vie plutôt paisible.
Mais après la mort d'Alvyn et de Naëlys, elle a eu de plus en plus de mal à se fournir en drogue car Alvyn pour la remercier de son échange de box au premier avec sa sœur la fournissait.
Au début elle a multiplié les passes, espérant avoir assez mais ça n'a pas suffit et avec le manque elle n'a plus été capable de rien.
Elle a arrêté de se nourrir car elle rendait tout.
Awa a dû lui retirer son box au premier mais lui a quand même donné son ancien, délogeant la fille que j'ai frappé dans la couloir.
Elle conclut en disant :
— Tu n'aurais pas dû t'en mêler crevette je ne vais plus rien t'apporter à part un tas d'emmerdes... en plus tu as déjà ton lot.
Je suis choquée de ne pas l'entendre rire quand elle finit sa phrase. Avant elle aurait rit.
— Tu devrais allé dormir Tara.
— Je vais y aller mais vu ta tête, tu devrais aussi.
— On a pas l'heure ici et je dois être en haut à neuf heure.
— Pourquoi ?
— Me trouver un box, je réponds en faisant un clin d'œil avec une assurance que je n'ai pas.
— Raison de plus pour dormir, il y a une montre dans la table de chevet dans la chambre tu pourras y mettre le réveil.
— Merci mais je vais plutôt me doucher.
Tara hausse les épaules et se lève de table.
Je m'occupe rapidement de la vaisselle et me rend à la salle de bain.
J'hôte hâtivement mes habits trop pressée d'aller sous le jet d'eau bienfaiteur.
Je déchante vite, je ne peux pas mettre l'eau trop chaude, rien que la vapeur me brule le bras et je ne suis pas d'humeur à encaisser de la douleur inutilement.
Alors que je me shampooine la tête Tara entre dans la pièce.
— Je t'apporte la montre, je te la pose à côté du lavabo.
— Ok merci va te coucher.
Elle grommèle une réponse inintelligible et alors que sa main se pose sur la poignet son regard dérive vers mon tas d'habits au sol. Je l'imite et aperçois sur le tas de fringues le sachet d'héroïne.
Tara se baisse avec précaution pour le ramasser et me le montre en demandant :
— C'est quoi crevette ?
— Laisse tomber Tara, je réponds doucement de peur qu'elle snife le contenue d'un coup ou qu'elle ait une autre réaction bizarre.
— Tu te drogues ? me questionne-t-elle visiblement inquiète.
— Bien sûr que non. C'est les dealers qui nous avaient emprisonné qui l'avaient laissé pour Teo et je l'ai caché sans trop savoir quoi en faire.
— C'est de l'héro ?
Son intérêt pour le type de drogue que c'est m'inquiète. Je coupe l'eau et sors de la douche, m'approchant d'elle avec précaution de peur de la faire fuir ou de la braquer. Tara m'a l'air si fragile et je vois dans ses yeux que ça lui fait envie.
Je pose doucement ma main sur la sienne et demande :
— Donne le moi je vais m'en débarrasser.
C'est vrai ça ! J'aurais pu jeter le tout dans les chiottes chez les mecs... mais quelque chose m'en a empêcher. L'envie. L'envie d'échapper un peu à cet enfer. Je n'ai jamais pris d'héroïne. Mais Teo avait l'air tellement bien la dernière fois...
Je saisie le sachet et me retourne vers le lavabo. J'hésite. Tara le voit.
— Ca te fait envie ?
— Je crois bien que oui... je réponds avec réticence.
— A moi aussi, mais ne tombe pas dans ça crevette...
Je fixe Tara dans le reflet du miroir, je sens qu'elle a quelque chose à demander mais qu'elle n'ose pas.
Je l'encourage gentiment, elle cède presque immédiatement.
— Tu sais crevette si je ne fais plus de passes c'est parce que juste l'alcool ça ne me suffit pas pour laisser un homme me toucher... Si tu me laisse l'héro je pourrait bosser cette nuit et trouver quelqu'un qui m'amène d'autre came...
Je me fige.
Je me retrouve devant un gros dilemme. Si Tara ne bosse plus elle va se faire buter par les autres filles qui n'apprécieront pas l'idée d'écarter les cuisses pour la nourrir pendant qu'elle se la coule douce mais la replonger dans la drogue alors qu'elle est sevrée... En fait je pense que c'est le mieux, de toute façon on ne vit pas longtemps ici. Tara a envie de vivre même si c'est de façon destructrice. Je n'ai pas à la juger.
Je me retourne et lui donne la poudre.
— Fais gaffe avec ça quand même, ok ?
— T'inquiète pas crevette j'ai l'habitude.
— Tu prends quoi comme drogue normalement ?
— De tout, c'est la cocke le plus facile à avoir ici car c'est ce qui est le plus produit, mais je carbure un peu à tout... du moins je carburais. Pourquoi ?
— Si je peux je t'aiderai à en trouver.
— Merci crevette je te revaudrai ça, dit-elle en me souriant avant de quitter la pièce.
J'avais l'impression de lui devoir quelque chose mais je ne peux pas m'empêcher d'avoir peur de la précipiter vers sa fin.
Je retourne sous la douche jetant un rapide coup d'œil à l'heure sur la montre digitale.
Il est vingt heure moins trois, les mecs doivent-être en route pour aller voir Chaz s'ils n'y sont pas déjà.
J'espère que ça va aller pour eux. De toute façon je ne peux rien faire d'autre à part espérer et tout faire pour être en vie et les revoir.
Je devrais prendre les médocs que m'a refourguée Awa. Tara en les voyant m'a dit que ce n'était pas de la drogue mais j'ai nettement sentie qu'elle disait ça pour que je les prenne. Elle a ajouté aussi que je ne ressentirai aucune différence.
Je suis tiraillée, mais je veux vivre donc la réponse est évidente je dois prendre ces trucs... c'est la première chose que je fais en sortant de la cabine.
Je bande grossièrement mon bras pour le protéger de coups éventuels et j'attache mes cheveux en une queue de cheval avant d'enfiler un short par dessus un string à dentelle noire. Pour le haut, je passe une brassière rose fluo qui plaque bien le peu de poitrine que j'ai pour ne pas qu'elle me gêne.
J'enfile des chaussettes et des baskets et je me rends à l'étage.
La musique du bar non loin est assez rythmée ça me donne de l'énergie. Dans la pièce des femmes pousses les fauteuils, canapés et tables basses dans les coins et sur les côtés pour libérer l'espace car nous ne pouvons pas aller en bas.
J'inspecte la pièce pour prendre mes marques. C'est toujours ce putain de lino gris au sol, ça ne glisse pas, je vais avoir du mal à être mobile, le béton ou le carrelage se prête mieux à la rapidité mais je ferais avec. En espérant que ça aille. Je n'ai plus qu'à attendre.
