L'Appel du Sang - point de vue Riley [Twilight]
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- Inscription : mer. 02 juil., 2014 11:27 am
L'Appel du Sang - point de vue Riley [Twilight]
Bonjour à toutes et à tous
Je me présente rapidement, je suis une étudiante de 22 ans originaire de Bourgogne
Je suis tombée sur ce forum par hasard et ai découvert que l'on pouvait publier des fanfictions, récits de notre plume. Ce concept m'a beaucoup séduit car je rédigeais auparavant (quand j'avais plus le temps) des fanfictions sur des personnages que j'appréciais.
Je me dis qu'il est peut-être dommage de garder mes fanfictions pour moi et qu'il serait intéressant de les faire partager à la communauté...
C'est pourquoi j'ai décidé de mettre en ligne la seule fanfiction que j'ai encore conservé dans mon ordinateur durant pas mal de temps.
Anciennement "fan éloignée" de Twilight (j'avais 18 ans ^^ hahaha) j'avais rédigée une fanfiction sur cette fameuse série vampiresque en me concentrant sur L'Appel du Sang, la Seconde Vie de Bree Tanner. Cette fanfiction reprendra l'histoire du livre dans les faits mais est rédigée du point de vue de Riley, un des antagonistes de la série.
Laissez moi vous prévenir tout de suite, ce n'est pas parce que cette histoire se base sur l'univers Twilight que ça va être une histoire à l'eau de rose, gnangnan avec des personnages tout guimauves...berk non !!
Non, j'ai décidé de rédiger une fanfiction du point de vue de Riley en apportant vraiment une dimension psychologique profonde et sombre à l'histoire Twilightasque, et ce à travers les yeux d'un personnage assez complexe comme Riley Biers, qui mériterait d'être plus développé...
De quoi réconcilier certaines personnes avec l'univers trop fleur bleu des vampires de Stephanie Meyer
Bref ! je vais reprendre ma fanfiction (inachevée, en brouillon) et la publier au fur et à mesure...
A bientôt donc
Je me présente rapidement, je suis une étudiante de 22 ans originaire de Bourgogne
Je suis tombée sur ce forum par hasard et ai découvert que l'on pouvait publier des fanfictions, récits de notre plume. Ce concept m'a beaucoup séduit car je rédigeais auparavant (quand j'avais plus le temps) des fanfictions sur des personnages que j'appréciais.
Je me dis qu'il est peut-être dommage de garder mes fanfictions pour moi et qu'il serait intéressant de les faire partager à la communauté...
C'est pourquoi j'ai décidé de mettre en ligne la seule fanfiction que j'ai encore conservé dans mon ordinateur durant pas mal de temps.
Anciennement "fan éloignée" de Twilight (j'avais 18 ans ^^ hahaha) j'avais rédigée une fanfiction sur cette fameuse série vampiresque en me concentrant sur L'Appel du Sang, la Seconde Vie de Bree Tanner. Cette fanfiction reprendra l'histoire du livre dans les faits mais est rédigée du point de vue de Riley, un des antagonistes de la série.
Laissez moi vous prévenir tout de suite, ce n'est pas parce que cette histoire se base sur l'univers Twilight que ça va être une histoire à l'eau de rose, gnangnan avec des personnages tout guimauves...berk non !!
Non, j'ai décidé de rédiger une fanfiction du point de vue de Riley en apportant vraiment une dimension psychologique profonde et sombre à l'histoire Twilightasque, et ce à travers les yeux d'un personnage assez complexe comme Riley Biers, qui mériterait d'être plus développé...
De quoi réconcilier certaines personnes avec l'univers trop fleur bleu des vampires de Stephanie Meyer
Bref ! je vais reprendre ma fanfiction (inachevée, en brouillon) et la publier au fur et à mesure...
A bientôt donc
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Re: Fanfiction l'Appel du Sang - point de vue Riley
Chose promise chose due !
Introduction
La pluie tombait déjà avec violence sur Seattle lorsque le jeune étudiant décida de quitter le pub dans lequel il avait passé une bonne partie de la soirée avec ses amis.
Une fois dehors, il se laissa surprendre par les trombes d’eau froide qui s’abattirent sur lui et la basse température. Il referma promptement sa veste contre lui et pressa le pas pour regagner au plus vite son appartement dans le centre-ville. Il n’avait qu’une hâte : prendre une bonne douche tiède avant de se pelotonner sous les couvertures chaudes de son lit et répondre posément aux messages de sa petite amie, laquelle vivait à des kilomètres de Seattle.
Ce serait son anniversaire d’ici quelques jours et le jeune homme n’avait toujours pas la moindre idée de ce qu’il allait lui offrir.
Pestant contre son manque d’inspiration, il se promit de réfléchir plus sérieusement à la question une fois rentré chez lui.
Tandis qu’il était perdu dans ses pensées, une silhouette noire surgit derrière lui et le bouscula avec une telle violence qu’il s’étala littéralement sur le sol trempé. Indigné, Riley se releva aussitôt et se retourna pour faire face à l’inconnu qui avait osé lui rentrer dedans de telle façon. Il fut surpris de constater qu’il n’y avait personne en dehors de lui. Riley scruta attentivement les alentours : il était seul dans le quartier, la silhouette s’étant évanouie dans la nature.
Un voyou avait sans doute voulu- d’une étrange manière- le dépouiller de ses biens en le bousculant à la volée, aussi vérifia-t-il le contenu de ses poches. Tout était à sa place.
« J’ai eu de la chance, mais je ne devrais pas m’attarder ici »
A peine avait-il amorcé le premier pas que la silhouette noire réapparut subitement devant lui. Riley eut à peine de temps d’hoqueter de surprise, la silhouette le saisit par le col , le souleva comme s’il ne pesait rien et le projeta à plusieurs mètres d’elle. Le jeune homme heurta de plein fouet le mur de l’immeuble opposé et retomba lourdement sur le sol. Une douleur aigue gagna son épaule mais la terreur qui s’emparait alors de lui alors était trop forte pour qu’il s’en soucie réellement.
Son premier réflexe fut de relever la tête vers la chose inquiétante qui l’avait attrapé et jeté comme une vulgaire poupée de chiffon. Elle avait disparue.
« Bordel de Dieu, qu’est-ce que c’était ?? »
La façon dont elle l’avait saisi au-dessus d’elle et balancé avec une force incroyable contre un mur ne faisait plus de doute sur son identité : son agresseur ne pouvait être humain. Quelle était sa nature, Riley l’ignorait totalement.
Sans hésiter, il se releva promptement malgré sa douleur à l’épaule et se mit à courir à toutes jambes à travers les rues. Où il allait, il n’en avait aucune idée, tout ce qui comptait était de mettre le plus de distance entre lui et cette chose mystérieuse qui de toute évidence le traquait.
