Au coeur du chaos - (Histoire terminée) - [Survie/Amitié/Amour]

[opheliepeudupin1997]

Oh mon dieu!!
Encore le nez cassé... La pauvre
Vivement la suite!!!

[Un-Livre-Une-Vie]

Salut ! Je suis une nouvelle lectrice. Bref,j'ai bien aimé le chapitre. Il est toujours aussi fluide. On en apprend plus sur Awa. Par contre, je n'ai pas trop compris le truc des femmes, au début. Pourrais-tu me prévenir pour la suite ?

[princess78]

Je kiffe Tara ! Je préfère carrément la voir comme ça plutôt qu'en mode loque et désespérée.
L'histoire d'Awa est vraiment triste et horrible. Je comprends mieux pourquoi elle est autant attachée à Yorick.
Je pensais que ça n'allait plus servir à grand chose que Talis ait un propriétaire mais en fait non, tant mieux! J'espère qu'elle va pouvoir retrouver son Teo dans le prochain chapitre.
Talis a encore bien géré, décidément elle les massacre une par une ^^

Vivement la suite !

[DML12]

Coucou! Ça fait une éternité que je ne suis pas venu commenté…Je m'en excuse… Je comptais reprendre au chapitre 12 mais je t'avoue que j'ai dévoré tous les chapitres disponibles.

Je fais donc le commentaire du chapitre 19 : (j'essaierais tout de même de faire les autres!)
La confrontation avec Chaz était assez terrifiante, et je compatis énormément avec Talis. Je comprends qu'elle perde un peu ses moyens après…
Et ça fait vraiment peur de voir que Chaz est lui aussi très intelligent et qu'il arrive à prévoir un sacré nombre de choses… Même si avec un peu de chance, sa paranoïa le perdra peut-être…

Je trouve ça bien que le petit groupe se rapproche de plus en plus. Qu'on retrouve Awa et Yorrick de plus en plus, et que même cette dernière parle davantage avec Talis.
Ça ne doit pas être rassurant non plus pour Awa de faire face à ses filles, et de peut-être perdre son autorité.
J'ai été surprise qu'elle vienne voir Talis pour l'épauler, mais c'est vrai qu'elles ont un lien, et Talis est une sacré battante et une bonne alliée.

Ça fait un peur de voir dans quel sacré pétrin, ils sont fourrées… Avec Chaz sur les nerfs et qui surveillent tout, l'ambiants est constamment tendue…

Le récit de la vie d'Aga est vraiment bouleversant. Son histoire est triste, horrible pour une enfant même si je suppose que les enfnats grandissent beaucoup plus vite dans la Zone. Ce qu'elle a enduré est vraiment dur, et on comprend mieux le solide lien qui lie Awa et Yorrick. On comprend aussi pourquoi Awa a des sentiments pour Yorrick. Elle les a depuis longtemps ?
Yorrick est assez attendrissant, il est courageux, déterminé, et batailleur, et pour tous ça, il me plaît beaucoup.
On découvre un peu plus sur Téo, et cela correspond à ce que je m'imaginais.
Le seul truc que je n'ai pas tout compris, c'est l'âge que Teo avait quand Yorrick et Awa sont arrivés ? Et eux aussi quels âges ils avaient ?

Ce récit est vraiment touchant, très clair et il permet de mieux comprendre la relation qui lie les trois personnages.


L'affrontement face aux filles étaient intenses… C'est vrai que la fille a un peu raison… Je comprends qu'elle puisse protester. Mais bon. Enfin heureusement que Talis était là pour appuyer Awa. Elle a prit un gros risque mais au final elle s'est débrouillée comme une gagnante. Sa "rage" est vraiment utile dans les combats. La pauvre fille en face ne l'affrontera pas de sitôt à mon avis..

En tout cas c'était un excellent chapitre comme toujours, c'est touchant et plein d'action en même temps, j'adore ! Jai hâte de savoir la suite!

[Elfi49]

Me revoilààààààààààààà !! \o/ *saute sur Josh et s'attache à lui* Huhuhu, c'est parti pour la lecture. Faisons dans l'ordre. U.U

Chapitre 18 :

Josh se met à rire, se moquant de moi, et m'incite à manger, m'avouant qu'il a amené du chocolat pour me faire une douceur pour plus tard.

Pourquoi ai-je pensé à une autre douceur à ce moment-là ? U.U

Je m'installe sur le canapé pendant que Josh cuisine torse nu. Comme à chaque fois, il s'est mis de la farine sur le visage.

*saignement de nez* J'imagine très bien la scène. *o*

— Tu as mis des nichons quand même, avant c'était plus osseux quand tu te collais à moi comme ça.

Il s'est rendre le sourire. il est si parfait mon Josh. *W*

— Ok, maintenant la question la plus difficile, s'il vient, tu te sens de le laisser t'embrasser ?

Whaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaat !!!!? °o° Sériously !!!?
Ah mais non !! >.< Mais Josh, pas cette vision d'horreur ! Embrasser son frère c'est déjà dur. >.<
Aaaaaaaaaaaaaaaaaaahh !! Moi aussi, je veux prendre un bain avec Josh !!! >.< Elle a trop de la chance cette Talis !!
Chaaaaaaaaaaz !!! °o°
Pieds nus sales : Otis ? Tara ? Awa ?

Bon chapitre 19 :

Oooohh c'est Awa !

— Je ne connais que Tara moi, je lance, pas vraiment rassurée quant à la raison de sa venue.

J'ai du la relire plusieurs avant de comprendre. >.< Attention au virgule. :p

— Attend ! Il y a deux jours tu voulais que je la laisse crever à Tara !

C'est français ça ? "Il y a deux jours, tu voulais que je la laisse crever ! " ou " Il y a deux jours, tu voulais que je laisse crever Tara !

Je lui ai apporté de la cocke avant de venir te voir...

Ca s'écrit pas "coke" non ?

— Avec l'entrepôt ouvert, qu'on quitte le quitte ou non si des mecs cherchent des filles ils nous

Y'a un "quitte" en trop je crois. U.U

Ouah !! J'en reste bouche bée par le passé de Awa. Elle a encaissé elle aussi. J'ai versé une larme. T.T Elle remonte encore plus dans mon estime.

LE combat m'a laissé bouche bée. J'ai eu trop peur pour Talis !! >.< Mais elle l'a battu, bravo Talis !! o/ Ouaaah j'ai eu tout pleins de sentiments en lisant ce chapitre !! °O°
Et je pose la même question que Talis. " Et maintenant ? " Je veux la suite, je veux la suite, je veux la suite !!! *rapide calcul* C'est demain la suite !!!!!!!!!!! \o/

[angel40]

Super chapitre après j'ai pas de questions certes c'est un peu flou mais j'attends la suite

[elenwe]

