Les passants

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Angeleb

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Re: Les passants

Message par Angeleb »

Ils m'ont laissé toute seule. Ils sont nuls.
Ils m'ont laissée seule et ils se sont moqués de moi. Je m'en fiche, je peux jouer toute seule.
Mais je m'ennuie. Maman devrait bientôt arriver, elle m'a dit une heure et puis elle revenait. Je regarde l'heure sur ma montre, elle est en retard de beaucoup de minutes. La grande aiguille est à l'opposée de là où elle devrait être.
Je regarde autour de moi et elle n'arrive pas. Elle est toujours en retard de toute façon et je reste toujours toute seule à la maison.
Je vois une fille et son père devant le marchand de glace. La petite fille doit avoir mon âge. Elle a des cheveux longs et blonds et porte des couettes. Son visage est rouge de colère.
Ma mère arrivera bientôt ...
cathys

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Re: Les passants

Message par cathys »

-PAAPAA! Je veux une glace! je hurle. Je suis en colère.
Papa est méchant, pourquoi ne veux t'il pas m'acheter une glace? Je suis fâchée contre lui. Et tout se qu'il trouve à me répondre est:
-Non.
Je hausse le ton:
-Pooouurqquoi??
-Parce que.
Cela m'énerve encore plus. C'est pas une raison, parce que! Il m'entraîne par la main vers la maison.
Pourquoi il voulait pas me donner une glace? Il était riche, il était fort, il pouvait tout faire, mon papa, alors pourquoi j'avais pas le droit à une glace?Je me met à pleurer.
-Paapa... Jje v..vveux un...une glaace... dis-je d'une voix entrecoupés de sanglot. Je décide alors de me traîner par terre, se qui le forcera peut-être à m'acheter une glace, pour au moins avoir la paix. Je ne lâcherais pas. Il lâche toujours avant moi. Alors j'aurais ma glace. Je redouble d'effort.
-D'abord, maman elle m'aurait donner une glace! je pleurniche.
Mon père essaye de me relever, en me criant dessus. Je cris plus fort. Les gens nous regardent de travers. Ils doivent se dirent que Papa est un mauvais papa. Oui, ils ont raison, sinon, il me donnerait une glace!
-Sarah! Relève toi, bordel de...
Papa commence à dire des gros mots. J'ai presque réussie. Je l'achève alors:
-Pa..Paapa... Je veux une glace, s'il te plait...
Les gens nous regardent autours. Je vois que certains se disent "Oh, c'est une honte!". Ceux-là n'ont pas d'enfants. D'autres sourient, pensant "alala, les gosses"!!. Ceux là en ont sûrement eu. Et je vois aussi une femme, qui me regardent, avec un sourire triste...
Finalement, mon père grogne:
-C'est bon, tu vas l'avoir ta glace!
Aussitôt, je me lève, toute joyeuse, et je vais choisir ma glace. Je prends 5 minutes de réflexions, puis choisie Fraise-Vanille, comme d'habitude.
Cazolie

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Re: Les passants

Message par Cazolie »

Une petite fille se roule par terre en hurlant, tandis que son père lui hurle dessus. Sans ne se rend il pas compte de la chance qu'il a.
Je reprends mon chemin, perdue dans mes pensées.
C'était il y a 10 ans. Nous étions mariés depuis un an, nous vivions dans un bonheur complet, nous allions avoir une petite fille. Mais elle était née au bout de sept mois, ses poumons pas complètement formés. Elle aurait pu survivre, seulement voilà, elle avait attrapé un virus. Un rien sans doute, si un adulte l'avait eut il ne l'aurait même pas su. Mais ma petite fille chérie n'était pas assez forte, elle. Elle avait vu la lumière pendant un jour. Un jour seulement et elle était partie. Je bifurque et passe la grille du petit cimetière. Mes pas me guident automatiquement vers elle. Je suis venue tous les jours depuis qu'elle est partie. Tous les jours depuis que mon mari, fou de douleur, m'a quitté.
Je m'agenouille auprès de la toute petite tombe, sur laquelle est simplement écrit:
Marianne Roube
Je pose ma main sur la pierre froide et frissonne pour ma petite fille, qui doit avoir si froid.
- Maman est là, je chuchote, alors que le froid gagne mon coeur.
Je me redresse et aperçois par-dessus le muret du cimetière un vieil homme, l'air énergique, qui me regarde d'un air à la fois étonné et compatissant. Je lui adresse un pauvre sourire auquel il répond. Voilà. Il a suffit d'un sourire pour que je me sente mieux. Intérieurement je me dis : Merci monsieur.
Puis je reprends le chemin de mon appartement, où m'attendent seulement deux chats et un poisson rouge. Puis je souris de nouveau : c'est mon anniversaire aujourd'hui, je vais donc avoir droit à une fête 'surprise' de la part de mes amis.
Je jette un dernier regard à la petite tombe et, pour aujourd'hui, je tourne la page.
yagii

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Re: Les passants

Message par yagii »

Je la vois, seule devant une tombe, est-ce son mari qu'elle a perdu, un parent ou même un enfant? Peu importe l'être chère qu'elle a perdu je comrpend la douleur qu'elle ressent. Il n'y a pas longtemps, j'ai trouvé ma femme Rosa morte dans notre lit commun. Cinquante ans de mariage et de vie commune, six enfants et treize petits enfants. Je n'aurais jamais cru avoir autant de bonheur dans ma vie. Je dois dire qu'après la guerre, j'avais perdu espoir en l'humanité. Jusqu'à ma rencontre avec ma petite Rosa. Elle était si douce dans ses robes d'été aux motif fleuris. Toujours à vouloir aider son prochain, elle avait de l'amour à donner pour tout le monde, même pour ceux qui, selon moi, n'en méritait pas. C'est pour sa que je suis tombé amoureux d'elle. En rentrant dans le restaurant pour rejoindre mes enfants, je vois un homme assis au comptoir du bar, il avait l'air à noyer sa peine dans l'alcool. Pauvre homme, ma Rosa l'aurait aidé, mais moi j'éprouve seulement de la pitier et du dégoût pour ce genre d'homme...
CindySB

