Bonjour ou Bonsoir,
Une idée de fanfic' d'Hunger Games me trottait dans la tête depuis un petit moment et j'ai décidé de la mettre en oeuvre. x) Le chapitre étant terminer, je peux quand même le réécrire quand j'aurais plus d'inspiration. :3
Je peux avoir fait des fautes, veuillez m'excuser. x)
Les avis sont les bienvenus.
Résumé: (court, mais un autre arrivera prochainement, promis)
Anna Colder, habitante du district douze, est une fille qui a toujours vécu sereinement. Mais lors de sa dernière Moisson, elle est tiré au sort pour participer aux vingt-neuvièmes Hunger Games. Les habitants du district s'attendent qu'elle aussi meurt dès les premières minutes du jeu. Seules quelques personnes s'accrochent à l'espoir de la revoir en vie.
Son père, ancien révolutionnaire, y croit lui. Elle va revenir en vie. Il ne l'a pas entrainé pour rien.
Sommaire:
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 1:
Le soleil a visiblement décidé de nous narguer aujourd’hui, comme s’il savait que cette journée est connue pour être la plus détestée de l’année.
Je m'assieds sur la rambarde en bois de la terrasse en attendant le retour de mon père. Il nous reste encore une heure avant de partir à la Grande Place. Une heure donc pour tout revoir avant de recevoir notre sort. Celui de vivre ou celui de mourir.
Le vent soulève les rares boucles blondes qui se sont échappées de ma tresse, et transporte dans ses bras, le doux parfum de la forêt. J’ai désormais dix-huit ans, c’est ma dernière année de participation à la Moisson. Si je ne suis pas tirée pour devenir une tribut, je pourrais mourir sereinement dans cette maison au lieu de mourir cruellement sous les yeux de tous les spectateurs.
Je grimace en m’appuyant sur mon poignet droit emmitouflé d’un bandage. Comme chaque matin depuis deux mois, j’ai le droit à des combats de corps à corps avec mon père. « Je ne veux pas te voir mourir sans que tu battes contre ton ennemi. » disait-t-il. Mais si j’avais su que je pouvais me faire une entorse au poignet, je n’aurais jamais accepté tout ça.
Des cliquetis métalliques se font entendre derrière moi. Je tourne mon visage vers l’origine du bruit. Mon père – un homme ayant largement dépassé la quarantaine-, le visage attristé, apparaît en compagnie de Dixon. Dixon, une personne dont je me serais bien passée de voir aujourd’hui.
— Bonjour, dit-il en passant une main dans ses cheveux bruns tout en plaçant le sac noir qu’il avait à l’épaule devant lui. Je voulais te donner ça en avance, pour que tu l’essaies.
Je le salue de la main. Puis, je saute de mon perchoir et me dirige vers eux.
— Essayer quoi ? je lui demande.
— Une nouvelle arbalète tout droit sortie de l’armurerie des pacificateurs, répond mon père en grattant sa barbe noire dont quelques poils sont devenus blancs.
Sans son uniforme blanc habituel, Dixon n’a rien d’un pacificateur. Il a vécu toute son enfance dans le district Douze avant de partir en formation dans le Deux, comme en attestent ses cheveux bruns bouclés et ses yeux gris. Nous sommes d’anciens amis d’enfance. Et mon père n’a pas résisté à l’envie de tout lui avouer. Depuis cette révélation, il m’a appris le maniement de l’arbalète en toute illégalité.
Dixon me sourit timidement en me la présentant. Les rayons du soleil se reflètent parfaitement sur l’arme métallique. Je m’empresse de la tenir entre mes doigts lorsqu’il me la tend. Légère ce qui ne me fait pas souffrir le martyre et est terriblement maniable.
— Je dois malheureusement partir. Tous les pacificateurs doivent être présents une heure avant le début des festivités. Je vous la laisse pour le moment.
Il me regarde avant de me secouer légèrement les cheveux et de partir dans une démarche nonchalante. Je dois l’avouer, j’ai retenu ma respiration. J’ai beau dire que je considère Dixon comme un grand frère, l’amour que je lui porte à réussi à triompher.
Mon père me tapote l’épaule et m’indique le jardin.
