Lecture commune - Spéciale Gabriel García Márquez

[x-Key]

L'auteur colombien Gabriel Garcia Marquez s'est éteint hier, jeudi 17 avril 2014, à l'âge de 87 ans. Désigné comme l'un des plus grands écrivains du XXe siècle, nous vous invitons à l'occasion de son décès, à découvrir, et pourquoi pas à redécouvrir l'auteur ensemble.


Nous vous proposons la lecture de Cent ans de solitude.
Le livre est paru pour la première fois en 1967, en espagnol, en Colombie sous le titre Cien años de soledad. Il est aujourd'hui traduit dans une trentaine de langues et est considéré comme l'un des chefs d'oeuvre de la bibliographie de l'auteur, ainsi que comme une oeuvre maîtresse de la littérature du XXe siècle.



Description :
Une épopée vaste et multiple, un mythe haut en couleur plein de rêve et de réel. Histoire à la fois minutieuse et délirante d'une dynastie : la fondation, par l'ancêtre, d'un village sud-américain isolé du reste du monde ; les grandes heures marquées par la magie et l'alchimie ; la décadence ; le déluge et la mort des animaux. Ce roman proliférant, merveilleux et doré comme une enluminure, est à sa façon un Quichotte sud-américain : même sens de la parodie, même rage d'écrire, même fête cyclique des soleils et des mots.




Vous pouvez faire partager votre avis sur l'oeuvre ici-même et en commentaire sur la page de celui-ci. Bonne lecture à tous !

[RazKiss]

Je m'en doutais qu'il y aurait une lecture commune avec ce livre ! Je participe, bien sûr

[dadotiste]

Je participerai également mais je pense, que curieusement, cela n'étonnera personne =P

[maudi33]

Ayant vécu deux ans à Bogota, je suis obligée de me joindre à vous

[dadotiste]

Ayant vécu deux ans à Bogota, je suis obligée de me joindre à vous

ça m'étonnais de ne pas encore t'avoir vue =P

[Cacoethes-scribendi]

Ce que je vous propose donc, c'est de laisser Cent ans de Solitude en "oeuvre principale" de la LC, mais vous êtes libres de lire n'importe quels autres livres de l'auteurs et de venir nous en parler. L'Amour aux Temps du Choléra et Chronique d'une Mort Annoncée font également partis de ses plus connus, ça peut donc être sympa d'avoir des avis dessus !

Chouette, je vais me lancer aussi, alors J'ai L'amour au temps du choléra et Chronique d'une mort annoncée dans ma PAL donc je ne pensais pas participer ^^
Et je n'ai jamais participé à une lecture commune, ce sera donc une double première fois
Merci pour cette ouverture !

[Lady-Stardust]

Youpi !! Je rejoins Cacoethes-scribendi
Je suis partante pour : L'amour au temps du choléra , qui est celui qui m'attire en priorité.

[Perfecta]

A ma grande honte, je n'ai jamais lu Gabriel Garcia Marquez C'est donc pour moi l'occasion de découvrir cet auteur.
Par lequel me conseillerez vous de commencer ????

[dadotiste]

A ma grande honte, je n'ai jamais lu Gabriel Garcia Marquez C'est donc pour moi l'occasion de découvrir cet auteur.
Par lequel me conseillerez vous de commencer ????

Moi non plus mais d'après les nombreux articles parus à la mort de Gabriel Garcia Marquez, le plus représentatif ou du moins le plus connu semble être Cent ans de solitude. Moi en tous cas, c'est celui que je vais tenter de me procurer la semaine prochaine

[dadotiste]

J'ai acheté Cent ans de solitude hier donc c'est finalement bien avec celui-là je je découvrirai l'auteur =)
D'autres ont pu se procurer un livre de Gabriel Garcia Marquez ou j'attends un peu avant de la commencer ?

[Cacoethes-scribendi]

Pour moi c'est ok, je vais pas tarder à me lancer dans L'amour au temps du choléra

[Lady-Stardust]

Je vais moi aussi attaquer L'amour aux temps du choléra d'ici peu

[Emimi]

J'ai acheté Cent ans de solitude hier donc c'est finalement bien avec celui-là je je découvrirai l'auteur =)
D'autres ont pu se procurer un livre de Gabriel Garcia Marquez ou j'attends un peu avant de la commencer ?