Tara se préparait quand je suis partie, elle souriait même en sachant qu'elle allait aller au bar se trouver des clients. Elle a prit la drogue. Ca ne me rend pas triste bizarrement j'ai aimé la voir comme ça, comme le jour de notre première rencontre.
Je m'appuie contre un mur et je regarde les femmes s'agiter essayant de deviner qui est mon adversaire, mais je n'en ai pas la moindre idée et il se peut qu'elle ne soit pas encore là.
La salle se remplit petit à petit, la fille que j'ai frappé et les quatre connasses qui avaient essayé de me butter sont là et ça me fou en rogne, tant mieux il va falloir que je puise ma force de quelque part.
Awa arrive enfin, elle ne fait pas de grand discours et termine sa tirade par :
— Comme certaine de vous le savent Astrid a encore une fois envoyer paitre un client qui se trouvait déjà dans son box avec elle, j'ai donc levé l'immunité sur son box qui se retrouve à partir d'aujourd'hui disponible.
Je suis le regard des femmes qui je pense m'indique qui est la dite Astrid. Je tombe sur une femme d'un mètre soixante dix assez carrée, les cheveux coupé au dessus des épaules avec une bouche cruelle. Elle fait un peu flipper. J'espère qu'Awa n'a pas exagéré quand elle a dit qu'elle était molle car elle a l'air plutôt musclé.
Awa donne des détails sur l'emplacement du box mais n'y connaissant rien ça me passe au dessus. Elle demande ensuite :
— Quelqu'un est-il intéressé par celui-ci ? Si oui qu'il s'avance au centre de la pièce on ne va pas y passer la nuit.
Je jette un coup d'œil à la ronde, certaines femmes hésitent, mais Astrid les intimides. C'est ma chance et j'ai plutôt intérêt à impressionner aussi, sinon je ne garderai pas le box longtemps.
Je me décolle du mur pour attendre au milieu. Tous le monde me regarde et la plupart des expressions sur les visages montrent une certaines pitié. Elles me voient toutes perdre, sauf tout un groupe dans un coin celui de Neah. Faut dire qu'à quatre elles avaient eu du mal à me maitriser.
Astrid vient à ma rencontre une lueur mauvaise dans le regard. Franchement je ne sais pas pourquoi je n'ai pas peur en la voyant avec toute cette haine, mais tant mieux.
Awa demande à la foule si quelqu'un est intéressé car à la fin du combat elle n'acceptera pas que quelqu'un se manifeste.
Pour mon plus grand soulagement la foule reste muette. Si je gagne c'est dans la poche.
Awa lance le duel.
Astrid essaie de me toucher avec son gros poings mais avec une telle lenteur que j'ai presque l'impression qu'elle se fout de ma gueule. Je la voit serrer le poing, armer son bras, prendre de l'élan et le lancer dans ma direction. J'évite le coup théâtralement car je veux troubler l'assemblée, je veux que toutes les spectatrices se méfient de moi.
J'esquive donc en pivotant sur mon côté droit, je saisie le bras gauche de mon adversaire pour m'en servir de pivot et me retrouver dans son dos rapidement. Je profite de la position désagréable dans laquelle je l'ai mise pour accentuer l'angle inconfortable dans lequel se trouve son épaule pour lui faire mal. Je relève son avant-bras dans une torsion. Elle grogne et se retourne pour me saisir, je lâche tout et me baisse avant de me redresser lui décochant une droite dans la mâchoire.
Elle recule et secoue la tête pour retrouver ses idées.
J'attends. J'ai le dessus et je veux lui faire sentir que je sais que je vais gagner. Je décoche un sourire satisfait dans sa direction. Elle me charge comme un taureau le ferait le buste pencher en avant, la tête la première ses mains prêtent à m'emprisonner.
Malgré la présence du lino au sol j'arrive à l'éviter en me poussant sur le côté et je la bouscule violement avec un coup de pied quand elle est à ma hauteur. Elle est tellement lente de toute façon que même si elle me voit venir elle ne fait rien et tombe lourdement sur le flanc.
Je jubile, le bruit qu'elle expire en tombant me fait carrément plaisir. Je me lâche en me précipitant sur elle pour la rouer de coup de pieds. Quand elle capitule j'ai un mal fou à m'arrêter. Je vois rouge.
J'inspire profondément pour essayer d'évacuer le surplus de colère qui m'anime. Mon regard se pose sur la foule autour, je distingue Tara qui me fait un signe de tête avec un sourire qui signifie : "tu as géré crevette !", je me demande si elle sait que la première fois ça a été truqué... comme maintenant au final.
Je continue de fixer Tara quand Awa vient me féliciter :
— Bien joué Talis ! Je vois que Teo t'a apprit quelques trucs.
— Ouais.
Awa me laisse mais je la stoppe en posant une question :
— Je peux donner mon nouveau box à qui je veux ?
Awa se retourne en souriant, un mélange de mépris et d'amusement se lisent sur ses traits.
— Oui tu peux, mais tu risques de ne pas être très bien vu et je te conseille d'attendre une semaine avant de te battre à nouveau pour un box sinon les autres filles vont vouloir te faire la peau à te voir installer tes amies puis toi en haut dans la même journée. Si tu veux je t'autorise à garder le sien. De toute façon j'ai appris que tu lui avais, à elle aussi, refait le portrait, je parle de la propriétaire d'origine pas de Tara. Sache quand même que pour les boxs du bas, il n'y a pas vraiment de règles et les filles n'attendent pas forcément de se battre officiellement.
— Parfait, je réponds en souriant et en me dirigeant vers Tara.
Je me fiche de devoir démonter encore d'autres personnes, pour le moment je me sens bien et je serai presque heureuse de devoir me battre à nouveau.
Tara sourit elle a meilleur mine que quelques heures plus tôt.
— Alors là crevette je suis surprise, je m'attendais à ce que tu sois moins débrouillarde.
J'ignore sa réplique et lui dit :
— Je l'ai dit à Awa, je te donne le box que je viens de gagner.
Tara éclate de rire et lâche :
— Tu culpabilise pour la fois d'avant ?
Je rougis mal à l'aise car je vois, et je comprends qu'elle savait que c'était truqué.
— Remet toi crevette, pour moi c'est oublié et tu avais plus besoin de ce box que moi.
— Tu acceptes alors ?
