Suisse ǀ 16 ans (né le 24/05) ǀ 183 cm ǀ Fée ǀ Elève ǀ Douceur et délicatesse
Le Grand Secret
Histoire :
Je ne sais pas où je suis né. Je ne connais pas mes racines. Je ne connais pas mes parents. Je ne sais pas qui est ma mère biologique. Je ne sais pas qui est mon père biologique. Je ne les ai jamais connus. Je ne les ai jamais rencontrés. Ma naissance est un grand point d'interrogation. J'ai été abandonné à ma naissance. J'ai été laissé sur le pas de la porte de mes parents adoptifs. J'étais emmitouflé dans une couverture blanche comme les premières neiges. J'étais dans un panier et je dormais à poing fermé. Il n'y avait aucune lettre. Je ne sais pas combien de temps je suis resté sur le pas de la porte. Quelques minutes ou quelques heures, je ne le saurai jamais. Ma mère qui deviendra maman m'a trouvé en premier. Elle fut étonnée de tomber sur un bébé en ouvrant sa porte d'entrée. Tout le monde l'aurait été à sa place. Elle a ramassé le panier. Elle a fait demi-tour en refermant la porte derrière elle. Elle a appelé son mari en déposant le panier sur la table. Papa fut tout aussi surpris quand il me vit. Maman et papa ont longuement discuté. Ils ne savaient pas quoi faire. Me garder ? Me confier à quelqu'un d'autre ? Retrouver mes parents ? Le bébé que j'étais n'était pas d'accord. Il semblerait avoir ouvert les yeux pour me mettre à pleurer. Maman m'a pris dans ses bras et je me suis tu en un instant. Leur décision ne fut pas longue. En quelques minutes, ils me gardèrent et m'adoptèrent. J'intégrais la famille Isella. Ils avaient eu deux enfants auparavant. Ils étaient adultes depuis bien longtemps. Capucine avait deux cent dix-sept ans à ma naissance. Elle vivait en Italie et elle cultivait des fleurs avec son mari Vicente, une fée. Ils les vendaient sur le marché trois fois par semaine. Baptiste avait soixante-trois ans et il vivait dans le même village. Il cultivait des fruits et des légumes dans une serre pour les vendre aux villageois. Par la force des choses, je devenais leur troisième enfant. Ils me trouvèrent un prénom. Ils tombèrent d'accord pour Lysandre. Avec le temps, Lys est devenu mon surnom et c'est resté.
J'ai grandi dans un village en Suisse Italienne. Ce village se situe dans une vallée entourée de montagnes où une rivière coule en bas. Si l'on s'éloigne un peu, il y a des sapins formant une belle et grande forêt. C'est paisible de vivre ici. C'est entouré par la nature. Elle vit avec nous. Le village n'est pas très grand mais beaucoup de surnaturels y vivent. Principalement des fées. Ce sont les premiers à s'être installés dans ce lieu. Petit à petit, ils ont fondé le village. Au fil du temps, il s'est agrandi avec l'arrivée de quelques sorciers et quelques elfes. Certains sont restés, d'autres sont partis. Mais ce n'est pas un village exclusivement surnaturel. Quelques humains ont été accueillis car ils vivent une relation avec un surnaturel. Toutefois, ils sont assez rares. Localisé dans les montagnes suisses, les hivers peuvent être rudes. Il y a des années où les températures sont négatives pendant de longues semaines ou seulement quelques jours. Les saisons passent mais elles ne se ressemblent pas toujours. Un seul élément ne change pas : la neige. Chaque hiver elle revient. On ne sait pas exactement quand. Elle recouvre le paysage d'un blanc brillant dès que le soleil fait son apparition. Si on ne fait pas attention, on peut s'en éblouir les yeux. J'aime regarder les flocons tomber du ciel. Quand j'étais petit, j'étais fasciné par ce spectacle. Je pouvais reste des heures contemplatif, la bouche et les yeux grands ouverts. Ce n'est pas seulement la vue. C'est aussi le son de mes pas dans la poudreuse. Le bruit de la neige fraiche qui craque sous mes semelles. Quand j'étais petit, c'était mon bruit préféré. Je pouvais marcher de longues minutes pour le simple plaisir d'entendre ce son. Les promenades n'avaient pas lieu qu'en hiver. En toute saison, je marchais avec maman et papa. Avec maman, c'était de simples balades. Avec papa, c'était des découvertes à chaque fois. Il est un grand passionné de botanique. Il aime la nature et les cadeaux qu'elle offre. Avec lui, j'ai appris le nom de chaque plante, chaque arbre, chaque champignon, chaque fruit, chaque légume. On prenait un panier et on ramassait des aliments pour accompagner le repas du midi et du soir. Il m'apprenait à reconnaitre les plantes comestibles et non comestibles. Parfois, elles se ressemblent beaucoup. Il faut toujours faire attention au détail.