J'ai demandé au médiabus de sortir de leur réserve "Cent ans de solitude". Normalement je l'aurai mardi prochain pour me joindre à vous pour cette lecture.

[Lady-Stardust]

En l’honneur de cette lecture commune, mon choix s’est porté sur :
L’amour aux temps du choléra,
profitant de cette occasion idéale pour enrichir ma culture littéraire et découvrir cet immense auteur.

J’ai immédiatement été séduite par sa plume magnifique, et son écriture poétique !
Tout ce récit est centré sur l’amour avec un immense, un gigantesque A !
L’amour dans tous ses états, sous toutes ses formes, et à toutes les périodes de l’existence.
En commençant par les premiers émois de l’adolescence, aux temps des échanges épistolaires ponctués de longs soupirs ou l’imagination et le cœur s’emballent pour un rien, en passant par tous les différents stades des fantaisies du cœur, on suit le destin des personnages au travers des émotions qui les animent et des épreuves qu’ils traversent sur plus d’un demi-siècle.

Par leur intermédiaire, G. G. Marquez nous dresse avec une infinie sensibilité et une justesse des émotions, la carte détaillée du sentiment amoureux, de ce labyrinthe ardent avec tous ces méandres, ses impasses, mais aussi ses mirages.
Ce roman est aussi un concentré sur les affres de l’amour, et sur l’opiniâtreté qu’elle peut engendrer, incarné par ce Fiorentino, transi d’amour, et ayant une confiance inébranlable quant à l’issue de son entreprise. Son jusqu’au-boutisme dans la passion et l’acharnement sans faille pour conquérir LA femme de sa vie, et ce, au prix d’une énergie farouche et incommensurable, relève même du domaine de l’obsessionnel mais parvient à nous attendrir malgré ses escapades de chasseur clandestin (sauf quand il s’attaque aux petites filles, là j’aime nettement moins !)..

Les passages décrivant la vieillesse sont très touchants, le désarroi qui assaille l’esprit face au débordement des émotions, le besoin de tendresse, le désir d’aimer et d’être aimé lorsque l’on arrive à la fin de sa vie, et le politiquement correct, tous ces sentiments qui nous accompagnent jusqu’à notre dernier souffle, G. G. Marquez les a nimbés d’authenticité et de poésie, comme les dernières pages du roman et cette magnifique fin d’ailleurs !

Sans oublier ce fleuve, symbole du passé avec sa faune et sa flore luxuriante, où le chant des lamantins n'est plus qu'un rêve de paradis perdu, et qui me restera à l'esprit longtemps après ces dernières pages...

En résumé, une très belle découverte qui fait que Douze contes vagabonds ne stagnera pas dans ma PAL trop longtemps afin de ne pas en rester là avec ce grand auteur.

[Cacoethes-scribendi]

C'est à mon tour de commenter L'amour aux temps du choléra, avec peut-être un peu moins d'enthousiasme que Lupa ^^

J’ai eu un peu de mal avec ce livre : il est magnifique, mais n’a pas réussi à me transporter.

J’ai d’abord été un peu décontenancée, car le début du roman correspond en fait quasiment à la situation finale de l’histoire : pendant la majeure partie du livre, l’auteur s’emploie à dérouler le fil des vies des personnages, sur soixante ans, pour nous expliquer comment on en est arrivé là. Et ainsi, Gabriel Garcia Marquez met en lumière trois sortes d’Amour.
L’amour conjugal, tranquille, fait de petits riens, si imperceptible que l’on ne se rend compte de son existence que trop tard.
L’amour passionnel, inconditionnel et éternel qui occupe une grande partie du roman. Pendant plus de cinquante ans, Florentino Ariza aime la même femme. Sans la voir beaucoup, sans presque lui parler, même sen sachant qu’elle ne pense pas à lui, il pense à elle tous les jours et lui est fidèle à sa façon.
Enfin, l’amour éteint qui se réveille, dont on ne sait pas s’il sera finalement possible et qui posera la question tout au long du roman : Fermina Daza répondra-t-elle à l’amour que lui voue Florentino Ariza ?