— Oui parce que cette fois c'est moi qui en ait besoin.
Tara par récupérer ses affaires et s'installer avant d'aller au bar. Je profite d'être près du garde manger pour me prendre des œufs. Quand je me retourne je me retrouve nez à nez avec Neah.
— Tu vas nous attirer de nouvelles emmerdes, pourquoi tu es revenue ?
— Je n'ai aucun compte à te rendre, pousse toi ou je t'en colle une ! je déclare froidement, je suis encore sous l'adrénaline et le dernier duel, j'ai envie d'en découdre, il ne va pas falloir qu'elle me cherche trop.
Ses copines se tendent et se rapprochent alors que quelques badaudes nous observes.
— On te fera la peau un jour ou l'autre tu as beau avoir quelque passe droit ou d'autres choses sans qu'on ne comprenne pourquoi, mais le fait que tu puisses aller et venir à ta guise ne te sauvera pas.
— Tu sais quoi Neah ? Je vais trouver le moyen d'habiter dans ton box, j'espère que le rez-de-chaussée te plaira !
J'ai les poings serrés et je lutte pour ne pas la frapper.
— Tu crois pouvoir me battre ? Je ne suis pas au premier pour rien connasse et ce coup-ci personne ne pourra venir t'aider, alors tu sais quoi ? Je vais aller dire à Awa que je me bats ce soir contre toi pour mon box.
C'est complètement inespéré, je pense qu'elle me défie maintenant parce qu'elle sait que je suis meilleure qu'elle et qu'elle a espoir que je sois trop faible pour la battre à ce moment même. Je ne lui ai pas laissé le choix en lui promettant de prendre son box... j'aurais peut-être dû réfléchir avant de parler.
Neah part trouver Awa et je me retrouve à nouveau au centre de la pièce prête à me battre.
Je suis ravie de voir que mon adversaire n'en mène pas large.
A peine le coup d'envoie passé Neah me charge tentant de me plaquer au sol. Je l'évite mais cette pute me saisie par le haut du bras, mon bras blessé bien évidement et elle met toute sa force dans sa poigne en plein sur la plaie, la douleur m'arrache un cri aigüe. Automatiquement et avec une rapidité qui me stupéfie presque moi même, j'envoie mon poing dans le visage de mon adversaire. La force du choc la projette en arrière lui faisant lâcher sa prise.
Je me précipite m'installant à califourchon sur elle pour la rouer de coups.
J'ai envie de la tuer cette putain de pétasse !
La colère, la haine et la frustration me submerge et je les laisse parler à travers mes actes.
C'est parce qu'une personne hurle que je dois m'arrêter, que je réalise que Neah a perdu connaissance suite aux chocs répétés, je regarde son visage inerte en train de se colorer, le sang se rependant sous sa peau. Je n'éprouve aucun remord. Aucune empathie ne vient entacher le bonheur et le plaisir que je ressens.
Je me sens libre et forte, même si je sais que c'est l'inverse.
Awa déclare que le box m'appartient et la foule part vaquer à ses occupations.
Tara est repassée par là et elle me sort de la pièce me proposant de me montrer mon nouveau lieu de vie.
Toutes les femmes s'écartent sur mon passage, je leur fais peur.
En espérant que ça dure.
Tara qui a refait sa crête et qui a l'air complètement métamorphosée par rapport à deux heures en arrière,( tellement que j'ai l'impression que si je fais abstraction de sa maigreur d'être revenue deux mois lus tôt), me traine à sa suite.
Elle me montre le box, je compte le nombre de porte autour et repère des éraflures singulières sur la porte pour le reconnaitre et je pars ensuite chercher mes affaires dans l'ancien box de Tara, alors que cette dernière est descendue au bar.
Mery la blonde et Seva la rouquine , deux des trois amies de Neah viennent à ma rencontre.
Je reste sur mes gardes. Mais elles viennent juste de me demander si elles peuvent récupérer les affaires de Neah. J'accepte. Je suis moins énervée et je veux quand même ne pas passer pour une pourriture de première.
Le box que je viens de gagner est quand même encore plus loin de la porte d'entrée que celui que j'avais la première fois au premier, ce qui veut dire qu'il a des chances d'être mieux. Je n'ai pas ouvert la porte mais j'ai vraiment espoir qu'il soit encore mieux, on ne sait jamais, ça ne fait pas de mal de rêver. Bien que de toute façon je pense que tant que j'aurais une baignoire je serai contente et je suis certaine qu'il y en aura une.
Je descends les escaliers. Le rez-de-chaussée est calme c'est étrange. Je pense que toute les filles sont au bar, normal il faut bosser.
Tara m'a laissé les recettes, je les embarque dans un sac de toile que j'ai trouvé dans un placard, j'y jette quelques affaires supplémentaires mais alors que je tourne dos à la porte elle s'ouvre. Je me retourne pensant tomber sur Tara mais au lieu de ça je vois un homme. Il l'air presque aussi surpris que moi de le voir.
Mon cœur s'emballe, je n'ai pas envie de baiser, pas maintenant ! Mon corps moulu se rappelle à moi, je pense que l'effet des cachets diminue. J'ai envie d'aller dormir, pas de laisser une brute assouvir ses désirs pervers.
Sauf qu'un homme insatisfait peut me coûter mon nouveau box...
L'inconnu ferme la porte et s'avance vers moi, ses yeux brilles d'un appétit presque animal. J'ai peur.
Malgré l'angoisse et les souvenirs qui m'assaillent à le voir s'approcher de moi, je reste étrangement calme et je déclare :
— Ce n'est pas mon box je ne fais que passer, je retourne immédiatement dans le mien mais je pense que sa propriétaire ne devrait pas tarder à arriver.
L'homme me dévisage, ses traits exprime de la colère, il avance pour se retrouver devant moi et m'attrape par le menton pour me forcer à lever la tête et à le fixer.
Je suis toujours morte de peur mais je reste impassible. Au bout de quelques secondes il déclare :
— De toute façon vu ta gueule je vais aller m'en chercher une autre."
J'hausse les épaules et comme si de rien était je quitte la pièce juste après lui. J'ai envie de courir mais je me retiens. Je sens ses yeux sur moi alors que je remonte les escaliers.
Je suis vraiment soulagée que ça n'est pas été plus loin, je me dirige dans mon nouveau chez moi trop heureuse d'avoir enfin la paix et aussi d'avoir eu le visage aussi mâché car je pense que c'est en partie ce qui l'a dissuadé.