Il fonça comme un fou non sans jeter des coups d’œil inquiets derrière lui. Dans sa terreur et la précipitation, il ne remarqua pas qu’il s’était précipité sur le port. Il s’immobilisa in extremis au bord du quai, manquant de peu de basculer tête la première dans la mer. Pendant quelques secondes, il jaugea les flots sombres. Que devait-il faire ? Sauter dans l’eau glacée? Se réfugier sur l’un des bateaux ?
Riley réalisa avec horreur qu’il était pris au piège de toute manière. Il se retourna pour faire face à son agresseur et là encore ne vit personne. Le quai était désert, du moins il en avait l’air pour ce que le déluge lui permettait de voir.
« Je suis en plein cauchemar ! Non c’est une blague…une mauvaise blague… ! »
Tremblant d’effroi et de colère mêlée face à cette chose qui semblait se jouer de lui, il cria :
- Qui êtes vous ? Où êtes vous ? QU’EST CE QUE VOUS VOULEZ ??!
Ce fut là que le drame se produisit. En réponse, l’ombre à nouveau surgit devant lui et disparut à nouveau le temps d’un clin d’œil. Mais cette fois-ci elle avait heurté au passage la main de Riley. Le jeune homme poussa un cri de surprise et hagard, regarda sa main. Une étrange marque, luisante, en forme de croissant de lune se dessinait sur une bonne partie de sa paume. Une marque laissée par ce qui ressemblait à…des dents ??.
La chose l’avait mordu. Cela rappela à Riley l’espace d’un instant la fois où il s’était fait mordre, quelques années plus tôt, par un serpent venimeux. Mais en comparaison avec la douleur qui suivit cette morsure, celle de la morsure de serpent était la caresse d’une plume. Il n’eut pas le temps d’étudier plus attentivement la trace de morsure que Riley ressentit une douleur foudroyante.
De plus en plus aigüe, la douleur s’étendit à son bras. C’était comme si un acide se diffusait dans son corps, brûlant ses veines, le consumant de l’intérieur. Jamais il n’avait éprouvé telle sensation auparavant.
Riley poussa un hurlement de douleur et se laissa tomber malgré lui à genoux sur le quai trempé, sa main cramponnée à sa main mordue. Loin de s’atténuer, au contraire, la douleur s’amplifiait au point d’en être intolérable. La sensation n’aurait guère été différente que s’il était en train de brûler vif sur un bûcher.
S’écroulant complètement, Riley se tortillait à présent sur le quai et hurlait à pleins poumons, cherchant vainement à se débattre contre cette douleur immonde. Une seule pensée lucide effleurait sa conscience: mourir. Que quelqu’un prenne pitié de lui et le tue. Tout sauf vivre cette souffrance là.
Malheureusement, la pluie tombant avec violence, aucun passant ne le vit ou n’entendit ses hurlements à ce moment-là, et Riley était dans un état bien trop proche de la folie pour réussir à se lever. Combien de temps il resta là, à se tordre par terre dans tous les sens à hurler, il ne saurait le dire, il aurait pu s’écouler des heures comme des jours. Au bout d’un temps interminable, sa souffrance, enfin, finit peu à peu par s’estomper. Elle demeurait toujours aussi atroce mais s’était suffisamment réduite pour que Riley puisse retrouver peu à peu ses esprits. Le bois sec sur lequel il sentait qu’il était allongé le fit constater qu’il n’était plus sur le port sous la pluie. Quelqu’un, ou quelque chose, avait dû le déplacer et le mettre à l’abri.
« Qu’est ce qui s’est passé ?»
Lorsqu’il ouvrit les yeux, le monde paraissait tout d’abord flou autour de lui. Cependant, sa vue s’améliora sensiblement et il put apercevoir, de façon nette, un toit délabré soutenues par de vieilles poutres. De façon trop nette, comme à travers une loupe. En effet, le jeune homme pouvait discerner les moindres traces de poussière, les plus fines rayures qui marquait les poutres. Et pourtant, Riley sentait, d’une façon vague et confuse, que sa vision n’avait pas été la seule à être changée. Son odorat également s’était sensiblement décuplée et il pouvait capter les odeurs les plus infimes de la pièce et même, d’au-dehors. D’une certaine manière, il se sentait différent. Quelque chose s’était transformé en lui sans qu’il puisse le déterminer exactement.
« Mais qu’est-ce que je fous ici ?? »
Il s’efforçait de rassembler ses souvenirs. Il se rappelait avoir été dans un bar avec quelques amis, marché sur le port et avoir fui une chose mystérieuse. Ses souvenirs étaient étrangement flous, comme s’il tentait de se remémorer un rêve. En revanche, le souvenir de la morsure et la souffrance monstrueuse qui l’avait accompagné était inscrit dans son cerveau. Il commença à lever sa main pour examiner sa morsure et stoppa net son geste. Quelque chose le stupéfiait.
« Oh mon dieu ! »
Sa main était d’une blancheur cadavérique, et des ongles pointus et acérés comme des griffes terminaient ses doigts. Son autre main, et ses bras également, étaient toutes aussi blanches. Riley n’eut pas le temps de s’interroger plus longtemps qu’une voix mielleuse et féminine s’éleva de l’autre coin de la pièce
- Monsieur a bien dormi ?
En une demi-seconde à peine, Riley s’était mis déjà debout et s’était tourné avec une vitesse surnaturelle vers l’endroit d’où provenait la voix, grondant avec menace.
Une odeur douce, boisée, et féminine…
Riley l’avait senti avant de l’avoir entendu.
Ses yeux s’étaient portés sur la plus belle créature qu’il n’ait jamais vue.
Accroupie dans l’ombre, une superbe jeune femme était en train de le regarder. Sa peau était de la même pâleur anormale que la sienne mais cette blancheur étrange lui allait bien. Son visage aux traits fins était encadré par d’incroyables cheveux ondulés à la couleur de feu, qui tombaient en cascade sur ses épaules. Mais ce qui retenait le plus l’attention de Riley, ce furent ses yeux, d’une couleur rouge rubis fascinante où brillait une lueur intelligente. La créature le toisait attentivement avec une forme de curiosité mêlée à ce qui ressemblait être de la satisfaction.
« Je dois rêver... »
Il ouvrit la bouche et réussit à articuler péniblement :
- Qui..qui êtes vous ?
Pour toute réponse, un mince sourire enjôleur étira les lèvres de la créature. Que voulait-dire ce sourire ?
La lueur dérangeante de ces yeux n’enlevait rien à la beauté et au charme incroyable de la jeune femme. Jamais il n’avait été observé d’une telle manière, par un regard aussi transperçant qui semblait sonder la moindre particule de son être.
- Ça, tu vas vite l’apprendre par toi-même...répondit-elle calmement.