Il y a toujours eu un grand potager derrière la maison. Maman y a toujours passé des heures. Bêcher, semer, piquer, planter, arroser, cueillir... légumes, fruits et plantes aromatiques. Elle se ressource quand elle met les mains dans la terres. Je comprends son sentiment. Je le partage. Elle m'a appris à m'occuper du potager, à partager son amour pour la terre. Il y a quelque chose de gratifiant à produire soi-même. Elle aime voir pousser, grandir, devenir des fruits et des légumes. Elle se satisfait de récolter et de manger les fruits de son labeur. Maman comme papa vivent des plaisirs simples de la vie. J'ai été élevé de cette manière et je les comprends. J'ai vécu une enfance facile et agréable. Si un jour, on me pose la question, je ne voudrais rien changer. Devant la maison, il y a des fleurs. Maman adore les fleurs et elle en prend soin. Il y a de gros hortensias roses, des rosiers pimprenelles blanches, des centaurées des montagnes bleus et mauves et des tulipes botaniques jaunes. Cela crée de jolies couleurs durant la saison printanière et estivale. Si j'aime la nature grâce à mes parents, j'ai eu très tôt le goût pour la lecture. Quand j'étais petit, le soir il y avait toujours ce même rituel. J'avais le droit à une histoire avant de m'endormir. Les histoires alternaient comme le narrateur. Parfois, c'était papa et parfois, c'était maman. Leur voix me berçait avant d'atteindre le pays des songes. En grandissant, c'est le pays de l'imaginaire qui a eu ma préférence. J'aimais ces histoires où les personnages vivaient mille aventures dans des contrées parfois lointaines. Cela m'a donné envie de savoir lire très tôt. Papa m'a appris avant même d'aller à l'école. J'étais content d'apprendre. Je sentais la fierté dans le regard de mes parents. Cela me rendait plus heureux encore. Au fil des années, les romans, les pièces de théâtre et les poèmes se sont fait une place dans la bibliothèque de la maison.
Dans le village, il y a une école pour les vingt-et-un enfants et adolescents. Les âges et les espèces se mélangent et se côtoient. Le professeur est une fée et il nous fait cours la semaine. Plus je grandissais et plus les matières se diversifiaient. Mais la littérature et les sciences naturelles ont toujours eu ma préférence. Maman et papa m'aidaient quand j'avais un peu de difficultés à faire mes devoirs. J'ai toujours été studieux, me donnant du mal pour avoir de bonnes appréciations en classe. L'école me plaisait car cela se passait bien. En passant du temps avec mes camarades de classe, je me fis une amie. Ornella. C'est une fée à la personnalité simple, douce et joviale. Nous étions assis à côté l'un de l'autre en classe. Il arrivait souvent d'aller jouer chez elle ou elle chez moi. De l'enfance, je suis entré dans l'adolescence. Nos discussions évoluaient, nos jeux également. Sauf mon goût pour la lecture. Je prenais toujours plaisir à lire. J'aimais me réfugier dans différentes histoires, m'évadant de mon quotidien. Mes sentiments aussi changeaient. Ornella parlait parfois des garçons et je lui donnais souvent raison. J'avais quatorze ans quand j'ai compris être attiré par les garçons. Au début, je ne lui ai rien dit de peur de sa réaction. Mes parents ne savaient rien non plus. Puis, un jour, j'ai pris mon courage à deux mains. Je lui ai avoué. Elle ne s'est pas moquée. Elle n'a pas été déçue. Elle n'était pas dégoûtée. Elle m'acceptait. Elle me soutenait. L'année de nos quinze ans, elle a commencé à sortir avec un garçon prénommé Mattéo. Tous les élèves se connaissaient plus ou moins. Nous avons grandi ensemble. Seuls les affinités changeaient au final. Mattéo était beau, agréable et intéressant. Je comprenais pourquoi ma meilleure amie l'aimait. Au fil du temps, j'ai commencé à nourrir des sentiments similaires à son égard. Si je lui avais avoué mon homosexualité, je taisais mes sentiments. Il m'arrivait de passer du temps en leur compagnie mais c'était une situation difficile. J'étais envieux de leur relation mais je ne voulais rien gâcher. Ni mon amitié, ni leur relation. Lui était comme un livre dont sa lecture m'était interdite. Je pouvais seulement observer sa couverture sans en toucher la reliure.