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Re: Les passants

Message par CindySB »

yagii a écrit : je vois un homme assis au comptoir du bar, il avait l'air à noyer sa peine dans l'alcool. Pauvre homme, ma Rosa l'aurait aidé, mais moi j'éprouve seulement de la pitier et du dégoût pour ce genre d'homme...
:arrow: Un homme me regarde avec dégoût. Bah... Qu'est-ce que ça change ? Ce n'est pas lui qui a tout perdu en à peine deux mois... ça a commencé par mon travail, "licenciement économiqueé qu'ils ont dit... Après un mois de visite quotidienne à l'ANPE, en rentrant, que vois-je ? Ma femme qui "ne m'attendais pas si tôt" en compagnie de mon frère, en train de "refaire" le lit : en petite tenue. Mais bien sur ! A d'autre elle fera croire ce qu'elle veut, mais pas à moi. La douleur fût si grande que je suis partie. Et en revenant deux semaine plus tard qu'est-ce que je trouve ? Mes enfants, me disant qu'ils me détestent parce que je les ai abandonné, je suis parti sans un mot pendant tout ce temps ! Je n'y peut rien si il n'y a que l'alcool qui m'aide à oublier...
En regardant par la fenêtre, je vois un couple de touriste ( ça se voit à leur allure) qui se promène main dans la main, et qui montre du doigt l'entrée du pub. Probablement qu'ils veulent boire un coup. Visiblement, mademoiselle est enceinte. C'est même très visiblement, et à la manière que monsieur à de poser sa main sur son ventre à elle, ils en sont heureux. Je croise le regard de la jeune fille, elle cligne des yeux et secoue la tête, puis je les vois repartir. Je dégoute tout le monde
leaszecel

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Re: Les passants

Message par leaszecel »

Mon Dieu, mais qu'est-ce qui m'a pris de venir ici ? Je ne comprend pas, pourtant j'étais heureuse moi, chez nous. Mais non, monsieur à voulu prendre des vacances. Monsieur est stressé. Monsieur en a marre de voir toujours le même horizon. Monsieur est un emmerdeur, oui ! Mais je lui souri et suis "heureuse" soit-disant. Oh, si seulement il savait, il rigolerait moins. Mais je n'en ai pas la force, je ne peux pas lui dire. Non, j'ai raison des fois mieux vaut avoir son petit jardin secret. Oui, oui c'est la bonne solution j'en suis persuadée. Nous continuons de nous promener, et là j'ai l'impression d'être heureuse, mais pas pour longtemps. Je vois un de ses vieux pubs que j'adore et en montre l'entrée à Antoine qui pose une main sur mon ventre, et là, je suis vraiment heureuse, j'en suis sûr. Je croise le regard d'un homme qui a l'air de porter le poids de toutes les misères du monde sur ses épaules et j'en instantanément l'impression qu'il a découvert mon secret, et qui si on entre dans le bar, il va se diriger vers Antoine et lui dire:
-Hey mon pote, tu sais que ta copine est l'arrière petite fille d'Al Capone ?
Ça me terrorise qu'Antoine puisse l'apprendre, vu qu'il déteste la violence et en particulier les mafieux.
Je cligne des yeux plusieurs fois, secoue la tête puis dit à Antoine:
-Heu... Non, finalement je préfère aller autre part.
-Ben pourquoi il a l'air charmant cet endroit, me répond-t-il.
Je cherche une excuse plausible et soudain j'ai une illumination.
-Oui, peut-être mais tu as vu la clientèle, lui dis-je en montrant l'homme qui me terrorise tant. Et, c'est vrai que, à y regarder de plus près il n'a pas l'air très frais. Antoine a l'air convaincu et je lâche un soupir de soulagement en m'éloignant du pub et en jetant un dernier regard à l'homme. Nous allons dans un petit bar beaucoup plus kitsch. Mon Dieu que c'est laid ! Là, nous voyons un vieil homme perdu dans ses pensées. Le grand âge a couvert son visage de rides, mais ça n'enlève rien à son charme. Il a juste l'air plus sage. Soudain, il sursaute et croise mon regard. La j'ai comme un choc électrique. Je le connais cet homme! C'était le meilleur ami de mon grand-père, qui est le fils d'Al Capone ! Je me cache derrière la carte avant de devenir rouge cramoisi. Antoine me demande si ça va, je lui répond que non, nous rentrons à l'hôtel, d'ou je ne sors plus jusqu'au jour où nous devons rentrer à Londres. Arrivée chez moi, je vais tout de suite dans ma chambre et repense à ce fameux jour où j'ai vu Jhonn, le meilleur ami de mon grand-père. Je n'étais alors pas encore au courant des surprises que la vie me réservait. Mon Dieu si seulement si j'avais su.
Cazolie

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Re: Les passants

Message par Cazolie »