- Qu’est ce que vous voulez dire ?
Riley faisait des aller et venues dans la pièce, ne sachant que faire, où aller. Dans son agitation, il heurta un énorme bidon empli d’eau qu’il renversa, sous le choc, avec autant de facilité que s’il avait shooté dans un verre d’eau. L’eau se déversa sur le parquet délavé.
Sans se départir de son sourire énigmatique, la jeune femme rousse fit quelques pas dans sa direction. Elle s’immobilisa en face de lui, plongea la main dans sa poche.
Aussitôt le jeune homme se raidit. Mais elle se contenta de sortir un petit miroir de poche et le tendit vers lui, sans un mot, de sorte à ce qu’il puisse voir son reflet.
il peina à se reconnaître. Le miroir lui renvoyait l’image du jeune homme qu’il avait été quelques heures plus tôt, à la différence que sa chair était entièrement blanche ivoire. Quelque chose dans sa physionomie avait changé, ses traits semblaient plus fins, sa peau lisse et parfaite. Son visage était plus beau, mais d’une beauté singulière, à la manière d’une arme affutée et redoutable.
A l’image de la femme rousse, son visage était illuminé par des yeux au rouge inquiétant, écarlate, qui lui donnait un air effrayant.
- " Ce n'est pas possible... pensa t-il en portant les mains à son visage. C’est une farce !"
Sans réfléchir il balaya de la main le miroir qui vient s’écraser par terre. La femme ne broncha pas et laissa échapper un petit rire.
Riley recula de deux pas, fixant incrédule les débris de verre qui jonchaient désormais le sol.
- Ce n’est pas possible !" fit-il à voix haute cette fois-ci.
A nouveau, la jeune femme rousse émit une sorte de gloussement et Riley la regarda, hagard. De toute évidence elle semblait trouver la situation très drôle…
Un étrange grondement, sourd, se fit entendre. Riley mit quelques secondes avant de sortir de sa torpeur et de réaliser que ce grondement s’échappait de sa propre gorge. Instinctivement ses jambes étaient écartées, solidement campées au sol, légèrement fléchies. Il se tenait courbé et ses mains étaient ouvertes, ses doigts recourbés comme des serres. Il avait adopté malgré lui une posture de défense d’un animal s’apprêtant à bondir et ce le plus naturellement du monde, comme s’il l’avait toujours fait. Décidément, quelque chose le dépassait.
La femme rousse cessa aussitôt de rire et lui sourit avec une forme de tendresse.
- Mon nom est Victoria, dit la créature en murmurant presque. Comme tu as pu le constater, il y’a eu quelques changements...Bienvenue dans le monde des vampires !
********************************************
Fin de l'introduction la suite ne paraîtra pas d'ici longtemps...
N'hésitez pas à laisser vos commentaires, vos avis sont les bienvenus !
Introduction
La pluie tombait déjà avec violence sur Seattle lorsque le jeune étudiant décida de quitter le pub dans lequel il avait passé une bonne partie de la soirée avec ses amis.
Une fois dehors, il se laissa surprendre par les trombes d’eau froide qui s’abattirent sur lui et la basse température. Il referma promptement sa veste contre lui et pressa le pas pour regagner au plus vite son appartement dans le centre-ville. Il n’avait qu’une hâte : prendre une bonne douche tiède avant de se pelotonner sous les couvertures chaudes de son lit et répondre posément aux messages de sa petite amie, laquelle vivait à des kilomètres de Seattle.
Ce serait son anniversaire d’ici quelques jours et le jeune homme n’avait toujours pas la moindre idée de ce qu’il allait lui offrir.
Pestant contre son manque d’inspiration, il se promit de réfléchir plus sérieusement à la question une fois rentré chez lui.
Tandis qu’il était perdu dans ses pensées, une silhouette noire surgit derrière lui et le bouscula avec une telle violence qu’il s’étala littéralement sur le sol trempé. Indigné, Riley se releva aussitôt et se retourna pour faire face à l’inconnu qui avait osé lui rentrer dedans de telle façon. Il fut surpris de constater qu’il n’y avait personne en dehors de lui. Riley scruta attentivement les alentours : il était seul dans le quartier, la silhouette s’étant évanouie dans la nature.
Un voyou avait sans doute voulu- d’une étrange manière- le dépouiller de ses biens en le bousculant à la volée, aussi vérifia-t-il le contenu de ses poches. Tout était à sa place.
« J’ai eu de la chance, mais je ne devrais pas m’attarder ici »
A peine avait-il amorcé le premier pas que la silhouette noire réapparut subitement devant lui. Riley eut à peine de temps d’hoqueter de surprise, la silhouette le saisit par le col , le souleva comme s’il ne pesait rien et le projeta à plusieurs mètres d’elle. Le jeune homme heurta de plein fouet le mur de l’immeuble opposé et retomba lourdement sur le sol. Une douleur aigue gagna son épaule mais la terreur qui s’emparait alors de lui alors était trop forte pour qu’il s’en soucie réellement.
Son premier réflexe fut de relever la tête vers la chose inquiétante qui l’avait attrapé et jeté comme une vulgaire poupée de chiffon. Elle avait disparue.
« Bordel de Dieu, qu’est-ce que c’était ?? »
La façon dont elle l’avait saisi au-dessus d’elle et balancé avec une force incroyable contre un mur ne faisait plus de doute sur son identité : son agresseur ne pouvait être humain. Quelle était sa nature, Riley l’ignorait totalement.
Sans hésiter, il se releva promptement malgré sa douleur à l’épaule et se mit à courir à toutes jambes à travers les rues. Où il allait, il n’en avait aucune idée, tout ce qui comptait était de mettre le plus de distance entre lui et cette chose mystérieuse qui de toute évidence le traquait.
Il fonça comme un fou non sans jeter des coups d’œil inquiets derrière lui. Dans sa terreur et la précipitation, il ne remarqua pas qu’il s’était précipité sur le port. Il s’immobilisa in extremis au bord du quai, manquant de peu de basculer tête la première dans la mer. Pendant quelques secondes, il jaugea les flots sombres. Que devait-il faire ? Sauter dans l’eau glacée? Se réfugier sur l’un des bateaux ?
Riley réalisa avec horreur qu’il était pris au piège de toute manière. Il se retourna pour faire face à son agresseur et là encore ne vit personne. Le quai était désert, du moins il en avait l’air pour ce que le déluge lui permettait de voir.
« Je suis en plein cauchemar ! Non c’est une blague…une mauvaise blague… ! »
Tremblant d’effroi et de colère mêlée face à cette chose qui semblait se jouer de lui, il cria :
- Qui êtes vous ? Où êtes vous ? QU’EST CE QUE VOUS VOULEZ ??!