Chapitre vingt

"Maintenant on va aller te soigner, me répond Awa avec un sourire.
Tara et moi la suivons le long des couloirs jusqu'à son box.
Son box est grand, plus grand que tout ceux que j'ai vus au premier. La partie cuisine est séparée du salon par un bar. La partie salon est munie d'un immense canapé d'angle, ainsi que d'un plus petit et de quatre fauteuils autour d'une grande table basse.
Le tout est simple, en bois ou en coton. Il y a tout de même une chaîne hifi et quelques disques dans un coin, à côté de quelques bouteilles d'alcool.
Awa part chercher une serviette dans la salle de bain pour ne pas que je salisse tout avec mon sang et elle me fait asseoir sur une chaise autour d'une table rectangulaire. Tara s'est affalée sur un des canapé et nous regarde, apparemment amusée.
Awa pose un verre et deux antalgiques sur la table.
— C'est gentil, mais je ne prendrais pas ça, je n'arrive plus à réfléchir quand j'avale ces trucs, lui dis-je en avisant les médocs.
— Tu n'as pas besoin de réfléchir ce soir. Malgré ton état, il va falloir que tu sortes donc c'est certainement mieux que tu ne comprennes pas grand chose.
— Écoute la crevette ! m'encourage Tara.
Je cède, l'adrénaline me déserte et la douleur devient de plus en plus insupportable.
Awa enlève la serviette que je tenais contre mon bras et commente :
— Je crois qu'on va juste bander, certains points tiennent bon et personnellement, je doute de pouvoir faire aussi bien. En tout cas merci d'avoir pris autant de risques.
— Je ne suis pas sûre que j'ai eu vraiment le choix.
— Oui, mais tu t'es vraiment très bien battue, dit-elle sincèrement.
— J'ai eu de bons profs... et pour une fois j'ai gagné sans tricher, je lâche avec une pointe de tristesse.
Awa désinfecte me faisant grogner et déclare :
— Franchement, tu n'as pas à te dévaloriser. Oui la première fois Tara était un peu stone, mais toi tu étais à moitié morte de faim, tu faisais vraiment peine à voir. Et il y a deux jours, je n'ai fait que te donner de quoi tenir le choc, ta rapidité, tes réflexes, tes techniques c'est quand même toi. D'autres filles, malgré l'aide que tu as reçu, se seraient ratées.
Je soupire, elle a peut-être raison. J'ai beau savoir que c'est chacun pour soi et qu'il n'y a pas la place pour un sursaut de compassion, parfois je me sens mal d'être autant chanceuse. Il y a toujours des gens pour m'aider. Otis, Zane, Matis, Azalée, Teofrast, Josh, Yorick, Tara et maintenant Awa. Certes ça fonctionne dans les deux sens, mais il y a des moments, j'ai l'impression de ne pas le mériter.
Tara, pleine d'entrain, se lève et va jeter un œil dans le frigo.
— Je vais faire à bouffer si ça te gêne pas Awa !
L'intéressée parait même ravie de ne pas avoir à s'en occuper.
Notre cuistot s’affaire avec une énergie affolante, je me fatigue rien qu'en la suivant des yeux. Alors qu'elle est en train de découper des carottes, elle dit :
— Moi je suis contente qu'on rouvre les portes. Bon au début les mecs vont faire leur chien de talus et on va sûrement avoir du mal à marcher pendant un certain temps, précise-t-elle en s'esclaffant, mais après ce sera cool. On pourra boire à leur bar et avoir à nouveau une vie sociale, parce qu'ici, c'était devenu l'usine. Tu pouvais pas foutre le nez en dehors de ton box pour autre chose que bosser.
Awa sourit et taquine Tara :
— Tu dis ça parce que toi tu avais réussi à te faire des amis hommes, les pauvres c'était la seule façon pour eux de t'approcher sans se manger une boite.
— Je n'y suis pour rien si les autres ne savent pas se défendre et s'imposer un peu. Les hommes sont certes des animaux qui réfléchissent qu'avec leur trompes immondes, mais ils ont aussi de la fierté, l'idée de se faire battre par une fille en public que ce soit physiquement ou à un concours de boisson ça ne leur plaît pas trop.
Tara ajoute les légumes à la viande qu'elle a mise dans une faitout et tout en mélangeant, elle me demande :
— Tu es de nouveau la propriété de Josh, Crevette, non ?
Je réponds affirmativement.
— Chanceuse petite chose va, tu auras la paix je pense, même en sortant, surtout que toi tu es reconnaissable. Même ceux qui ne savent pas à quoi tu ressembles éviteront d'aborder la seule fille petite.
— J'ai un doute... je déclare pensive.
— Ouais tu as des risques de tomber sur des mecs qui ont une dent contre le blondinet et qu'ils viennent te chercher exprès pour l'asticoter. Mais bon, tu pourras peut-être te débrouiller pour jongler entre tous les mecs que tu connais. Les autres filles rageront un peu, mais tu les emmerdes et si elles sont pas contentes, je leur casserais la gueule !
— Pour Otis et Teo, je pense aussi qu'on pourrait s'arranger pour qu'ils passent du temps avec vous deux pour que vous souffliez un peu.
Tara et Awa ont l'air de s'en foutre et cette dernière me confie :
— Ton frère est souvent venu au hangar durant ton séjour au Quartier, c'est un mec super. Au départ, il venait pour Naelys quand Alvyn n'était pas là, puis après son suicide, il m'a proposé de venir pour moi.
Tara rit et déclare :
— Il faisait son petit effet à chaque fois, tu aurais vu ça ! Le fait qu'il ne s'intéresse presque à aucune fille autre qu'Awa et Naelys ça les rendait dingues les autres. Il faut dire qu'il est pas dégueu à regarder, et si, même moi je le reconnais, c'est que c'est vraiment un tampon.
Awa secoue la tête de droite à gauche et contredit Tara :
— Pour quelqu'un qui aime les femmes, tu ne comprends pas tout. Si les filles le regardaient comme ça, c'est qu'il avait l'air doux.
Tara lève les yeux au ciel et ne rajoute rien, même si elle sourit.
Moi je me demande de plus en plus quelles sont les choses qu'Awa ignore, elle sait tout : qu'Otis est mon frère, que Tara est lesbienne, même si elle n'a rien dit, elle savait qu'Alvyn et Naelys étaient frère et sœur j'en suis certaine. Comme elle doit savoir que mon frère est gay.
— Dis moi Awa, il y a des choses que tu ignores ?
— Peu, mais il y en a ! répond-elle en me faisant un clin d'œil.
— Comme ? je demande.
— Le prénom des dernières arrivantes et savoir si tu aimes Teofrast ou non.
Tara rigole alors qu'Awa me fait des œillades. Je rougis et je grogne avant de répondre timidement :
— Oui je l'aime.
Je me triture les mains attendant qu'on passe à un autre sujet, mais mon inestimable amie Tara relance en disant :
— Pourtant tu n'es pas insensible à Josh, hein Crevette ? Quand je l'ai vu t'embrasser, tu t'es mise à rougir, c'était presque mignon !
— Quand ? je demande sur la défensive et surprise.
— Lors d'un repas qu'on faisait toutes les deux. D'ailleurs, en parlant de ça, ce mec est dégueulasse, tu avais la bouche pleine ! Franchement les gays n'ont aucune classe.
Je ris à sa dernière remarque avant de dire :
— Il n'est pas gay, il est bi Josh.
Awa commente d'un air amusé :
— Tu as l'air bien informée.
Je grogne et préfère me taire alors que les deux autres rient de concert. Awa est presque aussi cramée que Tara.
On a bouffé comme des mortes de faim. Tara avait préparé une sorte de couscous tout bonnement fabuleux.
Awa m'a donné de nouveaux habits car les miens étaient tâchés de sang. J'en ai profité pour visiter son box, car en plus de la porte de la salle de bain, que j'ai pu allé voir, et qui comporte un jacuzzi, son appartement a trois autres portes. Deux d'entre elles donnent sur de belles chambres et la dernière, sur une salle d’entraînement avec des tapis au sol et sur les murs.
— Sympa cette pièce ! je m'exclame.
— Ouais, hein ? Dire que c'est là que j'ai entraîné la fille que tu as battue tout à l'heure, termine-t-elle.
— Heureusement que tu ne l'as pas mieux entraînée, j'ajoute avec une pointe d'ironie.
Awa ne relève pas et ajoute d'un air songeur :
— C'est aussi ici que Teofrast et Yorick m'ont appris à me défendre.
Awa nous frappe énergiquement dans le dos simultanément :
— Très beau moment de nostalgie mais c'est le moment de bouger.
J'inspire un grand coup avant de partir, car j'ai honte de l'admettre, même si je me sens détendue à cause des cachets, j'ai un peu le trac.
Les couloirs sont bondés de filles se dirigeant en bas. Il est vingt-et-une heure moins deux. Je le sais car j'entends une fille le dire à une autre, juste avant que les murs en taules de notre hangar vibrent sous l'effet d'enceintes hurlant leur musique à l'extérieur. Awa jure.
Si je comprends bien, c'est ce qu'elle avait craint, Chaz a organisé une fête. Au moins, on est fixé, va falloir faire gaffe... sauf que j'ai l'esprit qui tourne à deux à l'heure.
A peine nous arrivons en bas, que les deux petites portes sur les côtés sont ouvertes de l'extérieur.
Par l'une d'elles, je vois Paul qui s'en va après avoir fait son boulot. Il ne sert plus à rien maintenant, il n'y a plus rien à surveiller.
Les filles se tiennent loin des portes et ont l'air hésitante. Awa fait la seule chose à faire, elle se dirige elle même dehors en premier, suivie de Tara et moi.
Heureusement, d'autres filles nous emboîtent le pas.
J'avais peur à l'extérieur de voir une foule d'hommes nous guettant, mais il n'en est rien. Il y a des hommes, mais ils sont en train de boire ou d'arriver sur la place.
Avant de me laisser Awa me dit :
— Plus la peine de faire semblant de ne plus être proche avec tes amis, Chaz de toute façon voit du complot partout.
Je ne sais pas pour quelle raison elle me dit ça. Mais je comprends en la voyant sauter au coup de Yorick.
Au départ surprit et rigide, le tas de muscle se détend et étreint à son tour son amie. Je suis étonnée de le voir avec une béquille, mais je pense que c'est quand même plus malin que de se gaver d'antalgiques.
Tara m'a quittée sans que je m'en aperçoive, elle se fraie un passage jusqu'au bar. Quand je la vois comme ça, pleine d'énergie, en train de bousculer des hommes trois fois plus épais qu'elle, je n'arrive pas à réaliser que deux jours en arrière, je l'avais retrouvée à moitié morte avec presque aucune envie de vivre.
Le trac grandit, j'ai l'impression d'être en milieu hostile... sauf que ce n'est pas une impression.
Je déglutis et alors que j'avance d'un pas, des mains se posent sur ma taille avec douceur et le souffle de l'inconnu balaie ma nuque avant qu'il ne parle.