Encore un qui me regarde. Je ne les compte même plus. Enfin, lui je lui pardonne à moitié parce qu'il a l'air triste. En même temps, est-ce que je noie mon chagrin de l'alcool, hum ? Non. Je garde espoir.
Je lui amène sa commande et je songe a un jeune homme, assis à la même table, un soir.
J'avais terminé mon service et je m'apprêtais à partir, lorsqu'il m'a vu traverser la salle. Il m'a regardé en souriant, et comme c'était le seul client sobre, je lui ai souris. Puis, il m'a dit :
- Vous, vous êtes fatiguée, et vous avez besoin de compagnie.
Evidemment, c'était la technique de drague la plus nulle que j'ai vu. C'est ce que je me suis dit au début en tout cas. Jusqu'à ce que je me rende compte qu'il voulait seulement être gentil. Je l'ai revu, tous les mardis soir. Nous discutions, de tout et rien, il me faisait rire. Un jour, il m'a emmené manger au restaurant. Lorsque nous sommes sortis, il m'a embrassé. Puis, juste après il s'est brusquement écarté en me disant qu'il n'avait pas le droit. Il m'a fallut quelques temps pour obtenir des explications. Il était gravement malade, il allait mourir. Nous avons passé six mois merveilleux. Je lui ai fait oublier sa maladie, il m'a fait oublier sa solitude. Puis il est partit, tout simplement.
Je soupire et range mon tablier dans le casier du bar. Ca fait presque deux ans, mais je suis toujours triste.
Je quitte le bar et prends le chemin de mon appartement. Sur la route, j'aperçois un jeune homme en costume coûteux assis sur des marches. Je me demande un instant ce qu'il peut bien faire là, ce qui l'a amené ici. Puis je me dis que j'ai d'autres choses à penser que la vie des autres.
Mondaye

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Re: Les passants

Message par Mondaye »

C'est trop tard,à présent,
trop tard elle ne viendra plus...
Mon bouquet de rose, mon veston tout neuf et trop juste, tout ça n'aura servit à rien.
Que vais je faire de la bague? La garder pour me souvenir chaque fois que mes yeux se poseront dessus de... Non! jamais je ne pourais!
La rendre ? À présent que nos nom sont gravé aucunbijoutier ne l'acceptera, et puis non, cela n'irait pas...
Les marches sont froides, si froides... ou peut-être est-ce juste moi...
Attendre ne sert plus à rien, pourtant je n'ose me lever...il le faut pourtant, les gens commence à me regarer de curieuse façon, et le ciel se fait menaçant...
Je vois d'ailleur une étudiante de l'école des beaux-arts, du moins je le suppose, qui me jetent un regard en coin (veut elle me croquer?) serant son immense carton à dessin sous un bras, taché d'ouvrier son parapluie de l'autre en pressant le pas... jeune, jolie, un peu nerveuse, -sans doute les concours qui approchent...

Déjà elle disparait au loin, et les premières gouttes commencent à tomber. Il fautque je me lève, attendre ne sert plus à rien. Pourquoi ne le puis-je?
athalia

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Re: Les passants

Message par athalia »

Encore une journée lamentable. Avant, on me disait que mon style de dessin était avant-gardiste. Maintenant, quand on voit mes croquis, on m'exclue en ricanant méchamment. J'ai pourtant essayé de dessiner quelque chose de plus conventionnel que mes rêves, et pourtant rien n'y fait. Je ne peux pas m'emprisonner moi-même dans une cage conventionnelle, ce serait absurde. Alors je continue, en ignorant le regard des autres.
J'aperçois un jeune homme en costume qui me regarde comme s'il étudiait un schéma. Il a mauvaise mine, mais qu'y puis-je ? Je continue mon chemin sans m'attarder. Le ciel orageux s'assombrit à vue d’œil, et je me dépêche d'ouvrir mon parapluie : je n'ai pas envie que mes dessins soient abîmés. Très vite, il se met à pleuvoir, et j'accélère le pas. Mes talons claquent contre le pavé du trottoir. Je manque de glisser et me rattrape in extremis en me tordant la cheville au passage. Les gens commencent à courir : sur le trottoir d'en face, une femme, la quarantaine et le visage sillonné de larmes, se fait bousculer et chute elle-aussi, mais ne parvient pas à se rattraper. Je la regarde, bouche-bée, grogner de douleur. Mais le temps que je pense à réagir, elle s'est déjà relevée et court loin de moi.
Je repars, mes dessins sous le bras et une boule dans la gorge.
lehiboubleu

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Re: Les passants

Message par lehiboubleu »

Courir, courir comme si sa vie en dépendait...
Je n'ai jamais senti cette expression d'aussi près et aussi vivement
La fine bruine se change lentement en averse et le ciel se grisonne. Il est triste...
Comment le lui reprocher ?
Comment ma douleur pourra-t-elle disparaître un jour ? Mon averse ne donnera jamais naissance à un arc-en-ciel et jamais mon ciel ne redeviendra bleu... C'est trop pur, trop pur pour moi...

Personne ne méritait ce sort. Ni elle, ni moi, ni ceux qui l'aiment. Enfin, qui l'aimaient...
J'ai envie de hurler, de crier ma peine à ces passants pressés qui ne pensent qu'à la pluie
Pourquoi ? Pourquoi ne m'a-t-elle pas parlé avant ? J'aurais pu l'en empêcher...
Et si c'était sa soeur qui l'avait retrouvée ? Que vais-je faire ? Comment vais-je survivre ?