Chapitre dix-sept

[sous-le-signe-de-la-lune]

Ah c'est vrai que Tara était accro ! au moins ça va servir à quelqu'un et Teo ne risque pas de tomber dessus ^^
Pour le trucage je n'ai pas vraiment compris, elle a pris les médicaments d'Awa pour se doper ? Mais sinon les combats étaient bien comme souvent
Et c'est bien de revoir Tara aussi même si elle est moins enjouée qu'avant.
Heureusement pour Talis qu'elle est tranquille même si ça ne va sûrement pas durer ! x) J'ai hâte de voir comment les garçons se sont débrouillés avec Chaz.
Vivement la suite

[angel40]

Vraiment trop bien ce chapitre! Talis est vraiment une folle mais elle s'en sort bien et je suis contente qu'elle ai pu aider Tara ! Vivement la suite!

[plumenchantee]

Super chapitre^^ Je pense que c'est plutôt pas ma pour elle d'avoir gagner les deux boxe la même journée : ca montre sa force et en plus c'est mieux pour Tara ! J m'inquiète maintenant surtout pour les garçons et je veux la suite !!

[etoileee]

Un chapitre super comme d'habitude Tara est vraiment dans un mauvais état et accro à la drogue , heureusement que Talis veille sur elle, j'aime bien leur amitié ! Et Tal à vraiment fait des progrès deux box au premier en une seule soirée ! Ça ne se passe pas si mal pour elle finalement reste à savoir si les gars auront la même chance... Vivement la suite

[Joana-d-Occitan]

Toujours aussi captivant! Quand à Talis, elle devient une vraie championne!!!
Je me demandes ce qu'il va lui arriver...

[princess78]

Très bon chapitre !

Purée je pensais jusqu'à la dernière seconde qu'elle allait foutre cette merde dans les chiottes ! Elle ne l'aide pas vraiment Talis, mais ma foi, si sans ça elle ne peut pas survivre... Mais bon, j'avoue quand même que ça m'a fait plaisir de retrouver un peu une Tara gaie.
Elle a gagné deux box en une soirée, elle a le vent en poupe la petite Talis. J'ai trop aimé quand elle a refait le portrait à cette garce de Neah. Une belle petite vengeance, on l'attendait toutes celle-là je crois.

Haha, Tara n'est pas née de la dernière pluie, elle avait deviné que son match avec Talis était truqué.. Heureusement qu'elle n'est pas trop rancunière. Puis au moins, elle retrouve son box.

Ouff j'ai eu vachement peur à la fin quand le gars est arrivé, elle a eu de la chance aussi sur ce coup.
Mais j'imagine que ça ne va pas durer, comme d'hab ! Je te connais bien ^^

[Ayat]

Les hommes là bas on dirait tous qu'ils ont pas de coeur!
C'est horrible!

Elle s'est battu deux fois, et Tara qui sait pour la première fois, c'est juste dingue!
Tara je commence à bien l'aimer, je trouve ça vraiment triste qu'elle soit obliger de reprendre de la drogue.
Et en y repensant Teo, il a du bien souffrir quand même à cause de son sevrage!

J'ai juste envie de dire bravo petite elfe pour avoir écrit une telle histoire et d'avoir toujours autant d'imagination.
Merci.

Gros bisous,
Ayat.