— Je t'embrasserai bien, mais Josh est dans le coin, me susurre la voix de Teo.
Je souris, soulagée que ce soit lui.
Il se présente face à moi et avant que je n'ai pu dire quoi que ce soit il lâche un "et puis zut" avant de coller ses lèvres aux miennes.
Je me retiens de grogner, car ma bouche et mon nez sont proches et ce baiser surprise, aussi tendre soit-il, me fait mal.
— Tu n'as pas l'air en forme Tal, ça va ?
— Je me suis battue et la connasse m'a frappée dans le nez.
Teo grimace et m'embrasse sur le front. Il attrape ensuite ma main et m’entraîne à sa suite.
J'aperçois quelques regards en biais d'hommes, avec des gueules assez flippantes, du genre qui ont souvent pris des coups. Mais Teo a l'air de n'en avoir rien à faire et je lui fais aveuglément confiance.
Il m’entraîne jusqu'à leur box, où il n'y a personne.
La porte à peine close, il me donne un baiser passionné.
— Tu es fatiguée ? demande-t-il en décollant ses lèvres chaudes des miennes.
— Pas trop pourquoi ?
— Parce que j'ai envie de te faire l'amour ! déclare-t-il avec douceur en caressant l'une de mes hanches.
Je prends un air faussement hésitant ,car comme à chaque fois que je suis en sa présence, mon corps s'embrase à la hauteur de l'amour que j'éprouve pour lui, c'est à dire un désir au-delà du supportable.
Je glisse un doigt entre le haut de son jean et sa peau pour l'attirer encore plus à moi et avec ma main de libre, je glisse le long de ses abdos en disant :
— Je ne suis pas assez fatiguée pour refuser une proposition aussi alléchante que celle-là.
— Parfait, sourit-il avant de me soulever et de m'amener dans la chambre.
Les draps sentent la lessive et ça me fait rire.
— Tu avais prévu ton coup, hein ? je demande taquine.
— Il faut croire, répond-il distraitement alors que la bouche court de mon cou sur mon épaule et le long de mon bras.
Je soupire de bien-être. Je m'enivre de son contact. J'aime tellement ça. J'ai presque l'impression d'être soûle tellement ma tête tourne dès qu'il me touche, comme si mon corps se rappelait les délicieux supplices qu'il était capable de me procurer.
Je me laisse entièrement faire, trop fatiguée et stone pour faire autrement. De toute façon, Teo, en mec organisé et méticuleux, aime bien faire les choses comme ça. Je ne vais pas m'en plaindre.
Alors que nous sommes tous les deux nus, nous caressant dans un moment d'échange intense, quelqu'un frappe à la porte.
Nous grognons simultanément. Dans un soupir exaspéré, mon mari part ouvrir. Je ne peux pas m'empêcher de regarder ses fesses musclées se contracter quand il s'éloigne de moi.
— C'est pour quoi ? demande Teo froidement.
— On m'a dit de venir te chercher, que tu devais te rendre au plus vite à l'entrepôt des réserves !
— Pourquoi faire ? Et qui t'envoie ?
— C'est Orlan qui m'envoie, c'est lui qui gère le stock ce soir, mais je ne sais pas pourquoi par contre, je suis juste messager ce soir.
— Orlan attendra, je suis quelque peu occupé maintenant! déclare Teo, d'assez mauvaise humeur.
— C'est bien pour toi gars que tu te sois levé une fille, mais on m'a dit que c'était urgent et que tu devais venir immédiatement.
Teo demande au mec d'attendre et me rejoint. Il me dit à voix basse :
— Habille toi, tu ne peux pas rester seule ici, je sens venir le traquenard à plein nez.
J'acquiesce et me rhabille.
Mais alors que j'enfile une de mes chaussures, la voix chaleureuse de Josh raisonne dans le box :
— Qu'on est bien chez soi !
Teo me souffle que je peux rester et je le suis jusque devant l'entrée.
Au sourire flamboyant et presque moqueur de Josh, je comprends mon erreur en allant dans la pièce. Teo fait un sourire vaincu avant de donner une frappe très bourrue dans l'épaule de Josh, espérant lui faire mal je pense. Josh grimace légèrement et m'attire à lui pour un baiser baveusement théâtral.
La surprise m'empêche de réagir immédiatement et quand je le repousse Teo et l'autre type sont déjà partis.
— Bordel Josh c'était obligé ?
— Tu m'appartiens je te signale, donc techniquement au vu des habitudes d'ici je dirais oui, mais je l'ai surtout fait pour faire chier Teo.
Je grogne.
Il rigole et demande :
— Frustrée peut-être ? Si tu veux je peux reprendre là où vous en étiez ? Bon je te l'accorde, je ne suis pas aussi doux et maniaque que lui, mais je saurais te donner du plaisir autrement. Alors partante ?
— Arrête de dire n'importe quoi putain, dis-je entre colère et rire.
— Je t'empêche de devoir traverser tout le camp seule et c'est comme ça que tu me remercies ? Pauvre de moi, dit-il toujours en souriant.
Je grogne et lâche un "merci" boudeur.
Je me laisse tomber sur le canapé gris avant de demander :
— Comment tu as fait pour avoir ce timing parfait ?
— J'ai vu le mec quitter la foule et je savais que ce soir il était chargé de transmettre les ordres. J'ai eu l'intuition que c'était pour Teo et vu que Yorick et ton frère gardent un œil sur Awa et que je suis quand même ton propriétaire, j'ai ramené mon adorable postérieur pour tenir compagnie au tien.
— Tu te sens bien ? je demande, le trouvant un peu étrange.
— Ouais, j'ai un peu bu et je suis content, cet aprèm j'ai pu acheter un livre que j'adore.
— Sérieusement ? C'est un bouquin qui te met dans cet état ?
Il attrape un petit livre sur la table basse, la couverture est dans les tons bleu, comme une nuit enneigée et un homme en noir y est représenté. Les pages sont jaunies et certaines déchirées.
— Il fait un peu pitié ton livre, je commente.
— Tu ne devineras jamais combien il m'a coûté, dit-il joyeusement.
Je fais signe que je n'en sais rien, peu encline à jouer aux devinettes.
— Plus cher que ce que tu m'as coûté la première fois que j'ai voulu devenir ton proprio.
Ça ne m'aide pas car je ne sais pas combien ça lui a coûté, à part que c'était cher donc je lui demande des précisions.
— Six mille euros il m'a coûté ce livre, c'est la merde à trouver, les miliciens refusent toujours d'en faire entrer, ils se font plus de blé sur la bouffe et autre truc. Chez nous, c'était quand même moins chiant. Du coup, un type l'a fait rentrer en le cachant sur lui et ce genre de service coûte un max.
— D'où tu as sorti tout cet argent ?!
— J'ai parié sur ma poire l'autre jour et durant votre absence, j'ai beaucoup gagné en pari et vu qu'au final devenir ton propriétaire ne m'a coûté que mille ce coup-ci au lieu des cinq mille de la dernière fois, il me restait des sous.
— Pourquoi ça t'a fait moins cher ?
— Parce que si j'ai envie que tu sois à moi, je peux le dire à tout le monde. Je fais tellement peur de toute façon que personne ne viendrait me disputer ma propriété et puis Awa m'a dit que c'était toujours moins cher après.
— En gros, au final, tu aurais pu ne pas payer.
— Si on veut, mais les mecs payent parce que le but de cet argent sert à votre bien-être et que les rares types qui se prennent une fille le font parce qu'ils les aiment.
Josh se lève et va dans la salle de bain, je reste appuyée contre le dossier moelleux, profitant de l'agréable sensation de flottement que me procure les médocs.
Josh arrive, les deux mains dans le dos, et me dit :
— Devine ce que je cache !
Pendant une seconde, je me demande comment il veut que je trouve, puis en voyant son air je comprends de suite.
— Des crèmes je suppose ?
— Gagné !
Je le laisse m'en mettre sur le visage car il est toujours plus doux que moi pour ça. Je garde néanmoins les dents serrés tout le temps de l'application.
J'aime ma relation avec Josh, on n'a aucune barrière, rien ne me gêne vraiment avec lui. Il sait toujours me mettre à l'aise. C'est certainement grâce à cette qualité là qu'il a réussi à passer les barrières de mon frère.
Je suis en train de boire une infusion de plantes, quand des coups sont frappés à la porte. Josh soucieux, va ouvrir.
C'est à nouveau le type de tout à l'heure. Josh parait exaspéré, mais accepte de le suivre en m'invitant à faire une partie du trajet avec eux.
Putain ça sent mauvais tout ça, je ne sais pas si c'est Chaz lui même ou certain de ses partisans, mais quelqu'un veut clairement faire passer l'idée que je suis menacée.
Certes, c'est léger et ça pourrait paraître anodin que tour à tour, on vienne chercher les mecs avec qui je suis. Mais quand on sait que des mecs pour remonter dans l'estime de Chaz seraient prêts à faire ce qu'il veut, ça veut aussi dire me tuer ou mettre la pression aux mecs qui tiennent à moi pour qu'ils se décident à le défier, étant donné que Chaz, vu qu'il est déjà le chef, doit juste attendre la menace qu'il sent planer au-dessus de lui.
Ce vieux Chaz, il pourrait faire assassiner les mecs, mais il est retenu par le fait qu'il ignore combien d'hommes sont partisans de Yorick et les autres.
Cet équilibre précaire vacille à chaque instant et la seule question, c'est de savoir qui va mourir quand ça se cassera la gueule. Josh me laisse juste au croisant des allées de plusieurs hangars, des hommes nous regardent. Je me chie dessus.
Juste après son premier pas, Josh fait volte face, m'attire à lui violemment et m'embrasse de façon appuyée alors que ses yeux gris sont braqués sur les mecs juste derrière nous.
Il me relâche enfin, à bout de souffle.
Je reste droite et fière et pars dans l'étroit passage sombre.
Je meurs d'envie de courir car au fur et à mesure que le passage devient étriqué ; les hommes en profitent pour me tripoter. Tant qu'aucune ne m'arrête clairement, je préfère avancer, même si c'est mon boulot de les satisfaire. Josh a dû m'embrasser pour ça, pour qu'aucun n'ose.
Je suis à deux mètres de la place, quand un immense corps trapu me colle contre le mur, une de ses mains sur mon épaule et l'autre directement sur mon entrejambe. Il me maintient fermement je ne peux pas me dégager. Je suis censée me laisser faire... mais l'envie de me barrer est trop forte. Je regarde le mec qui n'est autre que Paul, le mec de l'entrée, celui qui est censé être ami avec Awa je crois et même avec Yorick je pense.
De sa voix grave et rendue pâteuse par l'alcool il me dit :
— Tu pourrais tomber sur pire ma jolie, alors laisse toi faire."
Même si je ne le veux pas, je capitule et laisse ses mains déboutonner mon short.
 