C’était un joli roman, avec de belles réflexions et considérations sur l’amour et la vieillesse. Mais j’ai trouvé qu’en un sens, tout était tellement détaillé que ça manquait d’action : j’avais plutôt l’impression de descriptions d’actions. D’où une certaine langueur, un manque de dynamisme.
Aussi, je n’ai pas accroché au personnage de Florentino Ariza. Il a un côté à la fois obstiné et suppliant qui m’a agacée, sa conviction de l’amour futur de Fermina Daza m’a consternée, j’avais envie de lui dire de passer à autre chose, qu’on ne force pas l’amour ! Guetter l’amour de sa vie pendant cinquante ans, c’est bien joli, c’est tout mignon, c’est incroyable… C’est aussi un peu pitoyable, même si en y réfléchissant, l’important est qu’il soit heureux de vivre de son amour à sens unique et de sa folle conviction-espoir.

J’ai bien aimé le style de l’auteur, sa manière de nous faire voir des scènes de plusieurs points de vue et de commencer par une situation finale pour nous expliquer le pourquoi du comment, ça rajoute un peu de suspense qui sinon manquerait cruellement.

Tout de même une jolie découverte. Rarement livre aura mieux porté la mention du mot "amour" dans son titre !

Bronze

[dadotiste]

J'aurai terminé ce soir le dernier livre urgent que j'avais dans ma pile de ce mois-ci, Gabriel García Márquez prendra donc enfin demain, sa place dans mon sac à main

[Carca]

Je suis prêt à me lancer dans la relecture de ce succulent ouvrage, qui tel un lotus ouvre toujours différemment ses pétales aux yeux qui s'y attardent.

[RazKiss]

J'ai terminé aujourd'hui Cent ans de solitude

Je me demandais si ce récit allait finir par me toucher et, heureusement, j'ai vraiment ressenti quelque chose dans les dernières pages. Finalement, rien que pour cela, cette lecture commune valait le coup !

Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages (sauf le dernier couple) qui étaient trop nombreux et portaient tous le même nom, à tel point que je me sentais parfois perdue. Le mélange du réel, de l'absurde et du fantastique m'a décontenancée mais l'expérience fut agréable. Et, surtout, j'ai trouvé l'écriture magnifique.

Je pense que c'est un livre que je pourrai encore relire plusieurs fois sous un angle différent.

[Carca]

L'environnement, comme chez Quiroga, se développe tout au long du récit dans une sorte de langueur, parfois étouffante, inquiétante, Marquez parvient à nous plonger dans cet étau qu'est la forêt, chaque goutte de sa transpiration est ressentie et semble perler sur notre front, se fondre dans la respiration de l'ouvrage et l'inquiétude de s'y perdre. Un récit sublime, unique, empli d'odeurs et de bruits fantastiques,un village vivant à chaque page, à chaque pas...

[maudi33]

Bonjour,

j'ai eu beaucoup de plaisir à lire vos commentaires .

Je vous recommande dans la même veine Isabel Allende qui traite le realismo mágico dans La maison aux esprits. Comparé à García Márquez, elle est plus directive et émouvante dans sa narration, ses personnages sont plus attachants.

Mais peut-être la connaissez-vous déjà ?

[dadotiste]

J'ai terminé aujourd'hui Cent ans de solitude

Je me demandais si ce récit allait finir par me toucher

Je n'en suis qu'au début pour le moment mais je suis déjà un peu perdue... Je n'arrive pas du tout à entrer dans l'histoire... J'ai tendance à oublier ce que j'ai lu à chaque fois que je rouvre le roman.
J'avancerai un peu plus ce week-end et j'espère réussir à m'y plonger...

[RazKiss]

J'avais exactement la même impression que toi, dadotiste. Il m'a fallu lire un bon nombre de pages pour entrer dans l'histoire !