[bazinga]

Heu...si elle tient tant que ca à tuer sa copine, elle a qu'à la flinguer ou l'étrangler..Ca sera plus rapide et moins douloureux que de la laisser se droguer...
Et j'ai pas compris pourquoi Neah avait mis son box en jeu? Parce que si c'est juste parce qu'elle es vener, c'est complètement ridicule...surtout vu le contexte...
Et c'est quoi la différence entre les box au premier et les autres déja?
J'ai pas compris le passage avec l'inconnu...

[ZoeyJ-AimeLeKiwi]

Super chapitre, j'applaudis ! Tu écris toujours aussi bien t je suis toujours aussi accro, vite la suite !!!

[Analia]

Hein hein... Je suis perplexe, tout se passe trop bien X)

En tout cas super chapitre (comme toujours ^^) j'ai hâte de découvrir ce qui va se passer pour les garçons...

Bref j'ai pas grand chose à dire à part que c'est génial alors histoire que tes chevilles gonflent pas trop je vais éviter de le répéter de trop ;P ♥

PS : bah alors il est où le chapitre ? On est mardi là !

[elenwe]

Yep la compagnie
Bon je ne suis pas trop satisfaite de celui là, j'ai l'impression de l'avoir baclé, sans trouuver quoi ajouter donc j'espère que ça ira quand même.

Bonne lecture



Chapitre dix-sept

J'ai prit les deux antalgiques avant de me mettre dans le bain brulant. Je n'ai pas pu résister même si la plaie à mon bras n'a pas du tout apprécié d'être plongée dans l'eau fumante et parfumée.
Je sais que pour les analgésiques je n'aurais pas dû. Mais j'avais envie que la douleur me lâche un peu, c'est une réaction de faibles, mais tant pis.
Je ne m'étais pas trompée pour le nouveau box, certes il est de la même taille que celui que j'avais au premier la dernière fois, mais il est plus luxueux. La baignoire et aussi grande que celle d'avant mais en plus elle est munie de jets massant. Je ne m'en sers pas car mon corps recouvert de bleus n'aimerait pas le traitement, mais je compte bien en profiter plus tard dans les jours à venir.
Je me demande si je vais tenir plus d'une semaine ici. Si le délai est toujours de sept jours pour que les boxs soient potentiellement remis en jeu on va forcément me le disputer. Jusqu'à ceux que Awa estime que je le mérite, et pour le mériter il faut s'investir et pour s'investir il faut bosser... pas qu'un peu...
Je n'en ai pas envie... mais ça doit être le cas pour les autres aussi...
Je chasse ce futur peu réjouissant de ma tête décidant de m'y atteler demain et de profiter de l'instant présent.
Cette résolution tient cinq minutes. Cinq agréables minutes où je profite de l'effet décontractant et de la somnolence que me procurent les médicaments.
Je ne pense à rien, mes yeux sont fixés sur le lavabo et son support en marbre rose. Je reste comme ça jusqu'a entendre le bruit des filles dans le couloir qui vont sur le toit.
Ce qui se passe me frappe, comme un choc électrique et je me redresse immédiatement.
Les combats des hommes !
Mes amis feront-ils partit des combattants ?
J'espère et je prie tous les dieux et autres choses matérielles ou immatérielles qui me viennent en tête que non, mes amis ne feront pas partit des combats. Il ne faut pas.
Malgré ma volonté d'être rapide pour m'habiller et foncer sur le toit je suis terriblement lente.
J'arrive finalement sur le toit. J'y suis allée d'un pas tranquille, droite et fière pour essayer de dégager une confiance en moi et une assurance que je n'ai pas.
Je cherche Tara du regard au milieu de la trentaine de personnes qui se trouve installée à regarder vers le bas mais elle n'est pas là. Je vais donc m'assoir au pif, là où il y a de la place.
Les matchs n'ont pas encore commencé. L'agitation au dessous est dingue, deux hangars ont ouvert grand leurs portes pour laisser apparaitre deux bars où les hommes ont déjà commencé à se souler.
Du son électro sort d'enceintes sur les murs à l'extérieur des entrepôts.
La nuit est presque totale et malgré les spots je n'arrive pas à distinguer les visages donc je ne repère personne.
Il ne me reste plus qu'à attendre, fixant malgré moi le hangar de Chaz car j'ai l'intuition qu'ils vont sortir de là.
Je ne me trompe pas, la démarche légèrement claudicante de Yorick et les trois autres qui paraissent bien grands autour de lui se reconnaitraient entre mille. Il sont vivant et apparemment entier, un poids me quitte. L'estropié, mon frère et mon mari quittent la place et disparaissent entre les hangars, ne reste que Josh.
Pourquoi ?
J'ai peur soudainement. Peur qu'il ait défié Chaz !
Je n'arrive pas à être en colère après sa stupidité, je suis trop anesthésiée par les médicaments. Je n'arrive pas à réfléchir clairement.
J'essaie de me raisonner, de me dire que Teo ne l'aurait pas laissé faire, qui le ne le laisserait pas là, seul.
Mais rien n'y fait ! J'ai l'impression de voir Josh. Mort. Etendue au milieux de la foule, la moitié de son cerveau sur le bitume à côté de lui.
je me mets à transpirer abondamment et mon souffle s'accélère.
J'ai l'impression de manquer d'air.
J'étouffe même !
J'essaie d'inspirer par la bouche, je sens l'air passer mais j'ai l'impression qu'il ne m'apporte pas d'oxygène.
Je panique !
Alors que je perds complètement pieds une main se pose sur mon épaule, me distrayant.
"Je peux m'assoir ? demande Awa de façon impassible.
J'hoche la tête pour lui répondre affirmativement.
Elle s'installe et fixe la foule avant de parler d'un ton bas, sans bouger. Je porte mon attention sur la place tout en me concentrant sur ses mots.
— Aucun d'eux n'a défié Chaz, Josh prend juste la place de Yorick ce soir, pour qu'il y ait un champion, alors essaie de retrouver une certaine contenance.
Oh putain la honte, je viens de m'afficher en angoissant, pour rien...
Je rougis malgré moi, je m'en veux d'avoir été faible et en public.
Juste avant de se relever Awa me glisse :
— Les antalgiques font ça parfois."
Super nouvelle, je me serais bien passée de cette angoisse qui ne m'a pas complètement quittée.
Je ne peux pas m'empêcher de penser. Awa qui s'affiche avec moi, je me demande si ça peu nous attirer des ennuis...
A force je ne sais plus ce qui peut être un problème ou non ! C'est la vraie prise de tête.
Je suis un peu perdue. Je décide de mettre ça sur le compte des médicaments et de toute façon j'ai la flemme d'y penser.
Les premiers duels passent vite, les hommes ne brillent pas spécialement, en étant en forme je suis presque sûre d'être capable d'en battre une grande partie.
Je dois vraiment une fière chandelle à Teo de m'avoir enseigné à me battre et m'avoir entrainée durant les deux derniers mois. Sans ça, je ne m'en serais pas sortit, ni dans le sous-sol des dealers, ni ici.
C'est le combat de Josh, je ne sais même pas s'il n'y en aura qu'un d'ailleurs.
Il traverse la foule d'un pas lent et plonge son regard dans tous ceux qui le fixent les forçant à détourner les yeux, c'est flippant. Je suis abasourdie par la façon dont sa position a évolué ici. C'est assez excitant. Même si je sais que ça craint de le penser. Je vais mettre cette pensée mal placé sur les médicaments, qui vont avoir bon dos ce soir je pense.
Josh atteint l'espace vide au centre de la foule, son adversaire est une espèce de grosse montagne de muscles informes. Ca va être facile pour lui, il est rapide, il va lui faire bouffer le bitume en moins de deux. Josh est fort je n'ai aucun doute sur l'issue du combat.
Le monstre ne bouge pas et laisse Josh porter le premier coup. Le poing de Josh s'abat avec rapidité sur la joue du géant, mais alors qu'il replie son bras son adversaire attrape son poignet au vol.
De là où je suis je vois la grimace de Josh c'est dire si le type doit avoir une poigne monstrueuse.
Mon ami se ressaisie et feinte en faisant mine de frapper à nouveau au visage avec sa main libre mais alors que le géant lève son bras pour l'intercepter le genou de Josh s'écrase sur son entre-jambe. Je ne peux pas m'empêcher de grimacer à l'impact mais rien de comparable à la tête que tire le mec qui vient de se faire pratiquement émasculer.
Josh termine le type rapidement en envoyant quelques frappes violentes supplémentaires dans le buste et sur la face du type qui tombe au sol.
Le mec hors course, mon ami blond se retourne vers le hangar de Chaz avant de faire un petit signe de tête dans cette direction et de quitter la place pour se fondre dans les ombres.
Enfin soulagée que tous mes amis soient à peu près à l'abri je regagne mon box pour dormir.