Chapitre vingt-et-un

[Joana-d-Occitan]

J'adore ce chapitre!!!!! Je le sens mal pour Talis dans le prochain chapitre dis moi que je me trompes!!!

[sous-le-signe-de-la-lune]

Josh est pire que d'habitude, sa bonne humeur elle est bien là x) On va savoir le titre du livre ? ^^ Je le vois bien faire la lecture à Otis sinon

La fin ne présage rien de bon, j'espère pour elle que Josh va se retourner et l'aider ou qu'Otis, Tara ou Yorick arrivent même si ce n'est pas gagné. Mais pourquoi encore un cliffhanger à la fin ?! C'est cruel surtout pour ça !

Sinon c'était bien de la voir avec Teo même s'ils ont été dérangé

Vivement la suite ^^

[bazinga]

Au début, y'a les répétitions de "box" et "partie" qui sont un peu gênantes..
Des meubles en coton?!
Matis et Azalée? Qui sont ces gens?
Y'a pleins d'expressions que je n'ai absolument pas comprises!!!

Les murs en taules--> tôle
(y'a quelques autres fautes, un "coup" au lieu de "cou", mais j'ai pas relevé....)

Le moment avec Teo était trop mignon! Ce mec est adorable! Et j'aime comment elle se sent en sa présence.
Le bouquin c'est quoi? le roi sur le seuil?!

Et voila Josh repart avec ses crèmes!!

rien ne me gêne vraiment avec lui. Il sait toujours me mettre à l'aise. --> Heu...C'est pas la dernière fois ou elle voulait pas se mettre nu devant lui avant qu'ils prennent un bain?

Oh, et je le sens bien le Paul, je suis sure qu'il a une bonne raison de faire ca...
Bref, je verrais bien lundi!

[princess78]

Hey !
Je pensais pas que Awa et Talis pourraient devenir "amies" ! Elle m'a l'air bien plus sympathique depuis le retour de Talis dans le hangar.
Dommage que Teo et elle aient été interrompus... Encore un piège de Chaz ça je suis sûre ! Je t'en supplie, débarrasse nous de lui, j'en peux vraiment plus de ce gars.
Tara et Josh, je les kiffe toujours autant ! Faut quand même le faire pour se payer un livre tout pourrave (esthétiquement parlant) à six mille euros !
Faut que quelqu'un vienne lui porter secours à Talis, il a l'air répugnant Paul.. soit disant un ami d'Awa et Yorick.

Bon, jveux savoir qui va crever maintenant !

[Un-Livre-Une-Vie]

Super chapitre ! J'ai trop aimé quand Talis, Tara et Awa était dans le box de cette-dernière. J'apprécie de plus en plus Awa. Parce que derrière ses airs de dure à cuire elle est toute gentille et tout... Trop mignon le moment avec Teo. C'était tout doux. C'était le pays des bisounours !!! Breffff, après quand Josh est arrivé et qu'il a embrassé Talis juste pour foutre en rogne Teo, ça m'a trop fait rire. La pauvre Talis, à la fin, avec Paul. Que va-t-il se passer ? Va-t-elle répondre à ses désirs ? J'espère pas, Josh il ne peut pas se retourner et lui mettre son poing dans la figure ?

PS: désolée si mon comm' est brouillon

[monacre]

Un chapitre plutôt rigolo !
J'ai bien aimé le lien qui se tisse entre Talis, Awa et Tara. Elles sont tout de suite plus humaines !
Josh vraiment saoul, ça doit être vraiment comique ! (Tu l'as déjà fait, non ? Je me rappelle pas...)

Ciao !

[opheliepeudupin1997]

Je sens que sa va se compliquer pour elle :/
Toujours aussi bon!!!!
Vivement la suite!!!!

[angel40]

Trop bien ce chapitre! ! J'espère que tout va bien se passerien et vivement la suite! !

[etoileee]

Josh et ses crèmes ahahah :') Toujours aussi bien ! Je me demande de plus en plus comment ils vont se sortir de là ! J'attends la suite avec impatience !

[plumenchantee]

Super chapitre^^ Bon, a mon avis, Josh elle l'aime que pour deux chose : sa bouffe et ses crèmes. Enfin, pour les crèmes, elle ne l'aime seulement qu'après coup... Au départ, c'est plus compliqué

[Analia]

Coucou !

Le passage ou Tara fait l'éloge d'Otis m'a trop... Chamboulée XD Je l'imaginais pas aussi canon en faite Pour moi il était sexy mais c'était surtout un grand frère protecteur et tout gentil qui a pas eu une vie facile X)
En vrai ça me perturbe je vais me mettre à fantasmer sur lui aussi maintenant merci bien !

Talis ou l'art et la manière de s'enfoncer quand il s'agit de Josh ;P

Purée mais c'est une tuerie son appart' à Awa ! Je veux le même !
C'est mignon quand elle saute au cou de Yorick :3

Et que dire du moment entre Teo et Tal' ?
Ils étaient trop mignon et puis tout à coup boum --"
Et ensuite c'est au tour de Josh !
Tu nous prépares un mauvais coup toi... Je me demande presque si le fait que Paul la tripote va pas contrecarrer les plans de Chaz et sauver la peau des fesses de Talis...

Et puis zut tu es nulle de nous couper là ! Moi je veux lire la suite !

[Ayat]

C'est le luxe pour Awa.
Jacuzzi?!
Whaou!

Les portes sont ouvertes, que la fête commence! (Tu as compris le jeu de mot?! )

Otis est un gars génial, il est resté avec ma petite Awa.

Teo, le revoilà et il repart comme Josh!

Quel fin!
Paul!

Bisous,
Ayat.

[Laurence53]

Salut Elen ! Je t'ai lue jusqu'au chapitre 25 ( tome 1) et comprends que Josh soit un homme attentionné, presque un gentleman mais Talis, comme à ses débuts, est si prude... deux fois, ils s'endorment en s'enlaçant et rien... Il l'attire pourtant mais on ne peut pas dire qu'elle soit très entreprenante. Cela montre qu'elle va souffrir de devoir encore se prostituer et ces 2 premières fois, il a fallu qu'elle boive à s'en rendre malade... Comment va-t-elle surmonter la suite ?

[elenwe]

Chapitre vingt-et-un

J'ai peur. Je suis dégoutée aussi. Dégoutée de mon corps, dégoutée des hommes. Dégoutée du contact.
Je prends néanmoins sur moi en me répétant que ça pourrait être pire.
Paul s'est mis à respirer fort par la bouche tant son excitation est forte. Ses grosses mains me pétrissent sans douceur mais sans crier gare je ne les sens plus.
Je le regarde, quelqu'un l'a écarté de moi. Ce quelqu'un n'est autre qu'Otis.
Je n'arrive pas à réfréner le sourire qui vient ourler mes lèvres.
"Dégages Paul ! ordonne-t-il fermement.
— Putain toi et tes potes vous commencez à me faire chier, tout à l'heure Awa et maintenant elle !
— Ce n'est pas mon problème, répond Otis calmement, va t'en trouver une autre.
Paul s'approche à quelques centimètre de lui. Ils sont tous les deux grands, ils sont tous les deux épais. Deux montagnes de muscles prêtent à rentrer en collision. L'un n'est que colère alors que l'autre reste calme.
J'ai peur pour mon frère, il n'est pas remis de notre séjour dans la cave des dealers toute fois à ma grande surprise Paul ne fait que le bousculer en nous laissant.
Otis vient et m'enlace.
— Tu m'as manqué Tal.
— Toi aussi. Tu es tombé à pic. Je pensais que Paul c'était un de vos amis.
— Paul ?! Tu parles ! C'est une girouette, il aidait juste Awa parce qu'il est dingue d'elle.
Il s'approche de moi pour me murmurer la suite :
— Mais là, vu que la fin est proche Yorick ne veut plus le laisser l'approcher, ce mec est une vraie brute, il prend du plaisir quand il entend la femme souffrir.
Je grimace. Je sais qu'il y en a des comme ça, mais je leur ai échappé au hangar.
Otis m'embrasse sur le front et me propose d'aller me reposer ailleurs. J'accepte, j'en ai marre de voir des gens me détailler, sasn savoir si c'est parce que je suis pute ou si c'est parce qu'ils attendent le bon moment pour me faire du mal.

Nous nous retrouvons dans une allée loin de la foule entre deux entrepôts qui ne servent à rien.
On est assis l'un contre l'autre à même le béton.
Au loin on entends le vrombissement de la musique ainsi que quelques gémissements et grognements étouffés qui viennent à priori de l'intérieur ou de derrière les hangars.
Mon frère m'attire à lui en passant son bras autour de moi.
— Je pense qu'on mettra du temps à venir me chercher ici.
— Comment tu sais ? je demande étonnée qu'il sache que c'est ce qui risque d'arriver.
— Tu es parti avec Teo, Josh gardait un œil discret sur vous, si tu es là c'est qu'aucun d'eux ne peux veiller sur toi, logique, non ?
Oui bien sûr que c'est logique, c'est moi qui tourne au ralenti. Je secoue la tête, complètement dépitée d'être si conne.
— Allez c'est rien Tal, ne t'auto-flagelle pas mentalement pour ça. Tu devrais essayé de dormir même si ce n'est pas le plus confortable ici.
Je refuse net, j'ai envie de discuter avec lui. De savoir où il en est avec Josh. Comment il se sent dans sa vie. Je veux aussi connaitre son opinion sur tout ce qui arrive.
Outre le fait que Josh l'ait un peu pervertis, ce qui me choquera toujours, mon frère est heureux. Josh et lui s'entendent bien, avec Yorick aussi. Bien que je me passerais de ce détail là. Mais l'idée que Otis soit épanouie dans sa vie sexuelle me fait plaisir.
Il pense comme les autres que le mieux c'est de partir quand on pourra mais qu'on n'y arrivera pas tous.
J'ai l'impression bizarre qu'il me cache un truc et que les autres aussi. Pourquoi sont-ils si sûr qu'on ne va pas tous y arriver ? Si on ne fait aucun remous en traversant ça ira. Bon après si on en vient à l'option la moins optimiste on en arrive au duel et dans le camp ça deviendrait un peu la guerre pour être un peu mieux lotis. Mais même là on peut faire face. On est tous capable de se défendre, de veiller les uns sur les autres.
Je veux y croire... mais je ne le dis pas à voix haute de peur que mon frère démonte mes espoirs.
Il me caresse là tête alors que je somnole contre lui. Mais à chaque fois que je sombre je glisse et ça me réveille, alors il m'attire sur lui et me prends comme on le ferait d'un enfant.
— Je veille sur toi sœurette, dors.
Je grogne et rétorque en ouvrant un œil :
— Arrête de faire comme si tu étais le plus vieux !
— Tu veux qu'on en rediscute ? dit-il en rigolant.
Je grogne à nouveau mais n'ajoute rien.
— Ah tu vois, qui ne dit mots consent !
Il ponctue sa phrase en embrassant mon crâne.
Ca m'avait manqué nos chamailleries sur l'ainé de nous deux, comme m'avait manqué son contact quand je m'endors.
Je ne dors pas vraiment je somnole tranquillement, sentant sa respiration régulière et rassurante. Il inspire même profondément, preuve que ces côtes ne se portent pas si mal.