Je ressens une vive douleur et ne vois que du gris
C'est le sol, il est sale, il est triste
Peut-être le seul qui me ressemble
Je relève la tête et aperçois un chien, sortant d'un restaurant qui m'observe avec curiosité.
Soudain je me redresse, comme si on m'avais brûlée. Comme si j'avais besoin de ça...
Je fond en larme en apercevant le nom du bâtiment :

"L'Auberge du Pendu"
Cazolie

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Re: Les passants

Message par Cazolie »

Un chien ? Bon j'aime bien ce topic alors je vais faire un effort :lol:

Je sors en trottinant de cette cuisine de restaurant où on me donne toujours des restes. D'habitude. Sauf qu'ils ont changé de cuisiner, et moi je me retrouve tout seul, affamé.
Sur le trottoir d'en face, j'aperçois une femme qui court, puis s'effondre. Je ne m'arrête pas. Après tout, que voulez-vous que je fasse ? Je suis un chien qui pue. J'imagine qu'elle me donnerait un coup de pied.
Je cours sous la pluie et je rejoins mon carton trempé. Je m'en fiche, qu'il soit trempé. Home, sweet home, hein ? Vous vous étonnez que je connaisse des citations ? Mon maître (il y a longtemps, oulala !) était un vieux professeur d'université. Il lisait ses livres voix hautes et il me parlait. Il m'aimait bien, lui. Puis il est mort, et ses enfants n'ont pas voulu de moi. Voilà comment je suis arrivé là.
Comme la faim me taraude, je sors de ma cachette. La pluie tombe encore plus fort. Sur ma route, j'aperçois un type qui danse, son parapluie à la main, avec un sourire à vous éblouir. Y a vraiment des gens fous.

Oui, je l'avoue, j'ai regardé Singin' in the rain hier :lol:
Pièces jointes
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cathys

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Re: Les passants

Message par cathys »

Pourquoi se formaliser de la pluie? Pourquoi, un jours, quelqu'un s'est dit "la pluie, c'est nul, ça mouille"? En quoi le fait d'être mouillé peut rendre quelqu'un malheureux? Il y avait tellement plus grave, et tellement plus important, et tellement mieux à faire que de se rendre malheureux en voyant la pluie!
Quand j'observe les gens à mes heures perdue, je les vois triste, malheureux, colérique, ou dans les pires cas, emplis de haine. J'ai envie de leurs crier "arrêter de ruminer vos malheurs, regardez ceux des autres"! Au lieu de ça, je danse sous la pluie. Non, je n'ai pas rencontré la femme parfaite. J'ai rencontré ma femme. Non je n'ai pas les gosse les plus angélique et merveilleux du monde. J'ai mes gosses. Non, je n'ai pas une mère en parfaite harmonie avec mes choix, et ma façon de vivre. J'ai ma mère. Et je me dit que je n'aurais pas pus rêver mieux.

J'avance sous la pluie, laissant le vent me porter là où il voudras bien m'emmener. Un chien passe, et me dévisage. Je lui souris. En faite, je souris à chaque personne que je croise. Parce qu'un sourire peut illuminer une journée, je leurs souris à tous. Qu'ils soient maussades, ou déjà heureux. Personne aujourd'hui ne me répond. Personne ne souris un jours de pluie. Sauf cette fillette brune, qui elle, souris à la vie. Elle joue de la corde à sauter, s’entraînant sur des figures de plus en plus complexes. Je sais que les coins de ma bouche se relèvent, sans que je n'y puisse rien. Puis la petite se retourne, et me regarde.
-Pourquoi vous êtes transparents, monsieur? me demande t'elle, comme une grande.

-Parce que je dois partir, je lui répond donc.
Mondaye

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Re: Les passants

Message par Mondaye »

Et un et deux et trois quatre cinq six sept Violette Violette... tiens il est repartit le messieur bizarre.
Et un et deux et ...Aïe!
Je recommence, et un et deux et trois... non ça ne va pas, trop lent...et puis ca glisse trop, je vais encore tomber... maman va se facher si je rentre trop mouillée. Mais elle se fache toujours. C'es ttoujours pareil Elle pleure ou elle se fache. Et elle ne m'explique jamis pourquoi. trop petite elle dit.
Pourtant, c'est plus que quand j'en avait sept.
Et un et deux trois.. tiens le pauvre chat qui rode, lui aussi il est tout mouillé. J'agite un peu ma corde peut-êtreil veut jouer... froussard il s'enuit à toute berzingue. Je l'aimait pourtant bien avec ces rayures... et un et deux et trois quatres cinq six sept...
cathys

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Re: Les passants

Message par cathys »

Je vois un autre chat. J'aime beaucoup les chats, alors je le prends dans mes bras, et le ramène à la maison. Je ramène touts les chats que je trouve à la maison, alors que Maman m'as dit de ne pas le faire. Maman n'aime pas les chats, elle les jette dans la rue, me disant qu'on ne peux pas les élevés. Je ne comprend pas. Elle ,elle m'élève bien, pourquoi je ne pourrais pas élevés des chats? Elle me dit que je suis trop petit. Mais non, je suis grand, j'ai envie de lui répondre. Mais elle retourne toujours jouer à l'odirnateure, après. J'aime pas quand elle joue avec, parce que ça la rends triste. Elle devient fatiguée, et elle cris tout le temps. Et puis, elle veux me faire croire qu'elle travail sur l'odirnateure, mais moi je sais que y'a que des jeux, dessus. Alors je sors, et je vais chercher des chats. Je me demande qu'es qu'elle va dire, cette fois-ci. Je cours, maintenant, parce que je veux lui montrer celui que je viens de trouver. Celui-là, elle ne le jetteras pas, j'en suis sûr! Tout fière de moi, je tourne à gauche, puis à droite, puis... Puis je ne reconnais plus les maisons. Je ne sais plus où je suis. Je tourne donc au hasard, cherchant un endroit que je connais. Je commence à avoir peur, il va bientôt faire nuit....Je veux maman, elle elle se perd jamais. Je sens de l'eau sortir de mes yeux, et je constate que je pleurs. Je me met à crier, pour que quelqu'un m'entende:
-Ma..Maman... j'essaye de dire fort, mais ne sort qu'un sanglot étouffer par les bruissement du vent.
Je me met ensuite à courir, tournant toujours au hasard, et là, je percute de plein fouet une dame. Je lève la tête vers elle, et lui demande, saisissant ma chance:
-Vous savez où est ma maman?
Elle me jette un regard dédaigneux, puis s'en va, me laissant seul sur le trottoir.
C'est rien qu'une méchant, dis-je à mon chat. Puis je m'assois sur le bord de la route, et attendis, comme Alice ...
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Re: Les passants