Bonjour,

j'ai eu beaucoup de plaisir à lire vos commentaires .

Je vous recommande dans la même veine Isabel Allende qui traite le realismo mágico dans La maison aux esprits. Comparé à García Márquez, elle est plus directive et émouvante dans sa narration, ses personnages sont plus attachants.

Mais peut-être la connaissez-vous déjà ?

Oh oui, j'ai lu D'amour et d'ombre et j'ai adoré ! Je vais rajouter La maison aux esprits à mes envies

[dadotiste]

J'avais exactement la même impression que toi, dadotiste. Il m'a fallu lire un bon nombre de pages pour entrer dans l'histoire !

J'ai compris seulement cette après midi que le père et le fils avait le même prénom... C'est pour cette raisons que les quelques pages lues hier soir semblaient ne pas vraiment avoir de sens...

[dadotiste]

C'est lentement mais sûrement que j'avance dans cent ans de solitude...
Je vais toutefois le mettre en pause ce week-end, j'ai besoin d'un bon bol d'air...
Je dois me rendre à l'évidence, il est absolument impossible pour moi de le lire d'une seule traite...
Je reconnais la beauté de l'écriture et des tournures des phrases mais... les personnages, l'environnement et les différentes intrigues, en bref le contenu en lui même, me perdent...
Pour l'instant, je reste très dubitative sur cette lecture...
J'espère surtout que je vais mettre moins de cent ans à la terminer parce que du coup, je finirais vraiment dans une profonde solitude niveau lecture...

A bientôt pour la suite,
Dadotiste

Ps : heureusement que vous avez été plus rapides que moi pour terminer...

[maudi33]

J'ai beaucoup apprécié la première partie du livre. Par contre, j'ai totalement décroché dès la période de décadence. Ne voulant pas me forcer j'ai sauté quelques centaines de pages pour quand même terminer la lecture.

Je vous recommande le commentaire de Laeticia 90.

[Emimi]

Bonjour à tous,

Voilà déjà trois semaine que j'ai attaqué Cent ans de solitude mais je dois avouer que j'ai beaucoup de mal...
Alors d'accord j'ai un peu moins de temps pour lire en ce moment mais quand même en trois semaine je n'ai réussi à lire que 200 pages... pourtant le style me plait et même si je me suis un peu perdue dans les personnages, l’histoire me plait bien aussi…
En bref, je suis vraiment perplexe…
Je vais faire une petite pause dans ma lecture pour voir si en m’y remettant d’ici 1 semaine ça passe mieux…

[dadotiste]

Je vais faire une petite pause dans ma lecture pour voir si en m’y remettant d’ici 1 semaine ça passe mieux…

On en est à peu près au même point alors ^^ Au bout de trois semaines de lecture, je l'ai mis en pause également... (sauf que ça fait 2 semaines maintenant...).

J'aime l'écriture mais l'histoire reste pour moi obscure... Je me suis aperçue que j'étais capable de lire plusieurs pages... sans faire le moins du monde attention au sens... perturbant ça !
Non, je ne lâcherai pas !
En attendant, j'en arrive à la conclusion qu'il ne s'agit pas d'un roman qui se lit d'une traite mais plutôt d'une histoire qui se déguste, en lisant seulement quelques pages à la fois...

[x-Key]

À l'occasion de la Lecture commune sur le thème Contes et Nouvelles, et pour raviver le sujet sur Marquez, nous proposons à ceux qui le souhaitent une petite digression : la lecture du deuxième recueil qui était en lice Douze Contes vagabonds.



Description :
Une femme prise en auto-stop par l'autobus d'un asile d'aliénés se retrouve internée. Un colombien fait le siège du Vatican avec le cadavre imputrescible de sa fille, qu'il voudrait faire béatifier. Dix-sept Anglais sont empoissés à Naples par une soupe aux huîtres... Chacun des récits de ce livre nous entraîne en quelque pages au coeur de situations ahurissantes, où le " réalisme magique " cher à l'écrivain colombien imprègne tour à tour Vienne, Naples, Genève, Barcelone...