Le temps file et la nuit avance. De plus en plus de gens souls déambulent non loin de nous. Mon frère est sur le qui vive et je commence à m'extirper de la douce torpeur des antalgiques pour rester vigilante aussi.
— On bouge ? me propose mon frère
J'acquiesce.
Alors qu'on erre le plus loin possible des hommes, la musique est baissé et la voix caverneuse de Chaz raisonne dans tout le camp jaillissant des haut-parleurs.
Tout les poils de mon corps se dressent en l'entendant, c'est instantané. Mon cœur s'est emballé, ma gorge s'est nouée et je suis pétrifiée. Mon frère aussi c'est figé, en regardant toutes les silhouettes autour de nous je constate que c'est le cas de tout le monde. Ce type fait peur !
— Bonsoir à vous tous ! Je tenais quand même à vous dire le pourquoi de cette soirée, même si je suis presque sûr qu'au moins la moitié d'entre vous est trop soule pour s'en rappeler avec tous les fûts qui sont déjà vidés... Je vous disais donc, que je vous avais offert cette petite fête et tout cet alcool pour souhaiter et fêter dignement le vingt-sixième anniversaire de Yorick mon plus indéfectible bras droit, que j'ai cru perdu et qui est revenue presque miraculeusement de la planque de ses chiens qui nous volent notre marché et notre gagne pain ! J'espère que ce soir sera le nouveau départ et accélérateur qu'il nous faut pour reconquérir le Quartier. Maintenant je cesse de vous ennuyer et vous laisse assécher nos réserves d'alcool avec grand plaisir, je vous informe que pour demain tous ceux qui avaient des choses non vitales à la survie du camp à faire sont relevés, je vous offre une journée de repos.
Des mecs hurlent leur bonheur vite recouvert par le son qui est de nouveau à plein tube.
Je reste con. Mon frère dodeline de la tête apparemment en pleine réflexion que j'interrompt :
— C'est vrai ?
— De quoi ? Pour l'annif de Yorick ?
— Ouais !
— Oui c'était quand on était enfermé tous les quatre, mais aucun de nous n'y a pensé à ce moment là... on avait pas la tête à ça faut dire, ajoute-il avec un large sourire.
Il n'y a que mon frère pour donner l'impression en parlant de ses quelques jours horribles, qu'ils étaient plutôt fun. Il a toujours su tout positiver. Les défaites, les jours de vaches maigres, la douleur. Comment ne pas aimer un homme comme ça ?
On se dirige vers la place où se déroule le gros de la fête.
La chaleur de tout les corps rassemblés est presque tangibles.
Otis nous ouvre un passage à travers tous ces corps transpirant jusqu'à un bar contre lequel il me plaque, me protégeant de son corps massif des personnes dans notre dos. On nous sert deux gobelets de bières fraiches.
Je bois la mienne d'une traite, savourant sa fraicheur descendant dans mes entrailles. Mon frère déguste la sienne et ne dit rien en scrutant autour de nous. Il doit guetter les autres. Je n'essaie même pas d'y voir je suis trop petite, je ne vois que des t-shirts humides de sueurs. Comme le mien en ce moment là où mon frère est appuyé contre moi. Malgré nos corps moites je trouve ça très réconfortant qu'il me protège.
Je réalise à quel point je suis chanceuse et je suis à deux doigts de pleurer. Je jure intérieurement, l'effet des antalgiques n'était pas dissipé et le mélange avec l'alcool me donne à nouveau droit à cet effet secondaire plus que dérangeant.
Mon frère m'embrasse sur le crâne alors qu'il fait signe à un barman de nous servir la suite.
Alors que je bois le nouveau verre avec moins d'entrain que le premier, Yorick arrive avec Awa. Il fait un signe de tête à mon frère et c'est maintenant le petit trapu qui me protège de la foule et mon frère qui sert désormais de rempart à la grande Awa.
Je souris bêtement, parce que imaginer Yorick derrière cette femme pour marquer son territoire, c'est risible. Contre moi de suite ça parait plus crédible.
Je me retourne pour faire face à mon nouveau protecteur tout en continuant de boire. Yorick transpire à grosse goutte et je ne pense pas que ce soit dû à la chaleur mais plutôt à la douleur.
On se rapproche les uns des autres, pour pouvoir s'entendre parler. Je panique si Chaz voit ça il va vraiment croire qu'on fait un truc pas clair. Bien qu'il sache déjà que c'est le cas... Je ne sais pas quoi penser, quoi faire... Mais comme les autres j'en ai marre de me cacher et de toute façon je pense que ça ne changera rien à part précipiter les choses. Sachant qu'avec les portes ouvertes dans mon hangar elles vont se précipiter quand même, pourquoi cracher sur des moments potentiellement sympas entre amis.
— Qu'elle merde d'empêcher tout ces types de baiser avec Awa ! déclare Yorick.
Mon frère fait une mou qui traduit l'ennui et demande :
— Maintenant on fait quoi ? Je veux dire, les deux autres réapparaissent pas, si quelqu'un vient chercher l'un de nous deux c'est foutu, en plus on ne tiendra pas cinquante jours comme ça.
On acquiesce tous sans pour autant être plus avancé.
— Vous inquiétez pas vous deux, Talis et moi on gèrera dans notre entrepôt.
Yorick rive son regard dans celui d'Awa et avec une colère sortie de nulle part il déclare :
— Talis pourra se cacher car elle peut changer de box et vos noms ne sont pas inscrit dessus, mais toi non, alors arrête de dire de la merde !
— Je sais me défendre Rick, rétorque Awa calmement en lui saisissant une main.
— Ca ne suffira pas et tu le sais !
— Je resterais le moins possible dans mon box et de toute façon dans votre box je serais encore moins en sécurité que chez moi, donc la discussion est close.
— Tu n'as qu'à rester avec le tas d'os.
Awa éclate d'un rire mélodieux avant de lui répondre :
— Tu ne peux rien exiger de moi mon Rick.
Yorick détourne la tête, je distingue les muscles de son énormes cou se contracter. Puis alors que je m'imaginais le voir s'emporter il se retourne avec un petit sourire espiègle et demande :
— Contre un baiser ?
J'essaie d'avoir le même air étonné que mon frère alors que je sais pourquoi il lui propose ça, parce que Awa aimerait bien ça. Cette dernière dissimule un sourire derrière un rictus qui se veux pensant.
— Ouais je pourrais faire un effort si toi aussi tu en fais un.
Je suis choquée qu'elle accepte qu'il l'embrasse sans sentiment au final, du moins sans partager les mêmes qu'elle. Peut-être qu'elle espère que ça éveillera quelque chose chez lui ou un truc dans le genre.
Elle approche son visage de celui de son ami et je suis aux premières loges un peu mal à l'aise.
Yorick jette un rapide coup d'œil sur les lèvres charnues qui se présentent aux siennes avant d'y joindre les siennes. Il est réticent et pas à l'aise, ça se voit et quand Awa tente d'approfondir leur contact il recule avec une tête indéfinissable un mélange de surprise et d'autre chose... de l'indifférence peut-être.
— C'est tout ? demande Awa légèrement boudeuse.
— C'est déjà énorme pour moi !
Mon frère glousse et commente :
— Déjà il a pas vomi c'est pas mal.
On rit tous les quatre, même Awa, alors que je pense qu'au fond elle doit avoir mal.
Plein d'homme vienne donner des accolades bourrues à Yorick en lui souhaitant un joyeux anniversaire, à chaque fois je me tends de peur qu'ils viennent le chercher lui et mon frère, et qu'on se retrouve seules.
Mais ça n'arrive pas et nous continuons à boire et à discuter jusqu'à l'aube.

Je suis passablement soule quand Awa me dépose devant mon box avant de continuer sa route jusqu'au sien. J'ai pas tant bu que ça pourtant, et les autres n'avaient pas l'air ivre et j'ai bu autant qu'eux...
Je ne me pose pas plus de questions et me laisse tomber sur mon lit pour m'endormir aussi sec.