Message par dadotiste »

Ce matin encore, je me suis réveillée avec une boule au ventre. 5 ans maintenant que la tristesse me terrassait lorsque j'ouvrais les yeux. 5 ans que j’espérais que le jour suivant ne se lèverait pas...
5 ans que j'attendais son premier cri, que ses petits poumons se mettent à respirer... 5 ans de vide...

Alors, comme d'habitude, après avoir avalé un café fade, je sortis, sous la pluie, le spleen au cœur. Je pris le chemin du travail, comme d'habitude... "métro, boulot, dodo"... Moi j'attendais le "métro, boulot, caveau" !
Soudain, je percutai un jeune garçon avec un chaton dans les bras. La tristesse me submergea. Il avait de grands yeux bleus et une belle tignasse blonde en bataille.
Simon ! Simon aurait à peu près son âge aujourd'hui.
Vite, je dois fuir, sinon, je ne pourrais pas le laisser partir... Il baragouina quelque chose mais, j'étais déjà parti. Ouf, j'étais sauvée.
"Continuer à marcher" sans lui parler, sans me retourner. Que m'a-t-il dit en passant ? Maman ? Non, ça ne peut pas être ça... Et si ?
Je fis volte face et repérai immédiatement Simon, assis par terre, en larmes !
Comment avais-je pu ainsi l'abandonner. Je le rejoignis aussi vite que mes jambes me le permirent et le pris dans mes bras. "Ne t'inquiètes pas", lui dis-je, "tout va s'arranger". "C'est vrai ?" me répondit-il entre deux sanglots, "tu vas m'aider à retrouver ma maman ?". J’acquiesçais vaguement.
Je l'emmenai à ma voiture, et l'attachai au siège arrière. Aussitôt, se sentant en sécurité, ses yeux se fermèrent.
Maintenant, il me fallait vite quitter Paris. Quitter la France aussi. L'inconnu nous attendait mais peu m'importait, Simon était de nouveau avec moi.
Je refermai ma portière et m'installai sur le siège conducteur après avoir enfermer le chat dans mon sac à main. En démarrant, je vis un jeune homme qui m'observait, semblant attendrit par le lien qui m'unissait à mon fils.
Oonalachasseresse

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Re: Les passants

Message par Oonalachasseresse »

Depuis qu'ELLE est partit,il y a 2 ans, 8 mois, 20 jours et 3 heures, je viens chaque jour dans cette rue, sur ce banc. Et je regarde les gens. je les aime bien, les gens. Ils me font beaucoup de bien. Avant, je ne les regardé pas beaucoup, mais maintenant qu'ELLE n'est plus là, je ne sais pas si je pourrai m'en passé. J'aime surtout les enfants.ils sont très gentils. Une fois, un est venu me voir et m'a donner une sucette. Mais son papa est arrivé est l'a pris par le bras, sans même m'adressé un regard. Je les aime pas, les hommes. Ils sont trop stressé.
Tiens, une maman. Je les aime bien les mamans. Celle là emmène son fils faire un tour en voiture. Peut-être va-t-elle lui offrir une sucette, qui sait ? Je la regarde partir en souriant. J'ai 27 ans aujourd'hui, mais ELLE me disait pour rigolait que j'en faisait 30. Pourquoi est t ELLE partit, déjà ? Je ne sais plus. En fait, finalement, je ne sais plus grand chose. Le docteur m' avait juste dit, je crois "ELLE n'a pas souffert, il faut être fort et courageux, comme ELLE". Je ne l'aime pas, le docteur. Trop stressé. Et un peu bête, aussi. Je me lève avec difficulté. cela fait deux jour que je n'ai pas manger. ni bu d'ailleurs. Quel jour sommes nous, déjà ?
je me mets en marche et vis une femme blonde, avec de longs cheveux blonds et de grand yeux bleus. Elle est très belle, comme ELLE avant de partir. Sauf que cette fille dégage de la suffisance et beaucoup de méchanceté. Alors qu'ELLE était douce et gentille.
-Où est tu, toi que j'aime tant ? me dis-je à moi même, même si je savais qu' ELLE ne me répondrai pas, car elle est partit. Depuis 2 ans, 8 mois, 20 jours, 3 heures. ah non, 4 heures . Je me mets à pleurer. La fille me regarde avec dégoût, allume son téléphone et tourne des talons. Je la suit du regard et m’écroule par terre. Ma vue devient trouble et mon cœur bat plus vite.
Où suis je ?
Qui suis je ?
cathys

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Re: Les passants

Message par cathys »