Ornella et Mattéo ne remarquaient rien. Un autre garçon oui. Je pensais être assez discret. Je voulais garder mes sentiments pour moi. Je ne faisais de mal à personne. Mais Adam était plus observateur que les autres. Un garçon plus âgé, de deux ans mon ainé. Un jour où j'étais seul pour rentrer à la maison, il m'aborda après l'école. En quelques mots, il m'avoua connaitre mon secret, mes sentiments amoureux envers le petit ami de ma meilleure amie. Et pour enfoncer le clou, je devais faire ce qu'il me demandait sous peine de révéler mon secret à tout le monde. Je n'aimais pas la position dans laquelle il me mettait. J'étais à la fois, mal à l'aise, gêné et honteux. Mais j'acceptais son chantage et je me retrouvais pieds et poings liés à lui. Au début, ce n'était pas grand chose mais je passais la plus grande partie de mon temps libre en sa compagnie. Il m'éloignait d'Ornella, et par extension de Mattéo. La meilleure excuse était des cours particuliers qu'il m'aurait donné. Plusieurs fois, je me retrouvais dans sa chambre soit à faire nos devoirs, soit à discuter. Parfois, c'était les deux. Je n'ai jamais été très prolixe, excepté à discuter de botanique ou de littérature. Pour le reste, Adam me posait tout un tas de questions plus ou moins personnelles. Cela aussi pouvait me rendre mal à l'aise et rougissant. Cela le faisait toujours sourire. Quand nous n'étions pas dans sa chambre, je devais le suivre pour une promenade en dehors du village. Cela a duré des semaines puis il y a eu un changement. Laisse-moi t'embrasser ou je dis tout. Encore une fois, j'ai accepté. Je l'ai laissé m'embrassé. Mon premier baiser... puis mon second, mon troisième, mon quatrième, mon cinquième... Après cela, j'ai arrêté de compter. Il y en a eu bien d'autres. La plupart quand nous étions dans sa chambre. Après les baisers, vinrent les caresses. Ses mains sur mon corps. Mon visage, mes cheveux, mon cou, mes clavicules, mon torse, mon ventre, mes jambes... Si ce n'était ses mains, c'était ses lèvres. Je ressentais un mélange contradictoire de répulsion et de désir. Une contradiction entre le corps et l'esprit. Et il y a eu le chantage de trop.