Je me réveille avec une douleur sourde dans la tête, la bouche pâteuse et la gorge sèche. Je grogne et roule hors du lit avec peine.
Je me rend dans la cuisine boire de l'eau.
J'en bois jusqu'à plus soif, trop, et une partie remonte. Je la vomis dans l'évier.
Je soupire, j'ai envie d'aller me recoucher, mais il y a beaucoup de bruits dans les couloirs, des gloussements de femmes, des vois rauques d'hommes. Ca va et ça vient, je n'ai pas l'habitude et ça m'angoisse.
Malgré mon ventre peu enclin à recevoir de la bouffe, j'attrape le dernier cookie de la fournée que Josh avait fait et part me faire couler un bain en mâchant lentement de petites bouchées.
C'est un peu du gaspillage car je ne peux pas savourer correctement le biscuit, mais je n'ai rien d'autre qui me fasse un tant soit peu envie.
Je m'abandonne aux jets massant très longtemps. Je somnole. Je devrais avoir peur que Chaz débarque ou un mec mal intentionné, mais avec un peu de chance la plupart doivent cuver comme moi.
Je dois m'être endormie sans m'en apercevoir car c'est la main gracile de Teo qui me réveille alors qu'il me remet une mèche derrière l'oreille.
— Debout !
Je grogne et lâche :
— Je suis morte, je crois que j'ai trop bu.
Il rit et me gratifie d'un de ses éternels sourire.
— Je vais te faire à manger ça te fera du bien, fini de te laver tranquillement.
Il m'embrasse tendrement et quitte la pièce.
Bordel que je l'aime. Sa me frappe à chaque fois que je le vois, comme quelque de palpable. C'est l'homme de ma vie, peu importe le temps qu'elle dure, mais je suis sûre que si nous vivions cinquante ans de plus je l'aimerais toujours autant.
On ne peut pas dire qu'après son départ je me lave, je fait juste couler un peu plus d'eau sur moi, trop lasse pour faire quoi que ce soit de plus. Je ne m'étais pas aperçu que je buvais autant. Les bières ce sont suivis sans même que je ne les sente passer.
Je ne m'essuie même pas en sortant de la baignoire et passe la nuisette bleu nuit qui traine sur le porte serviette.
Teo me regarde de ses yeux bienveillants avec "son" sourire, ce sourire qui donne l'impression que tout va bien.
— J'ai fait avec ce que j'ai trouvé.
J'acquiesce en voyant les sandwich fait avec du pain qu'il y avait dans le petit compartiment freezer du congélateur.
Teo m'invite à m'asseoir contre lui sur le canapé. Il a préparé la table basse en conséquence, mettant tout ce qui pourrait nous être utile.
Je regarde mon repas d'un œil mauvais car il me donne envie de vomir, alors je reporte mon attention sur mon "amoureux". Rien que de penser ce mot je me frapperait d'être aussi niaise mais pourtant c'est vraiment ce qu'il est.
Teo à les traits tirés, d'énormes cernes violets ornes ses magnifiques yeux ébène.
Je porte ma main à son visage pour les caresser avec la pulpe de mon pouce.
— Tu as dormi ?
— Non pas encore, avec Josh nous avons passé la nuit et le début de la matinée à compter des caisses et des fûts, dit-il ponctuant sa phrase par un soupir.
— On ira dormir après avoir manger si tu veux. J'ai même une brosse à dent neuve, si tu veux te les brosser avant de dormir.
Teo prend une moue d'enfant vexé tout bonnement à craquer. Il s'approche ensuite de mon oreille et murmure :
— Nous n'avons pas fini toi et moi hier, et tu sais à quel point j'aime finir ce que je commence, achève-t-il sa phrase en me léchant le lobe de l'oreille."
Un frisson me parcourt, mais je suis trop mal encore de ma cuite de la nuit dernière pour avoir envie de sexe. Je lui fait un signe négatif de la tête.
Il sourit et me force à mordre dans le pain. J'ai du mal à avaler la première bouchée mais après le reste descend seul et je retrouve une pêche olympique.
Teo me parle de tout, de rien, et de notre départ car il devrait pleuvoir dans trois jours, ou peut-être un peu plus, la météo n'est jamais très fiable ici, mais ils annoncent quand même des orages de fin d'été. Plus que trois jours à attendre, ça parait si loin et si jamais c'est plus je n'ose même pas y penser...
Teo me parle aussi de comment on s'organisera en face, il me parle d'un point de rendez-vous aussi, au cas où pour une raison ou une autre on serait séparé. Je ne sais pas si je retrouverait l'endroit dont il me parle il faisait nuit quand nous sommes partis et c'est là où il a garé la voiture qu'on est censé se retrouver. Ca m'angoisse cette idée, mais je ne lui dis pas, tout est déjà compliqué sans que j'ajoute mes angoisses au reste et aux siennes.
Il m'explique aussi qu'au vu de la blessure de Yorick, il faudra que quelqu'un le tire, quelqu'un capable de tracter sa masse et qui a l'habitude de traverser le fleuve car avec son pied mal en point le pauvre il ne pourra même pas aider, que donc lui se chargera de la montagne de muscle et d'Awa et que du coup mon frère aillant quand même encore du mal à respirer, ce serait Josh qui nous tracterait.
De voir qu'ils ont réfléchis à tout, qu'ils ont prévu et organisé du mieux qu'ils pouvaient notre fuite ça rend le tout tellement réel que ça commence à me stresser... alors comme à chaque fois je décide de ne plus y penser et l'invite à terminer ce qu'on avait commencé la veille.


Chapitre vingt-deux

[Joana-d-Occitan]

Très bon chapitre, ils vont tous bien ^^
Mais c'est trop calme, c'est pas normal^^ je sens venir une suite mouvementée non?

[bazinga]

Elle est vraiment trop mignonne quand elle pense à Teo! Au début, j'étais fâchée, je pensais qu'on le verrai pas, et finalement si! Ouf!
J'adore la relation qu'elle a avec Otis, ils sont super tendre et j'aime bien son coté protecteur.
Du coup, je me demande ce que tu nous resserves pour la suite, je suppose que rien ne va se passer comme prévu, ça serait trop simple!! ^^

[sous-le-signe-de-la-lune]

Ah c'est Otis je m'en doutais ! C'est super de le voir et d'avoir un scène toute mignonne *^* J'espère que ça ne sera pas la dernière entre eux parce que ça sera vraiment trèèès dommage. Et triste.
J'aime bien quand elle est contente pour lui.

Je ne pensais pas que Yorick avait cet âge là Je pensais qu'il avait celui de Josh et Téo en fait x)
Le moment entre lui et Awa est un peu étrange et triste je trouve. Quel manipulateur

On a de la chance aujourd'hui: Otis et Téo dans le même chapitre ^^ ! Ah c'est sympa quand ils sont ensemble mais là aussi j'espère que ce n'est pas la dernière fois qu'on le voit.
En plus tu ne finis pas en cliffhanger

Vivement la suite pour voir comment le plan va se dérouler (ou rater...). J'ai peur pour qui tu vas faire mourir >.<

[plumenchantee]

Très bon chapitre qui valait comme toujours la peine d'attendre.
C'est un chapitre un peu plus calme que les précédents et ça fait du bien de les laisser se reposer, même si par ce terme j'inclue devenir ivrogne xD
Nan, sérieusement, c'est bien qu'Otis et Talis aient passé un moment ensemble un peu

[princess78]

Chapitre pépère ! Mignon le moment frère et soeur, en espérant que ce ne soit pas le dernier.
Yorick est quand même vache avec Awa Il faut qu'elle se fasse une raison, il ne l'aimera jamais comme elle le voudrait !
L'anniversaire de Yorick, je m'y attendais pas à celle-là !
Et Tara, elle fout quoi ?
Bon j'ai hâte qu'ils retournent dans leur Zone quand même... (et accessoirement, savoir qui va crever)

[angel40]

Très bon chapitre vivement la suite !!

[elenwe]

Chapitre vingt-deux

Teo n'a pas pu rester indéfiniment.
On a tenté d'aller chez eux avec Awa étant donné que nous avons le droit de passer du temps en dehors de l'entrepôt des femmes mais à chaque fois dans les vingt minutes quelqu'un vient chercher nos amis pour telle ou telle corvée.
Avec Awa on a décidé de passer tout notre temps libre ensemble et pour pouvoir souffler on descend souvent à la buanderie mais là c'est elle qui n'y reste jamais longtemps. On vient toujours l'appeler parce qu'un homme la veut elle particulièrement. En général je remonte aussi pour garder un œil sur ce qui se passe et aussi parce que seule dans le sous sol j'ai peur que des filles viennent me régler mon compte.
Tara est presque invisible je l'ai aperçue de loin deux fois. Elle a éclaté de rire à chacune d'elle. J'en ai conclu qu'elle trouve de la drogue sans problème. Tant mieux car pour elle c'est la seule chose qui l'aide à endurer tout ça.
Je suis déjà fatiguée de ce rythme alors que les portes ne sont ouvertes que depuis deux jours et demie. Surtout après le faux espoirs d'hier après-midi. Il a plu mais ça n'a pas duré jusqu'à la tombée de la nuit. On espère tous qu'il pleuvra ce soir, surtout Yorick et Teo car je crois qu'aucun d'eux n'a envie de voir Chaz mourir. J'ai arrêté d'essayé de les comprendre. Peut-être qu'ils pensent que la situation après sa mort ne va pas être simple, il y aura d'autres morts. Sauf que pour moi tant que ce n'est pas l'un de nous je m'en fiche, tous ces hommes peuvent crever.
Je pense et j'espère que Chaz empêche nos amis de passer du temps avec nous juste pour leur mettre la pression et qu'au final il ne s'en prendra pas à nous directement. C'est ce que les autres penses aussi. Toujours prit dans ces histoires d'équilibres pour le camp, passer pour un faible ou non. C'est bien un truc d'homme. Nous les femmes même si on est sournoise, je trouve que le système est moins tordue ici. Je verrais bien de toute façon. Chaz change souvent d'avis il parait.