Ce fut là que le drame se produisit. En réponse, l’ombre à nouveau surgit devant lui et disparut à nouveau le temps d’un clin d’œil. Mais cette fois-ci elle avait heurté au passage la main de Riley. Le jeune homme poussa un cri de surprise et hagard, regarda sa main. Une étrange marque, luisante, en forme de croissant de lune se dessinait sur une bonne partie de sa paume. Une marque laissée par ce qui ressemblait à…des dents ??.
La chose l’avait mordu. Cela rappela à Riley l’espace d’un instant la fois où il s’était fait mordre, quelques années plus tôt, par un serpent venimeux. Mais en comparaison avec la douleur qui suivit cette morsure, celle de la morsure de serpent était la caresse d’une plume. Il n’eut pas le temps d’étudier plus attentivement la trace de morsure que Riley ressentit une douleur foudroyante.
De plus en plus aigüe, la douleur s’étendit à son bras. C’était comme si un acide se diffusait dans son corps, brûlant ses veines, le consumant de l’intérieur. Jamais il n’avait éprouvé telle sensation auparavant.
Riley poussa un hurlement de douleur et se laissa tomber malgré lui à genoux sur le quai trempé, sa main cramponnée à sa main mordue. Loin de s’atténuer, au contraire, la douleur s’amplifiait au point d’en être intolérable. La sensation n’aurait guère été différente que s’il était en train de brûler vif sur un bûcher.
S’écroulant complètement, Riley se tortillait à présent sur le quai et hurlait à pleins poumons, cherchant vainement à se débattre contre cette douleur immonde. Une seule pensée lucide effleurait sa conscience: mourir. Que quelqu’un prenne pitié de lui et le tue. Tout sauf vivre cette souffrance là.
Malheureusement, la pluie tombant avec violence, aucun passant ne le vit ou n’entendit ses hurlements à ce moment-là, et Riley était dans un état bien trop proche de la folie pour réussir à se lever. Combien de temps il resta là, à se tordre par terre dans tous les sens à hurler, il ne saurait le dire, il aurait pu s’écouler des heures comme des jours. Au bout d’un temps interminable, sa souffrance, enfin, finit peu à peu par s’estomper. Elle demeurait toujours aussi atroce mais s’était suffisamment réduite pour que Riley puisse retrouver peu à peu ses esprits. Le bois sec sur lequel il sentait qu’il était allongé le fit constater qu’il n’était plus sur le port sous la pluie. Quelqu’un, ou quelque chose, avait dû le déplacer et le mettre à l’abri.
« Qu’est ce qui s’est passé ?»
Lorsqu’il ouvrit les yeux, le monde paraissait tout d’abord flou autour de lui. Cependant, sa vue s’améliora sensiblement et il put apercevoir, de façon nette, un toit délabré soutenues par de vieilles poutres. De façon trop nette, comme à travers une loupe. En effet, le jeune homme pouvait discerner les moindres traces de poussière, les plus fines rayures qui marquait les poutres. Et pourtant, Riley sentait, d’une façon vague et confuse, que sa vision n’avait pas été la seule à être changée. Son odorat également s’était sensiblement décuplée et il pouvait capter les odeurs les plus infimes de la pièce et même, d’au-dehors. D’une certaine manière, il se sentait différent. Quelque chose s’était transformé en lui sans qu’il puisse le déterminer exactement.
« Mais qu’est-ce que je fous ici ?? »
Il s’efforçait de rassembler ses souvenirs. Il se rappelait avoir été dans un bar avec quelques amis, marché sur le port et avoir fui une chose mystérieuse. Ses souvenirs étaient étrangement flous, comme s’il tentait de se remémorer un rêve. En revanche, le souvenir de la morsure et la souffrance monstrueuse qui l’avait accompagné était inscrit dans son cerveau. Il commença à lever sa main pour examiner sa morsure et stoppa net son geste. Quelque chose le stupéfiait.
« Oh mon dieu ! »
Sa main était d’une blancheur cadavérique, et des ongles pointus et acérés comme des griffes terminaient ses doigts. Son autre main, et ses bras également, étaient toutes aussi blanches. Riley n’eut pas le temps de s’interroger plus longtemps qu’une voix mielleuse et féminine s’éleva de l’autre coin de la pièce
- Monsieur a bien dormi ?
En une demi-seconde à peine, Riley s’était mis déjà debout et s’était tourné avec une vitesse surnaturelle vers l’endroit d’où provenait la voix, grondant avec menace.
Une odeur douce, boisée, et féminine…
Riley l’avait senti avant de l’avoir entendu.
Ses yeux s’étaient portés sur la plus belle créature qu’il n’ait jamais vue.
Accroupie dans l’ombre, une superbe jeune femme était en train de le regarder. Sa peau était de la même pâleur anormale que la sienne mais cette blancheur étrange lui allait bien. Son visage aux traits fins était encadré par d’incroyables cheveux ondulés à la couleur de feu, qui tombaient en cascade sur ses épaules. Mais ce qui retenait le plus l’attention de Riley, ce furent ses yeux, d’une couleur rouge rubis fascinante où brillait une lueur intelligente. La créature le toisait attentivement avec une forme de curiosité mêlée à ce qui ressemblait être de la satisfaction.
« Je dois rêver... »
Il ouvrit la bouche et réussit à articuler péniblement :
- Qui..qui êtes vous ?
Pour toute réponse, un mince sourire enjôleur étira les lèvres de la créature. Que voulait-dire ce sourire ?
La lueur dérangeante de ces yeux n’enlevait rien à la beauté et au charme incroyable de la jeune femme. Jamais il n’avait été observé d’une telle manière, par un regard aussi transperçant qui semblait sonder la moindre particule de son être.
- Ça, tu vas vite l’apprendre par toi-même...répondit-elle calmement.
- Qu’est ce que vous voulez dire ?
Riley faisait des aller et venues dans la pièce, ne sachant que faire, où aller. Dans son agitation, il heurta un énorme bidon empli d’eau qu’il renversa, sous le choc, avec autant de facilité que s’il avait shooté dans un verre d’eau. L’eau se déversa sur le parquet délavé.
Sans se départir de son sourire énigmatique, la jeune femme rousse fit quelques pas dans sa direction. Elle s’immobilisa en face de lui, plongea la main dans sa poche.
Aussitôt le jeune homme se raidit. Mais elle se contenta de sortir un petit miroir de poche et le tendit vers lui, sans un mot, de sorte à ce qu’il puisse voir son reflet.
il peina à se reconnaître. Le miroir lui renvoyait l’image du jeune homme qu’il avait été quelques heures plus tôt, à la différence que sa chair était entièrement blanche ivoire. Quelque chose dans sa physionomie avait changé, ses traits semblaient plus fins, sa peau lisse et parfaite. Son visage était plus beau, mais d’une beauté singulière, à la manière d’une arme affutée et redoutable.