Le réveil sur la montre que j'ai trouvé dans ce box sonne, m'arrachant un grognement. Les médocs m'ont fait sombrer instantanément je n'ai même pas prit la peine de me déshabiller, j'ai juste réglé le réveil sur quatre heure vingt, pour guetter Yorick sur le toit.
Je sort discrètement de mon box, pied nu pour ne pas faire de bruit.
Je jette un rapide coup d'œil par l'ouverture : Awa est assise sur un banc le regard perdu au loin.
Je m'assoie sur les escaliers en fer et j'attends. Je suis tellement immobile que la lumière du couloir s'éteint. Je n'avais jamais comprit que ici aussi c'était des capteurs qui l'allumait.
Le temps commence à me paraitre long quand le bruit d'un choc se fait entendre, suivit d'un grognement étouffé.
— Je ne pensais pas que tu viendrais à cause de ton pied Rick.
— M'en parle pas, j'ai même prit des médocs pour pouvoir endurer les réceptions. Je suppose que c'est le tas d'os qui t'a parlé de ma blessure.
Je ne sais pas si Awa répond ou si elle fait un signe, quoi qu'il en soit je n'entends rien.
Au bout d'un temps assez long Yorick souffle :
— Tu m'as manquée princesse !
Princesse ? Sérieux ?!!
— Putain mais arrête de m'appeler comme ça ! Tu sais que je déteste en plus, s'exclame Awa.
Ca me fait bizarre de l'entendre parler comme ça, loin de sa froideur habituelle.
— Pour moi tu en es une, tu es belle intelligente et tu diriges tout un royaume.
— Tu racontes vraiment que de la merde Rick.
— Tu n'es pas d'accord avec moi ? demande-t-il en minaudant presque.
— Tu es vraiment venu pour débattre du fait que je sois une princesse ou non ?
— Non, mais répond à ma question.
Awa souffle très bruyamment, apparemment vaincu.
— Tu connais beaucoup de princesse qui écarte leurs cuisses à tous les hommes qui se présente toi ?
— Au Foyer on nous en parlé une fois, d'une reine qui sucée tous ses soldats, donc on peut dire que oui.
— C'était du pipeau cette histoire juste pour qu'on ne se sente pas crade à baiser avec les connards chez qui on allait bosser. T'es vraiment un idiot naïf. Bon maintenant pourquoi tu voulais me voir ?
— Tu me manquais, répond Yorick d'une voix douce que je ne luis connaissais pas.
— Tu me manquais aussi, lâche Awa un peu moins tendrement que lui, mais tout de même avec sincérité.
Un nouveau blanc s'installe et je passe la tête doucement, sans déclencher la lumière, juste au bon moment pour voir Awa qui est assise à califourchon en face de Yorick sur le banc, se prendre un énorme vent alors qu'elle approche son visage du sien.
— Princesse je t'aime mais pas comme ça, déclare Yorick d'un ton doux.
Aïe la pauvre !
— J'aurais essayé, dit-elle d'un ton détaché.
— Encore, commente-t-il, tu ne fais que ça. Tu es belle princesse, tu es intelligente et drôle et je t'aime plus que ma vie mais l'amour que je te porte n'est pas de cette nature là.
— Un jour tu me laisseras t'embrasser j'en suis sûre, déclare Awa sûre d'elle.
— S'il n'y a que ça pour te faire plaisir, peut-être qu'un jour ça arrivera.
Ils arrêtent de discuter et Yorick attire Awa à lui pour la prendre dans ses bras. Ils ont vraiment de drôles de relations ces deux là. Pauvre Awa, je n'aimerais pas être à sa place. Au bout d'un long moment Yorick parle, tellement doucement, que c'est à peine si je l'entends :
— Bientôt Josh risque de défier Chaz, si Teofrast ne lui grille pas la politesse. Mais avant ça, si une nuit il pleut, on essaiera de s'enfuir par le canal.
Awa le stoppe :
— Les miliciens tirent à vu et je ne sais pas nager.
— Justement la pluie va servir à ça, à nous couvrir. On a gagné du temps avec Chaz mais il va essayer de nous faire tuer c'est sûr, on espère qu'il pleuvra prochainement. Comme ça on traversera toute le longueur en apnée et la pluie camouflera les mouvements et les bruits. En plus si Teofrast a pu traverser en tirant les trois énergumènes je pourrais te tirer à toi.
— C'est de la folie, dit-elle d'une voix neutre comme si rien ne l'émouvait.
— Je sais, mais je ne compte pas partir sans toi. Donc retient bien : si une nuit il pleut tu m'attends ici avec le tas d'os, et on se barre.
— Il faudra que je lui dise ?
— Oui s'il te plait, je ne sais pas si les autres vont venir la voir ou pas.
Yorick regarde sa montre et tout en grognant annonce qu'il doit partir.
Je me dépêche de m'en aller à mon tour mais ça déclenche la lumière du couloir. Merde !
Partir en courant ne me parait pas une bonne idée alors je décide de faire comme si j'arrivais sur le toit, en attendant quelque secondes avant de monter. Je manque percuter Awa en haut des escaliers.
— Qu'est-ce que tu fais là ? me demande-t-elle avec brusquerie.
— Je venais voir si Yorick venait.
J'ai répondu la vérité, je n'ai juste pas tout dit.
— Ce n'est pas à toi qu'il a donné rendez-vous ! rétorque-t-elle sèchement.
— Je sais je voulais juste des nouvelles des autres.
— Tout le monde va bien."
Elle lâche ensuite succinctement les informations à propos de la fuite s'il pleut une nuit. Je la remercie et je file avant de subir ses foudres.
A peine dans mon box je me dénude pour sombrer dans le bonheur du sommeil.