J'ai refusé plus que les baisers et les caresses. J'ai refusé d'aller plus loin. Il menaçait de tout révéler si je rejetais sa demande. Cette fois-là, je n'ai pas accepté. Le lendemain, il a divulgué à tous mes camarades de classe mon secret. Mortifié, je n'ai pas eu le courage de regarder dans les yeux Ornella, et encore moins Mattéo. Alors, j'ai réagi de la seule manière possible en m'enfuyant le plus loin possible des autres, de leurs regards, de leurs réactions et de leurs mots. J'ai volé jusqu'en dehors du village, atterrissant dans la forêt alors que la pluie tombait averse. Elle me trempa entièrement. Sur mes joues cascadaient, les gouttes de pluie et mes larmes. Et le pire dans tout cela, Adam avait réussi à me suivre. Comme s'il ne pouvait pas me laisser un seul instant de répit. Lui aussi je voulais le fuir, et plus jamais le revoir. Je ne me souviens pas dans son entièreté des mots échangés ensuite. Il me reste seulement quelques brides des évènements. A un moment donné, j'ai perdu l'équilibre. Je suis tombé et j'ai dévalé le terrain pentu. Je crois mettre cogné la tête contre un objet dur et j'ai perdu connaissance. Je me suis réveillé presque deux jours plus tard dans mon lit. Papa était dans ma chambre, à mon chevet. J'ai vu le soulagement dans son regard en prononçant quelques mots avant d'appeler maman. Elle fut tout aussi soulagée de me voir ouvrir les yeux. De cet accident, je gardais une légère perte de mémoire et je souffris d'une grosse bosse à la tête, de quelques égratignures et ecchymoses. Mais je n'oubliais pas le reste. Quand je fus rétabli, papa et maman m'autorisèrent à retourner à l'école. Pourtant, je refusais. J'avais honte de tout et je n'avais pas le courage de revoir quiconque. Je lisais l'incompréhension dans leur regard jusqu'à oser leur révéler une partie de la vérité. Je n'avouai pas tout au sujet d'Adam. Pas les détails les plus intimes. D'une manière ou d'une autre, j'avais peur de les décevoir, de les voir ressentir un sentiment d'embarras à mon égard. Sans doute à tort.
Les jours passèrent sans trouver la force, ni le courage de sortir de la maison. Ils semblèrent m'avoir déserté. Papa et maman s'inquiétaient de plus en plus. Je les entendais discuter entre eux de la situation, de moi. Un soir, pendant le diner, ils m'expliquèrent avoir longuement réfléchi à la situation et trouver une solution. Si je ne voulais pas reprendre l'école dans notre village alors j'acceptais de poursuivre l'enseignement dans une autre école. Ils en avaient entendu parler par le biais d'un connaissance. Une école pour les surnaturels se situant en Angleterre. Je n'imaginais pas un seul instant devoir faire un tel choix. Je ne sais pas ce qui me paraissait le plus supportable entre les deux. Je ne souhaitais choisir ni l'un, ni l'autre même si je dus me résoudre à le faire. Je décidais de partir en Angleterre loin de ma maison, de mon village, de tout ce que je connaissais pour un lieu inconnu. Mes parents envoyèrent mon dossier d'inscription à l'école et une réponse favorable arriva quelques jours plus tard. Il ne me restait plus qu'à faire mes bagages et prendre un avion pour traverser une partie de l'Europe. Je fis une dernière chose avant cela. J'appelais Ornella mais je tombais sur sa messagerie. Je ne sais pas si c'était plus facile ainsi ou non mais je lui laissais un long message vocal. Quelques heures avant mon départ, elle vint à la maison. Sans un mot, elle m'a serré très fort contre elle et je me suis mis à pleurer et elle aussi. Nous étions autant désolé l'un que l'autre, échangeant des excuses pour être devenus les pires amis au monde. Elle a essayé de me convaincre de rester mais j'ai refusé. Peut-être avais-je tort. Peut-être aurais-je pris une autre décision si j'avais eu cette discussion avant avec elle mais les choses s'étaient déroulées différemment. Je ne pouvais plus revenir en arrière ou changer d'avis sur un coup de tête.
Caractère :
Lysandre est d'un caractère facile, qui aidera n'importe quelle personne qui le lui demandera. Il est tout aussi facile à vivre à la maison comme avec les autres. C'est un gentil garçon souriant et sensible. Mais au fond de lui, il cache sa peur de l'abandon et celle de décevoir ses proches d'une manière ou d'une autre. D'une nature assez réservée, et plutôt timide, il a tendance à rougir assez souvent quand on le complimente ou s'il se sent gêné. Il parle doucement, il n'élève jamais la voix. Il est rempli de douceur, touchant les choses avec une infinie délicatesse comme si chaque élément était, à la fois fragile et précieux. Il est une personne patiente et il aime prendre son temps. Plus que parler, il apprécie d'observer la nature et les animaux dans leur milieu naturel. S'il a un goût prononcé pour la botanique, il affectionne plus que tout de pouvoir se plonger dans un roman, une pièce de théâtre et un recueil de poèmes. Ses trois genres de prédilection. Lysandre est un grand romantique qui apprécie les grandes histoires d'amour dans les livres, les séries télévisées, les films et les chansons tout en rêvant d'en vivre une un jour.
Physique :