A l’image de la femme rousse, son visage était illuminé par des yeux au rouge inquiétant, écarlate, qui lui donnait un air effrayant.
- " Ce n'est pas possible... pensa t-il en portant les mains à son visage. C’est une farce !"
Sans réfléchir il balaya de la main le miroir qui vient s’écraser par terre. La femme ne broncha pas et laissa échapper un petit rire.
Riley recula de deux pas, fixant incrédule les débris de verre qui jonchaient désormais le sol.
- Ce n’est pas possible !" fit-il à voix haute cette fois-ci.
A nouveau, la jeune femme rousse émit une sorte de gloussement et Riley la regarda, hagard. De toute évidence elle semblait trouver la situation très drôle…
Un étrange grondement, sourd, se fit entendre. Riley mit quelques secondes avant de sortir de sa torpeur et de réaliser que ce grondement s’échappait de sa propre gorge. Instinctivement ses jambes étaient écartées, solidement campées au sol, légèrement fléchies. Il se tenait courbé et ses mains étaient ouvertes, ses doigts recourbés comme des serres. Il avait adopté malgré lui une posture de défense d’un animal s’apprêtant à bondir et ce le plus naturellement du monde, comme s’il l’avait toujours fait. Décidément, quelque chose le dépassait.
La femme rousse cessa aussitôt de rire et lui sourit avec une forme de tendresse.
- Mon nom est Victoria, dit la créature en murmurant presque. Comme tu as pu le constater, il y’a eu quelques changements...Bienvenue dans le monde des vampires !
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Fin de l'introduction la suite ne paraîtra pas d'ici longtemps...
N'hésitez pas à laisser vos commentaires, vos avis sont les bienvenus !
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- Inscription : mer. 02 juil., 2014 11:27 am
Re: Fanfiction l'Appel du Sang - point de vue Riley
Arf je mets plus de temps que prévu à publier une suite, désolée il faut dire qu'en ce moment je n'ai pas trop de temps pour moi je sors à droite et à gauche ^^
N'hésitez pas une fois encore à me faire part de vos avis, bons ou mauvais à partir du moment où c'est constructif s'il y a un truc qui vous fait buguer dans mon style d'écriture ou je sais pas !
A bientôt
N'hésitez pas une fois encore à me faire part de vos avis, bons ou mauvais à partir du moment où c'est constructif s'il y a un truc qui vous fait buguer dans mon style d'écriture ou je sais pas !
A bientôt
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- Inscription : jeu. 21 mars, 2013 7:02 pm
Re: Fanfiction l'Appel du Sang - point de vue Riley
J'ai commencer et je dois dire que j'adore ! Ton écriture est très belle et fluide ! Il n'y pas de fautes, enfin, j'ai pas fait attention, mais je n'en ai pas remarqué ! Bref, un très bon début ! Continue et préviens-moi s'il te plait !!
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- Inscription : mer. 02 juil., 2014 11:27 am
Re: Fanfiction l'Appel du Sang - point de vue Riley
Nouvelle nature
La dénommée Victoria avait terminé sa phrase en affichant un air triomphant, comme si elle était fière de ses paroles.
Riley éclata d’un rire nerveux. Même son rire lui paraissait changé, il semblait avoir augmenté d’une octave mais était peu désagréable à entendre.
- Des changements, oui c’est ce que j’avais bien cru remarquer aussi ! lança-t-il, acerbe. Vous ne pourriez pas être plus précise par hasard ?? Je veux savoir ce que je fous ici, comment j’ai atterri ici et comment je…?!
Riley ne sut trouver les mots pour terminer le bout de sa pensée. A vrai dire, il ne sentait perdu, savait pas lui-même d’où il venait, qui il était, à croire qu’il ait subi un lavage de cerveau après des années de coma. Sans identité. Et celui lui faisait peur.
Dans un geste quasiment désespéré, il lui montra ses mains blanches. Victoria n’y accorda à peine un regard et s’approcha encore plus de lui jusqu’à être à une vingtaine de centimètres. Riley eut un geste de recul instinctif et gronda à nouveau.
- Vous m’avez drogué !
- Drogué ? gloussa la rouquine. Hum on pourrait appeler ça comme ça…mais pour l’éternité !
Elle lui sourit et dévoila une lignée de dents blanches, parfaites, aux canines aiguisées. Trop aiguisées même. C’était des crocs.
A ce constat, Riley eut le réflexe de tâter ses propres dents du bout de ses doigts, testant leur bout pointu. Pas de doute, il avait lui aussi des crocs, aussi pointus que des poignards.
- BORDEL MAIS QU EST CE QUE VOUS M’AVEZ FAIT ???
- Chut ! détends toi !
Il la regardait, désespéré. Puis quelque chose vint distraire son attention. Une odeur métallique aux arômes particuliers, alléchants, terriblement tentatrice, venait de se répandre dans la pièce. Riley se tendit et releva la tête pour mieux sentir cette odeur qui s’emparait doucement de ses sens et chatouillait doucement sa gorge. Très agréable au premier abord, elle provoqua rapidement comme une brûlure au niveau de sa gorge, semblable à ce que l’on pourrait ressentir si l’on ne boit pas d’eau après un raid dans le désert. Riley devint assoiffé comme jamais.
La sensation de brûlure s’intensifiait dans sa gorge au point d’en devenir presque intolérable et prit possession de son corps. Il porta les deux mains à sa gorge, affolé.
- Il y a quelque chose que je devais te dire en premier, dit Victoria d’une voix douce. Tu es un vampire à présent, et la première chose que tu devras faire est de te nourrir. Les premiers jours après la transformation sont loin d’être faciles je te l’accorde et il est normal que l’envie de boire soit assez terrible…
Mais Riley l’écoutait à peine, entièrement centré sur sa soif. Une seule chose s’imposait dans son esprit : il devait boire.
Sans réfléchir, il contourna Victoria par la gauche et se jeta en grondant à travers la fenêtre dans un fracas de verres brisés. Il atterrit dehors sur ses pieds, droit, en alerte. Sans s’en rendre compte, il venait de sauter 5 étages par la fenêtre en l’espace d’une seconde à peine aussi aisément que s’il venait de sauter la marche d’un escalier Car c’était bien du haut d’un immeuble abandonné que Riley avait sauté, et non d’une cabane comme il le pensait au début. Mais il ne se posa pas de questions sur cet exploit, dont il eut l’impression d’avoir fait ça toute sa vie.
Il tourna la tête vers la provenance de l’odeur tentatrice qui affolait son esprit. Quand il identifia la source, il ne perdit pas de temps à réfléchir et se jeta sur elle crocs en avant.