— Anna, allons-y.
Je l’accompagne, le cœur battant à tout rompre. En premier lieu, j’ai dû tirer sur des fruits à plusieurs mètres de distance. Puis, j’ai eu le droit aux fruits volants. Tous reposent sur terre, une flèche dans leur cœur.
— Tu t’es nettement améliorée, malgré ton poignet ! souligne-t-il.
— Maintenant, il faut espérer, dis-je sortant les flèches de leurs cibles.
Il hoche la tête avant de m’aider.
Lorsque nous rentrons à l’intérieur, ma mère accourt vers moi, les yeux rougis et les cheveux en bataille. Elle me serre dans ses bras avant de séparer de moi et de m’observer.
— Oh, ma chérie ! s’exclame-t-telle en reniflant.
— Je ne vais pas être choisie, maman.
J’aimerais parfois croire à mes mensonges. J’ai réussi à ne pas devenir une tribut pendant ces cinq dernières années, peut-être que je le réussirai une sixième année.
— J’ai posé ta tenue sur ton lit, ajoute-t-elle.
Je la remercie avant de monter les escaliers pour entrer dans la chambre. Les photos de famille ornent les murs. Les Colder ont toujours vécu ici et je vais perpétuer la tradition, s’il n’y a pas de soucis en cours de route. À l’ouverture de la porte de ma chambre, son habituel crissement résonne dans le couloir. Je referme précipitamment la porte et plaque mon dos contre elle. Je ferme les yeux pour calmer le tremblement de mes mains. Il me faut deux bonnes minutes pour être de nouveau sereine.
Je les ouvre et fixe la robe posé plutôt par ma mère. Une bouffée d’émotion m’envahit lorsque je la reconnais. Plus jeune, j’avais une fascination particulière pour cette robe grise brodée qui était dans son placard, elle m’a juré que je la porterai pour un grand jour comme elle, lorsque mon père l’a demandé en mariage. Qu’elle mettait les yeux gris en valeur et qu’elle rendait inoubliable toutes les filles qui l’ont porté.
D’un geste délicat, je retire mes vêtements sales avant de filer dans le bain pour enfin, enfiler la robe. Elle me va parfaitement.
— Tourne-toi pour voir, murmure la voix tendre de ma mère.
Je me tourne vers elle, un sourire triste sur les lèvres. Ses cheveux blonds sont désormais rassemblés en une longue tresse et ses yeux ne sont plus rouges. Elle se place à mes côtés et commence à faire une tresse.
— Comme ça, on sera en raccord, explique-t-elle en la plaçant sur mon épaule droite.
Puis, elle jette un regard vers mon poignet.
— Je crois qu’il faudrait changer le bandage pour être plus présentable, je réplique avec une pointe d’amusement dans la voix.
— En effet, oui. J’en toucherai deux mots à ton père pour avoir continué les entrainements malgré ça.
Elle sourit avant de me faire un clin d’œil et de prendre un bandage neuf posée sur ma table.
— Donne-le-moi, je vais le faire, je lance en retirant l’ancien.
Une vive douleur me prend lorsque je fais le dernier tour autour de mon poignet. Je me mords l’intérieur des joues pour ne pas crier. Ou plus simplement, de ne pas m’effondrer devant ma mère. Je dois rester forte pour eux.
On se serre dans les bras avant de sortir de la maison. On a beau vivre dans la partie commerçante du district, les déchets règnent en maitres dans les tous les petits recoins. Vieilles carcasses d’animaux, boîtes de conserve, vieux tissus. On ne les jette pas, on les cache. Qui sait, les enfants de la Veine peuvent parfois récupérer quelques trucs utiles.
Une famille marche à pas lents devant nous. Leur fille Rosa – dont j’ai reconnu le vieux bracelet doré- que je connais que trop bien, essaie de replacer ses mèches folles du mieux qu’elle peut avant de se retourner pour regarder derrière elle. Son visage s’illumine en se tournant vers nous.
— Les Colder ! S’exclame-t-elle en tapotant les épaules de ses parents.
Elle accourt vers moi pour me prendre dans les bras. Tandis que nos parents se saluent mutuellement.
— Tu vas bien ?