Un mec me reluque. "Encore",je me dis en levant les yeux au ciel. Je sais que je suis belle, je ne devrais pas leur en vouloir, mais ils m’agacent, tous autant qu'ils sont, à nous traiter comme du bétail, nous les femmes. On à pas le droit au respect? J'avais tellement été traitée comme un trophée, dans ma jeunesse, que j'en venais à haïr les hommes. Je secouais ma chevelure blonde, pour donner du volume à ma coiffure, et sortais ma poitrine. Il voulait mater? Il allait mater.
Soudain, il fond en larme. Ben voyons, monsieur est triste maintenant, parce que Madame est partis, je suppose. "Et tu regarde déjà d'autres femmes?" pensais-je silencieusement en le regardant avec dégoût.
Je me levais, et sortis mon portable. Encore mon boss. Je ne me faisais pas d'illusion, je savais bien pourquoi il avais préféré mon dossier à d'autre, bien plus complet. Et pourtant ça m'énervais, parce que ce jours là, j'avais tout fait pour être prise pour autre chose que mon physique. J'avais mis un tailleur hideux, j'avais boutonné tous les boutons de ma chemise, je m'étais fait un chignon, et j'avais même mis mes lunettes de lecture à la place de mes lentilles bleus. Et pourtant, il m'avait quand même proposé de coucher avec lui. Comment refuser, je vous le demande! Une femme comme moi en société, ça ne réussis pas, à moins d'être plutôt douée au lit.

Je me détourne, et commence à marcher vers les bureaux de l'autre côté de la rue, prenant soin de rendre ma démarche féminine et irrésistible pour l'autre gorille de toute à l'heure, sans pour autant rouler du cul comme une prostituée.
Puis j'entends que le mec se lève sur le coup j'ai peur qu'il me suive, donc je ne me retourne pas, et marche plus vite. C'est bon, j'ai tourné.
Sur le chemin, j'en croise un autre. Lui aussi me regarde délibérément, comme si il allait me sauter dessus. Je lui lance un regard hautains, qui en générale leur fait passer l'envie de me suivre, et continus d'avancer. Mais je ne sais pas pourquoi, au bout de la rue, une force irrésistible me force à me retournée vers cette homme. Il me regarde toujours, l'air de dire :
"Arrête de fuir, je te retrouverais toujours"...
Mon assurance s'envole sur le champs.
dadotiste

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Re: Les passants

Message par dadotiste »

Il enfile son gant gauche, ce qui lui provoque une légère douleur. La sal*** ne l’a pas loupé ! Cela fait maintenant trois jours et l’empreinte de ses dents y apparaît toujours.
Elles sont toutes les mêmes ! Puisqu’il ne peut plus rien lui faire, il va devoir en trouver une autre. Encore !
Pour ce faire, il attend sagement à l’entrée de la ruelle. Il traque toujours ses proies au même endroit. Dès qu’il pose son regard sur elles, elles prennent peur. Ses nombreuses cicatrices et son air vicelard ne passent pas inaperçues, il le sait et cela l’excite encore plus ! Ensuite, comme toutes sal***s qu’elle sonts, elles tentent de le semer et changent de route, juste pour vérifier qu’elles ont tord ; elles tournent donc à la première occasion.

Un sourire mauvais déforme sa bouche : une blonde vient d’arriver et elle l’a vu. Elle accélère. Il se lève, et allume une cigarette, sans arrêter de la fixer. Elle jette un coup d’œil derrière elle. « Tu ne m’échappera pas ! » se dit-il, commençant lentement à la suivre. Elle accélère encore et tourne à droite tandis qu’il laisse échapper un murmure de plaisir. Elle est foutue, la rue serpente pendant un kilomètre avant de finir en cul de sac. Elle ne peut plus s’échapper. Il a tout son temps. Le moment qu’il préfère, c’est lorsqu’elles s’en aperçoivent. Il jette son mégot sur un poivrot endormi qu’il croise à chacune de ses chasses et tourne à droite. Il n’est pas pressé, tout se passera comme pour les autres. La seule chose qui change est l’endroit où il enterrera le corps…

Décidément, je ne tombe que sur des passants "méchants" qui semblent avoir de mauvaises intentions... :?
Dernière modification par dadotiste le lun. 24 juin, 2013 8:49 pm, modifié 1 fois.
yagii

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Re: Les passants

Message par yagii »

Quel sale type, il me jette tout le temps son mégot sur moi avant de partir pour sa proie. S'il pense que je ne sais pas ce qu'il fait, il se met le doitg dans l'oeil! Mais bon, j'en est rien à faire de ses nanas qui se font prendre par lui. Tout ce qui m'intéresse c'est ma bouteille de rhum brun. C'est la seule chose au monde pour laquelle je veux vivre, sentir mon gosier me brûler lorsque je prend une rassade d'alcool. Je lève ma bouteille à mes lèvres pour me rendre compte qu'il ne me reste plus une goutte. De peine et de misère je me lève et me dirige vers la rue. J'eu à peine le temps d'entamé le milieu de la rue que je vois à l'intérieur de la voiture qui me percute une femme et son enfant. Ma dernière pensé fut pour l'alcool que je ne pourrait plus boire...
Mareike

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Re: Les passants

Message par Mareike »

Noir. Puis rouge. Je sursaute et respire bruyament. Ma mère sort de sa voiture en criant "Mon Dieu !", et s´accroupit près de l´homme qui est allongé devant notre voiture. Cet homme...Il s´est jeté sur la rue comme ca, sans regarder. Enfin si, il a regardé ma mère, et puis moi. Son regard était vide, et pourtant il m´a regardé dans les yeux. Ma mère s´affole, regarde dans tous les sens, appelle les passants, crie à l´aide. Alors les gens accourent et sortent leur téléphone. Moi, je reste là, sur mon siège, pétrifié. Il m´a regardé et après il...
- il est mort !
Oui, voilà. Je regarde une dernière fois par le pare-prise avant de me boucher les oreilles. Je ne veux plus y penser. Et puis je ferme les yeux, et la dernière chose que je vois est cette femme en manteau rouge qui passe devant la foule sans prêter attention au drame qui vient de ce produire. Elle doit être pressée.
Cazolie