"Debout la marmotte ! hurle Tara à mes oreilles.
J'ouvre les yeux en aillant l'impression d'avoir dormi deux jours entiers.
— Tu en as mis du temps à te réveiller crevette, j'ai même cru que tu étais morte, s'exclame Tara en rigolant.
Entendre son rire m'arrache un sourire, ça m'avait manqué. C'est un peu horrible de penser qu'en fait je ne l'apprécie que quand elle est défoncée.
Elle continue en ajoutant :
— J'ai préparé le petit-déj pour qu'on le prenne ensemble après j'irais me coucher.
— Qu'elle heure il est ? je demande la voix ensommeillée.
— Dix heure.
Putain ! Déjà si tard pourtant je me suis couchée tôt. Ce sont les cachets sûrement et les jours d'avant qui m'ont complètement éreintés. Parce qu'au final je n'ai pas passé plus de trente minutes debout à épier Awa et Yorick.

Je porte juste un boxer en dentelle, pour éviter des remarque de Tara j'enfile une robe rapidement avant de m'attabler et manger le pain, le beurre et la confiture qu'elle a assemblé pour moi.
Elle lâche quelque banalité lors du repas, me remerciant pour la pureté de la came et me confiant qu'elle a trouvé un type qui en échange de pratique peu courante, (qu'elle ne précise pas) a promis de lui en ramener. J'apprends aussi, alors que je m'en serais passé, qu'elle a effectué seize passes cette nuit.
Je ne commente pas, j'ai du mal à réaliser, c'est énorme !
Physiquement et mentalement je ne m'en sens pas capable. Je ne pense pas que les autres baises autant. J'espère que non car si c'est le rythme à avoir pour réussir à garder mon box je n'y arriverai pas, même avec la meilleure volonté du monde.
J'ai honte, je n'ose pas demander, alors que je devrais. J'ai peur qu'elle me réponde que c'est le nombre de mecs normal par jour.
Tara me laisse. Je n'arrive pas à croire que je la trouve autant en forme alors qu'elle a passé douze heures à offrir son corps. Ca me dépasse.