La cible – un homme d’une quarantaine d’années – eut à peine le temps de crier. Riley était sur lui, l’immobilisant au sol avec une force implacable qu’il ne se connaissait pas. Il planta résolument ses dents dans la chair tendre, aspirant avidement le sang frais comme si sa vie en dépendait à chaque gorgée.
- Pas ici !!! s’écria une voix furieuse.
C’était Victoria, qui s’était empressée de le rejoindre et s’efforçait à présent de le tirer en arrière, loin de l’homme, comme on maintiendrait un molosse enragé. Visiblement agacée par la situation, elle pesta, tout en jetant des coups d’œil inquiets autour d’elle.
Mais Riley l’ignora, concentré exclusivement sur son besoin impérieux d’éteindre sa soif. Bien qu’il n’ait jamais bu de sang de sa vie – d’humain et de jeune vampire - le sang chaud qui coulait dans sa gorge le plongeait dans une sorte de transe qui se répercutait à travers toutes les fibres de son être. Il n’était plus qu’un corps affamé en feu, centré sur une seule chose : le sang.
- Riley !!
Quand enfin il releva la tête, l’homme était déjà mort, vidé de son sang. Effaré, Riley observa pendant quelques secondes son expression figée dans la mort, son visage blanc et violacé, ses traits tordus par la terreur, ses yeux exorbités fixés sur quelque chose qu’ils ne verraient plus jamais.
- Riley ! la prochaine fois je te préviens tu as intérêt à écouter quand je te parle ! cria de nouveau Victoria comme si elle s’adressait à un gamin buté. Pas de chasse en plein milieu de la rue !!
Le jeune vampire leva lentement les yeux au-dessus de lui. Ils se trouvaient dans une ruelle faiblement éclairée, au sud de Seattle. La rue était déserte, les volets des fenêtres fermés. Il n’y avait que lui, Victoria et ce pauvre homme ayant eu le malheur de s’aventurer là où il ne fallait pas quand il ne fallait pas.
Ignorant Victoria, il se laissa tomber par terre et se prit la tête entre les mains.
Ce n’était plus de Victoria dont il avait peur à présent mais de lui-même.
La dénommée Victoria avait terminé sa phrase en affichant un air triomphant, comme si elle était fière de ses paroles.
Riley éclata d’un rire nerveux. Même son rire lui paraissait changé, il semblait avoir augmenté d’une octave mais était peu désagréable à entendre.
- Des changements, oui c’est ce que j’avais bien cru remarquer aussi ! lança-t-il, acerbe. Vous ne pourriez pas être plus précise par hasard ?? Je veux savoir ce que je fous ici, comment j’ai atterri ici et comment je…?!
Riley ne sut trouver les mots pour terminer le bout de sa pensée. A vrai dire, il ne sentait perdu, savait pas lui-même d’où il venait, qui il était, à croire qu’il ait subi un lavage de cerveau après des années de coma. Sans identité. Et celui lui faisait peur.
Dans un geste quasiment désespéré, il lui montra ses mains blanches. Victoria n’y accorda à peine un regard et s’approcha encore plus de lui jusqu’à être à une vingtaine de centimètres. Riley eut un geste de recul instinctif et gronda à nouveau.
- Vous m’avez drogué !
- Drogué ? gloussa la rouquine. Hum on pourrait appeler ça comme ça…mais pour l’éternité !
Elle lui sourit et dévoila une lignée de dents blanches, parfaites, aux canines aiguisées. Trop aiguisées même. C’était des crocs.
A ce constat, Riley eut le réflexe de tâter ses propres dents du bout de ses doigts, testant leur bout pointu. Pas de doute, il avait lui aussi des crocs, aussi pointus que des poignards.
- BORDEL MAIS QU EST CE QUE VOUS M’AVEZ FAIT ???
- Chut ! détends toi !
Il la regardait, désespéré. Puis quelque chose vint distraire son attention. Une odeur métallique aux arômes particuliers, alléchants, terriblement tentatrice, venait de se répandre dans la pièce. Riley se tendit et releva la tête pour mieux sentir cette odeur qui s’emparait doucement de ses sens et chatouillait doucement sa gorge. Très agréable au premier abord, elle provoqua rapidement comme une brûlure au niveau de sa gorge, semblable à ce que l’on pourrait ressentir si l’on ne boit pas d’eau après un raid dans le désert. Riley devint assoiffé comme jamais.
La sensation de brûlure s’intensifiait dans sa gorge au point d’en devenir presque intolérable et prit possession de son corps. Il porta les deux mains à sa gorge, affolé.
- Il y a quelque chose que je devais te dire en premier, dit Victoria d’une voix douce. Tu es un vampire à présent, et la première chose que tu devras faire est de te nourrir. Les premiers jours après la transformation sont loin d’être faciles je te l’accorde et il est normal que l’envie de boire soit assez terrible…
Mais Riley l’écoutait à peine, entièrement centré sur sa soif. Une seule chose s’imposait dans son esprit : il devait boire.
Sans réfléchir, il contourna Victoria par la gauche et se jeta en grondant à travers la fenêtre dans un fracas de verres brisés. Il atterrit dehors sur ses pieds, droit, en alerte. Sans s’en rendre compte, il venait de sauter 5 étages par la fenêtre en l’espace d’une seconde à peine aussi aisément que s’il venait de sauter la marche d’un escalier Car c’était bien du haut d’un immeuble abandonné que Riley avait sauté, et non d’une cabane comme il le pensait au début. Mais il ne se posa pas de questions sur cet exploit, dont il eut l’impression d’avoir fait ça toute sa vie.
Il tourna la tête vers la provenance de l’odeur tentatrice qui affolait son esprit. Quand il identifia la source, il ne perdit pas de temps à réfléchir et se jeta sur elle crocs en avant.
La cible – un homme d’une quarantaine d’années – eut à peine le temps de crier. Riley était sur lui, l’immobilisant au sol avec une force implacable qu’il ne se connaissait pas. Il planta résolument ses dents dans la chair tendre, aspirant avidement le sang frais comme si sa vie en dépendait à chaque gorgée.
- Pas ici !!! s’écria une voix furieuse.
C’était Victoria, qui s’était empressée de le rejoindre et s’efforçait à présent de le tirer en arrière, loin de l’homme, comme on maintiendrait un molosse enragé. Visiblement agacée par la situation, elle pesta, tout en jetant des coups d’œil inquiets autour d’elle.
Mais Riley l’ignora, concentré exclusivement sur son besoin impérieux d’éteindre sa soif. Bien qu’il n’ait jamais bu de sang de sa vie – d’humain et de jeune vampire - le sang chaud qui coulait dans sa gorge le plongeait dans une sorte de transe qui se répercutait à travers toutes les fibres de son être. Il n’était plus qu’un corps affamé en feu, centré sur une seule chose : le sang.
- Riley !!