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Re: Les passants

Message par Cazolie »

Il y a eu un accident, sans doute. Tout le monde se presse autour d'une voiture. Je ne veux pas voir, pas savoir. J'ai détesté ce vice humain qui consiste à se précipiter sur les scènes les plus morbides pour savoir ce qu'il se passe. Il y a un mort, un blessé, quoi de plus horrible ? Pourtant ils sont tous là, comme des vautours. J'entends les sirènes de la police et des pompiers. J'accélère encore, je ne veux pas rester là, près d'eux. Ma mère est morte dans un accident de voiture, je ne me rappelle même pas d'elle. Aussi, j'ai ces événements en horreur. Je tourne dans la rue qui mène chez moi et j'aperçois un petit garçon qui pleure, assis par terre. Je m'agenouille près de lui. Voilà qui est plus intéressant qu'un horrible accident.
- Tu es perdu ?
AliceLaMiss

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Re: Les passants

Message par AliceLaMiss »

Je vois cette femme qui vient vers moi. Elle marche vite, et ses talons font clic clac sur le bitume. Avec son manteau rouge, elle ressemble au Petit Chaperon rouge version vieux. Elle me demande si je suis perdu. Sa voix est grave, elle doit parler beaucoup. Néanmoins, dès qu'elle me pose cette question, j'arrête de pleurer. Camille m'a toujours dit de pas parler aux inconnus. Je la regarde, avec mes grands yeux innocents, au cas ou elle serait méchante. J'essuie mon visage, et je la fixe. Je finis par secouer la tête.
-J'attends Camille, je réponds de ma voix d'enfant.
-C'est ta soeur ? demande l'inconnue.

Elle me scrute de la tête aux pieds, ça me fait peur. J'essaie de pas pleurer. Il faut que j'attende Camille. Mais ou il est ? Il m'a pas abandonné, mais qu'est-ce qu'il fait ? La dame essaie de me caresser la tête. Je me recule. Elle est surprise, mais elle retire sa main, et elle me pose plein de questions. Je réponds pas, parce que je veux que Camille revienne. Au bon d'un moment, je m’aperçois que la dame ne parle plus, et qu'elle reste à côté de moi. Je la regarde, et soudain, derrière elle, je vois une forme courir vers nous. Je crois que c'est un garçon.
Et soudain, il est près de nous.

-Ouf, Noah, j'avais peur que tu sois parti me chercher. Désolé du retard, mais Belly court vraiment vite. Tu me présente à la dame ?

C'est Camille ! Je souris de toutes mes dents, et quand Belly me lèche le visage, je lui frotte le poil.
layla

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Re: Les passants

Message par layla »

Je suis cours aussi vite que je peux.C'est un boulot à plein temps de surveiller Noah !Je m'arrête un instant, épuisé.Le vent frais me fouette le visage, c'est agréable.Je m'engouffre dans la ruelle familière et rentre par la toute petite porte du bar de mes parents.La chaleureuse odeur de café et d'alcool me monte aux joues.J'aime cette admosphère. Je traverse la cuisine et jette on sac dans l'entrée.En effet, notre maison se situe juste derrière le bar.Je reviens dans la salle pour observer les clients attablés; c'est mon activité favorite.Un homme saoul redemande un verre (le 6e selon Marie)Marie, c'est la serveuse.Je l'aime beaucoup, elle est gentille. Mais elle n'est pas faite pour voir des gens à qui l'alcool fait tourner la tête, elle est trop sensible.
Mareike

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Re: Les passants

Message par Mareike »

- Un autre ! je dis à la petite serveuse brune.
Oui, un autre verre, ca me fera du bien. Et après j´en reprendrai encore un si je me souviens toujours de sa sale tronche de *** de **** !
La serveuse revient et me ressert. J´avale le liquide d´une traite et sens la chaleur envahir tout mon torse. Ca fait du bien. Je fouille dans mes pensées embrumées. Ouais, son visage s´efface. Encore !
- Encore un !
- Monsieur, c´est votre huitième là. Il serait peut-être temps d´arrêter, nan ?
- De quoiffm...me mêle hein ? Encore j´ai dit !
- Non monsieur, désolée. C´est pas raisonnable.
Je me lève et chancèle.
- Pas rais..nabe ? Elle a été rainable avec moi ma cop..ine ´tete ?.. Vec mon pote, elle l´a fait ! Mon pote...grruhm ah...
Je me sens faible. Je voulais lui péter sa tête d´ange quand je l´ai vu avec elle, mais je m´étais senti trop faible aussi. J´suis qu´un bon à rien, toute facon...
- Monsieur ? Monsieur ca va ?
J´entends la voix de la serveuse. Elle est lointaine. J´ai mal au crâne...Je...vais tomber...S´il-vous-plaît...aidez-moi... Hé toi !...le garcon à la casquette là...t´es pas loin ! Rattrape-moi...
layla

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Re: Les passants

Message par layla »