Je me fait violence et après m'être lavée rapidement, je me maquille et m'habille très court pour descendre au bar.
Même à onze heure il y a des hommes... et très peu de femmes.
Je vais à un comptoir où une des femmes sert. Elle m'avise d'un rapide coup de tête et me donne la bière que je demande. Je la bois d'une traite. Je vais pour en commander une autre quand des mains se posent sur mes hanches. Au sourire presque compatissant de la barmaid je sais que c'est un homme.
Je me retourne pour regarder de quoi il a l'air, même si ça n'a aucune importance.
Comme tous les hommes d'ici il est assez musclé et a les cheveux court. Il ne m'embrasse pas, ne tente pas de danse collé serré et m'entraine directement me demandant où est mon box.
Je l'emmène avec moi, je suis contrariée de ne pas être plus soule, je n'ai tellement pas envie d'être entièrement consciente de ce qui va suivre... mais je n'ai pas le choix.
A peine la porte du box fermée l'homme se fout à poil. Il ne doit pas trouver que je me déshabille assez vite car il m'aide avec un air contrarié.
Une fois nue je respire un grand coup pour me motiver à en finir le plus vite possible.
L'homme a beau être dans une maison close il ne bande pas et ça me prend un temps fou pour le faire durcir à grand renfort de caresses. Heureusement pour moi après ça, ça va vite et un quart d'heure plus tard il est déjà reparti.
Je décide de ne pas me laver pour ne pas perdre de temps et repars en bas.
Je suppose que la meilleure façon d'être une pute efficace c'est de les enchainer, encore plus quand c'est une heure où peu de fille travaille. Je vais peut-être marquer des points comme ça.
Je retourne en bas et comme un peu plus tôt c'est à peine si j'ai le temps de finir mon verre.
Le manège se répète. Je suis ravie que mon corps ait de bon automatisme car même au bout de trois heures, ça va, et pourtant je n'ai éprouvé aucun désir, mais je suis restée lubrifiée tout le temps, même si je sais qu'il y a de quoi dans la chambre. C'est une maigre consolation mais c'est mieux que rien. A croire que mon corps sait ce qu'il a à faire pour rester en vie.
Je commence à être passablement éméchée, j'en suis à ma huitième bières ça doit être pour ça. Mon corps et mon esprit sont anesthésiés et tant qu'aucun haut le cœur ne me saisie je décide de continuer. J'ai peur du moment où la réalité de mes actes me tombera dessus.
Je descends à nouveau dans la fosse en espérant encore tomber sur un mec normal, qui ne me violente pas pour arriver à ses fins.

L'homme me monte dessus comme un animal le ferait. Je l'encourage avec des gémissements feints espérant que ça l'aide à arriver plus vite à son bonheur. J'en ai marre c'est le neuvième et celui de trop, mon estomac se serre et l'envie de vomir commence à être difficilement contrôlable, l'alcool ne m'aidant pas.
Alors que l'homme s'agite plus vite en pleine libération la porte de la chambre s'ouvre. Je n'avais même pas entendu celle du box, trop concentrée à retenir le contenue de mon estomac.
L'homme ne s'arrête pas pour autant et va jusqu'au bout c'est-à-dire trois coups de reins plus loin et se retire de moi en s'affalant sur le lit.
Il n'y a bien qu'un homme pour ne pas s'arrêter quand on le surprend à ce moment là. Mon client me bouchait la vue et maintenant que je vois, j'aimerais disparaitre.
L'intrus n'est autre que Josh. Son air sévère et ses yeux gris plantés sur l'homme nu près de moi me glace le sang, je ne bouge pas. Je ne veux pas attirer son attention alors qu'une honte soudaine s'abat sur moi. j'ai envie de me cacher mais je n'ose pas.
— Dégage ! lâche mon ami blond sur un ton sans appel.
Mon client rassemble ses affaires et les enfiles avant de quitter la pièce une minute plus tard toujours sous le feu du regard de Josh.
La porte claque, nous sommes seuls.
J'ai la tête baissé et je fixe mes genoux que j'ai ramené vers moi.
Pourquoi a-t-il fallu qu'il voit ça ?
Mes joues sont rouge et me brûle et un profond dégoût de moi même m'envahit. Je me lève précipitamment et me rends à la salle de bain pour vomir, bousculant mon ami au passage.
Je m'avachi sur les toilettes et libères ce qui demandait à sortir.
Alors que le dernier spasme est passé Josh pose sa main sur mon dos dans un geste amical et demande :
— Ca va ?
— Qu'est-ce que tu fais là ? je rétorque toujours en lui tournant le dos, trop lâche pour affronter son expression en ce moment.
— Je suis ton propriétaire aux dernières nouvelles.
— Ca c'était avant !
— Et c'est le cas à nouveau, si tu veux de moi.
— Pourquoi ? je demande d'une voix penaude.
— Pourquoi, quoi ?
— Pourquoi tu demandes si je veux de toi ?
— Parce que tu as le droit de refuser. Je sais que Teo se serait mieux mais ma position maintenant ici te sera plus utile que la sienne, répond-il naturellement.
Il ajoute ensuite :
— Je change tes draps et je m'occupe de la bouffe, tu n'as qu'a profiter du temps pour te prélasser dans un bon bain.
J'acquiesce toujours sans me retourner.
Alors qu'il est presque dehors ile ajoute :
— Bien joué pour ton box au premier, tout le monde n'aurait pas réussi à monter aussi vite ! "
Il a choisi tous ses mots avec soin, il n'a pas parlé du "besoin de me laver", ni aucune allusion à ce que je viens de faire mais je me sens quand même sale.
Néanmoins pressée de me débarrasser de l'odeur des autres je vais me frotter, essayant d'oublier ce qui vient de se passer et rassemblant mon courage pour faire face à Josh juste après.


Chapitre dix-huit

[bazinga]

Awa se prostitue?! AH bon? mais pourquoi?
Ils étaient mignons avec Yorick, j'avais oublié qu'il était gay du coup...
16 passes? Ca me parait vraiment énorme quand meme...
Enfin même 9 en fait...
Comment c'est possible de baiser 8H et d'être encore lubrifiée? Normalement elle devrait etre toute sèche et avoir super mal hein...
Et pourquoi c'est Josh qui reprend son role de propriétaire et pas Teo?
Donc ils ont encore une chance de se barrer? Mais pour aller ou?