Quand enfin il releva la tête, l’homme était déjà mort, vidé de son sang. Effaré, Riley observa pendant quelques secondes son expression figée dans la mort, son visage blanc et violacé, ses traits tordus par la terreur, ses yeux exorbités fixés sur quelque chose qu’ils ne verraient plus jamais.
- Riley ! la prochaine fois je te préviens tu as intérêt à écouter quand je te parle ! cria de nouveau Victoria comme si elle s’adressait à un gamin buté. Pas de chasse en plein milieu de la rue !!
Le jeune vampire leva lentement les yeux au-dessus de lui. Ils se trouvaient dans une ruelle faiblement éclairée, au sud de Seattle. La rue était déserte, les volets des fenêtres fermés. Il n’y avait que lui, Victoria et ce pauvre homme ayant eu le malheur de s’aventurer là où il ne fallait pas quand il ne fallait pas.
Ignorant Victoria, il se laissa tomber par terre et se prit la tête entre les mains.
Ce n’était plus de Victoria dont il avait peur à présent mais de lui-même.
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- Inscription : mer. 02 juil., 2014 11:27 am
Re: L'Appel du Sang - point de vue Riley [Twilight]
Me revoilà de retour en espérant pouvoir écrire plus fréquemment ! ( j'ai pas trop de temps pour moi en ce moment, avec les départs en vacances et tout).
Cette fois-ci je vais modifier mon style d'écriture et adopter le point de vue de Riley à la première personne...
Cette fois-ci je vais modifier mon style d'écriture et adopter le point de vue de Riley à la première personne...
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Re: L'Appel du Sang - point de vue Riley [Twilight]
POV Riley - mise en garde
" Qu'est-ce que je vous ai dit, à propos de faire profil bas ???"
Je me frappais le front du revers de la main, exaspéré.
Voilà des semaines à présent que je rabâchais sans cesse aux vampires nouveaux nés de chasser en toute discrétion et à ne pas causer de bruit susceptible d'alerter le voisinage humain. Mais autant parler à un mur. A la moindre occasion, ces derniers se laissaient envahir par leurs pulsions meurtrières pour se disputer le premier humain isolé sur leur route. Même lorsque leurs victimes étaient vidées de leur sang, ils continuaient farouchement à se disputer la dernière petite goutte de sang, allant jusqu'à s'entre-tuer sans scrupules dans un fracas de porcelaine brisée.
Et bien sûr, toute "perte" d'un nouveau né impliquait que je doive le remplacer en allant traquer un autre humain et le transformer à son tour en vampire nouveau né. Et de nouveau il me fallait alors recommencer tout une éducation pour en faire un soldat obéissant.
Car oui, c'était moi qui devait gérer une véritable armée de jeunes vampires, mission hautement importante confiée par Victoria. Il nous fallait absolument être prêts pour évincer un ennemi dont la menace planait depuis trop longtemps au-dessus de nous.
Les Cullens...
Cette étrange famille de vampires que Victoria m'avait décrit comme ayant les yeux dorés, doués de talents hors du commun, étaient responsables de son malheur. Ils avaient tué un ami à elle qui lui était cher et, par leur faute, elle était condamnée à fuir constamment sans répit. Ils menaçaient la vie de celle dont j'étais tombé fou amoureux et une colère sourde s'emparait de moi à l'idée que quelqu'un lui veuille du mal.
Victoria...cette sublime déesse à la chevelure de feu...personne ne la toucherait. Au plus profond de moi, je savais que je devais tout mettre en oeuvre pour la protéger, même si je devais risquer ma vie pour elle. C'était une évidence. Je n'avais aucun souvenir de ce à quoi pu ressembler ma vie en tant qu'humain avant de la rencontrer mais Elle était ma vie. En fait je ne parvenais même pas à concevoir ma vie sans elle. Elle était mon Passé, Mon Présent et mon Futur, point. Je préférerai encore mourir que de vivre sans elle.
Non seulement les Cullens menaçaient la vie de Victoria mais ils étaient susceptibles de dévoiler notre existence de vampire au monde des humains, ce qui conduirait inéluctablement à l'intervention fatale des Volturi. A moins que les vampires nouveaux-nés s'en chargent eux-même par leur boucan...
Un nouveau bruit de porcelaine brisée m'arracha de mes pensées.
J'aperçus une vampire Rosie, perchée sur le toit d'une voiture brisée, brandir d'un air triomphant le bras arrachée d'une de ses compagnes. Cette dernière gémissait par terre, le visage tordu par la douleur.
Furieux je me dirigeai d'un pas vif vers elles. Je saisis Rosie par le col et la repoussa sans ménage du toit de la voiture. Dans la foulée je fis descendre deux autres vampires en train de tourmenter un jeune vampire récemment transformé. Ils ne se firent pas prier et s'empressèrent de s'éloigner de moi, apeurés. Il était vrai que je pouvais facilement les impressionner lorsque j'étais en colère. D'ailleurs, j'étais lancé.
A mon tour je ressentis le besoin d'évacuer ma colère, de détruire quelque chose pour passer mes nerfs. J'arrachais la portière de la voiture et la laissa retomber violemment par terre, à la fois pour me calmer mais également pour mieux retenir l'attention des vampires.
Comme d'habitude, cela fonctionna. Les vampires nouveau nés se détournèrent tous de leurs occupations pour me regarder, attentif.
Pourquoi devais-je donc m'énerver à chaque fois pour qu'ils m'écoutent ?? C'était affligeant.
" Ecoutez moi, commencai-je en m'efforçant de me calmer. Le grand jour approche. Bientôt, nous devrons tuer les Cullens avant que ces derniers ne s'emparent de notre territoire. Il me semble vous avoir déjà expliqué à quel point ils sont rusés et expérimentés ! Nous avons beau être en supériorité numérique, nous périrons tous si vous n'êtes pas en mesure de vous contrôler et de mal utiliser votre force ! et en ce qui concerne l'effet de surprise qui POURRAIT nous être avantageux, il est complètement loupé avec le raffût que vous faites...
Je les regardai tour à tour. Les vampires nouveaux nés n'avait jamais brillé pour leur intelligence, néanmoins j'espérais qu'ils parvenaient à comprendre l'enjeu qui reposait sur nous.
La menace qui planait sur nous émanait de deux côtés : les Cullens et les Volturi. Seulement les nouveaux nés ne devaient pas connaître l'existence de ces derniers, pour certaines raisons...
Je devais donc insister sur le fait que les Cullens étaient pour nous une menace dans le sens ou ils sont prêts à nous chasser de notre territoire pour nous voler toutes nos proies humaines.
Cet argument était ce qui les motivait encore plus, étant donné que ces idiots raisonnaient davantage avec leur estomac que leur cervelle...