Ou pas, je rigole en silence. Le gros saoul s'affale lourdement. Ses yeux me suppliaient de les rattraper mais non. Faut pas rêver ! Oui, je sais, chui pas sympa. J'me présente, Paul, garçon des rues, orphelin, voleur, hors la loi, 15 ans. Alors effectivement j'ai pas que ça à faire de jouer les anges gardiens. Chui pas sympa, je sais, mais c'est comme ça.La serveuse affoler me regarde en cherchant du soutien. J'lui fait un clin d'oeil charmeur dont j'ai le secret je me tire vite fait.Dehors, un marchand a le dos tourné pour papoter. Je lui prend une pomme de son étalage au passage.Il hurle. Ben, il avait qu'à pas causer s'lui-là !Je part sans demander mon reste.
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Re: Les passants

Message par Oonalachasseresse »

Nan mais pour qui il se prend, ce p'tit gars !!! Les temps sont déjà dures, et lui, comme ça, alors que tranquillement j' fais la causette avec l' Pierrot, il vient, m' prend ma marchandise et il se casse !!! Attendez, je me suis mis à crier comme un fou !!!Et je crois que le pire dans tout ça, c'est l'autre agent d'police qui fume sa clope en le regardant, l'aire amusé. Si je pouvais l' étriper... Et l autre petit voleur qui s'barre en courant !! Je me remets à crier de plus belle..mais j' m' arrète bien vite, car l autre abrutie de la police à lever son pauv´ sourcil et à fait un pas vers moi. Si je pouvais l'étriper...
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Re: Les passants

Message par crepesuzette »

police nationale!!
non mais quelle rigolade....il y a cru en plus le vieux!! (ouais il y a cru)
c'est pas un déguisement mec, c'est un vrai, piqué à çui qu'est encore a s'tortillé dans l'coffre d'une vieille caisse pourrie!! (ouais y s'tortille!)
j'irais p't'être lui rendre visite encore au poulet!! p't'être qu'y s'ra mort!? (ou pas?? ou p't'être!)
ha ouais ça s'rait cool....en même temps après c'que j'lui ai mis!! (ho oui tu lui a mis!)

Depuis l'temps qu'y m'pourrissait la vie... à toujours me suivre, m'espionner sans cesse sans fin sans cesse sans fin sans cesse sans fin sanscessesansfinsansfin SANSCESSESANSFINSANSCESSESANSFIN! (oui sans cesse sans fin!)
il a cru quoi!! que j'l'avais pas vu.... non non non chuis pas fou, il m'suit encore; j'le sais! (oui il nous suit encore c'est sur!)
j'ai bien fait d'l'attraper ce fouille-merde, de m'le faire, lui montrer qui est l'patron! (oui c'est toi l'patron!)
c'est qui, hein céki! CEKI CEKI!!
c'est moi l'boss! il a morflé cet enfoiré! il l'a mérité! si y croit encore que j'suis aveugle y s'gourre!
et elle là.... (ouais celle-là!)
toujours a faire semblant....(c'est sur elle bluffle!)
elle croit quoi! que j'l'ai pas vu non plus... cette bêcheuse! (salope! elle nous suit!!)
elle aussi elle est toujours là.... toujours dans mes pattes.... elle me suit, même la nuit dans mes rêves! (elle est là! chope la!)
j'vais m'la faire aussi! ho oui qu'est-ce qu'elle va prendre!! (ho oui elle va prendre!!)
elle va aller retrouver son pote le flic là!! (oui oui le flic le flic!!)
tu vas voir... chérie... on va passer un bon moment... toi et moi.... (en chasse en chasse en route!!)
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Re: Les passants

Message par Mareike »

(je suis pas sûre d´avoir tout compris mais j´essaie quand même :oops: désolée si je que je fais est totalement à côté de la plaque ^^´ ton personnage est complètement maboul crepesuzette ! Enfin j´ai compris que les parenthèses c´est ca voix intérieure - omg il est vraiment fou)

Ce type est cinglée. C´est à sa tête que je l´ai vu. Il est pas net. Et c´est pour ca que je le suis.
Un habit de policier, ca trompe les bleus, mais pas moi.
Il a pas une tête de flic, ce type, il a une tête de pervers. Je le sais parce que j´en ai coffré, des comme lui.
Il tourne dans une ruelle.
Merde, il m´a vu.

Mais si il croit m´avoir comme ca, il me connaît mal. Je connais les tours de passe-passe.

Il a vraiment un comportement de serialkilleur. Je le vois ouvrir la bouche, articuler quelque chose, mais j´entends pas ce qu´il dit. Il parle tout seul.
Il est fou.
Je passe le bras droit sous ma veste et ma main se pose instinctivement sur le révolver. J´avoue, ce type me fait peur. Il est fou.
Il est imprévisible.
La ruelle conduit à une autre encore plus petite. Il connaît le terrain.

Mais moi aussi.

J´avance plus lentement, le laisse me distancer. Je prends le temps d´observer les alentours.
Je repère une échelle et un échaffaudage. Je dois prévoir plusieurs portes de sortie, on sait jamais.
Au deuxième étage d´un immeuble, une fenêtre est ouverte. Parfait.
Je laisse mon regard vagabonder mais reste sur le qui-vive. Le danger est devant.
Un bruit retentit alors d´en haut et attire mon attention. Je lève furtivement la tête, gardant un oeil sur le fou furieux qui marche toujours à quelques mètres de moi.
Sur le balcon de la fenêtre ouverte du deuxième étage, un autre mec est désormais accoudé. Il me regarde. Les bruits de pas devant s´arrêtent.
Merde.

Le fou était pas tout seul.
L´autre homme sur la fenêtre à les mêmes yeux de pervers que son pote.

Mais j´ai une arme. Je suis pas encore foutue.
Et puis, si jamais ils arrivent quand même à me choper, ils s´en tireront pas : j´ai déjà appelé du renfort.
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