— Ça peut aller, je réponds.
— Dis-moi… Le sort va-t-il encore être de notre côté pour cette dernière année ?
Je hausse les épaules. Elle a beau me poser la même question chaque année, je ne sais toujours pas quoi lui répondre.
— Espérons-le.
À notre arrivée à la Grande Place, nous devons nous séparer : les parents d’un côté, les enfants de l’autre. Je reste aux côtés de Rosa, dans la queue d’adolescents qui attendent de se faire enregistrer. J’en reconnais quelques-uns du coin de l’œil, comme Léo –le fils du maraicher-, Alison – la fille du boulanger-, ou encore Will – un pauvre gamin de la Veine à qui je donne un peu de viande chaque semaine car il semble à peine tenir sur ses jambes.
Lorsque c’est mon tour, j’esquisse le mouvement habituel : la main gauche tendue pour qu’il prenne mon et enregistre ma présence. Mais, personne ne me la prend. Surprise, je découvre Dixon sous son casque de pacificateur qui m’observe. La seconde d’après, il me pique le bout de l’index et presse mon doigt sur du papier avant de le faire signe de me diriger vers mon groupe.
Tous les visages que je croise sont tristes. Les plus jeunes se serrent les mains et quelques larmes coulent sur leur joue. Les plus vieux restent silencieux. Je repère Rosa dans le groupe des dix-huit ans. Je me faufile péniblement entre les rangs avant de la retrouver et de me mettre à côté d’elle. En regardant bien, je ne
connais que les filles habitant dans les environs de notre boutique. Et encore, je ne leur ai pas parlé très souvent.
Le sceau du Capitole est fièrement accroché sur tous les bâtiments aux alentours. Sur l’estrade montée en face de l’hôtel de Justice, notre maire – un cinquantenaire aux cheveux noir de jais – et notre hôtesse, Judith North, discute. Cette année pour les Hunger Games, elle a opté pour une tenue tout en rose rouge que ce soit sa coiffure qui imite parfaitement la rose ou la robe qui en est couverte.
Dix minutes plus tard, le maire s’approche du microphone et nous intime de nous taire.
— Bienvenue à tous les prétendants au titre de tribut pour les vingt-neuvièmes Hunger Games ! Que le sort puisse vous être favorable ! Ne perdons pas plus de temps, lançons la vidéo.
À ces mots, l’écran géant derrière lui s’allume pour nous montrer des ruines.
« Il y a vingt-neuf ans, jour pour jour, les treize districts de Panem ont osé attaquer le Capitole qui les chérissait tant. Des milliers de morts innocents. Des veuves et des orphelins. Depuis ce jour funeste où, il a été décréter que chaque année, chaque district offrira un tribut mâle et une tribut féminin pour un combat à mort où un seul survivra et offrira Gloire et prospérité à son district. »
Je tapote la terre du bout du pied pour calmer le stress qui monte en moi. Je n’ai pas envie de craquer non plus, dans un sens.
D’un pas léger, Judith vient prendre la place de notre maire.
— Je suis ravie d’être avec vous pour ce très grand jour ! s’exclame-t-elle en effectuant une révérence. J’espère que cette récolte va être bonne.
Une mine de dégout apparaît sur son visage pendant une seconde avant de disparaitre aussi pour laisser place à son éternel sourire éclatant. Elle tape dans ses mains avant de s’avancer vers l’urne où sont contenus tous les noms des filles. Elle marque une petite pause avant de commencer à tourner sa main dans le sens des aiguilles d’une montre. Puis, elle pioche un papier au centre et se replace devant le microphone. D’un geste délicat, elle déplie le papier et prend un petit moment avant d’articuler :
— Notre tribut féminin pour ces vingt-neuvièmes Hunger Games est Anna Colder !
Je lève la tête, étonnée d’entendre mon prénom. C’est moi ? Toutes les personnes qui me connaissent ont le visage tourné vers moi. Non. Ce n’est pas possible. Non. Non ! Une main prend la mienne avant de s’en défaire. Les pleurs de Rosa me parviennent enfin à mes oreilles. C’est à ce moment que je réalise que j’ai été choisie et que j’ai une chance de mourir devant des milliers de personnes.