- Bref, j'en ai assez de devoir répéter toujours les mêmes choses. Je pense que vous m'avez parfaitement compris. Alors...calmez vous et nettoyez moi tout ce merdier".
Je désignai la voiture démantelée en flammes derrière moi ainsi que tous les débris ( pierres, tuiles, cadavres humains, membres arrachés) qui jonchaient le sol. Si des humains venaient à découvrir tout ça, c'était sûr, nous étions tous grillés.
Blasé, je me détournais des mômes. Ces derniers s'animèrent et reprirent aussitôt leurs querelles stupides mais je n'en avais cure. J'avais rendez-vous avec Victoria. Cela faisait un moment que je ne l'avais pas vu et un bilan avec elle s'imposait : trop de nouveaux nés avaient péri encore ces trois derniers jours. Si je ne me dépêchais pas de rétablir la situation, j'en prendrais pour mon grade encore une fois.
" Qu'est-ce que je vous ai dit, à propos de faire profil bas ???"
Je me frappais le front du revers de la main, exaspéré.
Voilà des semaines à présent que je rabâchais sans cesse aux vampires nouveaux nés de chasser en toute discrétion et à ne pas causer de bruit susceptible d'alerter le voisinage humain. Mais autant parler à un mur. A la moindre occasion, ces derniers se laissaient envahir par leurs pulsions meurtrières pour se disputer le premier humain isolé sur leur route. Même lorsque leurs victimes étaient vidées de leur sang, ils continuaient farouchement à se disputer la dernière petite goutte de sang, allant jusqu'à s'entre-tuer sans scrupules dans un fracas de porcelaine brisée.
Et bien sûr, toute "perte" d'un nouveau né impliquait que je doive le remplacer en allant traquer un autre humain et le transformer à son tour en vampire nouveau né. Et de nouveau il me fallait alors recommencer tout une éducation pour en faire un soldat obéissant.
Car oui, c'était moi qui devait gérer une véritable armée de jeunes vampires, mission hautement importante confiée par Victoria. Il nous fallait absolument être prêts pour évincer un ennemi dont la menace planait depuis trop longtemps au-dessus de nous.
Les Cullens...
Cette étrange famille de vampires que Victoria m'avait décrit comme ayant les yeux dorés, doués de talents hors du commun, étaient responsables de son malheur. Ils avaient tué un ami à elle qui lui était cher et, par leur faute, elle était condamnée à fuir constamment sans répit. Ils menaçaient la vie de celle dont j'étais tombé fou amoureux et une colère sourde s'emparait de moi à l'idée que quelqu'un lui veuille du mal.
Victoria...cette sublime déesse à la chevelure de feu...personne ne la toucherait. Au plus profond de moi, je savais que je devais tout mettre en oeuvre pour la protéger, même si je devais risquer ma vie pour elle. C'était une évidence. Je n'avais aucun souvenir de ce à quoi pu ressembler ma vie en tant qu'humain avant de la rencontrer mais Elle était ma vie. En fait je ne parvenais même pas à concevoir ma vie sans elle. Elle était mon Passé, Mon Présent et mon Futur, point. Je préférerai encore mourir que de vivre sans elle.
Non seulement les Cullens menaçaient la vie de Victoria mais ils étaient susceptibles de dévoiler notre existence de vampire au monde des humains, ce qui conduirait inéluctablement à l'intervention fatale des Volturi. A moins que les vampires nouveaux-nés s'en chargent eux-même par leur boucan...
Un nouveau bruit de porcelaine brisée m'arracha de mes pensées.
J'aperçus une vampire Rosie, perchée sur le toit d'une voiture brisée, brandir d'un air triomphant le bras arrachée d'une de ses compagnes. Cette dernière gémissait par terre, le visage tordu par la douleur.
Furieux je me dirigeai d'un pas vif vers elles. Je saisis Rosie par le col et la repoussa sans ménage du toit de la voiture. Dans la foulée je fis descendre deux autres vampires en train de tourmenter un jeune vampire récemment transformé. Ils ne se firent pas prier et s'empressèrent de s'éloigner de moi, apeurés. Il était vrai que je pouvais facilement les impressionner lorsque j'étais en colère. D'ailleurs, j'étais lancé.
A mon tour je ressentis le besoin d'évacuer ma colère, de détruire quelque chose pour passer mes nerfs. J'arrachais la portière de la voiture et la laissa retomber violemment par terre, à la fois pour me calmer mais également pour mieux retenir l'attention des vampires.
Comme d'habitude, cela fonctionna. Les vampires nouveau nés se détournèrent tous de leurs occupations pour me regarder, attentif.
Pourquoi devais-je donc m'énerver à chaque fois pour qu'ils m'écoutent ?? C'était affligeant.
" Ecoutez moi, commencai-je en m'efforçant de me calmer. Le grand jour approche. Bientôt, nous devrons tuer les Cullens avant que ces derniers ne s'emparent de notre territoire. Il me semble vous avoir déjà expliqué à quel point ils sont rusés et expérimentés ! Nous avons beau être en supériorité numérique, nous périrons tous si vous n'êtes pas en mesure de vous contrôler et de mal utiliser votre force ! et en ce qui concerne l'effet de surprise qui POURRAIT nous être avantageux, il est complètement loupé avec le raffût que vous faites...
Je les regardai tour à tour. Les vampires nouveaux nés n'avait jamais brillé pour leur intelligence, néanmoins j'espérais qu'ils parvenaient à comprendre l'enjeu qui reposait sur nous.
La menace qui planait sur nous émanait de deux côtés : les Cullens et les Volturi. Seulement les nouveaux nés ne devaient pas connaître l'existence de ces derniers, pour certaines raisons...
Je devais donc insister sur le fait que les Cullens étaient pour nous une menace dans le sens ou ils sont prêts à nous chasser de notre territoire pour nous voler toutes nos proies humaines.
Cet argument était ce qui les motivait encore plus, étant donné que ces idiots raisonnaient davantage avec leur estomac que leur cervelle...
- Bref, j'en ai assez de devoir répéter toujours les mêmes choses. Je pense que vous m'avez parfaitement compris. Alors...calmez vous et nettoyez moi tout ce merdier".
Je désignai la voiture démantelée en flammes derrière moi ainsi que tous les débris ( pierres, tuiles, cadavres humains, membres arrachés) qui jonchaient le sol. Si des humains venaient à découvrir tout ça, c'était sûr, nous étions tous grillés.
Blasé, je me détournais des mômes. Ces derniers s'animèrent et reprirent aussitôt leurs querelles stupides mais je n'en avais cure. J'avais rendez-vous avec Victoria. Cela faisait un moment que je ne l'avais pas vu et un bilan avec elle s'imposait : trop de nouveaux nés avaient péri encore ces trois derniers jours. Si je ne me dépêchais pas de rétablir la situation, j'en prendrais pour mon grade encore une fois.