C'est à peine midi et j'ai juste envie d'aller m'allonger, le stress m'épuise. Je me force tout de même à me faire à manger. Je n'ai que du blé sous la main. Le garde mangé est moins fourni que d'habitude, je ne sais pas pourquoi et je n'ai pas prit le temps de demander à Awa.
Les vas et viens dans le couloir ainsi que les discussions sont devenus un font sonore presque rassurant. La nuit. Le jour. Ca n'arrête jamais, à croire que tous les hommes du camp sont en manque de sexe et qu'ils n'attendaient que ça : l'ouverture des portes. J'espère que ça va se calmer, bien que personnellement je n'ai eu que deux clients.
Je suis en train de manger mon blé quand le silence gagne le couloir. Un frisson de peur me traverse. Je reste immobile quelques secondes le temps de reprendre le dessus et d'aller discrètement à la porte jeter un œil au travers le trou de la serrure. J'ai bougé trop tard car je n'aperçois que l'arrière d'une chaussure qui s'éloigne vers le fond des boxs, vers chez Awa. J'entre-ouvre la porte pour jeter un œil, mais là aussi pas assez vite car la personne n'est plus là, je croise juste le regard de quelques putes apeurées. C'est Chaz, il n'y a qu'une personne pour faire peur aux filles comme ça, et c'est lui.
Je ne sais pas quoi faire, chercher les autres ? Il sera forcément trop tard et ils feraient quoi ? Peut-être en plus que je m'inquiète pour rien, qu'il vient pour discuter de détails techniques... je ne suis même pas sûre de croire à cette version là. Sa venue n'est pas bon signe.
J'aperçois Zeke qui arrive en grande enjambées vers moi. Il me force à entrer dans la pièce et referme la porte, avant de parler doucement :
" Chaz n'est pas dans un bon jour, ne reste pas ici, sort du hangar.
— Mais pourquoi ?
— Parce qu'il s'est levé du pied gauche et qu'il en veut à la terre entière. J'ai fait aussi vite que j'ai pu mais je n'ai pas pu le devancer pour venir ici vous prévenir.
J'ai une seconde d'hésitation, le temps que ses mots fassent leur chemin dans ma tête et quand c'est le cas je ne cache pas ma surprise :
— Attend! Tu es en train de dire qu'il est venu nous tuer et que là il est en train de tuer Awa ?
Zeke acquiesce, apparemment l'air peiné. Je ne savais même pas qu'il gardait un œil sur nous mais je n'ai pas vraiment le temps de lui en demander plus.
Je le remercie et sans réfléchir je me dirige au pas de course chez Awa.
C'est suicidaire. Le pire c'est que j'en ai conscience et que je m'en fous. Je n'ai pas peur. Je suis déjà submergée par l'adrénaline et je ne suis plus capable de raisonner clairement.
J'ouvre le box avec fracas, une chaise est renversée, la table laissée en plan comme si quelqu'un c'était apprêté à manger. La porte de la salle de bain est grande ouverte et des bruits d'éclaboussures, de luttes et des sortent de grognements me parviennent. Je me précipite pour voir Chaz en train d'essayer de maintenir Awa le visage plaqué contre le sol de la baignoire alors qu'elle se remplie.
Il tient un discours incompréhensible, accusant Awa d'être une garce manipulatrice qui a monté tous ses hommes contre lui et qu'il ne compte pas crever avant elle. Je n'en écoute pas plus et me jette sur lui me cramponnant à son cou pour le faire reculer et lâcher prise.
Il ne lâche Awa que d'une seule main pour me saisir. Il est vif, je n'ai le temps de rien. Il m'attrape par la base des cheveux pour me plaquer contre l'émail du rebord du jacuzzi. Je suis surprise par la vitesse et la force Herculéenne de Chaz. Le coup me sonne et il profite de mon inaction pour cogner ma tête une seconde fois avant d'éclater d'un rire dément.
— La seconde garce manipulatrice est de la partie. Tu étais la suivante. Je refuse de laisser mes petits entourés de vipères comme vous. Je ne suis pas dupe je vous vois les asservir avec vos charmes et vos artifices. Vous empoisonnez leur esprit mais maintenant c'est fini.
Sa phrase à peine terminé il me soulève toujours avec le même bras et fait basculer ma tête dans la baignoire pour l'y maintenir.
Je fais comme Awa, je prends appuis à deux mains sur le fond pour reculer mon visage à moitié immergé par cette eau qui monte. Je m'aide de mes genoux et de mes jambes aussi mais il n'y a rien à faire. Il ne tremble même pas.
Je comprends pourquoi personne ne lui dispute sa place, ce mec est super fort. Je cherche le regard d'Awa pour essayer de reculer en même temps qu'elle dans un dernier effort. Elle est à bout de souffle et elle tousse, elle me voit à peine. Le temps de cet échange de regard on a arrêté de se débattre et Chaz en a profiter pour mieux raffermir sa prise sur ma tête.
Merde !
Maintenant il me plaque encore plus facilement et j'inspire un peu d'eau. Je tousse. Je crache. Je n'attends pas une seconde de plus pour me jeter en arrière de toute mes forces tant qu'il m'en reste, ma tête se décolle de quelques centimètres avant d'être rabattue violement. Il n'y a rien à faire, opposer ma force à la sienne ne me sert à rien.
Il rigole et continue son discours. Il n'arrête pas de parler de mourir, alors que c'est loin d'être fait et que nous voulons l'éviter... mais ça il l'ignore.
Je décide de le frapper, pas avec mes mains car à part lui griffer le bras je ne peux rien faire, mais avec mes pieds et mes genoux contre son flanc.
Il grogne après quelques impacts et frappe à nouveau à plusieurs reprise mon crâne contre le fond de la baignoire. Je suis de plus en plus étourdie par les coups et par le fait que l'eau chatouille mes voies respiratoire. Je ne peux respirer que pendant les creux générés par nos remous.
Awa m'imite et le frappe aussi avec ses jambes. Il s'énerve de plus en plus et nous assomme à moitié. Il y a du sang dans l'eau. Je ne sais pas si c'est le mien ou celui d'Awa mais en tout cas ça le fait rire encore plus fort.
Mon amie ne se débat plus, je crois qu'elle s'est évanouie.
Re merde !
Si j'avais réfléchis j'aurais fait autre chose que foncer dans le tas. On va juste crever parce que je suis une stupide amoureuse de l'adrénaline et du sang, et surtout parce que j'ai trop confiance en mes capacités suite à mes nombreuses victoires.
Je tente le tout pour le tout en ramenant rapidement mes jambes au dessus de mes fesses dans une forme de poirier bizarre et je lui balance mes deux chaussures dans le visage. Il recule et nous lâche alors que mon corps bascule par dessus ma tête dans une position improbable.
— SALOPE !!! aboie-t-il.
J'essaie de me relever vite, mon corps tombe sur Awa qui grogne sous l'impact et tente de se dégager mollement. Elle n'est pas morte, ça me rassure.
Chaz est plus rapide que moi. Il m'attrape violement par le buste pour me jeter au sol. Le choc m'arrache une plainte.
— Ca aurait pu être moins douloureux tu sais, m'explique-t-il alors que son pied vient s'appuyer sur ma trachée.
J'essaie d'empêcher son poids de peser sur moi mais petit à petit je manque d'air et mes forces s'amenuisent. Sa semelle s'imprime de plus en plus fortement contre ma gorge commençant à gêner le passage de l'air. Je bas des pieds, je tente de glisser, de me courber, tout pourvu de me dégager mais je n'y parviens pas.
— Ca suffit Chaz, dit Yorick d'un ton impassible mais ferme, le corps recouvert de sueur.
Je me débat un peu plus, la respiration sifflante, l'air ne passe plus du tout.
Pourquoi Yorick reste aussi calme ? Awa n'a pas montrer un signe de vie alors qu'elle est toujours dans la baignoire qui continue de se remplir et je suis en train de mourir asphyxiée au sol, et lui n'a pas l'air pressé. Certes avec son pied il ne pourrait pas faire grand chose mais je trouve son manque d'empressement bizarre.
— Va t'en Rick je le fais pour toi, répond Chaz calmement.
Je devrais être étonnée que lui aussi l'appelle Rick ou qu'il ait l'air d'être plus apaisé tout à coup, mais j'ai juste une envie brulante de respirer.
Des points noir dansent devant mes yeux, je n'ai plus l'énergie de garder mes mains contre la chaussure qui me comprime la trachée, je lutte juste pour respirer, toujours en vain.
— Je n'ai pas besoin que tu me protèges des femmes, je n'aime pas les femmes.
— Elles te manipulent quand même, c'est elles qui ont foutu le bordel ! s'exclame Chaz.
— On n'a qu'à en discuter autour d'un verre, parce que je pense vraiment que nos ennuis sont juste dus aux gens du Quartier cette bande de minables.
La pression se relâche à peine, un filet d'air passe ne rassasiant pas mon besoin urgent.
— Tu as raison, commence Chaz.
Je suis soulagée je sens la fin de ce cauchemar arriver mais la suite me donne tort.
— Mais par précaution je vais quand même nous débarrasser d'elles.
— Un grand gaillard comme toi Chaz ne devrait pas s'abaisser à tuer des femmes aussi faibles, tente Yorick dans un vain espoir de stopper son chef.
La pression est de nouveau forte sur ma gorge, je n'entends même plus mes hoquets désespérés pour respirer.
Bordel mais qu'est-ce que fait Yorick à taper la discute, je me sens crever !
Chaz éclate de rire et dit un air de défi dans la voix :
— Mon camp ! Mes règles !
Yorick grogne mais avant qu'il n'ait pu parler Teo fait irruption et lance :
— Je te dispute ta place de chef !
Chaz ne stoppe pas sa tentative pour me tuer au contraire il appuie plus fort, je me sens couler, sombrer irrémédiablement vers la noirceur.
Un rire sans joie s'échappe de la bouche de Chaz et il me délaisse pour s'avancer vers les deux autres. J'inspire dans un sifflement épouvantable, mon corps prit de spasmes irrépressibles.
Chaz au lieu de parler avec les garçons referme la porte, non sans inviter mon frère et Josh qu'il doit apercevoir dans le couloir, à entrer. Bien que je ne comprends pas trop d'où ils sortent. Peut-être que les mecs pour ne pas envenimer les choses n'ont pas tous fait leur apparition en même temps dans la pièce.
Chaz reprend enfin la parole :
— Tu te décides enfin Teofrast, j'en n'avais marre d'attendre mais je vais quand même vous libérer de ces diablesses avant.
Il s'approche de moi et me donne un coup de pied. Un geignement m'échappe, il fait pitié car le son est sorti déformé par ma gorge meurtrie.
Chaz compte me frapper à nouveau mais Teo le tire en arrière.
— Arrête ! Tu as vu vers quoi tes extrémités nous mènent ? Je n'ai jamais voulu en arriver là !
— Pas à moi ! Tu as toujours eu l'âme d'un leader Teofrast et je t'avais prit sous mon aile pour ça. Mais je refuse que ces putes dirigent à travers toi ou Yorick.
— Nous ne sommes pas obligé d'en arriver là. Je ne veux pas diriger ton camp je te l'ai déjà dit, je veux juste vivre tranquille et que mes amis aient une vie tranquille aussi !
— Je t'ai déjà expliquer qu'il était hors de question qu'une femme puisse avoir son mot à dire dans la gestion du camp ! s'emporte Chaz.
— Ce n'est pas ce que je veux, souffle Teo.
— Ca revient au même si elles peuvent s'installer n'importe où et participer au trafic.
Teo a l'air vraiment peiné mais je n'ai de compassion pour personne je cherche toujours à faire rentrer de l'air dans mes paumons au travers de ma gorge abimée.
La discussion s'éternise. Chaz aligne toujours les mêmes arguments alors que Yorick et Teo tente toutes les approchent possibles : douceur, ton ferme, promesses, flatteries mais il n'y a rien à faire. Josh et Otis reste spectateur de tout ça.
L'eau ne coule plus dans le jacuzzi je suppose que c'est Awa qu'il l'a éteinte mais je n'ose pas me tourner pour regarder. Chaz est rester statique dans l'embrasure de la porte interdisant de son imposante stature l'entrée aux autres.
On est dans une impasse et aux mines dépitées que j'aperçois je vois que les autres pensent pareil.
Teo soupire exaspéré après une énième réponse à la logique douteuse de Chaz et demande :
— Bon cela ne nous mène à rien, dit moi quand ça t'ira pour le duel ?
— Ce soir Teofrast, ce soir, car on n'a trop attendu déjà, qu'on en finisse vite.
Teo hoche la tête pour montrer qu'il accepte il a la mâchoire crispée, loin de ce sourire qui orne normalement toujours ses traits.
Chaz n'avance pas et fait mine de s'étirer avant de refermer la porte rapidement.
On est seule avec lui, car bien sûr il a mit le verrou. J'entends les mecs hurler et commencer à s'en prendre à la porte.
Je suis foutue. Chaz s'approche de moi avec un sourire satisfait. Je tente de me relever mais je ne parvient qu'à ramper, mon corps est las, pas encore remit du traitement qu'il vient de subir.
Il me soulève rapidement et me plaque contre le mur avant de me frapper la tête une première fois. Je sens la cloison s'enfoncer à l'impact. Chaz jure et alors qu'il resserre sa prise, à priori pour me cogner encore plus fort, la porte cède avant.
Teo et Josh se précipitent sur lui pour lui bloquer les deux bras. Je tombe au sol comme un vulgaire bout de chiffon.
Chaz se débat, son cou de taureau est parcourut d'énormes veines enflées par la force qu'il met dans son entreprise de se libérer mais les mecs tiennent bon non sans mal et le ramène à la porte. Teo lui parle le plus calmement possible en l'escortant, lui expliquant qu'ils ne peuvent pas se battre maintenant car si l'un d'eux étaient blesser ils passeraient pour des lâches. Je n'entends pas tout mais il essaie juste de convaincre Chaz de ne pas insister et à priori ça marche car ils reviennent dans la pièce sans lui.
Otis me demande si ça va pendant que Yorick s'occupe d'Awa qui n'a vraiment pas l'air en forme. Je ne parle pas mais je fais signe que je vais bien, j'ai vraiment trop mal pour parler de suite.
Nos amis discutent de ce qui vient de se passer. Je comprends que j'avais raison c'était pour ne pas brusquer Chaz qu'ils étaient rentrer au compte goutte car ils voulaient à tout prix éviter d'en arriver aux mains car si Chaz avait été blessé ou tuer à ce moment là les autres hommes du camp ne les auraient jamais respecté.
Ensuite ils se mettent d'accord sur la marche à suivre pour le soir même, c'est à dire quand même prévoir de partir si le combat tourne mal.
Je suis horrifiée à l'idée que si ça arrive ça voudra dire qu'on laisse Teo derrière et qu'il sera mort. Je n'ai pas de meilleure idée de toute façon alors je n'essaie pas d'intervenir. J'essaie de suivre leur discussion mais prise d'un soudain épuisement je m'endors.

Je me réveille nue, dans un lit contre Yorick qui lui est habillé et tient dans ses bras Awa qui dort profondément. La lumière est éteinte mais la porte est ouverte donc je l'aperçois me regarder avant qu'il ne demande :
— Ca va ?
— Ouais.
Ma voix sort éraillée. Je porte la main à ma gorge tant la douleur a été déchirante quand mes cordes vocales ont vibré. Mes doigts se retrouvent engluées de crème. Je grimace et les montre à Yorick.
— Tu demandes ? s'étonne-t-il. C'est Josh, il t'a tartiné la tête aussi. Mais vu que tu n'avais pas l'air d'avoir prit de si gros coups que ça on t'a laissé dormir. Par contre pour Awa on n'a galéré à la maintenir éveillée.
J'avise la belle brune endormie contre lui et je montre que je ne comprends pas pourquoi il dit ça alors que c'est évident qu'elle dort.
— On vient de la coucher. Tu as dormi presque cinq heures.
J'acquiesce. C'est presque le soir, presque le moment du dénouement.
Je regarde mon corps dévêtu et cherche dans la pièce une armoire où une commode pour m'habiller.
Yorick rigole et m'indique qu'il n'y sûrement rien à ma taille ici, avant d'ajouter :
— Rejoint les autres dans la cuisine Teofrast t'accompagnera jusqu'à ton box, en plus comme ça tu prendras de quoi soulager ta gorge, Josh est allé chercher des infusions exprès il n'attendait que ton réveil.
Je me dis que c'était surement dangereux mais vu que c'est déjà fait et que je compte bien économiser mes mots je ne dis rien. Je passe dans la cuisine pour aller dans la salle de bain chercher une serviette pour me couvrir. C'est une chose de ne pas être pudique mais être la seule à poil alors que tout le monde est habillé ça en est une autre.
Teo me sourit et me suit dans la salle de bain, il a le regard inquiet.
— Ca va ?
Je secoue la tête en lui rendant son sourire pour lui dire que oui.
— Tu arrives à parler ? demande-t-il encore plus inquiet.
Je répond à nouveau par un signe de tête.
Teo m'assomme de questions, m'obligeant à chaque fois à faire des grimaces où à faire des signes pour être comprise. J'arrive quand même à lui faire saisir pour mes habits et il m'accompagne le long de ces interminables couloirs.
Je suis stressée et à l'affut tout le trajet. Les hommes, les femmes tout le monde nous détaille. Je n'ai qu'une envie c'est de me blottir contre Teo pour me sentir à l'abri mais au lieu de ça je reste digne et lance un regard meurtrier à toutes les putes qui me dévisagent.
Je suis soulagée quand on pénètre dans mon box et qu'il referme la porte. Je le prends dans mes bras, je profite qu'il n'y ait pas les autres. Pour Otis il faut que j'ai l'air inébranlable je lui ai juste fait un signe de tête avant de quitter le box accompagné d'une sourire qui se voulait rassurant.
— Ca va bien se passer ce soir, tout est prévu. Tu resteras avec Josh, Otis, Yorick et Awa. J'ai pensé à tout ! affirme Teo en me caressant le crâne, avec tellement de conviction que je le crois."
Je m'habille avec des choses pratiques, tant pis si ce n'est pas sexy.
Un poids pèse sur ma poitrine quand je quitte la pièce, la sensation que quoi qu'il arrive je ne reverrais jamais ce box. C'est pas comme si c'était important en soi mais j'ai la désagréable impression que rien ne va se passer comme prévu et que c'est pour ça que je ne le reverrais jamais.


Chapitre vingt-trois

[sous-le-signe-de-la-lune]

Pauvre Talis elle n'a vraiment pas de chance du tout ! Limite les autres ne s'inquiètent plus vraiment x)
Il a quand même tenté de l'étrangler en lui mettant la tête sous l'eau et ça ne les choquent pas plus que ça, enfin on dirait.
Et forcément elle a eu de la crème J'aimerais bien voir si Josh est comme ça avec Otis, et s'il le force à prendre des infusions.

Donc Chaz a fait exprès d'attaquer les filles pour forcer les autres à céder et à le défier ou il était plus parano que d'habitude d'où l'agression ?

Sinon je ne le sens pas du tout le combat entre Teo et Chaz O.o Même s'il dit avoir tout prévu...Je sens que ça va finir sur quelque chose de stressant en plus x)

Vivement la suite ^^

[monacre]

O.M.G ! C'est Chaud !!!!!!
Il y avait de l'adrénaline au rendez-vous, il y en a encore ! Chaz est complètement taré, je pense que j'avais pas besoin de préciser, mais... !
Il y a tellement de choses que je pourrais dire, mais justement il y en a trop et tout se mélange dans ma tête...
Donc, comme d'habitude, tu vas devoir te contenter de la partie qui renvoie à la moitié de ce que je pense, l'autre partie c'est que du blabla.

Lundi, sans faute.